La liberté d'opinion et d'expression dont font preuve un grand nombre de journalistes algériens me détermine à publier ci-dessous des articles qu'un journaliste et écrivain algérien a sélectionnés à mon attention ces derniers temps, avec autorisation de publier.
Je le remercie vivement de l'aide qu'il m'apporte ainsi, ce qui me permet de publier à l'attention de mes lecteurs des opinions que les médias occidentaux s'interdisent de relayer.
Les "Etats arabes" otages de leur "Ligue" : entre
l’immobilisme, la subordination etl’attrape-nigaud Par Amar DJERRAD
(réédition)
Depuis sa création en 1945 par sept pays arabes, dont
la Syrie, la « Ligue des États arabes » a pour objectif d’unifier la « nation
arabe », de défendre les intérêts des États membres, de faire face à toute
ingérence des puissances dans la région. Elle se voulait aussi une force de
proposition et d’impulsion. Mais les divergences sont telles que ses actions et
initiatives, même de paix, restent au mieux à effets modestes. Les 22 États
membres connaissent des divisions liées aux vicissitudes des relations dues à
la nature de leurs systèmes politiques souvent antinomiques.
Deux visions politiques s’affrontent à ce jour. L’une
"pro-occidentale" que mène l’axe monarchique, l’autre plus
indépendantiste que mène l’axe républicain. Sur la trentaine de sommets
organisés entre 1946 et 2011, dont 12 sommets en urgence - où les résolutions
les plus importantes concernent la Palestine - on ne relève aucun qui eut un
impact signification. Le semblant d’unité apparait plutôt dans l’hostilité à
Israël ; quoi que… car, le dossier palestinien n’a pas vraiment unis les
membres même lors de l’agression israélienne contre Ghaza, le Qatar, pays hôte
du sommet de 2009, avait tenté de mener un camp favorable au Hamas contre
l’Autorité palestinienne, ou contre le Liban. Il y a aussi ce « lâchage » de la
Syrie qui avait refusé, avec le Liban, d’adhérer à la convention sur le «
terrorisme » qui ne distingue pas ceux qui luttent pour la liberté et
l’indépendance ; allusion au Hezbollah. Ajoutons la partition du Soudan, le
chaos de la Somalie, l’invasion de l’Irak, l’agression du Liban et de la Libye
et maintenant les provocations et menaces sur la Syrie. La ligue arabe a été
non seulement d’aucune utilité, mais a joué un rôle négatif contre certains de
ses propres membres.
La géniale maxime anonyme, (elle n’est pas d’Ibn
Khaldoun) qui dit que « les arabes se sont entendus pour ne pas s’entendre »
est d’une réalité affligeante qui va plus loin puisque c’est la première fois
qu’ils « s’entendent », dans la même année, mais pour… autoriser l’agression
par l’Otan de la Libye ; suspendre, sanctionner et menacer la Syrie. Une
première dans l’art de se faire châtier par l’organisation censée protéger ses
membres. Un grand progrès dans le…ridicule et l’abaissement !
Les peuples arabes savent que cette organisation a
perdu son sens pour s’être laissé pervertir en un instrument au service du
Grand Capital comme le sont toutes les organisations internationales, y compris
droits de l’homme, l’AIEA. La plupart dépendantes des multinationales, leurs
donatrices. L’ONU et ses institutions ne servent plus qu’à produire des alibis
contre les pays ciblés ; que les ONG et les "journalistes" font dans
l’espionnage ; que la CPI s’utilise pour criminaliser les dirigeants indociles
; que le FMI sert à ruiner et gager les pays ; que la presse dites « mainstream
» se consacre à la manipulation, la tromperie et le contrôle de l’opinion ; que
l’OTAN se réserve pour l’agression et dévastation.
La Ligue arabe ne peut échapper aux plans des lobbies
militaro-financiers, de quadrillage du monde pour mieux se servir. Ce sont ces
lobbies qui commanditent les guerres, déstabilisent et assassinent et qui,
après l’Irak, l’Afghanistan, le Liban et la Libye, bousculent à une
confrontation avec l’Iran via la déstabilisation de la Syrie. L’Afrique en paie
le prix le plus cher avec l’assassinat de 21 présidents depuis 1960 : de
Sylvanus Olympio en 1963, président du Togo, à Kadhafi.
