Vaccins H1N1 : la grande braderie !
Par lucienne magalie ponsUne déroute sanitaire qui va se doubler d'une déroute financière, illustrera de façon négative la politique du Ministère de la Santé.
Le 1er novembre, le Ministère français de la Santé reçoit une note de l’Agence européenne de la santé (Emea) qui l’informe qu’une seule injection de vaccin est nécessaire pour être protégé contre le virus, et non plus deux, comme les experts le prétendaient jusqu’alors.
« Ce jour-là, on a compris qu’avec les 94 millions de doses achetées en juillet, nous détenions trop de vaccins », a reconnu le ministère de la Santé.
Depuis lors, la France tente de revendre aux pays étrangers une partie de « ses » vaccins contre la grippe « A ».
Les vaccins avaient été achetés en juillet dernier, à une époque où la menace de contamination était présentée comme inéluctablement proche et très grave, par Roselyne Bachelot.
Depuis « qu’ils ont compris qu’avec les 94 millions achetés en Juillet »nous détenions trop de vaccins, la France tente de revendre aux pays étrangers une partie de « ses » vaccins contre la grippe « A » avec toute la discrétion qui s’impose, après que le Ministère de la santé et ses services aient claironné depuis des mois qu’il fallait en administrer deux doses !
Une réunion s’est tenue discrètement dans le bureau du directeur de cabinet de Roselyne Bachelot, et la décision est prise formellement de vendre des vaccins aux pays étrangers qui en feraient la demande.
Cette opération de revente qui se fera sans bénéfice à prix coutant est menée conjointement depuis la mi-novembre entre le Ministère de la Santé et le Ministère des Affaires Etrangères, en direction des ambassades étrangères. Les diplomates sont priés de faire remonter l’information vers Paris si les pays manquent de vaccins.
« Nous avons travaillé ensemble sur ce dossier avec les équipes du ministère de la Santé », a confirmé le ministère des Affaires étrangères.
La question de la négociation et de la revente des vaccins reste strictement confidentielle, elle a été évoquée en cellule de crise interministérielle : « Madame Bachelot a indiqué que des négociations étaient en cours avec différents pays, mais sans donner les noms, pour des raisons de confidentialité », a indiqué brièvement le porte-parole de la cellule de crise interministérielle, au ministère de l’Intérieur.
Seuls l’Elysée et Matignon sont tenus au courant des contacts et seuls ils ont le pouvoir de validation final. Des négociations ont été engagées avec le Qatar, l’Egypte, le Mexique, la Bulgarie, la Roumanie et l’Ukraine.
La France vendrait les vaccins au prix où elle les a acheté les quatre types de vaccin (soit : 6,25 € la dose pour le Sanofi-Pasteur, 7 € le GSK, 9,34 € le Novartis et 10 € le Baxter).
Dans cette opération de revente « à but non lucratif » qui s’apparente à une opération de « réparation des pots cassés » la France, espérons-le a sans doute du veiller à s’exonérer de toutes responsabilités, imaginons la cascade de contentieux international qui pourraient survenir si des vaccinés avec nos "vaccins re-vendus" dans les pays acheteurs venaient à tomber sur le carreaux ! Comment identifier à coup sur la provenance des vaccins, comment passer outre la clause d'exonération de toutes responsabilité qui avait été génreusement consenties aus laboratoires lors de l'achat à l'origine par la France?
La France dans cette opération de revente doit aussi compter avec la concurrence internationale des autres pays qui aussi avait fait « trop large » en succombant volontairement aux grand cris de sirène d’alarme des experts des lobbyistes pharmaceutiques et des politiques dirigeants, et qui maintenant comme la France veulent revendre leurs vaccins.
(L’Allemagne à soumis, comme la France, des offres aux autorités Ukrainienne qui eux sont demandeurs de vaccins
La Suisse et les Pays-Bas, qui avaient aussi achetés beaucoup trop de lots, ont ouvertement proposé à la revente une partie de leurs stocks.
Dans la négociation de re- vente, menée par la France, d’une partie de ses vaccins contre la grippe A, deux contrats ont été signés, deux sont encore en négociation et trois n’aboutiront pas.
On peut constater que si le Ministère de la Santé s’est planté à l’origine de sa campagne de vaccination en matière d’estimation sanitaire, il est attentif au résultat financier de la re- vente, puisque le Ministère de la Santé a déclaré « Avec le Qatar, un contrat vient d’être signé pour l’acquisition de 300 000 de vaccin, à 7 euros la dose, soit 2,1 millions d’euros pour la France ».
