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15 juin 2014

SNCF - D'un côté les Syndicats de cheminots grévistes durcissent leur mouvement, de l'autre La Direction SNCF et le Gouvernement ne change pas de position, pendant ce temps les usagers sont à bout de souffle et de nerfs

Éditorial de lucienne magalie pons




Rappelons que  le Gouvernement avait repoussé au dernier moment la rencontre avec les organisations syndicales  qui était prévue pour le 4 juin 2014 , tout en annonçant une nouvelle rencontre pour le 12 Juin. Pour les syndicats il s’agissait pour le Gouvernement ce gagner du temps  et de vouloir étouffer   la mobilisation « indiscutable » des cheminots sur la question – et ils n’étaient pas les seul s à le penser - -

 De même les syndicats de cheminots dénonçaient les amendements proposés par les rapporteurs du texte en commission « Développement durable » durcissant  significativement le côté libéral  du projet.

Sur ce le 5 juin, la Fédération  syndicale des cheminots CGT - Sud Rail, lançait un  Appel  unitaire à la grève  à partir du 10 Juin  , 19 heure,  ainsi rédigé :  

" Après les actions de grève du 13 juin 2013, du 12 décembre
2013 et la puissante manifestation nationale unitaire du 22 mai dernier  qui a vu plus de 22000 cheminots envahir les rues de Paris afin d’exiger une autre réforme du système ferroviaire,le gouvernement et la Direction de la SNCF  ont le choix de ne pas  répondre aux légitimes revendications des cheminots .
Si le dossier de la réforme relève de la responsabilité du gouvernement, la quantité et la densité de la communication interne à l’Entreprise visant à la promotion de ce projet de loi , met en évidence la volonté assumée de la Direction à endosser la paternité de ce projet de réforme
Depuis plusieurs mois maintenant celle-ci tente dfe mettre en placela réfore avant la réforme.
En effet,  la Direction amplifie la déstructuration de l’entreprise ; création des territoires de production de l’ infra,  isolements des agents de la DCF, fermetures des guichets, etc…
Ii en est de même sur les aspects stratégiques et financiers : les projets Excellence 2000 et Réseau 2000 sont une préfiguration du projet de loi gouvernemental, avec un plan d’économies drastiques reposant sur la productivité accrue des cheminots, Statut et conditions de travail.
  

Sur l’éventuelle future Convention Collective Nationale
de branche aucune négociation n’est enclenchée pour le moment
.
L’attitude  servile du gouvernement vis-à-vis du patronat ne permet pas
d’envisager à ce jour l’ouverture de quelconques discussions.

Sur le  volet règlementation du travail, l’ensemble des discours internes et
externes à l’entreprise laisse entendre qu’il y a une volonté  d’abaisser les normes en vigueur à la  SNCF, ce qui est  inacceptable !

Le gouvernement  a  repoussé au  dernier moment la rencontre avec les  organisations  syndicales qui  était prévue le 4  juin, tout en annonçant une nouvelle rencontre le 12 juin ! Il s’agit  pour lui  de gagner  du temps en  tentant d’étouffer  la mobilisation indiscutable des  cheminots sur le sujet !

Par ailleurs, les  amendements  proposés par les  rapporteurs du  texte en  commission  développement durable,  durcissent de manière  significative le  côté libéral du projet."

Après 2 jours de grève le Jeudi  12 Juin la CGT annonçait  qu'elle ne lèverait son mot d'ordre de grève des cheminots que si la réforme ferroviaire  était  reportée.

Rappelons que le projet de Loi de  réforme ferroviaire doit être examiné en procédure d’urgence  à l'Assemblée du 17 au 19 juin,  cette réforme  prévoit de regrouper la SNCF et  le Réseau ferré de France (RFF), gestionnaire du  réseau, dans un groupe public ferroviaire, avec pour finalité selon l’exécutif de stabiliser la dette  du secteur ferroviaire qui se monte à 44 milliards d’euros et  de regrouper  au sommet  les conditions de gouvernance  et d’améliorer les conditions de communication et de coordination entre ces et de coordination ces deux entités.