Quel autre moyen le plus sûr pour déstabiliser États
arabes - qui présentent un danger pour leurs intérêts et Israël ou seraient un
mauvais exemple pour les monarchies vassales - que celui de le faire par les
arabes eux-mêmes en leur faisant la guerre avec leurs propres citoyens ! La
Syrie reste le dernier « verrou » tenace pour sa résistance, dans la région.
L’État le mieux indiqué pour mener la tâche de
manipuler et de piéger, tel un cheval de Troie, la Ligue Arabe - après
l’éviction par leur peuple des deux renégats Moubarak et Ben Ali - est bien le
Qatar en la personne de son Emir - ce vaguemestre des américano-sionistes,
celui qui a renversé son père, - et ce, pour sa forte dépendance de l’Occident
et ses prédispositions à la félonie. Ce Qatar qui offre aussi des possibilités
d’actions militaires proches des zones convoitées. Il est assisté par la
Turquie d’Erdogan, un nouveau ottoman, chargée de servir de base pour les
actions armées et subversives.
Le choix de la Libye, en priorité, est stratégique -
car un carrefour entre le MO, l’Afrique et l’Occident et constituant de plus,
une porte moins risquée pour l’Afrique - puis tactique car, pays riche, moins
peuplé et moins puissante militairement, dont la chute donnerait d’une part,
selon leur vision, un exemple aux autres africains et d’autre part plus
d’ardeur pour faire abdiquer la Syrie ; le point d’achoppement des velléités
occidentales et sionistes. Cette indomptable Syrie qui fait le poids dans
l’équilibre des forces entre l’Occident et l’Asie que représente en particulier
la Russie et la Chine, dans ce que l’on appelle l’Organisation de Coopération
de Shanghai (OCS) créée à Shanghai en 2001 dont l’Iran est membre.
Ce complot de l’Occident que pilote les EU pour le
contrôle des richesses du MO - qui vise à neutraliser ces puissances adverses
traditionnelles afin de les rendre plus dépendante et donc plus vulnérables -
semble trouver en la Ligue un allié de taille au moment où des États Arabes
traversent une période d’incertitudes politiques que l’Occident n’arrive pas à
décrypter. D’où ses ingérences pour récupérer ces « révoltes » incontrôlée -
qui remettent en cause les fondements et structures politiques archaïques -
dans le sens de leurs intérêts sinon en susciter d’autres
"contrôlées" pour ensuite intervenir et recomposer dans le sens
souhaité en usant des fallacieux prétextes humanistes et nouvellement du
grotesque « protection des populations civils ».
Ce masochisme de la Ligue arrange bien certains.
Nietzsche disait bien que « si la souffrance, si même la douleur a un sens, il
faut bien qu’elle fasse plaisir à quelqu’un… ». Ce sont bien les États-liges du
Golfe - organisés dans le « Conseil de Coopération des États arabes du Golfe »,
qu’appui la Turquie d’Erdogan - qui sont chargés d’engager le bellicisme
diplomatique en dictant à la Ligue ce qui doit et ne doit pas se faire. Ces
monarchies ont le même rôle dans les institutions et organisations arabes que
les sionistes dans les organisations et gouvernements Occidentaux ; celui de
déstabiliser tous ceux qui présentent un danger « idéologique » pour les
monarchies ou « d’intérêts » pour le Grand Capital. D’où ce "Conseil"
des « six pétromonarchies » - qui se voulait un « bloc commercial » - mais qui
travaille en fait pour des objectifs sournois ceux de servir les intérêts
stratégiques de domination américaine et sioniste. Son influence est telle que
ce CCG est surnommé le « bureau politique » de la Ligue puisque les résolutions
sont décidées avant même que cette Ligue se réunisse. Avec le CCG, les valeurs
sont inversées dans le sens où ce sont les monarchies qui gouvernent leurs
contrées sans légitimité, que celle que leur fournit leurs protecteurs occidentaux,
qui prennent le bâton de pèlerin pour imposer la démocratie et la liberté aux
"républiques". Et la Turquie ? Les analyses soutiennent qu’Obama
aurait répondu favorablement aux dirigeants d’Ankara pour un «
sous-impérialisme néo-ottoman » contrôlé par Washington après les inquiétudes
de la Turquie de la domination exercée au M.O par Israël et les USA.
