Relais d'Informations et actualités
- Source : Blog de Bruno
Gollnisch
- Rubrique : « Actualités »
Au revoir
Christiane, bonjour tristesse
28 JANVIER 2016
Les chiffres du chômage sont tombés: près de 3,7
millions de demandeurs d’emploi de catégorie A, plus de
six millions toutes catégories confondues; une évolution
dramatique occultée mercredi par le départ du ministre de la Justice. «La
démission de Christiane Taubira», notait hier Marine Le Pen, «est une
bonne nouvelle pour la France, après une action publique à la tête du ministère
de la Justice absolument désastreuse pour notre pays. Le laxisme inouï de sa
politique pénale, notamment, a si fortement dégradé notre situation sécuritaire
et affaibli l’autorité de l’Etat que cette démission apparaît aujourd’hui comme
un soulagement.» Un soulagement partagé en effet par une très
grande majorité de Français qui ont constaté avec effarement pendant
trois ans et demi les actions de cette ex militante indépendantiste,
symbole de toutes les dérives d’une gauche sociétale faisant primer
l’idéologie sur le réel. Son remplaçant, le député PS du Finistère, Jean-Jacques
Urvoas, s’en accommodait parfaitement lorsqu’il déclarait en août
2012 que « (Mme Taubira) a raison quand elle rappelle que si nos prisons
sont pleines, elles sont vides de sens». Phrase ampoulée, bien dans le style de
l’ex garde des Sceaux, mais qu’il est particulièrement
mal à propos de reprendre à son compte quand on se drape dans le rôle du «
Monsieur Sécurité» du PS. Si les prisons sont pleines (et nous manquons de
places de prison) malgré le laxisme pointé par Marine, c’est parce
que notre pays est ravagé par une insécurité record qui découle
certes du délitement des familles, des échecs dans l’éducation, de
l’instruction de la jeunesse, mais aussi d’une échelle des peines incohérente,
pas assez dissuasive, d’une immigration anarchique et des échecs de l’assimilation.
Des vérités qu’il serait bon de reconnaître.
Fidèle de Manuel Valls et fan absolu
de Mylène Farmer (et non pas l’inverse mais ça ne manque déjà
pas d’inquiéter !) Jean-Jacques Urvoas, jusqu’alors
président de la commission des lois de l’Assemblée, se
signale depuis assez longtemps à notre attention. Il fut ainsi au nombre des
zélés socialistes et autres officines dites antiracistes a
vouloir que la justice tape plus lourdement sur les élus coupables de
soi-disant «dérapages» (suivez leur regard…), afin d’imposer une
pensée normalisée, le politiquement correct aux
Français dans le débat public.
Avant de se voir refiler le bâton boueux de la
formulation de la loi sur la déchéance de la nationalité, le
président de la commission des lois Urvoas fut aussi le rapporteur
à l’Assemblée nationale de la loi sur le renseignement. Et
notamment de la surveillance d’internet qui légitime un flicage généralisé des
Français et évince le juge et la justice en matière d’écoute.
Adopté l’année dernière en surfant alors sur
l’émotion suscitée par les assassinats de janvier 2015 à Paris, la
dangerosité pour nos libertés de ce texte législatif fut pointée à
l’époque par la présidente du FN.
«A chaque fois qu’on est face à un danger terroriste,
au lieu de se concentrer sur les gens qui sont dangereux, on considère
qu’il faut surveiller l’intégralité des citoyens. Je pense que ça peut
faire l’objet de dérives qui sont dangereuses et je crois
surtout que c’est totalement inefficace.Marine avait implicitement
relevé que « cette loi de surveillance d’internet ne viserait pas à
lutter contre le terrorisme mais en réalité à tenter d’empêcher la
diffusion des idées » nationales et patriotiques qui
suscitent l’hostilité de la Caste au pouvoir. Or,
poursuivait-elle, « Je pense que nous sommes tous attachés à la démocratie et
que nous devons tous défendre la liberté de la diffusion des idées » Bref,
Jean-Jacques Urvoas n’a pas été choisi au hasard, et il
y a tout lieu de penser qu’il partage , si ce n’est les pulsions
totalitaires, du moins les obsessions inquiétantes d’un Manuel
Valls.
Il s’agit de trouver le bon
équilibre entre respect des libertés et protection des Français, ce
queCharles Péguy relevait déjà dans une célèbre formule
reprise il y a peu par Eric Zemmour : « Si l’Etat est
fort, il nous écrase. S’il est faible, nous périssons. »
Or, force est de constater le rejet par les
Français de ceux qui incarnent ce Système, mais un rejet couplé
avec une forte demande d’autorité. Le CEVIPOF a rendu
public il y a quelques jours sa grande enquête annuelle sur «la
confiance des Français », réalisée fin décembre 2015 auprès d’un
panel de 2.000 personnes.
88% des personnes interrogées exprimaient de la lassitude. 67% estiment que la démocratie ne
fonctionne pas bien ; 81% font part de leur désenchantement
à l’égard des politiciens (54% de la déception, 20% du dégoût,
5% de la détestation. 88% des sondés estiment que
«les responsables politiques ne se préoccupent pas de ce que pensent les
gens comme eux». 82% ont une vision
négative de la politique (39% de la méfiance, 33% du dégoût,
8% de l‘ennui). Cette impuissance des partis au
pouvoir, comme le rejet des combines politiciennes, se vérifient
aussi par le fait que 47% des sondés souhaiteraient un «homme
fort » à la tête de l’Etat qui ne se préoccuperait « ni du
Parlement ni des élus.»
Amour du prochain plutôt que l’amour du
lointain ? Ce
rejet des politiques épargnent les élus, les autorités de
proximité, à, commencer par les maires (63% de confiance), et 93
% des sondés font, à des degrés divers, confiance à la famille. Dans
la liste des « organisations » auxquelles ils font confiance, les
Français plébiscitent, et ce n’est pas non plus anodin, les
hôpitaux, l’armée (+ 5 pts en un an), les PME et la police (+ 6 pts). A
contrario, seulement 11% de nos compatriotes croient que
les responsables politiques se préoccupent de leur avis, 12% ont
confiance dans les partis politiques, 24% dans les médias et 27% dans les
syndicats.
Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof et coresponsable de
l’enquête expliquait dans le JDD qu’ «il y a le sentiment,
qu’on est dans des problèmes dont personne n’arrive à sortir. Il faut que
quelque chose se passe ». « Le rejet de la politique et des politiques
(est) d’une violence d’autant plus troublante que les Français (…)
sont un des peuples les plus politisés d’Europe. Cautrès parle d’une transformation
profonde mais négative du rapport des Français à la politique. À
l’approche de la présidentielle, c’est un ultime avertissement. Pour tous, sans
exception » relevait encore le JDD.
Pour tous ceux qui ont mené notre pays au déclin
certainement note Bruno Gollnisch. Mais encore une
fois, la pire des erreurs pour les Français lassés, dégoûtés
de ce Système seraient de croire que la grève
du vote, ou, par habitude, la reconduction de l’alternance LR-PS,
serait un bras d’honneur qui a du sens ou la solution à leur
problème. Les Français en ont marre, alors qu’ils le
prouvent en 2017 !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire