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28 juin 2016

Revue de presse suggérée par l'un de mes correspondants Algériens sur des sujets que nos médias occidentaux négligent !

Éditorial de lucienne magalie pons

L'un de mes correspondants Algérien vient tout récemment de signaler à mon attention trois articles très intéressants qui portent sur des sujets que nos médias occidentaux système négligent ou quelque fois même glissent sous le tapis.

Je m'empresse de les porter ci-dessous  à la connaissance de mes lecteurs, après une courte entrée en matière pour les présenter :  


1/  Le premier article  est  signé par le journaliste britannique  Robert Fisk , grand reporter qui  couvre depuis plus de trente ans les grands conflits  meurtriers qui affectent le Proche-Orient, l'Europe , et le Magrebh  en   gardant un esprit d'indépendance dans son information, sa réflexion et ses analyses. Il a couvert notamment la guerre civile du Liban, le conflit israélo -arabe , la guerre du Kosovo, la guerre d'Algérie , le conflit Iran-Irak.   Il a publié aussi  un nombre important de livres sur la révolution iranienne, les guerres du Liban, du Golfe, d'Afghanistan,  l'invasion de l'Irak en 2003, sur le  Kosovo la Serbie  et aussi sur  d’Algérie. 

Dans l'article que nous reproduisons plus bas Robert Fisk souligne le cynisme  de l'ONU  qui n'a pas réussi à protéger les Syriens de la guerre et de la faim ...mais qui leur demande d'arrêter de fumer ..

2 / Par ailleurs  "Algérie Patriotique" publie une interview de  Guy Mettan, journaliste et homme politique Suisse  réalisée par Mohamed El-Ghhazi.

 Cette interview est intitulé  "Guy Mettan à Algérie patriotique : «Un discours va-t-en-guerre est savamment distillé en Occident» et en préambule nous lisons : "Pour le journaliste et homme politique suisse, le nouvel axe en Europe de l’Ouest n'est plus Paris-Berlin, mais Berlin-Varsovie. ..", et l'interview a pour fond principal d'après le thème du livre de Guy Mettan" Russie-Occident : la guerre de mille ans " où il expose les sources et racines de la russophobie occidentale et son prolongement jusqu'à nos jours..

* 3 / Enfin un  troisième article publié sur le site Sratégika51 dénonce que Daesch utilse des gazs inervants contre l'armée Syrienne à Al-Riqqa.


BONNE LECTURE :

  - articles copiés/ collés 


*1/

Syrie: L’indécence de l’ONU n’a pas de limite


Syrie: L’indécence de l’ONU n’a pas de limites
L’ONU n’a pas réussi à protéger les Syriens de la guerre et de la faim. Maintenant, elle leur demande d’arrêter de fumer, titrait The Independant, dans un article signé Robert Fisk.
C’est tout simplement effarant. Pour venir au secours des Syriens, l’ONU n’a rien trouvé de mieux que de les mettre en garde contre les risques de cancer du poumon dus au tabac. Soucieuse de la santé des Syriens, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de leur lancer une mise en garde: s’ils ne veulent pas mourir, ils doivent cesser de fumer cigarettes, narghilé et autres  chicha.
Comme le dit Robert Fisk, « Votre maison peut être en flammes, votre famille mise en esclavage, vos tortionnaires trépignent d’impatience pour vous arracher les ongles – mais surtout oubliez le paquet de clopes que vous avez dans votre poche ».
Du cynisme à l’état pur. Que l’ONU soit impuissante à arrêter le calvaire des Syriens, nous l’avions constaté déjà. Nous pouvons même comprendre qu’elle n’a aucune prise sur les forces en présence. Tout au long de cette guerre, elle a montré son incapacité à intervenir de manière positive. Elle n’a même pas été en mesure d’organiser une aide humanitaire efficace pour la population syrienne.
Les hôpitaux manquent de médicaments, les enfants n’ont plus de lait, du fait de l’embargo qui a été renouvelé tout récemment, mais cela préoccupe moins l’OMS que l’éventuelle tumeur du poumon qui sera provoquée par la tabagie. L’effrayante impression qui s’en dégage, c’est que l’ONU considère la situation actuelle de la Syrie comme normale. Les Syriens pourront bien mourir de malnutrition et de privation, ou écrasés sous les obus et les roquettes, ou encore égorgés, mais ils mourront sains, l’OMS aura fait son boulot. Il est plus que temps de réformer ce Machin.

