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Notre éditorial a été rédigé le 31 mars 2014 et publié le 1er Avril 2014 _ Les réactions ne sont pas favorables à la nomination de Manuel Valls comme premier Ministre et l'intervention de François Hollande a été mal ressentie pas seulement par l'opposition de droite, mais aussi par certains membres de la gauche élargie : Un coup de com de plus bien préparé mais presque raté !
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31 mars 2014 - Une longue journée d’attente
agitée,
alimentée par les médiasd et les
politiques de rumeurs, de contre rumeurs, d’annonces , de contre-annonces, d’intention
prêtées aux uns et aux autres, une absence et un silenc pratiquement total dans une grande partie de la journée d e la
part du Président de la République et des Ministres, jusqu’ assez tard dans l’après-midi
on ne savait pas si Jean-Marc Ayrault avait oui ou non donné sa démission, à 16
h 28 LCP, faisait savoir que « selon
une proche de l’Elysée », la démission de Jean-Marc Ayrault aurait été acceptée, mais d’autres
médias en attendaient une confirmation plus officielle, on continuait, pour faire durer le suspens , à parler d’un « possible et inévitable remaniement ministériel resserré », le silence de
Matignon et l’Elysée était compensé par les déclarations et la présence de
leaders politiques dans les médias et sur les plateaux pour alimenter les discussions
et les extrapolations , personne ne savait où se trouvait le Ministre
de l’Intérieur Valls , on s’interrogeait
sur le nom d’un futur premier Ministre,
des noms étaient lancé, le nom de Manuel Valls revenait régulièrement, on pensait que François Hollande devait s’adresser aujourd’hui aux Français, on ne savait pas sous quelle
forme ni à quelle heure , et puis finalement la manivelle à communiquer s’est remise progressivement en
marche, premier tour de manivelle vers 17h02 , les chaines annoncent les unes après les autres que le Président de
la République s’adressera à 20 h aux Français lors d’une allocution « solennelle »
télévisée, de préférence à une interview, vraisemblablement
de l’Elysée, et diffusée par toutes les chaînes « qui le souhaiteront »
De tour de manivelle en tour de manivelle, tout se
dévoile progressivement d’une façon
assez logique, mais là le ton change ce n’est plus au
conditionnel , mais presque dans l’affirmation,
ainsi vers 18 h et quelques
minutes on nous informe que « comme
attendu » Cécile Duflot ne participera au Gouvernement si Manuels Valls
était nommé par François Hollande comme
premier Ministre, ce qui étoffe l’ hypothèse qui se conforte vers 18 h 11 lorsqu’ on rapporte et commente les propos de Thierry Mondon, le porte parole des députés PS qui déclare : « « Nous
soutiendrons Manuels Valls, comme nous avons soutenu Jean-Marc Ayrault », sans pour
autant confirmer la nomination de ce dernier, - mais c’est tout comme - , en affirmant que
Manuel Valls « correspond parfaitement au profil » du poste.
A partir de 18 h 15 environ,
alors que l’idée de Valls à Matignon s’installe dans les
médias, les uns , les autres, donnent
leur avis sur le choix de Manuel Valls comme premier ministre, on émet des
suppositions sur les nominations des futurs ministres, on lance des noms, on
cite des sortants aussi par déduction etc… l’animation est grande, l’impatience
aussi , on commence à entendre les premières réactions des personnalités
politiques :
* pour Marine Le Pen Monsieur
Valls est un homme dangereux, elle souligne
que les Français veulent un « changement
de politique », pas un « mercato »,
* pour Emmanuel Maurel, un des chefs de file de l’aile gauche du PS , vice-président
du conseil régional d’Ile de France , il estime que « Le choix de Manuel Valls
est assez surprenant, compte tenu de l'analyse que l'on peut faire du scrutin et de l'indéniable besoin de gauche qui s'est
exprimé à l'occasion de cette élection »,
*pour le
vice-Président de l’UMP Luc Chatel, si la nomination de Manuel Valls à Matignon était confirmé « .. ce choix serait
la prime à l'échec », car Valls a échoué en matière de sécurité … d’immigration
clandestine …, dans lutte contre la montée Front National.. »,
A 18 h 50 je zappe et
tombe sur Bruno Le Roux le patron du groupe PS à l’Assemblée, chez BFMTV,
il salue « le grand réformiste » qu'est Jean-Marc
Ayrault en ces termes : …….« Je veux d'abord souligner le plaisir
politique que j'ai eu à travailler avec un Premier ministre qui n'a pensé à
aucun moment à autre chose que la politique qu'il avait à mettre en œuvre »,……« Je
crois que l'histoire des réformes lui rendra grâce d'avoir mené des chantiers
dont on pensait ne pas pouvoir sortir », et il cite pour exemple , .. : « la
réforme du marché du travail, la réforme de la formation professionnelle, la
façon dont les partenaires sociaux ont été associés et devront continuer à être
associés, la question de la fiscalité reposée dans notre pays »……
Cet éloge fleure à mon avis un peu trop le chrysanthème, fleurs
et couronnes, pour être sincère..