Par la Ligue, on se permet désormais d’exclure, de
sanctionner et de menacer d’une intervention militaire étrangère, les États
membres dont les politiques ne concordent pas avec les vues et objectifs de
l’Occident sur la région, dont la prédominance d’Israël, conformément au projet
du « Grand Moyen-Orient ». Ce projet, devant dissoudre le monde musulman dans
les fondements euro-atlantistes, consiste à agiter les peuples - en mettant en
conflit les arabes musulmans et les chrétiens, les musulmans sunnites et
chiites, les ethnies - ensuite, recomposer dans le sens désiré. Le grand
capital n’ayant pas de limite géographique ou morale considère le MO, d’un intérêt
vital, région qu’il faut dominer par tous les moyens.
Il a été déployé un monstrueux dispositif
d’endoctrinement et d’actions psychologiques que mènent des chaînes
occidentales et les chaînes des pétromonarchies à savoir Aljazeera et Alarabia.
Leur matraquage médiatique, a dérouté les plus éveillés. Beaucoup ont épousé
leur cabale médiatique qu’a légitimé la Ligue du méprisant Amr Moussa et que
semble aussi accepter l’autre nouveau égyptien Nabil Al-Arabi puisqu’il ne fait
que lire ce qu’on lui présente sous l’oeil du ministre Qatari des AE. Pour
avoir encore plus de légitimité, on instrumentalise même la religion en
obtenant la caution de Cheikhs réputés qui décrètent des "fatwas"
scélérates rendant licites ou illicites les mêmes choses et comportements en
fonction des objectifs attendus du pays concerné, en s’appuyant sur des
interprétations orientées et calculées de certains préceptes de l’Islam, allant
jusqu’à rendre licite l’agression de la Libye par l’Otan ou bien appelant
carrément à un bain de sang en Syrie comme le fait l’imam sunnite syrien
al-Aroor, réfugié en Arabie Séoudite. Voilà encore le sinistre Cheikh
Al-Qardawi, le protégé de l’Émir du Qatar, l’auteur de la "fatwa"
autorisant l’invasion de la Libye et l’assassinat de Kadhafi, qui appelle maintenant
les libyens à se… « réconcilier » en même temps qu’il autorise les « opposants
syriens » à faire appel à l’Otan. Cet « Islam » là , modulable au gré des
intérêts des puissants du moment et de leurs chimères, est bien étrange !
Dans cette offensive, on remarque bien que ce sont les
régimes « républicains » réfractaire et pas les monarchies, que l’on vise pour
les rendre au moins obéissants en installant des gouvernements composés souvent
d’opposants, félons et renégats. Sinon des États dit « Islamiques » sous forme
d’« Émirat » en soutenant les tendances rétrogrades, obscurantistes et
violentes désignés par « terroristes islamistes », que l’occident dit
combattre, mais qu’il instrumentalise, comme en Libye, selon ses désidératas.
Que constate-t-on en Libye ? Un CNT - installé par
l’Otan « représentant légitime du peuple libyen » pour réinstaurer un État-lige
- dans la panique et aux abois qui n’arrive pas à mettre en place un
gouvernement représentatif et qui fait appel, à nouveau, à la « communauté
internationale » pour l’aider à se débarrasser des mêmes rebelles qu’il a
employés pour installer le chaos. Un CNT qui cherche à récupérer les cadres de
l’ancien régime pour reconstituer un état et redémarrer car, impossible de le
faire avec l’armée de miliciens ignorants que l’on a utilisé comme chair à
canon pour détruire leur pays et qui sombrent dans le désoeuvrement. Un CNT qui
constate des Benghazi se retourner contre lui par des manifestants réclamant
une "nouvelle révolution" . Des libyens, ayant vécu dans la
Jamahiriya mieux que beaucoup d’européens par les facilités et les biens
gratuits que permet le système, qui se retrouvent maintenant par leur perfidie
et prétention en abattant l’ « nourricier », avec rien ; obligés de quémander
la nourriture ou de s’adonner au pillage, au racket et au trafic d’armes. Un
pays déstructuré et insécurisé aux mains de brigands et d’aventuriers qui ont
tué des dizaines de milliers (entre 50 et 70 000 morts) de leurs compatriotes
civils que l’Otan a aidés par les bombardements aux missiles. Un pays où le
peuple, de tempérament vengeur et tribal, n’oubliera jamais le sang innocent
versé et les viols commis. Un pays réduit à la mendicité et aux pénuries y
compris d’argent après des dizaines d’années de vie dans l’aisance. Des milices
au début "unies" mais qui maintenant, divisées, se font la guerre.