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* 2/
-Pour le journaliste et homme politique suisse, le nouvel axe en Europe de l’Ouest n'est plus Paris-Berlin, mais Berlin-Varsovie. Interview.
.
Algeriepatriotique : Dans votre livre Russie-Occident : la guerre de mille ans vous avez remonté l’histoire, jusqu’à l’empereur Charlemagne, pour expliquer l’acharnement des Occidentaux contre la Russie. Pouvez-vous nous en parler ?
Guy Mettan : C'est peut-être paradoxal, mais la russophobie occidentale est plus ancienne que la Russie ! En effet, elle a commencé avec les rivalités politiques et religieuses qui ont opposé l'Empire d'Occident, fondé par Charlemagne en l'an 800, à l'Empire d'Orient basé à Constantinople, et les Eglises catholique et orthodoxe. Charlemagne était un rebelle qui a réussi à s'imposer face au souverain légitime qui régnait à Byzance. Ses successeurs, qui ont créé le Saint-Empire romain germanique à la fin du Xe siècle ont ensuite réussi à imposer aux papes des réformes religieuses contre l'avis des Eglises d'Orient, qui s'y sont opposées parce qu'elles estimaient qu'il s'agissait d'un coup de force et non d'une décision démocratique prise au sein d'un concile œcuménique universel. Suite à ce schisme, officiellement daté du XIe siècle, toute une propagande anti-orthodoxe, ou antigrecque si l'on préfère, s'est mise en place à Rome afin de dénigrer les Orientaux. Lorsque les Ottomans conquirent Byzance en 1543, ces préjugés négatifs ont été transposés sur les Russes, qui avaient revendiqué l'héritage politique et religieux de Byzance. Ces préjugés occidentaux sont de deux ordres. Un, les Grecs, et donc les Russes, sont des barbares et leurs souverains sont des despotes et des tyrans. Deux, ce sont des expansionnistes, des gens agressifs qui ne rêvent que de conquérir et subjuguer l'innocent et vertueux Occident. Ce sont les mêmes préjugés que l'on retrouve aujourd'hui sous la plume des journalistes occidentaux antirusses.

Vous avez cité des faits historiques dont certains totalement inédits et qui ont aidé à forger l’idée d’une Russie dangereuse. Pouvez-vous nous en mentionner les plus importants ?
Il est intéressant de noter que la russophobie moderne a commencé en France à la fin du XVIIIe siècle, quand le cabinet secret du roi Louis XV a forgé un faux «Testament de Pierre le Grand», dans lequel le grand tsar russe aurait enjoint à ses successeurs de conquérir l'Europe. Napoléon l'a fait publier en 1812 afin de mieux justifier son invasion préventive de la Russie en 1813. Les Anglais l'on traduit et utilisé pour justifier leur invasion de la Crimée en 1853. Ce pseudo-testament a été dénoncé comme un faux seulement à la fin du XIXe siècle, après avoir inspiré des décennies de russophobie française et anglaise. Il s'agit exactement de la même manipulation que celle que les Américains ont utilisée en 2003 pour justifier l'invasion de l'Irak. Les fausses armes de destruction massive de Saddam Hussein relèvent de la même mystification. Ce n'est qu'une fois le forfait réalisé que la vérité finit par éclater. L'histoire est encore trop récente pour qu'on y voie clair. Mais il y a fort à parier que les événements de Maidan en Ukraine, en février 2014, relèvent de la même technique de manipulation. Le putsch qui a permis de renverser le gouvernement légal d'Ukraine a été savamment préparé pendant des années par des campagnes financées par les milliards déversés par les Etats-Unis, comme l'a reconnu la secrétaire d'Etat adjointe Victoria Nuland devant le Congrès (les fameux cinq milliards de dollars), pour être déclenché à la faveur de manifestations populaires contre le gouvernement, par ailleurs légitimes étant donné la corruption ambiante. Le résultat, c'est que le gouvernement actuel se révèle tout aussi corrompu que le précédent, mais qu'aucun média occidental ne s'en soucie, puisqu’il a désormais basculé dans le «bon camp».

Quelles sont les lignes idéologiques et géopolitiques dont se nourrit la russophobie occidentale ?