"S'il y a un report  on proposera la suspension de la grève. Sinon, je pense que cela va continuer", …"On espère que la nuit aura porté conseil au ministre. Je pense que le mieux à faire serait de détendre le calendrier et reporter le débat", "Le débat proposé en procédure d'urgence (à l’Assemblée Nationale)  ne permet pas toute la sérénité" , déclarait  notamment Gilbert Carrel, le secrétaire général de la CGT-cheminots  lors de son arrivée  au ministère pour une rencontre  avec  Fréderic Cuvillier, secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric  le jeudi 12 juin.

Rappelons que le projet de Loi de  réforme ferroviaire doit être examiné en procédure d’urgence  à l'Assemblée du 17 au 19 juin,  cette réforme  prévoit de regrouper la SNCF et  le Réseau ferré de France (RFF), gestionnaire du  réseau, dans un groupe public ferroviaire, avec pour finalité selon l’exécutif de stabiliser la dette  du secteur ferroviaire qui se monte à 44 milliards d’euros et  de regrouper  au sommet  les conditions de gouvernance  et d’améliorer les conditions de communication et de coordination entre ces et de coordination ces deux entités.

Pour les syndicats grévistes ce projet ne répond pas à leur attente, selon eux il ne règle pas le problème de l'endettement et ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises, qui avaient été séparées en 1997. Dans le projet, elles resteront  en fait deux entités indépendantes, alors que les syndicats veulent une entreprise unifiée avec des moyens mutualisés ,et des instances représentatives et négociations communes.
Gilbert Garrel rappelait Jeudi  12 Juin les  "trois urgences" justifiant l'appel à la grève de son syndicat avec SUD, FO et First :
- "une réelle intégration, pas trois entités autonomes",
_ des solutions pour "traiter la dette et le financement du groupe"
-et "des garanties sur un volet social de haut niveau".

De son côté, le secrétaire d’Etat aux transports  Frédéric Cuvillier qui avait déjà reçu la veille les syndicats de cheminots pensait leur apporter Jeudi les précisions que les syndicats sollicitaient et à cet effet devait leur présenter un « document d’orientation  »

A la suite de cette rencontre de Jeudi  avec les syndicats des cheminots,   Frédéric Cuvillier se montrait optimiste sur la fin de la grève à la SNCF, il déclarait dans un point de presse notamment

-         ….."Depuis les contacts que j'ai engagés hier  soir, je sens une avancée qui est sensible. Un certain nombre d'organisations syndicales ont déjà acté que les propositions" avancées "ce   matin étaient de nature à faire progresser" la situation, "à ouvrir la voie à une sortie de crise" … »

Vendredi 13 Juin les syndicats cheminots CGT et Sud-Rail ont reconduisaient la grève   pour 24 heures leur mouvement de grève à la SNCF entamé mardi contre le projet de réforme ferroviajre, en dépit des avertissements de François Hollande  qui  appelait à la fin de la grève en confirmant a  que l’examen du projet de loi serait examiné à l’Assemblée Nationale.

"Maintenant, la réforme doit être présentée au Parlement et elle doit être votée et à un moment, et le moment est arrivé, un mouvement doit s'arrêter, ça ne veut pas dire que le dialogue ne puisse pas continuer",  déclarait   François Hollande lors d'un déplacement en Andorre.

Manuels Valls , le Premier Ministre appelait  lui aussi à la fin de la grève en échos des propos du Président.

Benoit Hamon , le Ministre de l’Education nationale, annonçait des mesures  en cas de perturbation des épreuves du baccalauréat lundi. Les élèves en retard de moins d'une heure pourront ainsi voir leur épreuve prolongée, a-t-il dit.

