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07 juin 2016

Revue de Presse algérienne

Éditorial de lucienne magalie pons


Très vigilants sur les  relations ou intrigues   affairistes  qui se nouent entre des personnalités politiques  françaises du plus haut niveau   et des personnalités algériennes du monde des affaires qui agissent en marge du  gouvernement Algérien , les médias Algériens, notamment "Algérie patriotique " dévoilent l'implication du journal français "Le monde"  qui a dressé et  publié un portrait élogieux de l’homme d’affaires algérien Issad Rebrab,  sous le titre accrocheur : «Issad Rebrab, le milliardaire qui dérange»

1 / - L'article ci-dessous (en copié/collé) m'a été communiqué par l'un de mes correspondants algériens :

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Le «coup de pouce» du journal français Le Monde à l’homme d’affaires algérien Issad Rebrab
Article | 
Issad Rebrab. New Press
Issad Rebrab. New Press

Le quotidien français Le Monde a publié un portrait élogieux de l’homme d’affaires algérien Issad Rebrab. Sous le titre accrocheur : «Issad Rebrab, le milliardaire qui dérange», l’article reprend une biographie tout aussi dithyrambique que lui a consacrée l’universitaire Taïeb Hafsi, pour reconstituer le parcours de cet ancien expert-comptable devenu première fortune du pays. L’auteure du portrait décrit ce parcours comme une «success story» qui se heurte toutefois aux tentatives de blocage qui lui sont dressées depuis qu’il est devenu «un critique affiché du pouvoir politique en Algérie». «Ceux qui croisent sa route témoignent de sa boulimie de projets», écrit encore la journaliste, qui compare le groupe dirigé par Rebrab à Bolloré en France, célèbre groupe international dirigé par Vincent Bolloré et spécialisé dans le transport et la logistique. Cet intérêt du journal parisien réputé proche des cercles de décision français, s’apparente à un soutien clair à l’homme d’affaires algérien dans ses démêlés avec le gouvernement algérien et, notamment, avec le ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, aggravées entretemps par le bras de fer actuel autour de l’affaire El-Khabar. Il ne faut pas perdre de vue aussi que, pour les Français, le patron de Cevital est l’homme qui a sauvé de la faillite, en les rachetant, deux usines françaises : Fagort-Brandt et Michelin. En 2014, Rebrab avait annoncé avoir acheté les quatre filiale du groupe français d’électroménager FagorBrandt (Brandt, Sauter, Vedette et De Dietrich) pour 25 millions d’euros, et reçu toutes les «facilitations» administratives pour finaliser cette acquisition. Il a sauvé ainsi 1 400 des 1 800 emplois que comptait la société en France. Concernant le groupe du pneumatique Michelin, Rebrab a dû batailler pour acquérir l’usine installée en Algérie, face au gouvernement qui réclamait le droit de préemption revenant de fait à l’Etat algérien, pour racheter toute entreprise de droit étranger. Rebrab s’y était préparé, en se contentant d’acheter une partie des actions (67%) de l’entreprise française. Encouragé dans sa «boulimie» à diversifier ses investissements, Issad Rebrab a même été reçu, à deux reprises, par le président François Hollande, en compagnie d’autres chefs d’entreprise étrangers, intéressés par l’investissement en France. L’objectif visé par les décideurs français : séduire les opérateurs économiques étrangers pour relancer les investissements dans l’Hexagone, en proie à une crise de récession et à des vagues de licenciement. Rebrab s’était longuement entretenu avec le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, dans le cadre de tables-rondes animées par d’autres ministres français, avant d’être reçu à l’Elysée.

R. Mahmoudi
 
Source : 

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2/ - Mon attention a été aussi attirée sur un deuxième article qui s'intéresse a la parution de
« Kamel Daoud la contre-enquête », par Ahmed Bensaada. Editions Frantz Fanon.


 


