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05 janvier 2010

Revendications, grèves, mouvements sociaux dans nos régions

article de lucienne magalie pons

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Je n’ai pas la prétention de faire le tour de France des points chauds où se déroulent in situ des mouvement sociaux pour la défense des conditions de travail et de l’emploi, mais il bon de sortir périodiquement de la relation des frasques politiciennes du Paris Jacobin et des réflexions politico existentialistes de l’intelligentzia parisienne gauche caviar, pour jeter un regard attentif sur les conflits sociaux, qui passent pour ainsi dire presque inaperçus dans les médias branchés haut de gamme, qui ne leur accordent que quelques lignes tout à fait relatives en laissant pisser régionalement les moutons.

Je me limiterai donc à trois cas assez significatifs pour tâter le climat social des revendications dans trois régions différentes :

- à Marseille Fos, la CGT fait pression contre la mise en œuvre de la réforme des ports et dénonce le transfert au privé des opération de manutention assortie selon elle de de plans sociaux déguisés qui pourraient porter atteinte à l’emploi des agents publics,


-à Cernay dans le Haut Rhin, chez Hymer-France, les salariés qui attendent depuis plus de quarante jour des négociations face à une direction qui leur oppose un silence total, s’impatientent et passent à l’action, les meubles commencent à brûler sur le site,


- à Neuville-en Ferrain et Wasquehal dans le Nord, chez Diramode-Pimkie (Groupe Mulliez), sous la pression de l’Intersyndicale et du Député Alain Bocquet qui soutient les salariés, la Direction cède et accepte, enfin, d’avancer les négociations de 10 jours


Développement :


A MARSEILLE FOS


Grand Port Maritime


Un mouvement de grève nationale initié par la CGT, contre la mise en œuvre de la réforme des ports, a bloqué seize navires le 4 Janvier dans la rade du grand port maritime de Marseille-Fos


Les terminaux passagers, pétrole et gaz n'étaient pas touchés, mais le trafic marchandises était totalement bloqué

Après cet arrêt de travail de 24 heures, la CGT a annoncé une autre grève pour lundi prochain. Majoritaire dans les ports, le syndicat veut faire pression contre la mise en œuvre de la réforme des ports, par laquelle le Gouvernement entend transférer au privé toutes les opérations de manutention. La CGT dénonce « des plans sociaux déguisés » à l'occasion de ces transferts, et redoutent qu’au prétexte d'une réorganisation du travail, les sociétés privées pourraient ne pas reprendre tous les agents publics affectés à la manutention d'un terminal.

Après la signature de l’accord-cadre national sur l'application de la loi de réforme, les négociations sociales se poursuivent localement, quai par quai.


Sur le terminal marchandises de Fos-Graveleau, sur le terminal marchandises un appel à projets a été relancé, après que deux opérateurs déjà présents sur place n'ont pas réussi à s'entendre dans une négociation de gré à gré.

A Cernay dans le haut Rhin

Hymer-France

La direction oppose un silence total aux demandes de discussion et le personnel occupe l'usine depuis la mise en redressement judiciaire de leur entreprise, le 25 novembre.


Et finalement ça commence à chauffer et ça brule !


A deux semaines de la fin du redressement judiciaires de leur entreprise, les personnels de l'usine de caravanes et camping-cars « Hymer France » à Cernay, dans le Haut-Rhin, qui attendaient d’être reçus et entendus par leur direction allemande depuis 40 jours, ont brûlé pour protester contre le silence total qui leur est opposé, le lundi 4 janvier les éléments intérieurs de six véhicules préalablement démontés, en signe de protestation contre le silence total qui leur est opposé.


La plupart des 190 salariés ont assisté à l'incendie des sièges, meubles et autres composants de qui a provoqué un important panache de fumée autour du site.


Les salariés avaient manifesté en décembre en vue d’obtenir que la direction accepte de les rencontrer autour d’une table de discussion, mais la direction ne les a pas entendus.