Des « révolutionnaires » - composés de prisonniers libérés, de frustrés,
d’ignares, de paumés - floués et livrés au pillage et à la rapine, qui
deviennent une armée de chômeurs…en arme défiant la nouvelle autorité. Une
autorité - composée en grande majorité d’opposants opportunistes et cupides, de
tendances contradictoires sous tutelle de la NED/CIA et le MI6 ou de renégats -
qui n’arrive pas à s’installer sur le territoire libyen à cause de l’insécurité
et des attentats. Un pays ou les libyens, habitués au bien-être et au confort,
ne sauront jamais faire le travail réservé à la main-d’oeuvre immigrée qui
représentait plus de 50 % de la population active ; oui comment demander à 2
millions de libyens de remplacer les 2 millions d’immigrés qui sont partis.
Même les candidats à l’émigration ne s’y aventureront plus à cause de
l’insécurité et des caisses vides. Un pays où l’on a cédé la place au désordre
et où l’on a éveillé l’esprit de résistance avec la naissance d’un « Front de
libération ». L’État libyen, avec ses institutions, est bien cassé et pour
longtemps ! « Mais que croyaient ces zozos du CNT ? » disait Allain Jules.
Citons aussi Félix Houphouët-Boigny « on n’apprécie le vrai bonheur que
lorsqu’on l’a perdu ».
Dans le cas de la Libye, le sinistre Bernard-Henri
Lévy « philosophe » du mal a été l’entremetteur chargé de faire sous-traiter
par la France de Sarkozy cette « opération Libye » et la Ligue arabe servir de
caution. Avant même que la Libye ne tombe, ce manipulateur sioniste
franco-israélien avait déclaré, à l’Université de Tel Aviv, en compagnie de
Tzipi Livni, « si nous réussissons à faire tomber Kadhafi ce sera un message
pour Assad ». Par affront, il a déclaré aussi lors d’une réunion du CRIF «
c’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai
contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour
mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques ». Malgré les
déclarations de Rasmussen, qui avait affirmé le mois d’octobre que l’alliance
n’avait « … aucunement l’intention d’intervenir en Syrie… la seule façon
d’avancer en Syrie … est de tenir compte des aspirations légitimes du peuple
syrien… nous avons pris la responsabilité de l’opération en Libye parce qu’il y
avait un mandat clair des Nations unies, car nous avons eu un soutien fort et
actif des pays de la région…aucune de ces conditions n’est remplie en Syrie »,
les choses ont évolué autrement.
Nous revoilà en Syrie avec les mêmes tactiques,
mensonges et diversions avec l’usage des mêmes méthodes et procédés ! C’est-à
-dire : 1/ Faire infiltrer les manifestations pacifiques et légitimes par des
groupes chargés de détourner les revendications en révoltes contre le régime
tout en chargeant d’autres embusqués de tirer sur les manifestants ; en même
temps on active les cellules dormantes de passer à l’action armée 2/ Imputer
les exactions et crimes au « régime » en l’accusant de « tuer des civils qui
manifestent pacifiquement ». 3/ Tromper les opinions en leur faisant croire à
un régime « dictatorial, répressif » pour le faire condamner par la «
communauté internationale ». 4/ Introduite auprès du CS des résolutions pour
des sanctions économiques afin d’exacerber les choses et pousser le peuple à se
révolter contre ses dirigeants. 5/ Faire admettre des « enquêteurs » et autres
« journalistes » qui sont en fait des espions de guerre. 6/ Intervenir
militairement sous des prétextes « humanitaire » en particulier « protéger les
civils ». 7/ Instaurer le chaos. 8/ Créer une entité, en lieu et place du
gouvernement composée d’éléments à leur solde 9/ Traduire les responsables
comme des criminels de guerre devant un Tribunal Spécial.