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Kamel Daoud
Ah l’ange que c’est que ce Kamel Daoud! Et puis si ami avec BHL qui aime tant les musulmans et les arabes et aussi les Palestiniens. En fait cet ancien barbu est l’idiot utile du néo-colonialisme d’une clique d’intellos du Flore.
Pour qui veut jouer avec les mots, une préface viendrait donc avant la « face » qui serait le vrai visage du livre ? L’image me plait assez. Et celle aussi de dévoiler  -c’est à la mode- le contenu du texte qui suit. Mes quelques mots, le lecteur ayant hâte d’atteindre le vif du sujet, il va les enjamber comme à saute-mouton. Des mots perdus. Mais il a raison l’homme pressé, puisque cet essai est remarquable. Il l’est par sa forme, un français clair, une rigueur du raisonnement et sa manière de consigner les preuves de chaque fait avancé. Par le fond, et le texte d’Ahmed Bensaada est une succession de lignes de survie, comme celles qu’on lance pour repêcher les migrants naufragés. Des phrases et des idées aussi nécessaires que l’eau bouillante de Pasteur ou les commentaires d’Aristote par Averroès.  Et c’est la qualité de notre auteur, dans la vie physicien et utopiste, de faire valser les concepts avec la rigueur d’un cyclotron.
Il est le premier à mettre à nu, comme une grenouille autopsiée, la vérité de ces intellectuels maghrébins qui, par un effet de balancier digne du pendule de Foucault, ont décidé de jouer les supplétifs des pires « penseurs » néoconservateurs français. Le noyau le plus agité  de ces gens de plumes et d’écrans, aussi permanents que l’horloge parlante, occupe tout l’espace médiatique français… ça ne suffit pas. Dans leur croisade du choc des civilisations, il leur faut du renfort basané. C’est bien connu, le colon a toujours eu besoin de son bon nègre, de son  indigène alibi. Y’a bon Banania.
Dans cette guerre faite aux Arabes et Musulmans, où à la tourelle son char à pédales BHL se rêve en Patton, un nommé Kamel Daoud va être recyclé par les élites de Paris qui en fait une tête de gondole. Voilà un nouveau héros, martyr d’une fatwa en peau de lapin. Après avoir été lui-même un militant barbu du Front Islamique du Salut, c’est-à-dire des frères Musulmans, ces coupeurs de têtes d’algériens au temps des « années  noires » (les tueurs au nom d’Allah étant alors considérés par Paris comme de braves guérilleros), Kamel Daoud  saute subitement la source du Zamzam et découvre que Dieu est athée. A Oran, le voilà devenu un journaliste à la plume alerte. Il est donc dit que la France vivra désormais sous les diktats d’Éric Zemmour, l’Algérie sous ceux de Kamel Daoud.
C’est par la publication de son livre « Meursault contre-enquête » que le journaliste oranais débarque Rive Gauche. Un bouquin dans lequel, se mettant dans la roue de Camus, il ne risque qu’une retombée : ramasser un peu de la gloire du Prix Nobel victime de la route.
La seconde intervention de Daoud, dans le champ du débat français, fait immédiatement suite au Nouvel An. Voilà qu’à Cologne, au cœur des libations, nombre de femmes ont été gravement harcelées, et pire peut être, par des hommes immédiatement qualifiés « d’arabes ». Ça tombe à pic, Angela Merkel ne vient-elle pas d’ouvrir les portes de sa république à des centaines de milliers de ces rastaquouères… Heureusement, cerbère de Cologne et nouveau Spinoza, Daoud nous écrit ce qu’il faut penser de tout cela. Pour faire court, tous les Arabes et musulmans de la planète sont des frustrés, des fourbes sans courage, des êtres sans convictions, corrompus et achetables par le plus offrant. Plus que dans leurs gènes, cela est inscrit dans leur religion commune, l’islam. Je fais remarquer en passant que, dans sa rafle, notre cher Daoud, si scientifique,  a oublié de nous préciser ce qu’il pense du plus important état musulman au monde, cette Indonésie qui n’est pas « arabe » ?  Autre détail, en passant, et qui nous dit tout du Savonarole d’Oran, face à l’ignominieuse injustice faite aux Palestiniens, Daoud se range  du côté des bourreaux. Ecrire cela plutôt que la vérité, dans une France où BHL règne sur les médias, c’est le succès garanti. Dans son combat pour dire le vrai, c’est-à-dire le pire fantasmé par les élites occidentales, par les néo colonialistes de la pensée, Bensaada nous montre que Daoud n’est pas seul, qu’il fait « école », courant.  L’auteur nous cite l’exemple de Boualem Sansal, un romancier primé par l’Académie Française qui, sur le chemin des idées courtes, tient lieu de compagnon de route au camarade Daoud.
De bonne foi de nombreux citoyens du monde ont été généreusement alertés par la furia de Cologne. Ignorant quel moteur Daoud cachait sous son capot, ils ont applaudit ses écrits sans langue de bois : « Nous ne sommes pas racistes… mais vraiment ces arabes sont insupportables. Finalement, le choc des civilisations est bien là… ».
Très bien mais qui vient nous dire, sauf Ahmed Bensaada dans ce livre, que chaque année la presse allemande met en garde les femmes contre les possibles outrages de cette nuit de Nouvel An, actes inexcusables commis par de grands et gros blonds. Que si l’on excepte la condamnation d’un marocain, les policiers germaniques, qui ne sont pas nuls, n’ont trouvé aucun autre « arabe » à conduire vers le tribunal. Douad a donc glosé sur un évènement qui reste un mystère, ce qui n’est pas bien pour un journaliste si vétilleux.
A ce point je me souviens de mes rencontres avec Kateb Yacine. Son philosophe référent n’était pas BHL, mais Sartre. Il était fier dans son  désespoir, sans haine de soi ni des autres. Il pensait pouvoir changer (un peu) le monde et son monde. Lui, dont le français était celui d’un génie, s’est mis à écrire en arabe, et même en dialecte pour, avec ses amis du Théâtre de la Mer, aller de bled en bled afin de dire à ces arabes, à ces kabyles musulmans ou chrétiens, que la poésie et le savoir sont l’avenir de l’homme. Kateb est mort dans la misère, un jour Daoud sera à l’Académie. Voilà le livre d’Ahmed Bensaada. Il nous dit que, même pour l’incurable athée que je suis, insulter des peuples au nom de leur religion supposée est un crime.
Jacques-Marie Bourget  

