La situation internationale est dramatique, nous en parlons dans nos précédents éditoriaux, mais nous n'avons pas encore abordé la démission du Premier Ministre Ukrainien, mais nous tenons à le faire, d'autant qu'elle n'a eu que très peu de retentissement dans les journaux français,comme d'habitude, surtout quand il s'agit pour eux de cacher la déconfiture de l'Ukraine de Kiev.
DE L’EAU DANS
LE GAZ :
En plein conflit
armé avec les séparatistes, la démission du Premier Ministre Arseni Iatseniouk, vendredi 25 juillet, vient
de percer l’abcès de la crise politique de l’Ukraine
de Kiev, qui gonflait sous les braises d’une coalition parlementaire
divisée , en révélant une fracture au sein du Gouvernement
et du Parlement Ukrainien qui plonge le prochain déroulement de la campagne électorale dans un climat
de chaos politique.
La démission du Premier Ministre Ukrainien est
intervenue après la dissolution de la
coalition gouvernementale du Parlement, qui doit ouvrir la voie à des
législatives anticipées., sur fond de dissension entre le président Porochenko, lequel souhaite la tenue de ce scrutin et salue la dissolution de la coalition , alors que Arseni Iatseniouk la dénonce comme "un crime"
qui aura des conséquences "dramatiques".
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Parenthèse :
Avant de poursuivre notre éditorial, et après lecture de différents articles d’information de sources autres qu’occidentales
nous résumons ci-dessous les différentes causes de la démission de
Arseni Iaseniouk, certaines présentées comme formelles, d’autres évoquant des
motivations politiques du démissionnaire, et aussi les conséquences qui en
résultent, nous avons surtout noté :
C’est le refus de la Rada de soutenir les initiatives
du cabinet visant à remplir les caisses de l’Etat et de financer l’opération
anti-séparatiste au sud-est du pays qui
a en fait conduit Arseni Iatseniouk à démissionner.
Cette démission
intervient après l’effondrement de la
coalition majoritaire au sein de la Rada, parlement ukrainien : le parti Oudar
de Vitali Klitchko et le mouvement nationaliste d’extrême droite Svoboda ont
quitté la coalition.
A défaut d’une
nouvelle majorité parlementaire, soit 226 députés, d’ici un mois le président
Porochenko peut dissoudre la Rada.
D’après les commentateurs
politiques, dans ce cas, les législatives pourraient avoir lieu dès le 26
octobre et selon les experts, la campagne électorale risque de
se dérouler sur fond de chaos politique et l’exécutif et le législatif se
trouvent paralysés en Ukraine.
Vladimir Kornilov,
directeur du Centre des études eurasiatiques,
cité par des médias russes, a déclaré : « Je ne crois pas qu’il y ait une
tentative de créer une nouvelle coalition parce que cela n’a pas de sens pour
ceux qui ont aujourd’hui un poids quelconque au sein de la Rada. …. Les principaux partis, les forces
pro-présidentielles vont bien sûr faire tout pour organiser les élections au
plus vite. Parce qu’ils ne sont pas certains de pouvoir jouer ensuite un rôle
plus ou moins important sur l’arène politique ».
L’effondrement de la coalition parlementaire est donné
comme la cause formelle de la démission du premier ministre, mais certains observateur voient d’autres motivations
politique personnelles d’ Arseni Iatseniouk dans cette démission, nous relevons cette
observation : « De la part de Iatseniouk il pourrait par
ailleurs s’agir d’une démarche politique parce que l’heure est en fait venue de
faire ses valises. Mais je ne crois pas que Iatseniouk soit aussi intelligent.
Dans ces conditions il a tout simplement fait ce que doit faire un des leaders
d’un parti la veille des législatives c’est-à-dire laisser une bonne image de
soi-même, que les gens pensent qu’il a agi honnêtement. On peut dire qu’il est
entré dans la course électorale »
Pour d’autres experts la démission de Iatseniouk serait un mauvais coup joué au
président Porochenko et la seule perspective politique pour Iatseniouk .. « est de se faire réélire
au parlement au sein duquel il sait et aime prendre la parole mais dans le rôle d’une personnalité d’opposition.. »
Certains experts
estiment aussi que Iatseniouk
voudrait reprendre le poste de premier ministre.
La campagne
électorale qui vient d’être de fait lancée en Ukraine sera impitoyable,
chaotique et extrêmement populiste quant aux slogans avancés. Personne ne se
souvient plus des « hauts idéaux de Maïdan ». Ce qu’il fallait démontrer… écrit
un quotidien internet russe.