Cependant, le monde a bien changé dans les relations
politiques et économiques, dans les rapports de force avec la fin de la
"guerre froide", dans les alliances stratégiques à cause surtout des
crises et des contradictions que génère le capitalisme actuel fait de
spéculations et d’injustices suscitant des conflits d’intérêts voire
d’existence. C’est donc sans compter, cette fois, sur le double véto russe et
chinois qui ne veulent pas s’y faire prendre comme en Libye où l’Otan a bafoué
toutes les règles. Le même scénario en Syrie a d’autres portées autrement plus
stratégiques car, il vise à resserrer le "noeud coulant" autour du
puissant Iran en mettant en place, en Syrie, un « pont littoral » qui puisse
servir à attaquer ce pays et par conséquent affaiblir irréversiblement la Russie
et la Chine.
Il ne restait que « Ligue arabe » pour réaliser ce
qu’ils n’ont pas pu faire passer par le C.S et faire, par cette pression,
abdiquer ces deux puissances. L’objectif étant, par la Ligue, de mettre « au
pas » tous les régimes présentant des obstacles à la politique hégémonique des
lobbies financiers et industriels que soutiennent, par vassalité, les
monarchies arabes et par nature, Israël. La Syrie étant l’obstacle primordial,
il s’agit, pour l’Otan, de prêter main forte, par la Turquie, à l’insurrection
armée - intégrée préalablement par des islamistes "djihadistes" et
des mercenaires - en l’entrainant, l’armant puis en répandant de grandes
quantités d’armes variées dans les régions en trouble, comme du temps de la
guerre soviéto-afghane, plutôt que de réitérer la méthode désastreuse des
frappes comme en Libye.
Le coup d’envoi a été donné à Deraa pour s’étendre à
Homs puis à d’autres villes. On tend des embuscades aux éléments de l’armée et
des services de sécurité tuant plus de 1100 ; leur armement est acheminé depuis
la Turquie et la frontière libanaise. On assassine des centaines citoyens, des
responsables civils, des intellectuels, des médecins, des commerçants (on parle
de 5000). On viole les domiciles et kidnappe des citoyens pour des rançons. On détruit,
incendie et sabote les infrastructures économiques comme les gazoducs, les
usines et les voies ferrées. On réserve des camps sur le territoire Turc pour
accueillir des mercenaires, essentiellement des « rats » libyens, dont-on a
plus quoi faire, puis ériger avec quelques apostats et révoltés une « armée
syrienne libre ». On "décrète", avec menace, une grève générale qui a
échoué. On lance un appel au boycottage des élections locales, issues des
nouvelles réformes, qui a aussi échoué au regard de la participation. On
s’acharne à en faire une « guerre civile » pour neutraliser ce pays et laisser
faire les prédateurs. Le Qatar s’engage une nouvelle fois à tout financer. On
requiert, via la Ligue, des sanctions économiques.
Des sanctions qui semblent n’avoir aucune chance de
faire plier le gouvernement syrien. D’abord, parce que 95 % des avoirs ont été
rapatriés et en plus, ce sont les États arabes de la région qui pâtiront d’un
éventuel boycott des produits syriens dont-ils dépendent en grande partie, mais
qui ne représentent qu’une modeste proportion des exportations de la Syrie. La
grande part est absorbée par l’Irak, qui refuse les sanctions et la Turquie qui
se retrouve en situation de « l’arroseur arrosé » puisque les Turcs grognent
déjà contre leur gouvernement pour les effets néfastes qu’ils commencent à
sentir mais, le verdict vient de l’Iran qui annonce un important accord de
libre-échange et d’investissements avec la Syrie ! Quant à l’embargo sur son
pétrole, il a déjà trouvé preneur.
Ils continueront jusqu’à à la dernière carte à accuser
trompeusement le gouvernement syrien des pires atrocités que commettent en
réalité des terroristes à leur solde - selon les témoignages de journalistes
indépendants, des délégations ayant visité la Syrie ou le reportage récent
d’une agence américaine - contrairement aux soldats qui ripostent pour se
protéger ou empêcher le chaos. Ils continueront avec leur "merdias" à
travestir la réalité, à fabriquer des faits made Aljazeera, Alarabia, BBC
arabic et France 24. Cependant, au regard de l’évolution des choses et devant
le haut niveau de conscience des syriens, la puissance et l’expérience de leur
armée qui n’a pas encore utilisé ses moyens et capacités, la modestie et la
persévérance de leur président, les manifestations de masses contre l’ingérence
et les décisions de la Ligue, le complot semble en phase d’échec.