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 3/ - Enfin le  troisième article ( ci-dessous en copié/collé ) a retenu aussi l'attention de mon correspondant Algérien,  lequel   non seulement s'intéresse aux relations franco-algériennes,  mais encore épluche toutes les questions politiques et affaires internationales.
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Un avertissement russe 
par Dmitri Orlov et The Saker (A. Raevsky)
jeudi 2 juin 2016, par Comité Valmy
 
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Nous, soussignés, sommes des Russes vivant et travaillant aux États-Unis. Nous avons suivi avec une inquiétude croissante les politiques actuelles des États-Unis et de l’OTAN qui nous ont placés sur une trajectoire de collision extrêmement dangereuse avec la Fédération de Russie, ainsi qu’avec la Chine. Beaucoup d’Américains patriotes respectés, tels que Paul Craig Roberts, Stephen Cohen, Philip Giraldi, Ray McGovern et beaucoup d’autres ont fait part de leur crainte d’une troisième guerre mondiale. Mais leurs voix ont été totalement étouffées par le vacarme des média de masse qui sont pleins d’histoires trompeuses et inexactes sur l’économie russe, comme étant en ruine et l’armée russe comme faible - tout ceci sans aucune preuve. Mais nous -connaissant à la fois l’histoire russe et l’état actuel de la société russe et de l’armée russe, ne pouvons avaler ces mensonges. Nous ressentons maintenant qu’il est de notre devoir, en tant que Russes vivant aux États-Unis, d’avertir le peuple américain qu’on leur ment, et de leur dire la vérité. Et la vérité est simplement ceci :
S’il y a une guerre avec la Russie, les États-Unis seront très certainement détruits, et la plupart d’entre nous perdront la vie.
Prenons un peu de recul et plaçons ce qui se passe dans un contexte historique. La Russie a beaucoup souffert aux mains d’envahisseurs étrangers, perdant 22 millions de personnes dans la Seconde Guerre mondiale. La plupart des morts étaient des civils, parce que le pays a été envahi, et les Russes ont juré de ne jamais laisser une telle catastrophe se reproduire. Chaque fois que la Russie a été envahie, elle en est sortie victorieuse. En 1812, Napoléon envahit la Russie ; en 1814 la cavalerie russe entra dans Paris. Le 22 Juillet 1941, la Luftwaffe de Hitler a bombardé Kiev ; le 8 mai 1945, les troupes soviétiques ont roulé dans Berlin.
Mais les temps ont changé depuis. Si Hitler attaquait aujourd’hui la Russie, il mourrait 20 à 30 minutes plus tard, son bunker réduit à des décombres rougeoyant par la frappe d’un missile de croisière supersonique Kalibr lancé d’un petit navire de la marine russe, quelque part dans la mer Baltique. Les capacités opérationnelles de la nouvelle armée russe ont été démontrées de façon éclatante lors des actions récentes contre ISIS, Al Nusra et autres groupes terroristes financés de l’étranger opérant en Syrie. Autrefois la Russie devait répondre aux provocations en livrant les batailles terrestres sur son propre territoire, puis en lançant une contre-invasion ; mais ce n’est plus nécessaire. Les nouvelles armes de la Russie rendent les représailles immédiates, indétectables, imparables et parfaitement mortelles.
Ainsi, si demain une guerre devait éclater entre les Etats-Unis et la Russie, il est garanti que les États-Unis seraient effacés de la carte. Au minimum, il n’y aurait plus de réseau électrique, pas d’internet, pas de pipelines de pétrole et de gaz, pas de système d’autoroutes, pas de transport aérien ou de navigation par GPS. Les centres financiers se retrouveraient en ruines. Le gouvernement à tous les niveaux cesserait de fonctionner. Les forces armées américaines stationnées tout autour du globe, ne seraient plus réapprovisionnées. Au pire, l’ensemble du territoire des États-Unis serait recouvert d’une couche de cendres radioactives. Nous vous disons ceci non pas pour être alarmiste, mais parce que, sur la base de tout ce que nous savons, nous sommes nous-mêmes alarmés. En cas d’attaque, la Russie ne reculera pas ; elle se vengera, et anéantira complètement les Etats-Unis.
