Éditorial de lucienne magalie pons
Comme vous le savez Monsieur Emmanuel Macron "En marche" , sur la scène politique s'agite beaucoup publiquement, en dehors de ses fonctions de ministre de l'Economie, et monopolise l'attention des médias , certains de ses agissements font l'objet de grands titres, ouvrent des polémiques, suscitent des interrogations, d'autres de ses sorties sont simplement relatées plus ou moins discrètement, en fait depuis plusieurs mois nous assistons à la fabrication d'un homme politique pour satisfaire à la fois ses propres ambitions politiques et surtout celles de certaines associations qui veulent faire de lui "un présidentiable" à plus ou moins brève échéance.
Retenons une démarche clé de ces temps derniers qui colorent pour ainsi dire sa mise sur orbite présidentielle lors d'une de ses envolées en dehors de ses fonctions gouvernementales
Le 27 Juin 2016, les médias relataient qu à l'invitation de quatre loges maçonniques " Le Chantier des Egaux", "Raphaël Bliard", "La Lumière" et "Aletheia", 'Emmanuel Macron avait fait le "show" et rempli le Temple Groussier au siège du Grand Orient de France , en "tenue blanche fermée"' réservée aux Frères et Soeurs du GODF et des obédiences amies).
Selon eux " le politique à l'ambition présidentielle" avait planché sur "La mondialisation peut-elle être synonyme de progrès "? ... Toujours d'après les médias et selon son intervention " ... " Des frères ont senti que le jeune ministre portait l’idée d’un État politique doté de règles, en opposition à un ″Far-West″ déréglementé ", et que le Grand Maître Daniel Keller lui avait répondu que «la mondialisation est perçue comme une nouvelle Loi de la jungle», .. et que ... «pour éviter cela, il faut que les États réaffirment leur prééminence, leur souveraineté… et assurent une construction politique de l’Union Européenne».
Début juillet les médias en bavaient encore en affirmant " Emmanuel Macron a passé son oral devant le Grand Orient " en précisant : " Trois semaines après Jean-Luc Mélenchon, c’est donc Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, qui a pris la parole devant les francs-maçons du Grand Orient de France. Les deux hommes ont en commun de se voir un destin présidentiel"
Si nous citons cette démarche c'est qu'il est connu , bien que gardé secret, qu'à l'approche des présidentielles les candidats potentiels se croient tenus de faire le tour des loges maçonniques pour dévoiler les grandes lignes de leur programme de présidentiables sur invitation des obédiences en tenues blanches, et de là les médias ont vu dans la démarche d' Emmanuel Macrons comme les prémices annonciateurs d'une annonce imminente de sa candidature pour 2017.
Le suspens demeurait , candidat ou pas candidat ? un vrai casse-tête chinois pour les médias ;;;
mais comme le ministre de l'Economie
avait clos son discours, à la Maison de
la Mutualité à Paris, par cette phrase ambigüe : "Ce mouvement, nous le
porterons ensemble jusqu'à 2017 et jusqu'à la victoire", les
médias et certains politique s’interrogeaient encore et pensaient que Mercredi , lors du Conseil des
Ministres il "serait démissionné"?
d'autant qu'un peu plus tôt , Manuel Valls le Premier Ministre s'était
agacé de la tenue de ce meeting. "Il est temps que tout cela
s'arrête", avait lancé Manuel Valls avant d'entrer dans
l'hémicycle du Sénat, sur des informations diffusées par BFMTV.
Or au Conseil des Ministre la question n’a pas été abordée,
toutefois un peu plus tard dans la journée au cours de la séance de questions de Mercredi à l’Assemblée Nationale , le député des Républicains Arnaud Viala s'est chargé pour la droite de questionner sur l'attitude d'un ministre en exercice" - Emmanuel Macron" qui a dénoncé "un à un tous les choix auquel il a pris part par votre gouvernement" en faisant allusion au meeting politique d'Emmanuel Macron..., ce qui a un certain moment a déclenché un sorte de fou-rire
de Manuel Valls, pour toute réponse semblet-il, puisque que c'est Jean-Marie Le Guen qui a été appelé par le Président de l'Assemblée à donner réponse au député :
Voir l’extrait vidéo :
Voici ci-dessous la question et la réponse telle qu’elles figurent sur le compte
rendu de la séance :
.....
copié/collé :
« Cohésion de la politique gouvernementale
M. le président. La parole est à M. Arnaud Viala, pour le
groupe Les Républicains.
M. Arnaud Viala. Monsieur le Premier ministre, votre
principale marque de fabrique est de refuser violemment toutes les remarques
et, surtout, les propositions. Au cours des derniers mois, vous n’avez eu de
cesse de nous rabrouer avec beaucoup d’agressivité (Exclamations sur plusieurs
bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain), lorsque, par exemple,
nous avons tenté de vous encourager à réformer le système du régime social des
indépendants – RSI –, qui pénalise gravement les artisans et indépendants de
France (Mêmes mouvements) ; lorsque nous avons défendu des propositions pour
rétablir la compétitivité des agriculteurs de France ou lorsque nous vous avons
alerté sur les travers du tiers payant généralisé que refusent les
professionnels de santé de France.