Malgré cela, le gouvernement Syriens, a pris plusieurs
mesures pour reformer les institutions et le régime dans le sens d’une
démocratisation effective avec projet d’une nouvelle. Il s’emploie à s’ouvrir
aux tendances par le dialogue, y compris avec « l’opposition à l’étranger », en
leur proposant de régler pacifiquement la crise entre syriens « en Syrie » avec
toutes les garanties, en acceptant même des médiateurs. Malheureusement, c’est
sans compter sur les « décideurs/brigands », ceux qui jouent les grandes
marionnettes, qui bloquent tout ce qui permet l’apaisement en incitant
l’opposition à renoncer au dialogue et en avisant les groupes armés de ne pas
déposer les armes.
Voilà que la Russie sonne le tocsin en mettant en
garde contre toute velléité de déstabilisation ou de guerre contre la Syrie en
même temps qu’elle annonce s’opposer à toute ingérence étrangère dans les
affaires de ce pays. Elle y met les moyens en dépêchant son armada dissuasif
dans la région afin « d’empêcher une guerre aux conséquences graves ». Lavrov
met aussi en garde contre le langage par « les avertissements et les menaces »
à l’endroit de la Syrie après avoir dénoncé, devant le conseil de l’OSCE,
l’utilisation des résolutions des Nations Unies visant à « mettre fin
illégalement » à des conflits et cette pratique du « deux poids, deux mesures
». La Chine prend le relais en annonçant s’opposer aux ingérences tout en
déclarant soutenir toutes les initiatives qui permettent d’instaurer le calme
et la stabilité. L’Inde fait de même à Moscou lors de la visite du PM Manmohan
Singh. Mieux, selon Farsnews qui se réfère au bulletin du département d’État US
(Europian Union Times), le président chinois aurait averti, devant son
homologue russe et son premier ministre, que la seule voie permettant de
stopper une intervention militaire américaine contre l’Iran est une action
armée. « On fera la guerre même si cela déclenche la troisième guerre mondiale
» aurait prévenu Jin Tao. Cet aboutissement est déjà signalé, en novembre, par
le chef d’État-major général russe Nikolaï Makarov, lors de son intervention
devant la Chambre civile (Kremlin). L’agence "Novosti" avait rapporté
que ce général, en se référant à l’expansion de l’Otan en Europe de l’Est avec
le bouclier antimissiles et le contexte post-Libye de pression sur la Syrie et
l’Iran, avait lancé un message sans équivoque en affirmant qu’« il devient
évident que le risque d’implication de la Russie dans des conflits locaux a
augmenté… sous certaines conditions, les conflits régionaux risquent de
dégénérer en conflits d’envergure avec un possible emploi d’armes nucléaires ».
La messe donc est dite !
Tant que les Russes et les Chinois soutiendront la Syrie,
les va-t-en-guerre n’auront aucune chance de réussir.
Au même moment les iraniens font atterrir, par une
prouesse technologique hors-pair le drone-espion américain furtif de type RQ170
le plus sophistiqué ; sa destruction comme prévu en cas d’interception n’a pas
réussi. Les USA, sonnés par ce revers, perdent ainsi un atout technologique
majeur en le mettant "gratuitement" à disposition de l’Iran. Ils
échouent aussi dans cet essai débile de création d’une « ambassade virtuelle »
au « service » des iraniens pour mieux, en fait, espionner et manipuler.
