On pourrait se croire
depuis début octobre dans une représentation
ambulante en plusieurs actes transportant ses tréteaux de Paris à Berlin,
puis à Rome, puis à Bruxelles digne de
la commedia dell’ Arte , avec sur scène
dans les rôles principaux , le petit batailleur italien « Scaramouche » interprété par Mattéo Renzi Renzi , le personnage « Arlecchino » à multiples facettes interprété par François
Hollande , le prétentieux « Il Dottore Balanzone » interprété par José Manuel Barroso, et les « soldats »
dont
un notamment pour assister Arlecchino-Hollande , à savoir « Le
Capitan « (ou Matamore) Manuel
Valls le Premier Ministre Français , « Brighella »
et enfin les « zanni » ( valets bouffons) , notamment ceux du Président français , f à savoir Michel
Sapin le Ministre des Finances , et Emmanuel
Macron le Ministre de l’Economie ;.
Mais la comparaison s’arrête
là, en effet la commédia dell’Arte était
dans les temps anciens une forme théâtrale brillante où seuls les acteurs
de grands talents se produisaient et se défiaient sur scène dans des parodies satiriques pour distraire
et amuser les spectateurs des cours
européennes et nous ne pouvons pas dire aujourd' hui que les acteurs à Paris, à Rome, à
Berlin et à Bruxelles dans de multiples allers et retours sont parvenus à
nous distraire et à nous faire rire.
Tout au contraire par leur fanfaronnades, ils ont provoqué la colère de la classe politique
surtout française et pendant tout le mois d’octobre les médias qui relayaient
des déclarations des uns et des autres ténors ont fait virer les antagonismes
dans des polémiques où paraissaient au grand jours les divergences de vues qui se creusent chez les
socialistes français et partie satellites de gauche sur les orientations
économiques de l’exécutif français en relation avec le Budget 2015, et cette
ambiance malsaine qui a assombrit l’atmosphère
politique depuis le début du mois d’octobre , alors que le Président de la
République et les membres de l’exécutif s’efforçaient de défier Bruxelles, et que dans le même temps le Chef de
Gouvernement Italien Mattéo Renzi jouait la provocation lui aussi contre la
Commission de Bruxelles vient de se terminer par une sorte de fiasco :, ce
qui n’est pas fait pour nous rassurer.
En effet , ce n’est
plus de la commédia dell’Arte qui se déroule sous nos yeux depuis hier, c’est
un numéro d’acrobatie que nous avons vu
hier, dans lequel Mattéo Renzi le Chef
de Gouvernement Italien vient de chûter sans
filet, suivi de peu par Michel Sapin le Ministre français des Finances.
L'Italie la première a baissé ses bretelles lundi en annonçant une révision de son projet
de budget 2015.
La presse italienne a
révélé Lundi que le ministre de l'Economie et des Finances italien Pier Carlo
Padoan s’est plié aux attentse de Bruxelles qui lui demandait
de revoir « sa copie », en répondant dans
une lettre rendue publique par ses services au Vice Président de la Commission
Européenne Jyrki Katainen …. : "Le gouvernement italien s'engage à
adopter des mesures supplémentaires en 2015 afin de renforcer l'effort
budgétaire déjà envisagé par le projet de budget italien" …
Les médias rapportent
que l’Italie promet d’améliorer « sa copie » en matière de déficit
structurel, c'est-à-dire hors impact de la conjoncture sur la situation des
finances publiques, il est indiqué que l'effort sera "supérieur à 0,3 point de
pourcentage" par rapport à 2014, contre une amélioration de 0,1 point dans
le projet initial de budget, selon ce que aurait assuré le ministre Italien .
Les médias font
remarquer que cet effort reste cependant inférieur aux 0,5 point
qu'attendait la Commission Européenne. .
La presse italienne,
explique que le chef du gouvernement italien Matteo Renzi avait négocié ce compromis lors du sommet européen
de vendredi à Bruxelles, pour dédramatiser le rappel à l'ordre de la Commission en edéclarant à sa
manière « s'il faut un ou deux
milliards d'euros supplémentaires, "nous les y mettrons demain
matin".
Voilà une déclaration
qui tranchait avec ses fanfaronnades, rappelons
Matto Renzi avait
réagi très vite avec une certaine vigueur le
jeudi 23 octobre en marge du sommet
de l’UE à Bruxelles en annonçant son intention de publier sur la place publique le coût des
institutions européennes … « "Nous allons publier les données sur tout ce
qui est dépensé par ces palais. On va bien s’amuser", avait -t-il
lancé en défiant la Commission
Européenne.
