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29 décembre 2018

Benalla son arrogance et sa prise de "grosse tête" / Ses passeports diplomatiques / Les institutions réagissent enfin : _ Le Ministre des affaires étrangère va saisir le Procureur de la République _ Une sénatrice membre de la commission d'enquête demande que Benalla soir réentendu (infos et revue de presse ) - 29 décembre 2018 -

Éditorial de lucienne magalie pons

Mon point de vue est que Monsieur Alexandre Benalla au fil des rebondissements  actuels de son dossier et de l'agitation  médiatique et politique qui en résulte , n'a plus le sens des réalités  et se croit  de plus en plus  un personnage important de la scène politique , il se prend de plus en plus  la "grosse tête" et d'après une lettre qu'il vient d'adresser au directeur du Cabinet présidentiel on voit qu'il  n'a pas la notion de la distance sociale qui existe entre un directeur de cabinet présidentiel et  ce qu'il est lui même, un ancien "chargé de mission"  licencié  pour faute grave ! 

Il se permet  dans une lettre du vendredi 28 décembre  adressée directement à Monsieur Patrik Strzoda , directeur du cabinet d'Emmanuel Macron , qui l'avait sommé de s'expliquer sur "d'éventuelles missions personnelles et privées" menées "comme consultant" alors qu'il était "en fonction à l'Élysée", d'étayer   sa réponse sur d'autres  "révélations" sans doute improvisées,   qui ne sont pas en relation directe avec la question  , en affirmant  entretenir  des "relations" et des "échanges réguliers" avec "certains membres de la présidence",  il s'agit là  d'une manœuvre grossière pour laisser croire qu'il a encore un pied dans l'entourage direct du président . dans cette même lettre il  concède aussi  que ses activités actuelles n'ont "aucun lien avec l'Elysée.

  "Au regard des relations que j'entretiens avec certains membre de la présidence, et des échanges réguliers que j'ai avec eux, il eût été plus cohérent de me transmettre directement ces interrogations auxquelles je n'aurais pas manqué de répondre, sans qu'il soit nécessaire de les porter sur la place publique", écrit-il  avec une prétention qui dépasse le bon sens commun !

C'est insensé d'écrire de telles observations  critiques à l'encontre d'un Directeur de Cabinet présidentiel , et ceci dénote  qu'Alexandre Benalla  se prend pour un personnage important à qui l'on devrait des ménagements,  de la  discrétion, alors qu'il n'est qu'un trublion  qui certes  à eu un rôle un certain temps à l'Elysée, en gagnant l'estime du président, mais qui l'a vite outrepassée  au point de se faire éjecter!

Dans cette même lettre du vendredi 28 décembre il concède - comme à titre secondaire -, de s'expliquer sur ses anciennes  missions à l'Elysée ,  : "Tout au long des fonctions qui m'ont été confiées à l'Élysée, je n'ai jamais effectué de missions personnelles et privées et je n'ai a fortiori jamais reçu directement ni indirectement de rémunérations en résultant" ......"J'exerce désormais une activité professionnelle dans le strict respect déontologique qu'impliquent mes fonctions passées au sein du cabinet", et il ajoute : "Je ne me suis jamais prévalu d'une quelconque recommandation ou appui de la présidence de la République dans le cadre de mes nouvelles activités, et le prétendre serait purement mensonger" et "diffamatoire". 

 Je lis et j'entends  dans les médias qu'Alexandre Benalla est devenu "un danger pour la République", cette affirmation est surfaite, grotesque même ,  comment peut-il être un danger pour la République, alors que notre République repose  sur ses trois  pouvoirs constitutionnels et institutionnels  toujours en place et solides, - l'exécutif, le judiciaire, et le parlement-, et qu'il suffit d'avoir la volonté de les mettre en  oeuvre  pour  sanctionner Benalla dans ses mensonges, contradictions et menaces ?

Si Benalla est un danger ce n'est certes pas "un danger pour la République", il ne peut l'être que pour des personnalités qu'il a côtoyé durant sa mission à l'Elysée, et encore si réellement il a eu accès aux prétendus secrets de leur vies intimes ! Il joue là-dessus et les médias mordent à l'hameçon où en rajoutent. 

Plus sérieusement, je  viens de lire  sur le site internet de FranceInfo un interview  de Marie-Pierre de la Gontrie, Sénatrice  socialiste  de Paris et membre de la commission  d'enquête du Sénat, qui souhaite que Benalla soit réentendu,- vous lirez cet interview parfaitement réaliste plus bas en Revue de Presse,-  mais j'en extrait ci dessous  un passage important  ou  elle dépeint lucidement , d'après moi, la personnalité  Benalla  et l'attitude de l'Elysée  : 

 Extrait : 
France info : "  Pensez-vous que l'Elysée a pu être débordé ou contourné par Alexandre Benalla ?

