"Interroger les grands philosophes, c'est
transformer les questions qu'on leur pose en instruments
d'approfondissement de la connaissance du genre humain."
Jaspers
Le lecteur se souvient qu'en raison de la tension
fomentée par les Etats-Unis entre la Russie et l'Ukraine, j'avais jugé
nécessaire de retarder la diffusion de la seconde partie de mon analyse du
23 août, consacrée à l'interprétation anthropologique et géopolitique de
l'amende colossale infligée à un Etat souverain, le nôtre, par le relais de
la banque BNP-Paribas.
Le cours des événements a confirmé qu'il s'agit
d'une chute irréversible du prestige de la France sur la scène
internationale, même si la bourde catastrophique d'avoir cédé aux menaces
de Washington et d'avoir renoncé à livrer les Mistral à la Russie n'aura
duré que quelques heures : tout le monde a compris que seule l'intervention
aussi sévère qu'énergique des chefs d'état-major des trois armes a pu ouvrir
un instant les yeux sur le monde réel à un Président de la République
étranger à la nature même de sa fonction et aux devoirs qui y sont
attachés.
Le 4 septembre, Le Monde traitait de
la délégitimation d'un Président de la Ve République rejeté par
quatre-vingt sept pour cent des Français. Le suicide probable de l'Europe
me permet de rappeler avec davantage de clarté les traits de caractère, la
tournure d'esprit et le type d'encéphale qui caractérisent les vrais chefs
d'Etat - ce qui exige une réflexion parallèle sur l'empereur imaginaire du
cosmos qui doit servir de pédagogue aux dirigeants en chair et en os de la
planète.
1 - La guerre entre la philosophie et la justice
Depuis près
de vingt-cinq siècles, la civilisation née à Athènes sous Périclès dénonce
les tares et les salissures dont la justice des Etats souffre en tous lieux
et à toutes les époques. Dans l'enceinte mondiale d'une littérature et
d'une philosophie dont tous les chefs-d'œuvre dénoncent le naufrage du rêve
d'une morale universelle, la France se présente au premier rang des
dénonciateurs de la fausse Justice dont notre espèce se trouve frappée
depuis les origines. Mais notre pente naturelle nous porte également à
citer au banc des accusés la déraison native dont la science du droit se
trouve frappé à son tour - et cela jusque dans la falsification de ses
préceptes sur le banc d'essai du rite et de la lettre.
Du
Bridoison ou du Grippeminaud de Rabelais aux caricatures de Daumier ou de
Gavarni, le peuple narquois brandit l'effigie d'un fabuliste sarcastique;
et cet anthropologue moqueur lance dès les bancs de l'école aux enfants en
apprentissage de la justice du pays les banderilles selon lesquelles "la
raison du plus fort est toujours la meilleure". C'est en culottes
courtes que l'on apprend l'adage précieux: "Selon que vous serez
puissant ou misérable, la justice de cour vous fera blanc ou noir".
Et puis, qu'était-ce d'autre que la Révolution de 1789, sinon le
déclencheur d'un Niagara libérateur, celui d'une invasion du monde par une
Justice qui transcenderait les verdicts géographiques d'un droit public
asservi aux temps et aux lieux?
Mais on se
remémore également que la première offensive d'une justice baptisée
d'absolue brandissait le sceptre d'un génocidaire sacré: l'audace récente
dont témoigne la raison du monde lui fait dénoncer l'iniquité et la sottise
du Créateur. Mais l'homme pensant n'a commencé qu'avec un tragique retard
d'observer la sauvagerie de ses sosies célestes et d'éclairer le saint
Déluge à la lumière de la pieuse férocité des premiers dieux de l'humanité.
Pourquoi
l'épopée cérébrale qui caractérise la France du fabuliste rieur
culmine-t-elle dans l'ironie, pourquoi, depuis la plus haute antiquité,
aucun chef-d'œuvre dans aucune langue ne chante-t-il la justice des Etats?