Rien à faire : c’est vous et vous seul qui avez raison. Nous
avons tort ; nous avons toujours eu tort depuis 2012, que dis-je, depuis 2007,
2002, 1995 ou même avant …
M. Jean-Yves Le Bouillonnec. Ça, en revanche, c’est vrai !
M. Arnaud Viala. Et voici qu’à présent l’un de vos plus
éminents ministres rassemble des milliers de personnes en marge – si je
comprends bien – de sa charge, dont il a bien de la chance qu’elle lui laisse
le loisir d’organiser des soirées.
M. Yannick Moreau. Où est Macron ?
M. Arnaud Viala. Face aux Français, un ministre en exercice
de votre gouvernement fustige les mesures que vous leur imposez contre leur gré
et va jusqu’à qualifier la loi « Travail », encore chaude de son passage à coups
de 49-3, de « texte du passé ». Face aux Français, un ministre en exercice, en
dénonçant un à un tous les choix auxquels il a pris part dans votre
gouvernement, atteste ainsi de votre absence totale de cap pour le pays.
Alors, monsieur le Premier ministre, la représentation
nationale, qui a tant de fois essuyé vos accès de colère autoritariste, se
demande aujourd’hui, et vous demande, comment vous comptez conduire les
affaires de la France pendant un an encore au milieu d’une telle cacophonie ;
elle se demande surtout quand vous allez enfin vous décider à être un Premier
ministre « normal » (Protestations sur plusieurs bancs du groupe socialiste,
écologiste et républicain)…
M. Hugues Fourage. Vous dites vraiment n’importe quoi !
M. Arnaud Viala. …à la tête d’un gouvernement « normal »…
M. Jean-Pierre Laurent. Avec une opposition normale !
M. Arnaud Viala. …, dont les membres ne s’occuperaient que
des Français et n’auraient pour priorité que leurs emplois, leur sécurité, leur
accès aux soins, leur pouvoir d’achat et l’avenir de leurs enfants.
(Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe Les Républicains.)
M. le président. La parole est à M. le secrétaire d’État
chargé des relations avec le Parlement. ( « Il est où Macron ? » sur les bancs
du groupe Les Républicains.)
M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État chargé des
relations avec le Parlement. Cette séance de questions au Gouvernement est
l’une des dernières de cette session et, indiscutablement, un certain nombre
d’entre nous ont vraiment besoin de vacances. (Rires et applaudissements sur
plusieurs bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain. – Exclamations
sur les bancs du groupe Les Républicains.)
M. Jean-Pierre Laurent. Voilà, exactement !
M. Yannick Moreau. Macron est en vacances ?
M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État. J’espère donc que
tout ce que vous avez sur le cœur ne viendra pas troubler vos propos, qui en
l’occurrence m’ont semblé légèrement décousus. J’ai donc quelques difficultés à
centrer ma question (Exclamations sur les bancs du groupe Les Républicains)…
M. Guy Geoffroy. Votre réponse !
M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État. …par exemple pour
vous parler des mesures que nous avons prises en matière de politique sociale,
laquelle était l’un des aspects de votre question. Ma collègue Marisol Touraine
vous a rappelé, il y a quelques instants, ce que nous avons fait en matière de
retraites ou pour la généralisation du tiers payant. (Mêmes mouvements.)
M. Jean-Marie Sermier. C’est de la brasse coulée !
M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État. Visiblement, nous
ne faisons pas le même constat : en ce qui nous concerne, nous faisons en sorte
de mettre en avant ce qui marche ( « En marche ! » sur les bancs du groupe Les
Républicains.), nous avançons, nous ne sommes pas dans l’aigreur ou le
dénigrement auxquels – sans doute sous l’effet de la fatigue qui vous accable –
vous cédez trop facilement.
Pour le reste, monsieur le député, je veux vous rassurer.
Nous avons, dans cette enceinte, une majorité qui fait avancer un certain
nombre de textes.
Plusieurs députés du groupe Les Républicains. 49-3 ! 49-3 !
M. le président. Mes chers collègues, s’il vous plaît.
M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État. Pour le camp que
vous représentez, l’automne, semble-t-il, sera suffisamment studieux pour que
vous ne nous donniez pas trop de leçons sur la manière dont nous sommes
capables de nous rassembler.
Voilà, monsieur le député, quelques éléments qui pourront
vous servir de devoirs de vacances. (Applaudissements sur plusieurs bancs du
groupe socialiste, écologiste et républicain.)
M. Guy Geoffroy. Quel mépris ! »
( fin du copié/collé )
oo0oo
Mais les médias ne désarment pas ils espèrent maintenant que c’est le Président de la République qui aujourdhui-même tranchera l’ « Affaire Macron » dans son allocution télévisée du 14 juillet 16
Donc il ne reste plus que quelques minutes à attendre pour savoir comment le Président traite « l’Affaire Macron ».
Les médias n'ont pas fini d'en parler, ça va à coup sur rebondir !
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