Mardi 12 juin 2013
Lucienne Magalie Pons se trouve en déplacement de divertissement depuis 17 h., elle publiera son éditorial sur ce sujet vers 20 h 15 , au plus tard demain matin en cas d'empêchement.
Actualisation : je suis de retour aujourd'hui Mercredi 13 juin et je reviens comme je l'avais promis compléter ce présent éditorial, tout d'abord il convient de prendre connaissance de l'échange qui est intervenu à l'Assemblée Nationale en séance du Mardi 12 Juin , au cours duquel le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault a indiqué les mesures qu'il entend prendre au sujet de la dissolution des groupuscule d'extre-droite.
Vous remarquerez que plusieurs députés UMP ont questionné de leurs bancs "Et ceux d'extrême gauche"
Une question qui pouvait légitimement se poser mais qui a provoqué un certain trouble, le Président de l'Assemblée Nationale est intervenu "S'il vous plait !", alors que le premier Ministre reprenait la parole , de vives exclamations sont parties des bancs UMP, le Président de l'Assemblée Nationale est de nouveau intervenu /
" La parole est à Monsieur le Premier Ministre
le Premier Ministre reprenant la parole a déclaré : "Mesdames,et messieurs de la droite, vous devriez faire preuve d'un peu de dignité..." - , ( (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Il y a un jeune homme qui est mort, des arrestations ont eu lieu, des mises en examen ont eu lieu, la justice se prononcera.
De son ban le député Yves Fromion a lancé : Vous êtes un provocateur !
Finalement le Premier Ministre a continué son intervention, mais comme vous le remarquerez il a de nouveau été interrompu par des exclamations venant des bancs, notamment celle du Député Yves Fromiont qui a lancé : " Le fascisme de gauche est en Marche"
Voici ci-dessous, en copié/ collé l'extrait portant sur cet échange ( source Site de l'Assemblée Nationale) - 1ère Séance du Mardi 11 juin 2013 - :
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M. le président. La parole est à Mme Patricia Adam, pour le groupe socialiste, républicain et citoyen.
Mme Patricia Adam. Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur, M. Manuel Valls.
La mort de Clément Méric, il avait dix-huit ans, a provoqué une vive émotion dans ma ville, dans sa ville, Brest, parmi ceux qui le connaissaient et bien au-delà, comme dans l’ensemble de la communauté nationale. Par respect pour sa mémoire et la douleur de ses parents, je veux porter ici le témoignage d’amis proches de sa famille.
Clément était un garçon d’une grande intelligence, et d’une maturité précoce. Il avait été brillamment reçu au baccalauréat, alors qu’il était à peine sorti d’une maladie grave. Avec courage. Il avait été reçu à Sciences Po dans la foulée. C’était aussi un amateur de musique, de littérature et de tas de belles choses. Il avait des convictions politiques bien affirmées, mais nullement sectaires. Au cœur de ses convictions, se trouvaient le refus de l’injustice mais aussi la non-violence.
Monsieur le ministre, les circonstances tragiques de son décès sont insupportables. Cet acte odieux est avant tout l’expression de la haine et de la violence. Ces valeurs sont prônées en France par des groupes d’extrême-droite.
M. Yves Fromion. Ben voyons !
Mme Patricia Adam. Nous devons bien en mesurer l’importance, car c’est le contrat républicain que ces groupes voudraient détruire. Dans une vieille démocratie comme la nôtre, la liberté d’expression est protégée mais la violence n’est pas tolérée, elle n’est jamais admise. Partout en France, la jeunesse s’est rassemblée pour le rappeler : la haine fait reculer l’humanité. Cet élan républicain de la jeunesse est l’honneur de notre pays.
Monsieur le ministre, vous avez tiré des conclusions fortes de cet événement. Pourriez-vous, s’il vous plaît, nous indiquer les mesures que vous avez prises ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Madame la présidente, je comprends votre émotion quand vous parlez de ce jeune homme d’origine brestoise, un garçon de dix-huit ans, qui n’avait qu’une envie, réussir sa vie, et qui avait le droit, comme d’autres, d’avoir des convictions, mais qu’on n’avait pas le droit de brutaliser jusqu’à la mort, comme cela s’est passé l’autre jour. L’indignation qui est la vôtre et celle de tous ceux qui l’ont connu, ou qui ont connu sa famille, c’est aussi l’indignation de l’immense majorité des Françaises et des Français et, je crois pouvoir le dire aussi, de la représentation nationale.