Le discours occidental antirusse s'appuie sur les deux principes évoqués plus haut : l'Occident incarne le Bien, les valeurs universelles, la démocratie, les droits de l'Homme, la liberté (surtout économique) tandis que la Russie représente l'autocratie, le nationalisme revanchard, la négation des libertés et de l'individu. Ce discours blanc-noir qui instrumentalise sans vergogne les droits de l'Homme constitue l'ossature de la propagande occidentale. Il est destiné à formater l'opinion publique pour qu'elle soutienne la remilitarisation de l'Europe et le renforcement de l'Otan, qui n'a cessé de s'étendre depuis vingt ans avec l'intégration de toute l'Europe de l'Est, et maintenant du Monténégro, et la vassalisation de l'Ukraine, de la Suède, de la Géorgie et même de la Suisse «neutre» qui participe à ses exercices au nom d'un «partenariat pour la paix» qui n'est qu'une formule verbale. Le but est d'encercler la Russie tout comme le «pivot vers l'Asie» opéré par le président Obama vise à neutraliser la Chine. Le chapelet de bases militaires et de missiles nucléaires américains qui entoure ces deux pays est proprement stupéfiant. A noter au passage que les Etats-Unis ont refusé toutes les ouvertures faites par la Corée du Nord, provoquant un raidissement du régime qui rend d'autant plus faciles les explications données aujourd'hui pour réarmer le Japon, la Corée du Sud et les pays d'Asie contre la prétendue menace nord-coréenne.

Chaque pays aurait sa russophobie, selon vous. Peut-on connaître les plus importantes ? Et y a-t-il une différence entre elles, idéologiquement et géopolitiquement parlant ?
J'ai analysé les quatre formes les plus importantes de la russophobie moderne. La française, très active entre 1780 et 1880, a opéré un spectaculaire retournement à la fin du XIXe siècle face à la menace allemande, mais elle est à nouveau très présente à Paris ces dernières années. La russophobie anglaise a débuté après la victoire contre Napoléon, obtenue grâce aux troupes russes. Londres s'est alors retournée contre son allié, qu'elle craignait de voir devenir trop puissant en Méditerranée et en Asie centrale. La russophobie allemande est née de la frustration coloniale de l'empire allemand, qui a poussé le Kaiser puis Hitler à vouloir élargir leurs territoires en Russie (théorie de l'espace vital, du Lebensraum). Elle est aussi à l'origine du révisionnisme historique actuel qui consiste à surévaluer la contribution américaine à la libération de l'Europe (400 000 Américains tués) et à dévaloriser l'effort majeur fourni par la Russie soviétique (26 millions de morts). Enfin, la russophobie américaine a été déclenchée au lendemain de la victoire sur le nazisme, selon le même schéma que la russophobie anglaise. Aussitôt l'ennemi commun vaincu, les Etats-Unis ont entamé la guerre froide contre leur allié soviétique au nom de la lutte anticommuniste. Or, chacun a pu constater que, bien que la menace communiste ait disparu depuis 25 ans, la russophobie américaine a redoublé d'intensité depuis une dizaine d'années ! De là à penser que la lutte contre le communisme n'était qu'un prétexte, il y a un pas qu'on peut franchir allègrement...

Vous citez trois lobbies antirusses influents dans le monde. Peut-on les connaître ?
A Washington, trois lobbies font la loi au Congrès et à la Maison-Blanche : celui des armes, celui du pétrole et plus accessoirement celui d'Israël et des pays d'Europe de l'Est (Pologne et pays baltes notamment), traditionnellement très antirusses bien qu'Israël entretienne de bonnes relations avec la Russie du président Poutine. A Bruxelles, le nouveau rapport de force européen a marginalisé la France, devenue insignifiante en matière de politique étrangère depuis qu'elle a renoncé à sa conception gaullienne des rapports géopolitiques. Le nouvel axe n'est plus Paris-Berlin, mais Berlin-Varsovie, l'Allemagne ayant besoin de s'appuyer sur les pays d'Europe de l'Est antirusses pour imposer sa politique d'austérité à l'Europe du Sud.

Un rapprochement Occident-Russie est-il possible malgré tous les préjugés précités, selon vous ?
A ce stade, je suis très pessimiste. Il y a un discours va-t-en-guerre qui hante les discours de l'Otan et des responsables de l'Union européenne et qui est savamment distillé dans les opinions publiques via les dizaines «d'experts» proches de l'Otan et qui peuplent les pages éditoriales des grands journaux. Les sanctions ne seront pas levées de sitôt et on trouvera toujours des prétextes pour les justifier, comme la Crimée, pourtant russe depuis que l'Alsace-Lorraine est française, et dont le rattachement à la Russie a été approuvé par des deux référendums populaires, en 1991 et en 2014, alors que le Kosovo a été détaché de la Serbie sans aucune consultation démocratique. Cherchez l'erreur !

