La polémique rebondit sur le dispositif de sécurité du 14 juillet , en effet Le Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve porte plainte en diffamation, après les accusations de Sandra Bertin, policière municipale niçoise, Chef du Centre de Supervision Urbain (CSU) , laquelle au cours d'un entretien avec le JDD a révélé avoir reçu des pressions de l'Intérieur pour modifier son rapport sur le dispositif policier du 14 juillet.
Sandra Bertin, qui était en charge de la vidéosurveillance le soir de l'attentat de Nice, affirme avoir été «harcelée pendant une heure» le lendemain. «On m'a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n'ai pas vues à l'écran», ajoute-t-elle en accusant le gouvernement d'avoir voulu lui faire modifier le rapport de vidéo surveillance.
Nous sommes particulièrement surpris que le Ministre de l'intérieur porte plainte contre cette fonctionnaire de police , alors qu'il n'a pas porté plainte ( à ma connaissance) contre Christian Estrosi l'un des plus gros poisson de la piscine municipale de Nice informé du dispositif de sécurité le soir de l’attaque, et qui rejette la faute sur le gouvernement, notamment en évoquant le nombre de policiers nationaux mobilisés sur le terrain et sur la nature du « barrage » devant la partie piétonne de la Promenade des Anglais, en soulignant la faible nombre de policiers nationaux le soir du 14 juillet et en jugeant qu'il y avait des failles dans les dispositifs de sécurité imputables au gouvernement.
. Je trouve que c'est misérable de s'attaquer à une fonctionnaire municipale, laquelle manifestement en avait gros sur la patate d'avoir été harcelée par l'exécutif.
Toutes les foudres maintenant se retournent contre Sandra Bertin, dans une déclaration à l'AFP, le procureur de la République
de Paris François Molins a affirmé que c'est sous sa « seule autorité et pour les besoins de
l'enquête en cours que, le 15 juillet, deux brigadiers-chefs ont été envoyés au
CSU de Nice ». « Jusqu'à l'ouverture de l'information judiciaire jeudi, « l'enquête
a été conduite exclusivement par le parquet », a précisé François Molins.
De son côté,un peu plus tard le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a réagi aux propos de Sandra Bertin , il a qualifié de « contre-vérités » ces
informations. Dans un communiqué de presse, il annonce porter plainte pour diffamation. Il
explique que l'enquête est placée sous l'autorité de François Molins. «
Contrairement à ce que Mme Bertin affirme, ce n'est donc en aucun cas le
cabinet du ministre de l'Intérieur qui a envoyé un commissaire au CSU ou qui
aurait eu des échanges avec elle », lit-on dans son communiqué, qui
demande que la chef de la vidéosurveillance soit entendue par des enquêteurs
pour révéler l'identité des personnes « qu'elle met en cause », et Cazeneuve
regrette « ces accusations indignes » et appelle « chacun à reprendre ses
esprits ».
(Avant de poursuivre notre éditorial je relève dans le communiqué qu'il est écrit "cheffe" au lieu de "chef" ce qui finalement reflète le souci de pas confondre les genres, alors que d'autre part dans d'autres ministères on prêche la confusion des genres, mais passons ce n'est pas le sujet ..)
Madame Sandra Bertin nous l'avons dit est Chef du Centre de Supervision Urbain de Nice , mais elle est aussi Secrétaire générale du Syndicat autonome de la Fonction publique territoriale (SAFPT) Métropole-Ville de Nice, alors la polémique va prendre de l'ampleur, en effet si des mouvements syndicaux se dressent pour la défendre, dans cette éventualité le Ministre de l'intérieur se trouvera placé sous le feu des forces syndicales et sous les feux des politiques de l'opposition et on se demande quelle nouvelle stratégie il trouvera pour s'en sortir.
REVUE DE PRESSE
La policière responsable de la vidéosurveillance à Nice accuse le ministère de l'Intérieur - leJDD.fr
Nous recevons alors des policiers municipaux positionnés sur la Promenade le signalement ..
leJDD.fr - Il y a 19 heures
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