Mais l’impérialisme n’est pas encore épuisé ses
forces. Il essayera encore de réintroduire le dossier syrien auprès du CS via
encore…la Ligue "arabe" avec d’autres ruses comme nous le constatons
avec la sortie "émouvante" de l’ambassadeur de France à l’Onu, Gérard
Araud - qui ressemble au "chant du cygne" - qui ose qualifier la
situation syrienne d’ « épouvantable et d’effroyable » pour les 5000 morts en
majorité tués par les groupes armés que la France soutient ; oubliant que son
pays a participé aux massacres par l’OTAN des libyens et l’assassinat programmé
de Kadhafi. Cette France suiviste sarkozienne divisée, stigmatisée qui redonne
une image colonialiste par ses ingérences et actions de déstabilisation des
États africain. Cette France qui sombre dans la récession ; qui paie des
rançons aux terroristes. On s’essaye, par revanche, à déstabiliser, cette fois,
la… Russie, en sautant sur l’occasion des élections, pour exacerber les
mécontentements dus à quelques cas de fraudes. C’est la Clinton qui donne le
coup d’envoi avec son « aspirations du peuple russe à espérer un avenir
meilleur » à propos des manifestations. Mais le ministre russe de l’Intérieur
Nourgaliev averti qu’il mettrait fin à « toute tentative d’organiser un
événement non autorisé ». Vladimir Poutine lance - à propos des ONG russes, en
particulier "Golos" que finance la NED et l’UE pour le recrutement de
ses membres à travers les services Suédois - devant ses partisans «
premièrement, Judas n’est pas le personnage biblique le plus respecté chez les
Russes [en référence à la trahison], deuxièmement, ils feraient mieux
d’utiliser cet argent pour payer leur déficit public et d’arrêter de dépenser
de l’argent pour des politiques étrangères coûteuses et inefficaces ». La «
Ligue arabes » osera-t-elle ce genre de réplique ? Qu’avaient répondu les
arabes lorsque Martin Van Crevel, historien militaire israélien avait souhaité
la « déportation collective » des palestiniens dans une interview ? Qu’elle est
la répondre leur « Ligue », à la récente ineptie de l’idiot « utile » Newt
Gingrich ex "speaker" de la Chambre des représentants, qui brigue
l’investiture républicaine, à la déclaration, sur la chaine "The Jewish
Channel" , par une inversion accusatoire, que le peuple palestinien est
une « invention » et que les palestiniens « … faisaient partie de l’empire
ottoman avant la création d’Israël » ? (Ce sot est diplômé en… histoire). Aux
dernières nouvelles, il y aurait divergence entre les membres de la Ligue sur
les mécanismes appropriés pour régler cette crise syrienne. Le Qatar, l’Arabie
Saoudite, les Emirat, le Bahreïn, le Koweït, la Tunisie et le CNT Libyen sont
pour l’introduction du dossier auprès du CS alors que l’ Égypte, l’Algérie, le
Liban, l’Irak, Oman et le Soudan sont pour le dialogue entre syriens.
Enfin, l’Occident est bien au bord d’une crise
majeure, conséquence de son capitalisme sauvage sans limites, qui martyrise les
populations de la planète, où l’homme est une marchandise. On observe une tendance
vers un effondrement spectaculaire de son économie sous les poids de ses
défaites militaires et de ses crises économiques internes, mais aussi de son
immoralité. Le monde de la finance se retrouvant agonisant, il se débat, telle
une bête blessée, en voulant s’en sortie au détriment des autres États en
piétinent toutes les règles internationales et morales. Il veut faire payer,
comme toujours, aux peuples les crises qu’il engendre.
Ce qui se déroule dans le monde arabe a été planifié
par les américano-sionistes, comme 1ère étape, pour trouver une sortie de
crise. Pour eux, il n’y a de morale qui n’intervienne que pour l’exiger aux
autres. Ce sont des criminels qui s’habillent d’oripeaux élogieux - droits de
l’homme, liberté et démocratie - pour faire croire en une quelconque vertu afin
de mieux tromper les consciences et spolier. Leurs prétentions les aveugles au
point où ils perdent la raison. « On passe sa vie à vouloir atteindre un
objectif, à courir après des rêves, à croire qu’obtenir ce que l’on veut nous
ouvrira les portes du bonheur. Mais ça ne se passe pas ainsi. C’est le chemin
qui fait l’existence, pas l’aboutissement… dit Jorge Molist (Le Rubis des
Templiers).
Pourtant, la déstabilisation d’une région entière,
carrefour de trois continents, aurait des retombées catastrophiques sur tous
les pays. Ce n’est rentable à personne ; ni aux pays de la région, ni aux EU,
ni à l’Europe, ni à la Russie, ni à la Chine encore moins à Israël que l’on
croit protéger. Un embrasement sera fatal aussi aux monarchies. Les islamistes
salafistes ou les terroristes d’Al Qaida ou autres mercenaires que l’on croit
dompter et instrumentaliser par l’argent, qu’appui des Cheikhs opportunistes,
ne seront d’aucun secours dans le cas d’une guerre totale.