Mesdames, messieurs les députés, le Gouvernement ne tolèrera pas la violence, ne tolèrera pas que se diffusent la haine, le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, l’homophobie, toutes les formes de haine et de violence qui peuvent conduire jusqu’à la mort. Alors, oui, le Gouvernement est déterminé à agir. D’ailleurs, la justice a déjà commencé à agir, puisque, comme vous le savez, l’enquête qui a été diligentée par le parquet, avec le concours de la police judiciaire, a très vite mené à des arrestations. Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a particulièrement veillé à ce que les forces de police soient mobilisées pour aller vite et, aujourd’hui, plusieurs interpellations ont permis des mises en examen. Je fais toute confiance à la justice pour que les responsables de cet acte odieux soient jugés et condamnés sévèrement grâce aux lois que notre République s’est données et que vous-mêmes, mesdames et messieurs les députés, avez pu voter.
Mais le mal est plus profond. Quand un jeune homme, chéri de ses parents, apprécié de tous, profondément engagé dans la défense de ses idéaux, meurt dans un tel drame, c’est notre République qui est atteinte, et c’est notre République que nous devons défendre. Et nous devons de toutes nos forces barrer la route à ces idées qui, malheureusement, demeurent encore, et parfois prospèrent, des idées d’inspiration fasciste, des idées d’inspiration néo-nazie, qui ont fait tant de mal à la France, et tant de mal à l’Europe.
C’est pourquoi j’ai demandé au ministre de l’intérieur, comme également, à la garde des sceaux, de regarder ce que nous pouvions faire sur la base de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure issu de la loi du 10 janvier 1936, de regarder les conditions de dissolution des groupuscules d’extrême-droite qui provoquent la haine raciale que je viens d’évoquer.
Plusieurs députés du groupe UMP. Et ceux d’extrême-gauche ?
M. le président. S’il vous plaît !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Sur la base de ces éléments, les éléments qu’il m’a transmis… (Vives exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
M. le président. On écoute la réponse du Premier ministre !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Mesdames et messieurs de la droite, vous pourriez faire preuve d’un petit peu de dignité. (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Il y a un jeune homme qui est mort, des arrestations ont eu lieu, des mises en examen ont eu lieu, la justice se prononcera.
M. Yves Fromion. Vous êtes un provocateur !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Nous savons simplement que les auteurs présumés appartiennent à des groupes d’extrême-droite, à des services d’ordre d’extrême-droite. C’est d’eux qu’il s’agit et c’est sur eux que j’ai demandé au ministre de l’intérieur de me faire un rapport, qu’il m’a remis le 8 juin. Aussitôt, je lui ai demandé d’engager la phase contradictoire,…
M. Claude Goasguen. Avec qui ?
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. …conformément à la loi de 1936, qui consiste à engager la procédure de dissolution des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires. La même phase contradictoire sera également engagée pour le groupe Troisième Voie et pour tous les groupes et associations d’extrême-droite contraires aux valeurs et aux lois de la République.
M. Yves Fromion. Le fascisme de gauche est en marche !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Voilà, mesdames et messieurs les députés, ce que le Gouvernement a engagé, dans le respect des lois de la République. Nous ferons preuve de la plus grande des intransigeances mais, encore une fois, dans le respect de la loi, et ce n’est qu’à l’issue de cette procédure contradictoire qui prendra quelques jours que, si elle conclut à la dissolution, le Président de la République prendra un décret de dissolution en conseil des ministres. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)
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Fin de l'extrait
Depuis hier les médias se sont saisit de la question, certains disent que la discussion s'est poursuivie dans les couloirs de l'assemblée et que certains députés de droite se sont vus reprochés leur propos et leurs interrogations, ce qui de leur part a provoqué des protestations notamment en faisant valoir qu'il était légal de poser des questions, mais par ailleurs dans un article publié partiellement (article protégé) du Monde .fr, M Politique, nous relevons sous le Titre "Dissoudre un groupe n'est pas dissoudre les individus", quelques interrogations concernant cette annonce de dissolution à l'encontre des formations droite auxquelles le politologue Jean-Yves Camus - chercheur associé à l'Iris- a donné des éléments de réponse
Extrait de cet article :
LE MONDE | • Mis à jour le
Propos recueillis par Caroline Monnot
Jean-Marc Ayrault a confirmé mardi 11 juin avoir engagé une procédure de dissolution contre les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) et évoqué la mise à l'étude d'une procédure semblable pour Troisième Voie à la suite de la mort du militant antifasciste Clément Méric. Le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite, revient sur l'utilité de telles mesures.