Et pourtant, seul un tribunal prudemment délocalisé dans les nues est censé
échapper à l'arbitraire résolu des Etats domiciliés sur la terre - et nous
venons de constater, hélas, que le ciel lui-même s'installe énergiquement
dans l'arbitraire des nations. Aussi, le peuple de la pensée cartésienne
met-il le Zeus des tortures éternelles sur le gril de la pensée critique:
depuis trois siècles, c'est Voltaire et non les Églises qui rappellent aux
chrétiens que les héros les plus illustres de l'histoire du genre humain
furent à la fois les victimes des piétés sauvages de la justice
régionalisée de leur temps et les vengeurs de la justice sanglante du ciel.
D'Antigone
à nos jours, les théologies occidentales se veulent les défenderesses
officielles d'une éthique universelle. Quant aux philosophes, ils plaident,
eux aussi, à la barre d'une raison réputée sans frontières. Pourquoi le
christianisme, d'un côté et la pensée rationnelle de l'autre se
relaient-ils à défendre les deux condamnés à mort les plus représentatifs
de l'histoire de notre évolution cérébrale - Socrate et Jésus? Pourquoi Sophocle
dit-il, avec tout notre XVIII siècle, que la justice véritable n'est pas
celle qui a frappé un Œdipe tétanisé par la sottise aveugle que les dieux
appellent la fatalité et que la raison tient autant que le cœur les rênes
d'une Justice ascensionnelle?
Mais si les
effigies de l'Olympe muet d'Athènes ne présidaient pas le tribunal des
guerriers d'une vraie justice, encore faut-il expliquer pourquoi, en grec,
tetanos signifie rigide, et pourquoi un adage romain disait Summum jus,
summa injuria - "Le comble du droit est le comble de l'iniquité".
La pesée de la nature et des droits de la lucidité sommitale dont ne
bénéficient que quelques rares spécimens noyés dans la multitude des évadés
de la zoologie a donc précédé de quelques siècles la pesée de l'idée bancale
de justice qui sévit dans les tribunaux; et si la pensée philosophique pèse
ses arguments sur les plateaux d'une logique de la droiture d'esprit, cette
logique-là se veut ascensionnelle. La vraie Justice est donc fondée sur
l'alliance que les grandes civilisations concluent avec le souffle
élévatoire des intelligences dérigidifiées. En conséquence, demandons-nous
ce qui rend juste un entendement délivré des bandelettes d'une logique
étriquée, dès lors que la plus haute raison obéit à une inspiration logique
qualifiée de "spirituelle" précisément à ce titre.
On voit la
profondeur de l'intuition créatrice de Bergson, qui avait compris en
anthropologue de la tétanisation simiohumaine que l'abaissement de la
raison dans les rites des "sociétés closes" assèche les âmes et
les prive d'une logique qualitative: seule une alliance de l'interprétation
rationnelle de l'évolution cérébrale de notre espèce avec une réflexion
nouvelle sur la surréalité d'une justice élévatoire permettra, pensait-il,
de formuler une philosophie de la désincarcération des sociétés ouvertes.
Car aussi
bien la capitulation financière de la France abaissée que sa suffocation
dans la vassalisation économique américaine nous renvoient à une raison
semi-animale et emprisonnée.
3 - La " lance pensive d'Athéna " (André
Malraux)
Observez la
peur et les tremblements de la France ligotée à l'empire américain,
observez l'effarement de ce trembleur sous la haire et la discipline des
professionnels de la Démocratie atlantiste! Le désarroi économique et
diplomatique des Etats bégayants nous enseigne que le fondement politique
d'une véritable intelligence de l'idée de justice n'est autre que le
courage d'une logique supérieure, celle de proférer le seul sacrilège qui
délivrera le singe vacillant des bandelettes du rite et de la lettre. Mais
seul un regard encore à conquérir, celui que les anthropologues de demain
porteront sur les sacrilèges créateurs nous informera des sources ultimes
du courage spirituel des nations.
L'anthropologie
critique nous introduit dans la postérité respirante de Bergson. Elle
observe la France ficelée à sa fausse Justice, abêtie par son culte de la
Lettre et livrée à l'illogisme des démocraties étêtées par le langage même
de leur vassalisation.
