Editorial de Lucienne magalie pons
Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy sont arrivés mercredi en fin de matinée au Cap Nègre, où ils vont passer trois semaines de vacances familiales et sportives, vélo, footing, natation, distractions et réjouissances sont au programme, mais selon certains médias besogneux, le Président de la République, devrait aussi pendant cette pause mettre à profit ses vacances pour préparer la rentrée.
Mais Jeudi, dès le lendemain de son arrivée, le grand air marin a inspiré l’esprit cycliste du Chef de l’État pour une première échappée à laquelle prenait part l’un de ses fils (Pierre).
En tête avec son fils à ses côtés et trois garde du corps tous en vélo, , Nicolas Sarkozy a quitté la résidence du Cap Nègre vers 10 h. 45, précédant le jeune Louis Sarkozy qui se trouvait installé dans l’une des deux voitures d’escorte qui les suivaient , le Président a salué de la main quelques personnes qui l’ attendaient face à l’entrée de la propriété du Cap Nègre et le cortège a aussitôt pris la route des Crêtes menant au col du Canadel, sur le balcon des Maures, où soufflait un vent violent.
La promenade cycliste s’est fort bien déroulée et le Président et ses fils, toujours accompagnés du service de sécurité, ont regagné leur résidence à 12 h 20.
Oubliés donc pendant au moins cette étape cycliste le catalogue des désagréments qui l’ont affecté lui et le Gouvernement depuis la rentrée 2009, crise économique, crise des dettes européennes , crise de l’euro, déroute de l’UMP aux régionales, dépenses de certains ministres contestées, démission de deux secrétaires d’état, polémiques à répétition sur les écarts de conduite présumés ou avérés de ministres et secrétaires d’État , fiasco des Bleus lors de la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud a également, affaire Bettencourt, exécution de l’otage Michel Germaneau revendiquée par Al Qaïda au Maghreb islamique après un raid militaire franco-mauritanien de la dernière chance pour tenter de le libérer, Grenoble en état d’émeutes, mesures sécuritaires contestées par l’opposition, autant de dossiers « explosifs » qui ont empoisonnés ces derniers mois l’exercice du Pouvoir et la vie nationale à telle point que certains ont évoqué « une crise politique » comme cerise sur le gâteau.
Mais il ne lui reste plus que deux semaines de vacances et quelques jours devant lui pour réfléchir sur les « gros » dossiers qui l’attendent dès la rentrée de septembre, au nombre desquels, la préparation d'un budget d'austérité, la probable révision à la baisse des prévisions de croissance économique de la France pour 2011 avec la perspective d'économies draconiennes pour ramener les déficits publics français à 6% du PIB en 2011, et sur fond de crise sociale qui s’amorce une journée d'action programmée par les principaux syndicats le 7 septembre, contre la réforme des retraites.
Et puis encore la réorganisation du gouvernement, annoncée pour octobre et qui fait déjà l’objet de spéculations plus ou moins crédibles dans les milieux politiques et les médias
On suppose à tort ou à raison que le Premier ministre, François Fillon, serait prêt à tourner la page, on avance pour lui succéder le nom du ministre de l'Écologies Jean-Louis Borloo et aussi celui Michèle Alliot-Marie Ministre de la Justice, deux ministres sont supposés partants, Bernard Kouchner Ministre des affaires Étrangères et Hervé Morin Ministre de la Défense, par ailleurs on prétend au contraire que François Fillon restera Premier Ministre et que finalement le remaniement porterait essentiellement sur une réduction du nombre de ministres et secrétaires d’État.
Pour le Ministre du Travail, Eric Woerth, atout central de la réforme des retraites, mais « éclaboussé » par des soupçons de conflit d'intérêts en marge du procès de Madame Bettencourt et sa fille, sont sort, d’après certaines rumeurs médiatiques parait suspendu à l'évolution de cette affaire et son maintien après le vote de la réforme des retraites en octobre paraît incertain.
Deux semaines de vacances c’est à peine le temps de souffler et de réfléchir entre quelques tours de roues, quelques séances de natation et de bronzage , quelques tours de footing, de réunions familiales et amicales, quelques distractions, pour peaufiner une stratégie présidentielle de reprise en main dès la rentrée des affaires plus brûlantes les unes que les autres, d’autant que la réorganisation du gouvernement, annoncée pour octobre, ne manquera pas de soulever quelques tensions entre prétendants potentiels, comme l'a déjà illustré lundi un échange assez vif entre la secrétaire d'État aux Sports Rama Yade et l'ancien judoka David Douillet.
Se profile aussi à l’horizon la dernière ligne droite du quinquennat, à 21 mois de l'élection présidentielle de 2012.
"Une nouvelle étape, c'est de nouvelles réformes ou un changement de politique, pas la préparation d'une élection", souligne le dirigeant d'Ipsos, Jean-François Doridot.
Allons un peu de patience, deux semaines et quelques jours seront vite passés et nous allons nous retrouver en septembre avec hélas comme d’habitude un climat de polémique, de rumeurs, et de tensions politiques tout autant partisanes que d’opposition.
"On est parti pour trois mois d'intox, de rumeurs et de contre-rumeurs", a soupiré un ministre avant de partir en vacances.
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