Les médias algériens suivent de prés la question des jeunes ou moins jeunes djihadistes établis dans certains pays d'Europe et qui partent en Syrie faire le Djihad aux côtés des rebelles syriens et ensuite reviennent en Europe , mon correspondant algérien attire mon attention sur un article publié dans "Algérie Patriotique" qui traite de ces questions à la lumière du parcours terroriste de Medhi Nemmouche, suspecté d'être l'acteur principal de la tuerie survenue le 24 Mai au Musée Juif de Bruxelles.
Cet article rejoint ce que le soulève moi-même dans mes éditoriaux , notamment sur les prises de positions politiques de certains dirigeants et diplomates européens en faveur des rebelles syriens, ce qui à mon avis peut-être interprété par des jeunes en rébellion permanente qui veulent jouer les caïds dans les "quartiers", contre les représentants de l'autorité, que ce soit à l'école , au lycée, ou dans les rues, et même contre leurs parents, comme un signe d'encouragement pour partir en Syrie, ou encore dans d'autres pays en révolutions islamistes pour faire le djihad.
Voici ci-dessous l'article de R. Mahmoudi de source "Algérie Patriotique"
«Tuez,
mais loin d’ici !»
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Par R. Mahmoudi –
La
foudroyante découverte du parcours terroriste du tueur du Musée juif de
Bruxelles est venue à point nommé pour faire avancer le débat sur les périls
que constitue – non seulement pour l’Europe, mais pour tous les pays de la
région, dont l’Algérie – le retour des djihadistes partis combattre en Syrie.
Des rapports en cascade foisonnent, depuis quelques semaines, de mises en garde
et d’alertes contre le phénomène d’autoradicalisation des jeunes issus des
banlieues. Tous les gouvernements ont, de concert, réagi en annonçant de
nouvelles mesures de lutte contre les réseaux de recrutement et de soutien aux
groupes terroristes étrangers. Ils reconnaissent tous indirectement le laxisme
des autorités dans la chasse aux djihadistes potentiels et, plus directement,
la défaillance de leur système d’insertion sociale. Mais nous n’avons entendu
aucun mea culpa, aucune déclaration avouant une complicité indirecte de ces
mêmes gouvernements qui n’ont pas cessé, depuis plus de trois ans, d’appeler ouvertement
à armer la «rébellion» en Syrie et de l’assurer de son soutien moral et
diplomatique. Comment expliquer, aujourd’hui, les jérémiades d’un Fabius ou
d’un Brown, alors que, il y a seulement une semaine, ils ont été à l’origine
d’une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies, demandant à
présenter la Syrie devant la Cour pénale internationale pour «crimes contre
l’humanité» ? Comment ces meneurs de la diplomatie occidentale encouragent-il
des djihadistes, partis d’Europe ou d’ailleurs, à tuer, à commettre des
massacres les plus atroces dans un pays comme la Syrie, et trouvent effroyable
et hautement préoccupant que ces mêmes criminels commettent des attentats ou
sèment la terreur dans leur pays ? Il est aussi curieux de constater que, dans le
débat actuel, les éditorialistes et autres commentateurs des médias dominants,
en France et dans d’autres pays d’Europe, ne posent jamais ces questions. De
deux choses l’une : soit Paris, Londres et Washington arment les islamistes
pour ternir l’image de l’islam en tuant sans foi ni loi – mais le plus loin
possible de l’Europe et des Etats-Unis –, et qu’ils subissent un retour de
flamme ; soit ils ont intégré ces crimes contre la communauté juive en Occident
pour accentuer la haine anti-musulmane. Dans le premier cas comme dans le
second, les dirigeants occidentaux sont autant coupables que les auteurs de ces
crimes eux-mêmes. Seront-ils jugés un jour ? Dans un autre siècle peut-être.
Source :
(Algérie patriotique)
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