A la suite, Les salariés de Hymer ont durci leurs actions après "quarante jours de silence total" des actionnaires ont durci leur action, et selon le porte-parole de la CFDT, ces actionnaires pourraient organiser la liquidation pour le 20 janvier, à l'échéance de la période de redressement.


« Si rien ne bouge »,( entendez si la Direction persiste dans son refus de discussion avec ses salariés) les salariés menaceraient, toujours d’après le porte parole de la CFDT, d'incendier une caravane entière mercredi après-midi. "Nous ne faisons pas cela de gaieté de cœur, mais il ne nous reste guère de moyens pour nous faire entendre. On a l'impression que tout est fait pour pourrir la situation. Nous n'avons aucune nouvelle de la maison-mère et aucun nouveau rendez-vous de fixé avec l'administrateur judiciaire", a-t-il expliqué.


A Neuville-en-Ferrain et Wasquehal


Diramode-Pimkie (Groupe Mulliez)


Sous pression des mouvements intersyndicaux, et de leur soutien politique le député Alain Bocquet, la direction de Diramode-Pimkie (Groupe Mulliez), a cédé et accepte de reprendre le dialogue avec les salariés grévistes et les syndicats, 10 jours avant la date prévue.


Pour autant les discussions resteront serrées et c’est un vrai bras de fer qui s’annonce !


Depuis dix-sept jours, les salariés majorité des ­femmes, bloquent les deux entrepôts de Neuville-en-Ferrain et de Wasquehal pour protester contre la suppression de 190 emplois et ont décidé en assemblée générale, de poursuivre le mouvement si aucun accord n'était trouvé lors des deux jours de négociation aujourd'hui et demain.

« Les gens sont toujours aussi déterminés », prévient Anne Fascella de l'intersyndicale FO-CFDT, les revendications ont été revues à la hausse, les salariés réclament au minimum 20 000 euros de prime extra-­légale, nous avons placé la barre à 35 000 euros.


Il n'y a aucune justification économique à ce plan de licenciement, « ils veulent nous virer, qu’ils payent ! », prévient encore Anne Fascella.


Au plan des revendications s’ajoutent aussi 2 400 euros par année d'ancienneté et le paiement des jours de grève.


La Direction a fait savoir son désaccord : « Pas question de négocier la prime extra-légale aujourd'hui et le reste ­demain ».


La Direction par ailleurs a pris des dispositions pour approvisionner 89 magasins français et belges, d’après l'intersyndicale, la Direction de Diramode-Pimkie en aurait ainsi profité pour mettre en place son organisation future, à savoir délocaliser ses sites de dépôt. « La direction a prévu de fermer le site de Neuville-en-Ferrain pour en ouvrir trois autres en Allemagne, Espagne et Italie », a dénoncé Anne Fascella.


Autre point de friction entre les salariés et la direction : l'absence de vrais postes de reclassement.

La direction revendique en avoir proposé 400 depuis le lancement du plan social, en mai.


Mais l’intersyndicale rétorque « Des offres d'emploi qu'on peut trouver sur Internet », raille Anne Fascella

Une autre déléguée syndicale, rappelle qu’ un postulant pour une place d'animateur d'équipe chez Kiabi a vu son profil rejeté, alors qu’il occupe chez Pimkie un poste d’animateur d'équipe.


« On se moque de nous », conclue une salariée, prête à passer avec ses collègues encore quelques nuits dans le froid.


Dans le conflit qui les oppose à la direction, les salariés Pimkie (groupe Mulliez), ont un allié de poids le député-maire de Saint-Amand, Alain Bocquet, surnommé le Baron Rouge ou encore le Robin des Bois du Nord. Bien entendu en matière de défense sociale, la couleur n’entre pas en ligne de compte.


Si tous les députés de France, quel que soit leur obédience, montaient au créneau dans leur circonscription lorsque des salariés se débattent pour garder leur emplois ou à défaut obtenir des négociations, pour négocier des indemnités de départ, il y aurait certainement moins de de « pourrissement » des conflits, pourrissement qui parfois peut aller jusqu’à l’affrontement.


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