4 - La dignité de la France
N'avons-nous
pas progressé de quelques enjambées dans la connaissance des âmes partagées
entre une justice dégradée et une pensée asservie au glaive de l'étranger?
Sophocle et Socrate nous enseignent d'une même voix que l'âme d'une vraie
Justice a rendez-vous avec le tragique d'une métazoologie et que ce
tragique-là n'est autre que celui dont la pesée requiert la balance d'une
hiérarchie des valeurs informée de l'évolution cérébrale de la bête, celle
qui appelle l'Europe de la raison à un apprentissage de la pesée des
grandes âmes - et les grandes âmes sont responsables de la balance à peser
les intelligences.
Que faut-il
entendre par la responsabilité bancale dont la médiocrité proprement
cérébrale des hommes politiques ordinaires se fait une vertu? Antigone se
veut responsable intellectuellement et politiquement de
l'enracinement originel des lois d'Athènes dans les droits des morts,
Socrate se veut politiquement et intellectuellement responsable des
relations que la cité des lois entretient avec l'autorité de la pensée
logique. La France des sacrilèges, la France trans-temporelle, la France de
la plus haute logique se veut politiquement responsable du tragique
de la capitulation cérébrale de la civilisation occidentale devant un
empire de la sottise politique qui entend l'asservir à sa justice de
conquérant des marchés mondiaux. Quelle chance, pour une France de la
raison politique et spirituelle confondues que de prendre rendez-vous avec
ses vrais juges, ceux que les grandes civilisations convient à présider le
tribunal de la vie et de la mort de l'intelligence!
Mais si la
justice véritable fait appel aux âmes sommitales et si la vocation des
suppliciés de la pensée rationnelle appelle les guerriers de l'intelligence
à un trépas testimonial, la France de Paribas est-elle digne de la France
des hauteurs? Nous n'aurons pas explicité l'essentiel de la politique de la
justice et de la raison confondues si nous ignorons pourquoi Socrate le
suicidaire refuse catégoriquement de sauver sa peau - on veut humilier sa
carcasse à lui offrir un refuge douillet à Mégare. Mais qu'adviendrait-il
de la dignité du combat de sa charpente s'il acceptait un marché aussi déshonorant?
Si le
rendez-vous de la France avec la plus haute justice est socratique, à
quelle dignité spirituelle la nation abaissée doit-elle élever son
squelette, à quelle dignité spirituelle doit-elle hausser sa classe
dirigeante, de quelle dignité spirituelle doit-elle témoigner à la face du
monde? Si la France métazoologique ne prenait pas le relais de la réflexion
sur le "spirituel", il n'y aurait pas lieu de s'étonner de
l'avortement de la pensée mondiale dans un humanisme étêté; car la vie
spirituelle de la raison est suicidaire et les grandes âmes se donnent à
tuer.
5 - L'esprit de vérité et l'esprit de justice
Pour tenter
d'élever le débat à la pesée de la dignité ou du déshonneur politiques des
Etats, donc à la question de l'élévation au courage ou de l'abaissement de
leur justice sur la scène internationale, demandons-nous ce qu'il en est de
la guerre entre les deux juridictions parallèles auxquelles l'histoire
entière sert de théâtre, celle de l'âme souveraine des suicidaires de la
justice et celle des trahisons d'un droit public livré à la médiocrité
apeurée des jours. Car, depuis la nuit des temps, les classes dirigeantes
se font un devoir craintif, donc un brevet de compétence politique
élémentaire de s'abaisser à défendre des tribunaux effarouchés et fondés
sur des magistratures professionnellement asservies à l'arbitraire. Il se
trouve, de surcroît, que, c'est toujours et en tous lieux une justice au
masque d'ange - donc auto-sanctifiée par son infidélité à ses idéaux - qui
chasse la justice héroïque de l'enceinte des tribunaux. Dans quel abîme
d'une anthropologie de la servitude Pascal nous précipite-t-il à soutenir
que "faire l'ange" est la clé de l'animal humain? Il faudra nous
interroger sur la spécificité cérébrale d'une animalité auto proclamée
vertueuse, celle qu'illustre la sauvagerie inhérente à l'angélisme
simiohumain.