Faudra-t-il une autre guerre mondiale à cause de
quelques trusts et cartels puissants qui s’évertuant à vouloir dominer le monde
par la force ? L’humanité ne donne pas d’exemple de réussite de cette nature.
Quand on sait que les monarchies du golfe, qui
dirigent cette Ligue, sont déjà sous la protection des EU, de quelle autre
mission est chargée alors cette Ligue si ce n’est de contrôler les faits et
gestes des pays membres récalcitrants pour dominer cette région. Surprise de
dernière minute, la Russie introduit un projet de résolution, qui s’apparente à
un contre-pied aux occidentaux, condamnant les violences des « deux côtés »
ainsi que les ingérences, exigeant l’apaisement et le dialogue entre et les
syriens. Ce projet, qui ne demande pas l’éviction de Bachar, a mis dans l’embarra
les occidentaux qui veulent apporter des "modifications" mais aussi
la Ligue « arabe » qui a …reporté ses « décisions » certainement, par
subordination, pour voir vers où penche le rapport de force.
A notre sens, certains pays arabes doivent en urgence
se retirer de cette funeste « Ligue », qui devient plus un attrape-nigaud qu’un
bouclier de protection. Il leur sera plus avantageux, à l’avenir, de se
regrouper en pôles régionaux d’intérêts communs, sur des bases réelles c’est-à
-dire économiques, culturelles et de défense que sur une base « identitaire »
chimérique, contre-productive comme on le constate.
Il est certain qu’avec l’axe
Russie-Chine-Iran-Syrie-Liban, qu’appuieront les autres États du « BRICS », les
complots en cours ou en gestation seront un coup d’épée dans l’eau et qu’en
lieu et place du « Grand Moyen Orient » planifié par les EU, c’est un « Nouveau
Moyen Orient », à l’opposé de celui espéré, qui surgira pour un autre ordre
mondial basé sur d’autres règles, d’autres principes !
Amar DJERRAD (réédition)
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_La Ligue
Arabe au service de l’Arabie saoudite Par Khidr Ali
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_Un
Saoudien propose 100 000 dollars au célèbre journaliste libanais Faysal Abdel
Sater pour qu'il insulte Bashar al-Assad
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- La reine de Jordanie réagit à la caricature de Charlie Hebdo sur le petit Aylan
http://fr.sputniknews.com/ international/20160116/ 1020992950/jordanie-charlie- hebdo.html
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http://fr.sputniknews.com/
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www.algeriepatriotique.com/content/premices-de-guerre-civile
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Prémices de guerre civile. Editorial | 6. janvier 2016 - 11:36.
Par Houari Achouri – Des hommes armés ont incendié un bus de transport de
personnel ...
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« Une
guerre confessionnelle rend un grand service au régime saoudien »
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www.algeriepatriotique.com/.../le-ministre-saoudien-des-affaires-etranger...
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31 déc. 2015 - Algerie patriotique : le monde vu d'Algérie ... Le ministre des Affaires étrangères
saoudien Adel Ben Ahmed Al-Jubeir. ... d'une Arabie Saoudite en pleine crise
économique qui se rend en Algérie, ce jeudi. ... M. Aït Amara ...
reseauinternational.net/larabie-saoudite-veut-refiler-son-bebe-al-qaida-a-l...
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4 janv. 2016 - Le ministre saoudien des Affaires étrangères à Alger pour réparer les
pots cassés. Art 31/12/2015 – Par M. Aït Amara ... C'est le ministre des Affaires étrangères d'une Arabie
Saoudite en pleine crise économique qui se rend en Algérie, ce jeudi. ...
http://www.algeriepatriotique.com/content/tuez-vous-couvre.
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Les « idiots utiles » de
l’impérialisme.
Par Alain BENAJAM Afficher l'intégralité du message
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reseauinternational.net/la-fable-derdogan-le-sauveur-a-ete-de-courte-dur...
o
28 déc. 2015 - Le conte de Noël avec Erdogan comme héro aura
été de courte durée. Selon le journal turc Haber Arti Turk, la scène de
sauvetage d'un ...
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