L'annonce de dissolutions à l'encontre de formations d'extrême droite radicale a-t-elle un sens ?
Jean-Yves Camus Cela a un sens et une utilité politique, dans la mesure où le gouvernement concrétise une mesure qui avait déjà été évoquée avant même le décès de Clément Méric. Cela montre sa détermination à lutter contre une mouvance dont il estime qu'elle porte atteinte aux valeurs républicaines.
Le premier ministre a évoqué mardi l'éventualité d'interdire "tous les groupes, associations et groupements d'extrême droite contraires aux valeurs et aux lois de la République". Cette interprétation du droit me semble calquée sur le modèle allemand qui permet de dissoudre tous les groupes prônant des valeurs contraires à la Loi fondamentale. Or pour nombre de ses adversaires, l'extrême droite est par essence antidémocratique. Ce sont donc tous les mouvements d'extrême droite qui sont potentiellement visés.
Un concept perdant en précision ce qu'il gagne en extension, je crains qu'une vague de dissolutions dilue l'efficacité de la mesure. De plus, dans un régime fondé sur ...
fin de l'extrait ( la suite peut s'obtenir sur le site le Monde Fr pour 2 euros)
Au-delà des réactions du côté de l'opposition, dont certains députés ont à haute voix évoqué les groupements d'extrême gauche, la référence à "tous les groupes" d'extrême droite, dans les rangs du gouvernement, a retenu l'attention des médias dont certains soulignent que cet " affichage" politique risque de se heurter "aux subtilités" de la procédure juridique, par référence à différents articles
.D'autres commentaires et interrogations sont posées dans d'autres articles de sources différentes , vous les retrouverez ci-dessous en REVUE DE PRESSE :
Le Monde | - |
Le
premier ministre, en voulant faire œuvre de célérité et de fermeté, se
serait-il un peu trop avancé ? Jean-Marc Ayrault était apparemment dans
son rôle, mardi 11 juin à l'Assemblée nationale, en annonçant que serait
engagée une procédure contradictoire ...
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Publiée le 11 juin 2013
Le 10 juin 2013, Serge Ayoub, leader
des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, a accordé une interview
exclusive à Riposte Laïque, au sujet de l'affaire Clément Méric.Serge Ayoub accuse le gouvernement, Mélenchon, la gauche, l'extrême-gauche et les antifas, de s'être rendus coupables de mensonges, manipulations, falsifications, propagande, inversion des faits, suite à la mort de Clément Méric, et de condamner sciemment un innocent, Esteban.
De nombreuses preuves et informations inédites sont livrées par Serge Ayoub.
(Interview réalisée par Guy Sauvage)
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Dissolution de groupes d'extrême droite «fin juin début juillet» en ...
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www.ouest-france.fr/.../actuDet_-Clement-Meric.-Vers-la-dissolution-des...Il y a 21 heures – Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi à l'Assemblée nationale qu'il ... à la dissolution du groupe d'extrême droite Troisième Voie et d'autres ...
Alerte info | Mardi 11 juin | 16h30 |
Après
les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), Troisième Voie en
passe d'être dissous. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé
mardi 11 juin le lancement d'une procédure de dissolution de plusieurs
groupes d'extrême droite. Cette mesure intervient près d'une semaine
après la mort de Clément Méric, jeune militant d'extrême gauche, dans
une bagarre avec des skinheads d'extrême droite.
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