Seuls 5 millions de vaccins ont été utilisés par les Français. Le député (PS) Jean-Marie Le Guen parle de « fiasco », le gouvernement a assuré que ce "scénario "avait été envisagé. Dès la mi-novembre, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, avait annoncé que la France pourrait revendre ses stocks si nécessaire. Les autorités affirment aussi qu'il n'est pas question de perdre de l'argent : les doses seront revendues au prix d'achat.
C’est à se demander s’il ne s’agissait pas dès l’origine d’une opération de santé assortie d’une « opération de marchand de tapis « tenue en réserve « au cas où ….. »
Etat des lieux :
Etat des lieux :
Le Qatar a été le premier pays, dès début novembre, à demander des vaccins. Les lots ont d déjà été livrés.
L’Egypte vient de donner son accord à la France pour l’achat de « 2 millions de doses, pour un montant de 14 millions d’euros », indique-t-on du Ministère de la santé.
en attente :
L’Ukraine n’a pas encore pris de décision , Kiev réserve sa réponse entre La France et l’Allemagne son cœur balance.
Des négociations sont en cours avec le Mexique, elles n’aboutiront peut-être pas, en effet un certain repli de l’épidémie ne l’inciterait pas à acheter d’autres vaccins.
La Roumanie et la Bulgarie, qui s’étaient portées candidates à l’achat de vaccins, ont fait savoir qu’elles renoncent finalement à acheter des lots supplémentaires.
Au train où vont les affaires de revente de nos lots de vaccins excédentaires, nous risquons bien d’en garder la plus grande partie sur l’estomac.
Une déroute sanitaire et financière vraiment déplorable à porter à inscrire en perspective négative à la politque désordonnée du Ministère de la Santé
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Note : Dans un élan de générosité qui s’apparente à un bradage caritatif d’urgence, le président de la République a fait une BA internationale, il a choisi, dès septembre, de donner 9,4 millions de doses à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les pays les plus démunis L’OMS en a fait dons aux pays les plus démunis.
Revue de presse et de toile :
La France déstocke ses vaccins
complément d'informations
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Un vrai gâchis et une vraie polémique !
La décision de revente d’une grande partie des lots de vaccins H1N1, n’est pas passée inaperçue en dépit des fêtes et vacances de fin d’année, période propice pour camoufler les boulettes du gouvernement et les mesures prises pour en limiter dégâts
Une nouvelle polémique, la première de l’année, vient de s’élever pour illustrer la décision de la France de revendre à l’étranger une partie de son stock de vaccins contre le virus de la grippe A (H1N1) commandés en excédent.
Suivant les perspectives de pandémie de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) , tablant sur une double injection pour chaque sujet, les autorités françaises avaient commandé l’été dernier 94 millions de doses de vaccins.
(Montant officiel de l’opération pour le seul coût d'achat des vaccins par la France : 869 millions d’euros.)
«Dès lors qu’une seule dose suffit, on peut se permettre de revendre une partie du stock», a expliqué hier une porte-parole du ministère.
La revente des vaccins devrait alléger la note.
Les réactions face à l’annonce de la décision de revente du tiers au moins du stock acheté par la France, a provoqué des réactions et des critiques :
A gauche, le député Jean-Marie Le Guen, spécialiste au PS des questions de santé, a réclamé «une mission parlementaire pour tirer les leçons d’un «fiasco». La France, a-t-il expliqué, a «le plus faible taux de personnes vaccinées des pays développés».
Du côté du corps médical et des médecins, les critiques sont également tranchantes :
Le professeur Marc Gentilini, spécialiste des maladies infectieuses, estime que le gâchis était prévisible: «On se trouve devant un phénomène d’emballement», en dénonçant les impasses de la stratégie gouvernementale de «vaccination de masse».
«Jouer le pire, se fait au détriment d’autres problèmes de santé publique, nationaux ou internationaux.» L’option choisie se révèle d’autant plus hasardeuse, que ces vaccins risquent «à la longue de ne plus répondre au type de virus en circulation » a avertit ce professeur.
Le professeur Bernard Debré se montre sévère: après avoir qualifié au début de la campagne la grippe A de «grippette», il déclare que la France dispose de «50 à 70 millions de doses en trop» et du tiers des réserves mondiales de l’antibiotique Tamiflu. La facture, selon le Professeur Bernard Debré, pourrait s’élever à plus de 2 milliards d’euros, soit plus que les déficits additionnés de tous les hôpitaux du pays.
Actualisation à 20 h 54
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