Le leadership américain a tout fait pour amener la situation au bord de la catastrophe. Tout d’abord, ses politiques anti-russes ont convaincu les dirigeants russes qu’il est futile de faire des concessions ou de négocier avec l’Occident. Il est devenu évident que l’Occident soutiendra toujours tout individu, mouvement ou gouvernement qui est anti-russe, que ce soit des oligarques russes trichant fiscalement, des Ukrainiens reconnus coupables de crimes de guerre, des terroristes wahhabites soutenus par les Saoudiens en Tchétchénie ou des punks profanateurs de cathédrale à Moscou. Maintenant que l’OTAN, en violation de ses promesses antérieures, s’est étendu jusqu’à la frontière russe, avec des forces américaines déployées dans les Etats baltes, mettant à portée d’artillerie Saint-Pétersbourg, la deuxième plus grande ville de Russie, les Russes n’ont plus de place laissée à la retraite. Ils ne vont pas attaquer ni, non plus, reculer ou se rendre. La direction russe bénéficie à plus de 80% du soutien populaire ; les 20% restants pensent apparemment qu’elle s’oppose trop mollement à l’empiétement occidental. Mais la Russie ripostera, et une provocation ou une simple erreur pourrait déclencher une séquence d’événements qui se terminerait avec des millions d’Américains morts et les États-Unis en ruines.
Contrairement à de nombreux Américains, qui voient la guerre comme une aventure étrangère victorieuse passionnante, les Russes détestent et craignent la guerre. Mais ils sont aussi prêts pour elle, et ils s’y préparent depuis plusieurs années maintenant. Leurs préparatifs ont été des plus efficaces. Contrairement aux États-Unis, qui dilapident un nombre inconnu de milliards sur des programmes d’armes douteux et hors de prix tels que l’avion de combat interarmées F-35, les Russes sont extrêmement avares de leurs roubles de défense, faisant jusqu’à 10 fois mieux par dollar que l’industrie de défense des États-Unis. Il est vrai que l’économie russe a souffert du faible prix de l’énergie, mais elle est loin d’être en ruines, et un retour à la croissance est attendu dès l’année prochaine. Le sénateur John McCain a une fois appelé la Russie "Une station de gaz se faisant passer pour un pays." Eh bien, il a menti. Oui, la Russie est le plus grand producteur de pétrole du monde et le deuxième plus grand exportateur de pétrole, mais c’est aussi le plus grand exportateur mondial de céréales et de technologie de l’énergie nucléaire. C’est une société aussi avancée et sophistiquée que celle des États-Unis. Les forces armées russes, à la fois classiques et nucléaires, sont maintenant prêtes à se battre, et elles sont plus qu’un match pour les États-Unis et de l’OTAN, en particulier si une guerre éclate n’importe où au voisinage de la frontière russe.
Mais un tel combat serait suicidaire pour tous les côtés. Nous croyons fermement qu’une guerre conventionnelle en Europe a une forte chance de devenir nucléaire très rapidement, et que toute frappe nucléaire US / OTAN sur les forces ou le territoire russe déclenchera automatiquement une frappe nucléaire russe de rétorsion sur le continent américain. Contrairement aux déclarations irresponsables faites par certains propagandistes américains, les systèmes de missiles antibalistiques américains sont incapables de protéger le peuple américain d’une frappe nucléaire russe. La Russie a les moyens de frapper des cibles aux États-Unis avec des armes longue portée nucléaires aussi bien que conventionnelles.
La seule raison pour laquelle les Etats-Unis et la Russie se sont retrouvés sur une trajectoire de collision, au lieu de désamorcer les tensions et de coopérer sur un large éventail de problèmes internationaux est, pour la direction des États-Unis, le refus obstiné d’accepter la Russie comme un partenaire égal : Washington veut absolument être le « leader mondial » et la « nation indispensable », alors même que son influence diminue sans cesse dans le sillage d’une chaîne de désastres politiques et militaires tels que l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie, le Yémen et l’Ukraine. Un leadership mondial américain est quelque chose que ni la Russie, ni la Chine, ni la plupart des autres pays sont prêts à accepter. Cette perte graduelle mais visible de pouvoir et d’influence a rendu la direction des États-Unis hystérique, et de là au suicide, il n’y a qu’un pas. Les dirigeants politiques de l’Amérique doivent être placés sous surveillance pour tendance au suicide.
