Il arrive bien souvent que l'on trouve dans les fables de Jean de la Fontaine la morale de tous nos maux , par exemple la fable de Jean de la Fontaine
, "Conseil tenu par les rats" nous enseigne pour morale que "C'est toujours plus
facile à dire qu'à faire" !
Et nous voyons bien que de nos jours , comme autrefois les hommes plastronnent en conseils, réunions, conférences et séances de communications, forums, mais le plus souvent sans passer aux actes pour ménager leurs intérêts respectifs personnels.
Vous trouverez plaisir à écouter cette fable de La Fontaine interprété par Fabrice Luchini, tout au début de la vidéo
:
CONSEIL TENU PAR LES RATS
Un Chat, nommé Rodilardus ,
Faisait de Rats telle déconfiture
Faisait de Rats telle déconfiture
Que l'on n'en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son soû ;
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
Non pour un Chat, mais pour un Diable.
Or, un jour qu'au haut et au loin
Le Galand alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dame,
Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin
Sur la nécessité présente.
Dès l'abord, leur Doyen, personne fort prudente,
Opina qu'il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
Qu'ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis ils s'enfuiraient sous terre ;
Qu'il n'y savait que ce moyen.
Chacun fut de l'avis de Monsieur le Doyen ;
Chose ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d'attacher le grelot.
L'un dit : Je n'y vas point, je ne suis pas si sot ;
L'autre : Je ne saurais. Si bien que sans rien faire
On se quitta. J'ai maints chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus :
Chapitres, non de Rats, mais chapitres de moines,
Voire chapitres de chanoines.
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son soû ;
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
Non pour un Chat, mais pour un Diable.
Or, un jour qu'au haut et au loin
Le Galand alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dame,
Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin
Sur la nécessité présente.
Dès l'abord, leur Doyen, personne fort prudente,
Opina qu'il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
Qu'ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis ils s'enfuiraient sous terre ;
Qu'il n'y savait que ce moyen.
Chacun fut de l'avis de Monsieur le Doyen ;
Chose ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d'attacher le grelot.
L'un dit : Je n'y vas point, je ne suis pas si sot ;
L'autre : Je ne saurais. Si bien que sans rien faire
On se quitta. J'ai maints chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus :
Chapitres, non de Rats, mais chapitres de moines,
Voire chapitres de chanoines.
Ne faut-il que délibérer,
La cour en conseillers foisonne ;
Est-il besoin d'exécuter,
L'on ne rencontre plus personne.
La cour en conseillers foisonne ;
Est-il besoin d'exécuter,
L'on ne rencontre plus personne.
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Toute ressemblance avec les personnages politiques, et les
citoyens de notre temps ne serait que pure et fortuite coïncidence.
oo0oo
Le dauphin était âgé de sept ans, La Fontaine en avait quarante sept.
" A Monseigneur le Dauphin
Je chante les héros dont Esope est le père,
Troupe de qui l’histoire, encore que mensongère,
Contient des vérités qui servent de leçons.
Je me sers d’animaux pour instruire les hommes
Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons.
Ce qu’ils disent s’adresse à tous tant que nous sommes.
Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. "
oo0oo
MONSIEUR DE LA FONTAINE PARLE :
"Je me sers d’animaux pour instruire les hommes"
" Les fables ne sont pas seulement morales, elles donnent encore
d’autres connaissances les propriétés des animaux et leurs divers caractères y
sont exprimés. Par conséquent les nôtres aussi, puisque nous sommes l’abrégé de
ce qu’il y a de bon et de mauvais dans les créatures irraisonnables. Quand
Prométhée voulut former l’homme, il prit la qualité dominante de chaque bête :
de ces pièces si différentes il composa notre espèce. Il fit cet ouvrage qu’on
appelle le petit monde.
Ainsi ces fables sont un tableau où chacun de nous se trouve
dépeint. Ce qu’elles nous représentent confirme les personnes d’âge avancé dans
les connaissances que l’usage leur a données, et apprend aux enfants, ce qu’il
faut qu’ils sachent.
Comme ces derniers sont nouveaux venus dans le monde, ils
n’en connaissent pas encore les habitants, ils ne se connaissent pas eux- mêmes.
On ne doit les laisser dans cette ignorance que le moins
qu’on peut. Il leur faut apprendre ce que c’est qu’un lion, un renard, ainsi du
reste, et pourquoi l’on compare quelquefois un homme à ce renard ou à ce lion.
C’est à quoi les fables travaillent, les premières notions de ces choses
proviennent d’elles.
L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler
l’une le corps, l’autre l’âme.
Le corps est la fable, l’âme, la morale "
oo0oo
Jean de La Fontaine — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_La_Fontaine
Jean de La Fontaine
(né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry, et mort le 13 avril 1695 à
Paris) est un poète français de grande renommée, principalement pour ...
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