La France, dont la
Commission européenne a critiqué le projet de budget 2015, a présenté lundi des
"précisions" et des "mesures nouvelles" qui permettront de
réduire le déficit public de 3,6 milliards d'euros de plus que prévu, a annoncé
ce lundi le ministre des Finances, Michel Sapin.
La France aussi revue « sa copie » , peu après l’Italie , en répondant aux attentes de Bruxelles qui
avait critiqué le projet de budget 2015, mais elle a contourné la question en
prétextant de « bonnes nouvelles » pour ne pas avoir l’air de baisser
ses bretelles devant Bruxelles, c’est ainsi qu’ elle présenté hier Lundi des précisions et des mesures nouvelles qui
permettraient de réduire le déficit public de 3,6 milliards d'euros de plus que
prévu,.
Le Ministre des
finances Michel Sapin a expliqué aux agences de presse des « .précisions
dues à quelques "bonnes nouvelles", notamment la baisse des taux
d'intérêt qui allège le coût de la dette », d’après lui « ces mesures nouvelles dont certaines sont
liées à la lutte contre la fraude et l'optimisation fiscale, entraîneront une
réduction du déficit structurel (hors effets de la conjoncture) de plus de 0,5
point de Produit intérieur brut entre 2014 et 2015 » ..en indiquant
notamment aussi : « …le tout
pour un effet total de "3,6 à 3,7 milliards" d'euros sur le déficit
de l'Etat, de la protection sociale et des collectivités territoriales, sous
l'effet de recettes supplémentaires ou de dépenses réduites, a indiqué le
ministre.
Le déficit structurel (hors effets de la
conjoncture sur le budget), devrait
ainsi diminuer de plus de 0,5 point de Produit intérieur brut (PIB) entre 2014
et 2015. , soit "0,5 point de PIB de baisse de notre déficit
structurel"
"Je pense que la
France présente là les précisions et les éléments qui nous permettent de rester
dans les clous", a estimé le ministre, en précisant "S'appliquant à
la France, la principale règle budgétaire est pour l'année prochaine
d'atteindre au moins ou même de dépasser 0,5 point de PIB de baisse de notre
déficit structurel ».
Les médias rapportent que
Michel Sapin a envoyé lundi une lettre
au vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen,( dont l'AFP a
obtenu copie ) d’après les médias qui ont eu connaissance de cette lettre via
AFP , le Ministre y affirme que la France maintiendra les
"deux piliers" de sa politique économique: le pacte de responsabilité
et de solidarité, qui prévoit notamment des baisses de cotisations et d'impôts
pour les entreprises, et l'effort d'économies de 21 milliards d'euros pendant
l'année 2015. … La "démarche"
de la France est "en ligne avec nos règles communes et les flexibilités
qu'elles contiennent", écrit-il. "Elle est aussi adaptée à la
situation macroéconomique de la zone euro", a ajouté le ministre.
ooOoo
Voici donc depuis hier
un revirement de posture de l’Italie et de la France, la Commission de
Bruxelles est maintenant en possession des éléments qui lui permettront d’étudier
les dossiers et de rendre son verdict en principe mi novembre sur la validité
des budgets Français et Italiens pour 2015.
Interrogé lundi à
Bruxelles sur l'annonce de Rome, le porte-parole de M. Katainen, Simon
O'Connor, s'est félicité des "éléments constructifs fournis par
l'Italie", mais a refusé de se prononcer sur le fond, en indiquant : "Nous
ne pouvons pas nous prononcer sur le résultat de l'évaluation" de la
Commission, a-t-il dit, indiquant toutefois que Bruxelles communiquerait cette
semaine en cas de "grave déviation" du budget d'un Etat-membre.
Finie les bravades du
Chef de Gouvernement Italien, l’Italie a plié devant les exigences de Bruxelles ,
nous verrons tout prochainement les réactions des politiques italiens, et finies donc aussi les postures du Président François Hollande et duo Sapin/Macron qui prenaient Bruxelles de haut , avant de
plier hier à ses exigences, là aussi nous attendons les réactions de la classe
politique française,
Nous reviendrons sur le
sujet prochainement en attendant que la classe politique et les observateurs
politiques fermentent dans leur jus jusqu’à faire bouillonner les polémiques
dont les médias vont se délecter..
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