Les syndicats conscients que l’exécutif  comptait  sur l’essoufflement du mouvement de en raisons de certaines divisions syndicales, préparait alors  la poursuite de la grève jusqu’à Lundi au moins, ce qui risque de perturber  le premier jour des épreuves du bac.

"Toutes les assemblées générales ont reconduit massivement le mouvement", a déclaré à Reuters Julien Troccaz, secrétaire régional Sud-Rail.


Gilbert   Garrel   son homologue de la CGT  indiquait : .. "C'est par période de 24 heures. Le mouvement est reconduit au minimum jusqu'à demain.", tout en insistant pour demander au secrétaire d’Etat des Transports, Frédéric Cuvillier, de « se mettre à une table de négociation »..

Il  demandait au secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, de "se mettre à une table de négociation".

"La balle est dans son camp. On veut une réforme mais on ne veut pas celle-là. Il faut qu'il nous écoute, qu'il respecte les salariés et qu'il réponde à leurs revendications",  ajoutait-t-il . 

Les deux fédérations, majoritaires à elles deux,  avaient déjà jugé  jeudi soir que "le projet de loi demeure fortement néfaste" malgré quelques avancées, dont la convocation d'états généraux du dialogue social à la SNCF.

La Direction de la SNCF compte  aussi sur l’essoufflement du mouvement, selon elle le taux de participation à la grève était de 17,49% vendredi, soit une baisse d'environ cinq points par rapport à la veille en soulignant qu’ Il avait déjà baissé dans les mêmes proportions jeudi,  et que le taux de grévistes étant de 22,64% contre 27,84% mercredi.

Frédéric Cuvillier  sur BFM TV s'est déclaré prêt à recevoir à tout moment les représentants des syndicats pour trouver un compromis permettant de mettre fin au conflit social,  mais sans céder sur une de leurs revendications, le retrait du projet de loi qui prévoit de rapprocher la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) , en conservant trois établissements publics distincts.

Frédéric Cuvillier lui aussi  comme François Hollande considère que le moment est venu de constituer  « ce groupe public ferroviaire », d’après ce qu’il a précisé sur BFMTV : "Le moment est venu de pouvoir constituer ce groupe public ferroviaire et, si nous ne le faisons pas, dans quelques mois c'est l'Europe qui le fera à notre place dans des conditions que nous regretterons, d'éclatement du ferroviaire, de mise en concurrence".

"Ce que je sais, c'est que 80% des cheminots ne sont pas en grève, ce que je sais c'est qu'un certain nombre d'organisations syndicales, pour les unes ont décidé ou vont décider de lever le préavis de grève, pour d'autres d'accompagner, de signer des accords de modernisation", a dit Frédéric Cuvillier, estimant que la CGT et Sud-Rail se mettaient "en marge".

Certains  syndicats souhaitent un retour à la situation d'avant 1997, soit un seul et même établissement public, et la reprise de la dette ferroviaire de 44 milliards d'euros par l’état, mais certains  autres syndicats semblent prêts au compromis, comme l’'Unsa, deuxième organisation de la SNCF,  qui  a salué des progrès sur le caractère inséparable des futures entités, sur les statuts des personnels, sur la sécurité ou sur la tenue "rapide" des états généraux du dialogue social.
De son côté La CFDT devrait elle aussi s'associer aux accords qui pourraient être entérinés  ce jour vendredi en assemblée générale.

En conclusion d’après notre avis, la direction de la SNCF et l’Exécutif laisse pisser le mouton en pariant  sur la division du mouvement syndical, pour désamorcer le conflit, et en prenant des mesures pour Lundi pour  prévenir des perturbations qui pourraient avoir des conséquences graves, mais le fond du problème n’évolue pas.