Souvenons-nous
de ce que les mesures de rétorsion économiques décidées par la Russie en
représailles aux sanctions prises à son encontre par l'Europe vassalisée,
ont sincèrement étonné et pris de court les chancelleries du monde de la
"vertu" et que l'Australie s'en est étonnée de bonne foi. Comment
une géopolitique dite démocratique, mais qui se veut punitive non seulement
à bon droit, mais à titre dévot et vertueux, comment une telle géopolitique,
dis-je, ne déclarerait-elle pas ses adversaires coupables d'illégalité du
seul fait qu'ils seront condamnables et censés mériter des châtiments
réputés pieux par définition?
La
méta-zoologie révèle que la bête aux gènes d'ange préside un tribunal
calqué sur les neurones de la divinité devant laquelle elle se prosterne
depuis des générations et dont le modèle primitif, donc local, s'est à la
fois répandu et fossilisé. Une France abaissée par l'angélisme démocratique
de son apparence d'Etat et agenouillée devant une justice squelettique,
elle aussi, puisque placée à son tour sous le joug d'un Etat étranger, une
telle France se trouve, dans le même temps, humiliée sur la scène des trois
idoles en exercice dans le siècle. N'oublions pas que Jahvé, Allah et le
dieu romain sont tenus pour des chefs d'Etat du cosmos par des milliards de
vivants. Que la France laïque fasse pâle figure face à leur sceptre n'est
pas indifférent - et sa classe dirigeante en est responsable. La fausse
justice américaine devant laquelle notre nation s'est humblement inclinée
nous conduira-t-elle pourtant à boire l'eau d'une fontaine de jouvence? On
cherche la source vive des blasphèmes ressuscitatifs. Observons de plus
près la justice d'un Dieu de la honte qui fait l'ange, lui aussi. Ne tient-il
pas dans une main son ciel aux ridicules gâteries et l'éternité de ses
tortures infernales dans l'autre!
6 - La pesée anthropologique du sacré démocratisé
Décidément,
si la justice ascensionnelle crucifie les grandes âmes sur la croix d'une
histoire animale de la politique, il nous faudra enfanter un dieu inconnu,
celui d'une France responsable de l'histoire de l'intelligence du monde.
Jamais nous ne le trouverons si nous suivons à la trace le chef d'un camp
de concentration souterrain Décidément, le rendez-vous politique
d'une justice d'en-haut avec la pensée socratique nous initie à la
connaissance des religions auto-angélisées par leurs masques sacrés et nous
conduit à l'examen simio anthropologique de leurs relations avec la
politique internationale de la bête. Qu'en est-il des séraphins verbifiques
dont se grise l'Europe pseudo démocratique d'aujourd'hui?
Car il se
trouve que, dans toutes les sociétés semi-animales actuelles, le territoire
chichement concédé à l'expression d'une vérité trans-zoologique -
celle des grands suicidaires de la justice - demeure précautionneusement
enfermé dans l'enceinte d'une politique de village. Qu'en est-il de l'arène
du bimane angélisé par ses masques religieux et rendu respectueux de ses
droits et de ses pouvoirs d'apostat de la démocratie? J'évoquais tout à
l'heure l'indignation d'une Australie censée pieuse et vertueuse devant
l'audace qualifiée de luciférienne de la Russie, celle de refuser les
verdicts au petit pied du Beau, du Juste et du Bien dont l'Europe l'a
frappée. Il faut en conclure que l'orthodoxie de l'autorité administrative
qu'exercent sur eux-mêmes les corps constitués n'exprime que leur instinct
de conservation bureaucratique et que les Etats spécularisés par leurs
propres organes protègent leurs plumages narcissiques, donc "la
sainteté" de leurs appareils de coercition. La religion les
hypertrophie sous la terre, la démocratie les totémise au grand jour.