Avant tout, nous appelons d’abord les commandants des forces armées américaines à suivre l’exemple de l’amiral William Fallon, qui, lorsqu’on l’a interrogé sur une guerre avec l’Iran, aurait répondu "pas sur mon emploi du temps." Nous savons que vous n’êtes pas suicidaires, et que vous ne voulez pas mourir pour la cause d’un hubris impérial inconsidéré. Si possible dites, s’il vous plaît, à vos employés, à vos collègues et surtout, à vos supérieurs civils que la guerre avec la Russie ne se sera pas sur votre emploi du temps. À tout le moins, prenez cet engagement envers vous-même et, si jamais le jour venait où cet ordre suicidaire était donné, refusez tout simplement de l’exécuter, sur la base qu’il est criminel. Rappelez-vous que, selon le Tribunal de Nuremberg "lancer une guerre d’agression ... est non seulement un crime international ; c’est le crime international suprême, ne différant des autres crimes de guerre que parce qu’il contient en lui-même le mal accumulé de tous les autres. Depuis Nuremberg, « Je ne faisais que suivre les ordres » n’est plus un moyen de défense valable. S’il vous plaît ne soyez pas des criminels de guerre.
Nous faisons également appel au peuple américain pour s’opposer pacifiquement, mais avec force, à tout politicien ou parti qui provoque la Russie de façon irresponsable et autorise ou encourage une politique de confrontation inutile avec une superpuissance capable de détruire les États-Unis en environ une heure. Parlez, brisez la barrière de la propagande massive des médias, et rendez vos compatriotes américains conscients de l’immense danger d’une confrontation entre la Russie et les États-Unis.
Il n’y a aucune raison objective pour que les États-Unis et la Russie se considérent comme des adversaires. La confrontation actuelle est entièrement le résultat des vues extrémistes du mouvement néo-conservateur, dont les membres ont infiltré le gouvernement fédéral américain, et qui considèrent tout pays qui refuse d’obéir à leurs diktats comme un ennemi à broyer. Par leurs efforts inlassables, plus d’un million de personnes innocentes ont déjà péri dans l’ex-Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, au Pakistan, en Ukraine, au Yémen, en Somalie et dans de nombreux autres pays, tout cela à cause de leur insistance maniaque pour que les Etats-Unis soient un empire mondial, pas un pays normal comme les autres, et pour que chaque dirigeant national se prosterne devant eux ou soit renversé. En Russie, la force irrésistible qu’est le mouvement néo-conservateur a finalement rencontré l’objet inamovible. Ils doivent être contraints de reculer avant de nous détruire tous.
Nous sommes absolument et catégoriquement certains que la Russie n’attaquera jamais les États-Unis, ni aucun État membre de l’UE, que la Russie n’est pas du tout intéressée à recréer l’URSS, ni qu’il n’y a de "menace russe" ou "d’agression russe." La majeure partie de la récente réussite économique russe est due à l’abandon des anciennes dépendances soviétiques. Elle lui a permis de poursuivre une politique de « Russie d’abord ». Mais nous sommes tout aussi certains que si la Russie est attaquée, ou simplement menacée d’attaque, elle ne reculera pas, et que les dirigeants russes ne faibliront pas. Avec une grande tristesse et le coeur lourd, ils feront leur devoir sous serment et lâcheront un barrage nucléaire duquel les États-Unis ne se remettront jamais. Même si l’ensemble de la direction russe est tué dans une première frappe, le système "Dead Hand" ("Périmètre") lancera automatiquement assez de bombes nucléaires pour effacer les États-Unis de la carte politique. Nous estimons qu’il est de notre devoir de faire tout notre possible pour éviter une telle catastrophe.
1er juin 2016
Eugenia V Gurevich, PhD 
The Saker (A. Raevsky)
Traduction CR, Comité Valmy

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