Marie-Pierre  de la Gontrie :  " De deux choses l'une : au minimum, l'Élysée a été débordé, on le voit aujourd'hui puisque tout le monde est empêtré, personne n'est capable d'expliquer. L'un dit une chose et puis les faits démentent, etc. On voit qu'il y a sans doute une créature qui échappe et qui s'est brûlée dans l'approche du pouvoir. Ça, c'est l'hypothèse la plus "positive" pour l'Élysée. L'hypothèse négative, sur laquelle je ne veux pas m'embarquer, que forcément chacun se pose c'est : Pourquoi ? Pourquoi cet homme a-t-il eu autant de latitude ? Pourquoi, alors qu'il avait fauté une première fois, la sanction n'est pas arrivée ? Pourquoi l'avoir maintenu dans un statut privilégié ? Ce qui est vrai c'est que dans cette période très compliquée, qui avait commencé d'ailleurs avec la séquence Benalla, qui s'est poursuivie avec l'affaire des "gilets jaunes", on voit un pouvoir fragilisé. Je ne souhaite pas que ce pouvoir soit fragilisé. Je souhaite que les institutions de la République fonctionnent. Évidemment, tout ce qui peut permettre de ramener quelque chose de rationnel dans cette organisation est nécessaire. Le problème, c'est qu'à chaque étape de cette affaire, pour des raisons que j'ignore, nous avons affaire à un Benalla assez agité. À mots voilés, il dit : "Je ne me tairai plus". On ne sait pas bien de quoi il parle.

France Info : " Vous aviez croisé Alexandre Benalla à son époque socialiste, vous en gardiez quelle image ?
Marie Pierre de la Gontrie : " Effectivement, j'ai réalisé après que je l'avais croisé. Ce n'était pas le même. Je veux dire par là que c'était quelqu'un d'assez discret, efficace, qui était d'ailleurs physiquement différent, qui n'avait pas cet aplomb et cette assurance très impressionnants. Nous avons vu devant la commission d'enquête, au JT de 20h, quelqu'un qui a un aplomb incroyable pour un âge extrêmement précoce. Lorsqu'on accède à ce type de situation, il faut des gens qui soient clairs dans leurs têtes. Visiblement, ce n'était pas son cas." 
fin de l'extrait
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Parenthèse :  Je souligne ici en les répétant les remarques, l'hypothèse, et le questionnement    de Marie- Pierre de la Gontrie  qui définissent bien, selon moi,  les "faiblesses"  que l'on peut observer dans ce dossier :    "   On voit qu'il y a sans doute une créature qui échappe et qui s'est brûlée dans l'approche du pouvoir. Ça, c'est l'hypothèse la plus "positive" pour l'Élysée. L'hypothèse négative, sur laquelle je ne veux pas m'embarquer, que forcément chacun se pose c'est : Pourquoi ? Pourquoi cet homme a-t-il eu autant de latitude ? Pourquoi, alors qu'il avait fauté une première fois, la sanction n'est pas arrivée ? Pourquoi l'avoir maintenu dans un statut privilégié ? 
- fin de la parenthèse -
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Par ailleurs nous notons que   l'exécutif  a  enfin décidé d'exercer ses responsabilités, en effet après un silence qui n'a que trop duré (et dont personne ne comprend la raison) ,  nous apprenions tardivement hier soir vendredi 28 décembre    que   le Ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian va saisir le Procureur de la République sur l'utilisation par Alexandre Benalla d'un passeport diplomatique.
A ce sujet nous relevons sur le site Internet "Le Monde.fr" un article  qui indique dans un de ses paragraphes ..... "Le ministre a décidé de saisir le procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale » qui oblige tout fonctionnaire et « toute autorité constituée »ayant connaissance d’un délit ou d’un crime à saisir la justice, selon le communiqué du ministère. Celui-ci précise avoir demandé à deux reprises la restitution des deux passeports diplomatiques délivrés à M. Benalla." ..
Fin de l'extrait 

 - voir l'article plus bas en Revue de Presse - 

En conclusion, nous voyons que les institutions commencent à réagir avec les moyens de droit qui sont à leur disposition ..., c'est la  façon la  plus régulière de ramener Benalla à sa petite condition et de stopper l'arrogance de  son caquet, et c'est ce qui aurait dû être fait dès le début de ce rebondissement  pour montrer la force des institutions.

Revue de Presse :

Il y a 18 heures - Benalla, "une créature qui s'est brûlée dans l'approche du pouvoirestime une membre de la commission d'enquête sénatoriale. Alexandre ...

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Il y a 10 heures - Malgré les affaires, Alexandre Benalla entretient toujours des "relations" et des "échanges ... C'esten tout cas ce qu'il affirme dans un courrier adressé ... Au regard des relations que j'entretiens avec certains membre dela présidence, (. ... aussi que ses activités actuelles n'ont "aucun lienavec l'Elysée.

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EXCLUSIF. Alexandre Benalla répond à l'Elysée - JDD

Il y a 12 heures - Dans un courrier adressé vendredi soir au directeur de cabinet ... il se dit la cible et affirme n'avoirjamais fait d'affaires privées quand il travaillait à l'Elysée. ... sans aucun lien avec la Présidence de la République française."
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