La SNCF s’emploie à rassurer les usagers en publiant  des prévisions de trafic rassurantes, pour samedi, dimanche et Lundi


Mais ce que nous voyons en dépit de ces prévisions « rassurantes » ce sont des usagers qui par dizaine de milliers subissent  depuis mardi, tous les jours, des retards de deux à trois heures pour se rendre à leur travail ou occupations et qu’i s attendent aussi de deux à trois heures pour le retour.


Quand au réseau routier il est impraticable, les particuliers qui prennent leur voitures, leur moto, ou leur vélo,  les jours ouvrés souffrent aussi de ces mêmes retards, en raison des embouteillages qui s'étendent sur des kilomètres, ajoutez à  cela la grève des taxis ces jours derniers  et vous aurez le tableau de situation sociale  gravement dégradée, qui n'appellent de la part du Gouvernement que des appels à cesser la grève  en s'immobilisant dans un durcissement de sa position,  sans vouloir négocier vraiment, en pariant sur la division des syndicats et l’essoufflement du mouvement  , et d'autre part en s'en remettant à l'Assemblée Nationale qui doit commencer l'examen du projet de loi mardi prochain.


REVUE DE PRESSE 


 

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Le 13 juin : Tous en grève !
Appel unitaire à l'attention des cheminots.
Fédération syndicales des cheminots
CGT - UNSA - SUD-Rail - CFDT du 4 juin 2013

http://www.cheminotcgt.fr/new_site/images/pdf.gifTélécharger l'appel .pdf [186 Ko]



Le 13 juin : Tous en grève pour gagner "la voie du service public"
Appel de la fédération CGT des cheminots du 4 juin 2013

http://www.cheminotcgt.fr/new_site/images/pdf.gifTélécharger l'appel .pdf [512 Ko]

Le 13 juin, nous agirons aussi pour vous !
Tract unitaire à l'attention des usagers.
Fédération syndicales des cheminots
CGT - UNSA - SUD-Rail - CFDT du 28 mai 2013

http://www.cheminotcgt.fr/new_site/images/pdf.gifTélécharger le tract .pdf [356 Ko]



Les cheminots doivent se faire entendre le 13 juin !
Pour le service public et l'entreprise publique intégrée
Communiqué unitaire des fédération syndicales des cheminots
CGT - UNSA - SUD-Rail - CFDT du 28 mai 2013

http://www.cheminotcgt.fr/new_site/images/pdf.gifTélécharger le communiqué.pdf [512 Ko]

Le 13 juin : Tous en grève !
Appel unitaire à l'attention des cheminots.
Fédération syndicales des cheminots
CGT - UNSA - SUD-Rail - CFDT du 4 juin 2013

http://www.cheminotcgt.fr/new_site/images/pdf.gifTélécharger l'appel .pdf [186 Ko]
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Nouvelle journée difficile en vue pour les usagers de la SNCF. Un cinquième jour de conflit, lancé par la CGT et Sud-Rail, qui devrait comme la veille permettre à seulement quatre TGV sur dix de circuler sur l'axe Nord. En attendant, dans le Var, 2 300 .
RTL.fr - ‎Il y a 1 heure ‎
Des perturbations sont à prévoir sur le trafic SNCF, dimanche 15 juin. Les cheminots entament ainsi, leur cinquième jour de grève. Les cheminots étendent leur grève au dimanche 15 juin. Les syndicats se mobilisent, depuis cinq jours, contre la réforme ..

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Articles de fond :Vers un cinquième jour de conflit à la SNCFLe Nouvel Observateur

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Le trafic ferroviaire reste perturbé dimanche pour la cinquième journée consécutive, avec un train sur deux en moyenne sur les grandes lignes, après la reconduction par les cheminots de leur grève, selon la SNCF. MON ACTIVITÉ. Vos amis peuvent ...
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Malgré les appels du président de la République et du Premier ministre à mettre fin au conflit, la grève des cheminots de la SNCF contre la réforme ferroviaire sera reconduite dimanche pour la cinquième journée consécutive. La SNCF prévoir les mêmes ...
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