Fin de la parenthèse
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Suite de notre éditorial :
Cette crise
politique frappe les autorités ukrainiennes de Kiev , qui doivent non seulement
gérer la guerre et les suites du crash de l’avion malaisien abattu dans l’Ukraine
de l’Est près de la frontière russe, mais encore une situation économique désastreuse
que les amis UE du Président
Porochenko tentent de dissimuler en signant à l’Ukraine des accords qui sont loin
de répondre aux nécessités financières
urgentes et immédiates auxquelles doit faire face ce pays
plongé dans le chaos politique
Rien ne va plus dans les instances gouvernementale et
parlementaire de Kiev, jeudi le premier
ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a annoncé sa démission après la désintégration de la
coalition parlementaire, à la tribune du
parlement. Il a expliqué que son geste était motivé par la dissolution de la
coalition parlementaire et le blocage des initiatives gouvernementales.
« Je démissionne suite à la dislocation de la coalition et au
blocage des initiatives gouvernementales », a-t-il déclaré pendant une réunion houleuse du parlement ukrainien.
Il a notamment accusé les députés de la coalition dissoute de
priver les fonctionnaires de salaire et d’empêcher l’Ukraine « de se libérer de
sa dépendance du gaz russe ».
« Je démissionne suite à la dislocation de la coalition et au
blocage des initiatives gouvernementales », a-t-il déclaré pendant une réunion houleuse du parlement ukrainien.
Plus tôt dans la journée, deux partis de sa coalition, Oudar
et Svoboda, avaient claqué la porte
Sans ces deux alliés, il était impossible de gouverner.
http://fr.euronews.com/2014/07/24/dem..
.
Sous la vidéo figurant dans l’article ci-dessus cité en lien, figure le commentaire suivant :
« Surprise en Ukraine , Arseni Iatseniouk le Premier Ministe Ukrainien quitte son poste
. Plus tôt dans la journée 2 partis de sa coalition ont claqué la porte, Oudar
et Svoboda, sans ces 2 partis il était
impossible de gouverner, « J’annonce
ma démission à la suite de a dissolution
de la coalition parlementaire qui bloque
les initiatives du Gouvernement (applaudissements).. Gloire à l’Ukraine ».(
applaudissements), mais après les applaudissements, les inquiétudes, cette
décision intervient en pleine crise entre Kiev
et les insurgés pro-russes,. Parmi les partis qui étaient pour la
dissolution et l’organisation des élections anticipées, Svoboda le parti d’extrême
droite déclare (ndrl : par la voix
de Olep Tyanybok) , « nous avons fait part de notre position, , le
Président pourrait annoncer prochainement
des élections anticipées, mais nous insistons sur le fait que la Loi nationale
doit être décrétée avant ces élections , nous pensons que c’est là l’unique
opportunité d’assurer la paix, et la sécurité dans le reste de l’Ukraine.
Autre parti à profiter de cette démission, le Parti
des régions de l’ancien Président Victor Ianoukovitch, ses membres espèrent faire
bonne figure au prochain scrutin, ( ndlr :
Mykkaylo Chechetov déclare pour ce parti ) : « Aujourd’hui nous n’avons pas de
coalition, nous allons donc nous mettre
en ordre de marche pour participer à la campagne électorale. »
Ce même parti des régions a alors été à l’origine d’une bagarre générale, mardi au Parlement, ses
représentants s’exprimant contre l’intervention Ukrainienne dans l’Est ,
déclenchant la fureur du Parti Svoboda, mais après quelques minutes le calme
est revenu dans l’hémicycle ( ndlr : d’après le commentateur de la vidéo)
* fin du commentaire de la vidéo
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Suite de notre éditorial :
A la suite, le président de la Rada Alexandre Tourtchinov a
demandé aux partis UDAR et Svoboda de présenter une candidature de premier
ministre technique.
Le même jour le ministre
ukrainien du Développement régional et vice-Premier ministre, Vladimir
Groïsman, a été nommé par le Premier ministre par intérim, ainsi que l’a
indiqué le ministre de l’Intérieur, Arsen Avakov.
Rappelons que plus avant
le Mardi 22 juillet en séance au Parlement les députés en sont venus aux mains et se sont battus quand un député, membre du parti des Régions, a critiqué le
gouvernement pour n'avoir pas adopté un cessez-le feu.
Proche des pro-russes,
le parti
des Régions accuse Kiev de mener une guerre contre son propre peuple.
A vrai dire le Président Porochenko ne tient plus le
Gouvernement ni le Parlement en mains, tout va a vau l’eau, mais les
occidentaux persistent à le présenter
comme l’homme fort de l’Ukraine. Il suffirait que l’Armée Ukrainienne le lâche
pour qu’il se défile en queue de quenouille.