Décidément,
l'esprit de raison qui conduit une vraie politique de la justice nous porte
à proférer le plus ressuscitatif des blasphèmes, celui de demander à nos
sciences humaines asphyxiées par l'irréflexion qui protège leur douillet
abaissement, de préciser quelle est l'animalité partagée du Zeus des
tortures d'un côté, et de la créature, de l'autre - car Adam s'est calqué
sur les blasons vertueux de son ciel. Une psychanalyse de l'acéphalie dont
souffre l'humanité faussement dévote du XXIe siècle nous enseignera à
pratiquer la vivisection des théologies auto-angélisées et à autopsier
l'apostasie de type démocratique. Puis, il nous faudra disséquer leurs
catéchismes suicidaires au scalpel d'Isaïe, dont nous verrons plus loin
quel regard d'anthropologues les prophètes portent sur les idoles de leur
temps. Car voici que l'auto-vassalisation suicidaire de la France des
idoles verbales contribue à angéliser la justice verbifique de la
démocratie mondiale et prend appui sur elle en retour, ce qui nous renvoie
à l'examen et à la pesée des ressorts du sacré simiohumain.
7 - Les devoirs de la politologie de demain
Quoi qu'il
en soit des relations fécondes que les âmes sommitales entretiennent avec
le suicide en altitude dont elles se réclament, la question des fondements
subrepticement angélisés du suicide de l'Europe dans les basses eaux de la
démocratie a soudainement débarqué dans la pesée de la politique
"religieuse" des apostats de la Liberté. Observons de plus près
le statut et la nature d'un esprit de justice qui transcenderait les
verdicts des tribunaux bureaucratiques. Qu'en est-il de la justice transadministrative
qui a permis à Rabelais, Montaigne, Molière ou au Racine des Plaideurs
de prendre, leur vie durant, le relais des sacrilèges de Socrate ou
d'Antigone? Car les magistratures administratives de l'Europe se vantent
bien à tort d'avoir conservé leur souveraineté d'autrefois et de se placer
encore sous l'aile d'une logique universelle de la justice, alors que la
législation américaine a réduit en miettes le moule du droit international.
Il en
résulte que la gestion de la politique des Etats-vassaux de l'OTAN s'est
fondée sur un formalisme juridique qui anéantit en retour l'identité, donc
l'honneur des nations. Les vrais chefs d'Etat savent que les nations sont
des personnes et que les grands Etats sont des personnages, les vrais chefs
d'Etat savent que s'ils tentent d'abaisser un grand personnage sur la scène
internationale, ce sera eux-mêmes qu'ils abaisseront, les vrais chefs
d'Etat savent que les nations ne sont pas des garnements en culottes
courtes et qu'on met au piquet, les vrais chefs d'Etat savent que les
citoyens bénéficient de la dignité de leur nation sur le théâtre du monde.
Il en
découle que l'honneur des petits Etats n'a pas la même taille que celui des
grands, parce que les peuples se mettent à l'échelle de leurs Etats. Les
Suisses ne se sentent pas déshonorés de ce que leur pays ait livré à la
justice américaine les noms de plusieurs centaines de déposants qui avaient
fait confiance à la Constitution helvétique, qui garantit le secret
bancaire aux étrangers, parce qu'on ne demande pas la même hauteur d'âme et
le même sentiment de l'honneur aux nains et aux géants. En revanche, la
France demeure de taille à se trouver déshonorée par la trahison de son
Etat, dont la félonie démocratique a trahi les idéaux, parce que les
Français ne sont pas encore assez petits pour se rouler à terre devant un
maître. On voit que la réflexion sur la Justice conduit à la réflexion sur
l'honneur des peuples, des Etats et des nations.
La France
vassalisée mettra-t-elle cul par-dessus tête les règles de conduite
civilisées et les usages de la géopolitique? Nous en débattrons la semaine
prochaine.
Post
Scriptum
J'écrivais
le 25 juillet:
"A partir de cette date, et compte-tenu qu'on ne luttera efficacement
contre le naufrage de la langue française que si le Président de la
République et le Premier Ministre se voient nommément mis en cause, je
relèverai quelques-unes de leurs fautes."
- M. Valls
ignore qu'on ne dit pas par contre, mais en revanche.
- M.
Hollande ignore qu'on ne débute pas quelque chose.
Le 13
septembre 2014
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