L’Otan vient de confirmer le renforcement de ses bataillons aux frontières de la Russie. Cette russophobie millénaire dont vous parlez peut-elle conduire à une guerre entre les deux pôles ? 
Le but est d'étrangler la Russie militairement et économiquement en l'obligeant à s'armer elle aussi. On rejoue le scénario des années 1980 en espérant faire tomber la Russie comme l'Union soviétique. La différence est que la Russie est un pays ouvert, et qu'elle a des alliés ou des sympathisants, dont la Chine. Tant qu'il y a un équilibre de la terreur, comme pendant la guerre froide, la «guerre» actuelle restera non militaire. Le risque surviendra lorsque les généraux et les think tanks militaristes américains auront acquis la conviction qu'une guerre contre la Russie pourra être gagnable, comme Guillaume II et Hitler l'avaient pensé en 1914 et en 1939. Pour l'instant, donc, la stratégie favorite de l'Occident reste celle du «changement de régime» imposé par les restrictions économiques, la course aux armements, le harcèlement médiatique et des ONG stipendiées ainsi que l'argent distribué aux opposants «démocrates».

Interview réalisée par Mohamed El-Ghazi

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*3/


DAECH UTILISE DES GAZ INNERVANTS CONTRE L’ARMÉE SYRIENNE À AL-RIQQA


On s’y attendait un peu. Les premières unités des forces armées syriennes et les milices supplétives de la défense populaire parties à l’assaut d’Al-Riqqa, la capitale de ce que l’on appelle communément Daech, l’acronyme arabe de l’Etat Islamique en Irak et au Levant, une organisation terroriste créée de toutes pièces, ne parviennent plus à avancer.
Acculé dans son fief qui fut autrefois la capitale d’été de l’illustre Calife Haroun Al-Rachid et ancien point de départ des raids sur l’Anatolie au Moyen-âge,  Daech a commencé à utiliser des gaz de combat innervants de la famille des phosphonothioates pour contrer l’assaut des forces armées syriennes.
Les faits sont là. Et ils sont largement et délibérement ignorés par les médias dits Mainstream. Les terroristes de Daech n’utilisent plus des bombes artisanales au chlore mais des dizaines d’ obus de mortier et d’artillerie au gaz VX contre les unités mobiles de l’armée syrienne et ses alliés.
Les informations en provenance du front d’Al-Riqqa font froid dans le dos. On évoque des dizaines de soldats syriens et libanais tués par des roquettes à tête chimique. Les troupes syriennes ont commencé à se replier en reculant de 50 kilomètres, en espérant que les avions de combat russes et syriens parviennent à éliminer les batteries d’artillerie des terroristes.
Au delà de toute polémique d’ordre idéologique ou partisane, qui est l’inconscient qui a osé fournir à une organisation terroriste du gaz VX?
Inutile d’extrapoler. Les obus à tête chimique ayant été récupérés par des forces spéciales russes et syriennes ne laissent plus l’ombre d’un doute quant à l’origine de ces munitions. Des pays membres de l’Otan fournissent Daech en gaz de combat innervants tout en criant à tue-tête qu’ils sont à l’avant garde de la lutte contre cette organisation terroriste. C’est du pur style Orwellien.
Cela démonte toute la rhétorique occidentale sur la guerre sans fin contre le terrorisme, laquelle n’est en fin de compte qu’un outil et prétexte à la fois d’une hégémonie à portée universelle.
Nous sommes en 2016 et de très dangereux terroristes se battent avec des gaz de combat VX et Sarin contre une armée régulière d’un pays du Tiers-Monde sur son propre territoire sans que cela n’émeuve le moins du monde. On se rappelle comment le stock d’armes chimiques dont disposait l’armée syrienne, unique élément de dissuasion face à l’immense arsenal nucléaire, bactériologique et chimique d’Israël, avait soulevé l’émoi de Washingon et de ses alliés. Damas a été forcé de s’en défaire sous peine d’une guerre mondiale.
Daech dispose d’armes chimiques. Aucune condamnation. Et pourtant, au Darfour, une querelle tribale autour d’une question de pâturages entre sédentaires et nomades a été transformée par la grâce des boites de communication de la propagande occidentale en « génocide » avec une thématique du « genre » (rappelez vous ces viols de guerre massifs  bidonnés avec posters à l’appui) pour aboutir à la sécession du Soudan et donc un objectif géostratégique visant à éliminer une mainmise chinoise sur les hydrocarbures de ce pays. Une fois cet objectif atteint, le génocide a disparu du jour au lendemain comme par enchantement. De même que les viols. A croire que toute la population y soit passée.
La guerre en Syrie a définitivement révélé la véritable nature criminelle et immorale du semblant d’ordre mondial que l’on veut perpétuer depuis la fin de la guerre froide.


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