L’Ukraine est économiquement à bout de souffle, elle fait
profil bas à Bruxelles, en se disant prête à reprendre les négociations avec la
Russie et la Commission européenne concernant l’approvisionnement en gaz, c’est ce qu’ a déclaré le ministre ukrainien
de l’Energie, Iouri Prodan, arrivé jeudi à Bruxelles pour rencontrer le
commissaire européen à l’Energie, Günther Oettinger.
La situation économique et financière de l’Ukraine est au feu
rouge, selon un communiqué commenté par les médias le 18 juillet, l’agence
de notation Standards et Poors estime
que l'économie de l'Ukraine s’effondre, ses
experts ont baissé brutalement
leur pronostic pour l'économie ukrainienne, selon des estimations mises à jour,
le PIB cette année diminuera non de 3, mais de 7 %. De plus, les experts de l'agence ne voient pas
dans leur analyse de chances que la
crise ukrainienne s’amenuise dans un proche avenir.
De son côté un analyste de la SARL KFS-GROUP Roman Andreev a déclaré : « Les perspectives de l'économie ukrainienne
pour les années à venir ne sont pas très bonnes. Premièrement, Kiev perd le
marché russe. Deuxièmement, les prix de l'acier et du blé que l'Ukraine exporte
baissent. Dans le pays, en ce moment, ont lieu des hostilités à grande échelle,
ce qui ne profite pas non plus à l'économie du pays. L’économie de l'Ukraine ne
réussira pas à modifier rapidement ces tendances négatives. »
Les médias rapportent qu’entre-temps « le cabinet des ministres du pays a
redressé les pronostics concernant l'inflation, jusqu'à 19 %. Le pronostic du
gouvernement, de 12 % à la fin de l'année, avait choqué au printemps les
habitants de l'Ukraine. Vers l'été, il est devenu clair que ce chiffre serait
dépassé.»
Le directeur du département analytique du groupe
d'investissements Nord-capital Vladimir Rojankovsky explique les raisons de la croissance de
l’inflation.
« L'inflation, en rapport avec la chute de la hryvnia, sera
plus profonde. Ici, les calculs purement économiques entrent en jeu. Plus
grande est la part des marchandises importées dans le panier de consommation,
plus l'inflation est profonde. Il est très difficile de faire quelque chose
dans ce cas, puisque c’est l'économie de marché, plus ou moins. C'est pourquoi,
maintenant en Ukraine, on ne réussira pas à surmonter l'inflation. Mais il y a
encore un facteur qu’il faut avoir en tête. Le fait est que l'Ukraine a reçu
des crédits étrangers, y compris ceux du FMI. Mais à présent, une part du lion
de ces crédits n'est pas utilisée pour la stabilisation de la situation
financière et fiscale dans le pays, elle est plutôt utilisée pour le
renforcement de l'armement. »
Les analystes font remarquer
que « la guerre risque de
transformer définitivement l'économie ukrainienne en ruines financières, …de
plus selon eux les problèmes avec les
créanciers pourraient apparaître car ces derniers ont le droit de bloquer
l'aide financière à Kiev à cause des dépenses ne correspondant pas aux plans.
S’ils ne le font pas, l'Ukraine sombrera pour longtemps dans un marécage de
dettes. En effet, l'Occident ne s'occupe pas de bienfaisance : tous les crédits
sont octroyés avec un grand taux d’intérêts. À la fin de l'année, la dette
nationale de l'Ukraine s'approchera du chiffre 60 % du PIB, déjà critique.
Alors, à quoi les Ukrainiens ordinaires devront-ils s’attendre ? A une nouvelle
hausse massive des prix, à la réduction des programmes sociaux et à la chute
ultérieure de la hryvnia. »
Notre conclusion : avec tout ce que nous avons appris ci-dessus dans les analyses des experts de la situation politique financière et économique de l’Ukraine , notre avis est que l’Ukraine Kiev est au bord du gouffre qu’elle creuse de jour en jour elle-même sous ses pieds et dans lequel elle disparaîtra fatalement, par une attitude politique de soumission et de compromis accordées à une UE anti Russe qui sous couvert d’aide ne voit que ses propres intérêts économiques et financiers ,et veut politiquement en se servant de l’Ukraine établir l’Otan aux frontières de la Russie
Notre conclusion : avec tout ce que nous avons appris ci-dessus dans les analyses des experts de la situation politique financière et économique de l’Ukraine , notre avis est que l’Ukraine Kiev est au bord du gouffre qu’elle creuse de jour en jour elle-même sous ses pieds et dans lequel elle disparaîtra fatalement, par une attitude politique de soumission et de compromis accordées à une UE anti Russe qui sous couvert d’aide ne voit que ses propres intérêts économiques et financiers ,et veut politiquement en se servant de l’Ukraine établir l’Otan aux frontières de la Russie
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