Je zappe, je zappe, je zappe…je change de registre je passe à
la Radio, tiens donc François Rebsamen est sur ondes (l’homme bien informé en principe) ,
interrogé par RTL sur son intérêt pour un éventuel ministère
de l’Intérieur François Rebsamen Maire
de Dijon répond : …….« Si on m'appelle, on verra dans quelles
conditions ...tous les ministères régaliens
sont intéressants » ….., mais il souhaite aussi savoir « qui seront
les autres membres du gouvernement », vous
l’avez compris « il ne rejoindra pas les yeux fermés le Gouvernement »
Je reviens sur les chaînes,
vers 19 h , cette fois c’est évident la fin du tandem Hollande-Ayrault est consommée, Jean-Marie Le Guen, député PS , omniprésent
sur BFMTV , collé dans un fauteuil autour
du plateau comme une arpette sur un rocher, n’arrête pas d’expliquer ce qui est
en train de se passer ( à sa façon bien sûr) : « La gauche avait besoin d'une
nouvelle donne »souligne-t-il, et de ceci, et de cela , … intarissable .., il
bouche tous les trous entre les dernières nouvelles qui arrivent toutes les 3 à 5 minutes sur le
plateau immédiatement relayées par les animateurs , les sujets se redirigent vers des toutes dernières déclarations avant l’allocutions
de François Hollande qui est annoncée officielle pour 20 heures, citons pour terminer la déclaration faite par le député PS de Paris Pascal Cherki « Au jour
d'aujourd'hui, je ne sais pas ce que je ferai lors du vote de confiance au
gouvernement ….dans le cas où Manuel Valls rejoindrait Matignon »
(Il est certain que jusqu’à 20 h les médias et leurs invités
continueront à tirer des plans sur la future comète gouvernementale et la toute prochaine allocution du Président
de la République dont on dit qu’elle devrait répondre aux attentes des
Français, mais je commence à voir que ça ne fait que tourner en rond, je ferme
tout, je m’accorde une heure de détente et me propose de revenir à 20 h.)
20 heures, j’écoute l’allocution
du Président de la République tant
attendue des politiques et des médias .
le Président s’adresse aux "Français, Françaises, mes chers compatriotes" le ton n’a
pas changé très personnel, pour ma part j’ai entendu une intervention destinée surtout à l’électorat socialiste, je vous laisse découvrir sa prestation :
texte :
Publié le 31 Mars 2014
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Il est temps aujourd’hui d’ouvrir une nouvelle étape.
Et j’ai donc confié à Manuel VALLS la mission de conduire le gouvernement de la
France. Ce sera une équipe resserrée, cohérente et soudée. Un gouvernement de
combat pour atteindre trois objectifs.
Rubrique : Nation, institutions et réforme de l'État
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Ma réaction : Le
Président s’est adressé à ses « Chers
compatriotes » , le ton n’a pas changé
très personnel, pour ma part j’ai
entendu une intervention destinée à rassurer surtout l’électorat socialiste, le Président a entendu le message qu’il
considère comme clair, selon son interprétation
, il répond par un maintien
de son cap politique toujours fondé sur le Pacte de Responsabilité
avec en vase communicant un Pacte de
solidarité , dont le premier pilier sera
selon lui, l’éducation et la formation de la jeunesse, - le second,
la sécurité sociale avec la priorité donnée à la Santé-, et le troisième, le pouvoir d’achat avec une réduction des
impôts des Français (d’ici à 2017) et une baisse des cotisations payées par les
salariés
Je n’ai été ni
surprise, ni satisfaite, ni déçue, je reste critique, je ne m’attendais pas à autre chose, pas plus à ses solutions qui se résument en intentions, louables
certes, mais dont il ne précise pas le
calendrier ni les moyens, il se livre
aussi à un certain moment à un rappel passe partout parfaitement
superflu pour se valoriser : « … le redressement du pays est
indispensable. Celui de notre appareil productif. Celui de nos comptes publics.
Celui de notre influence en Europe et dans le monde. Je l’ai donc décidé dès
mon arrivée à la tête de l’Etat, et sans cet effort national, la France aurait
continué à décrocher
Tout est dans le
discours politique, toujours le même, autosatisfaction, congratulations, le
changement réside dans des intentions et
le cap dans la continuité, à Manuels Valls de faire avec puisque c’est
à lui qu’il appartient maintenant d’exécuter la
feuille de route « Y-aka ……Y’fo» en puisant dans la nouvelle boite à
outils de Monsieur Bricolage
Les réactions n’ont pas tardé, notamment celle de Jean-François Copé, Président de l’UMP, très critique , et celles d’autres leaders politiques de l’opposition,
toutes aussi critiques, et celles bien entendu truffées de pilules ensucrées des leaders
politiques du PS proches de Manuels
Valls et de ceux qui maintenant veulent s’en rapprocher.
On devrait en principe connaître les noms des ministres d’ici quelques jours.
Réactions de Jean François Copé Président de l’UMP :
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