Nous vous proposons de prendre connaissance de l'interview de Renaud Camus par la "Voix de la Russie", vous découvrirez la finesse et l’exactitude de son analyse sur la crise culturelle et identitaire de fond qui sape la France et d'autres pays d'Europe.
Nous savons gré à la Voix de la Russie de donner très souvent place à des personnalités françaises qui abordent ces sujets, nous savons gré aussi à la Voix de la Russie de conduire ses interviews en laissant s'exprimer librement leurs interlocuteurs sans les couper ni les contredire.
Cette méthode respectueuse de la déontologie appliquée par la Voix de la Russie, fait défaut en France.
En effet les personnalités invitées dans les radios ou sur les plateaux français, sont mis en face de 5 ou 6 contradicteurs qui les attaquent violemment, les coupent et se montrent violents et agressifs, ou encore dans d'autres émissions qui se piquent d'information alors qu'il ne s'agit que d'un divertissement vulgaire sur fond de spectacle où l'on voit traités les sujets les plus sérieux avec des accents dérisoires par des présentateurs et leurs invités qui se donnent en spectacles comme des guignols.
C'est pourquoi je lis et écoute régulièrement la Voix de la Russie dont tous les articles et sujets présentés sont de grandes qualités.
- Source - la Voix de la Russie -
Photo: AFP
S’il y a un fait qui bouleverse aujourd’hui près du quart
des Français (24 % d’intentions de vote pour Marine le Pen) c’est bel
et bien le remplacement progressif, remplacement ethnique, culturel,
civilisationnel de la nation française.
J’aurais dû dire qu’il y a remplacement au sein de l’Europe à toute son échelle mais, reprenant une réflexion pêchée dans Mélancolie françaised’Eric
Zemmour selon laquelle La France n’est pas en Europe, elle est
l’Europe, je m’arrêterai sur le cas de notre cher pays. Vous me
pardonnerez peut-être mon francocentrisme de patriote incorrigible, car
j’ai bien des justificatifs historiques en poche signés Clovis,
Charlemagne, Louis IX, Jeanne d’Arc et j’en passe.
Certes,
disant A, on devrait dire B. Disant B, on devrait dire A avant. La
France se défrancise. A qui la faute ? Croyez-vous que le Français moyen
se pose la question ? J’en doute. Un mien parent a récemment rétorqué,
quand la conversation vira aux catégories anthropologiques, que d’aucuns
« ont tendance à appréhender un Attila imaginaire qui serait à leurs
portes » et que ces mêmes d’ « aucuns » sont de plus en plus nombreux.
Qui dit Attila, dit violence, pillage, viol, bref, toutes les barbaries
qui accompagnent les invasions. Parlant de l’anamnèse médicale du grand
mal français, on pourrait parfaitement faire abstraction des horreurs
évoquées. Non point parce qu’elles n’existent pas, notamment dans les
zones de non-droit, mais parce que la prédominance démographique de
personnes ne considérant pas la culture française comme étant la leur
est sur le point de devenir flagrante ou l’est déjà. Si dans une
cinquantaine d’années l’ensemble du territoire français s’apparentera à
ce qu’il est devenu à Marseille, à Lille ou, mieux, à Roubaix, je crois
que nous pourrons mettre un point final dans nos manuels d’histoire.
«
Restons cartésiens, la peur est contre-productive », peut-on entendre
ici ou là. Pourtant, quand la peur sera synonyme d’instinct de survie et
qu’elle sortira des tiroirs jugés insupportablement rances du FN, ne
sera-t-il pas trop tard ? Face à un multiculti a priori charmant,
utopiste, presque novateur car jamais conceptualisé auparavant, et
pourtant, face à un multiculti de plus en plus invivable, il est des
gens à moitié conscients qui estiment que c’est la langue française qui
sauvera notre identité. Il s’agirait pour eux d’un dénominateur commun à
toute épreuve. C’était l’argument de celui-là même qui disait : « n’ayez crainte, la peur fait des ravages!
» D’autres, tels M. Christian Vannest, Président du RPF (Rassemblement
pour la France), appuie sa réflexion sur un constat de Rivarol associant
la dégradation des langues au déclin des empires. Selon M. Vannest, le
français est manipulé d’une façon totalitaire par des élites politiques
orwelliennes dédaigneuses du véritable sens des mots puisqu’elles
arrivent à qualifier l’expulsion de la jeune Leonarda d’acte « cruel et
abject », comme si elle avait été torturée et fusillée. Si la langue
croule sous le rouleau compresseur de l’hystérie droit-de-l’hommiste,
c’est que la société, donc, le pays (pour remplacer le terme suranné
d’empire de Rivarol) ne se sentent guère mieux. Et puis, en somme, ou en
est-on si l’on croit qu’il ne reste dans notre arsenal que le français
pour nous définir sur le plan identitaire et niveler le choc de la
rupture ? Qui plus est, oublierait-on que le latin a bien pu mourir en
tant que langue vernaculaire entre les VIIe et Xe siècles, c’est-à-dire
200-400 ans après la chute de l’Empire romain d’Occident. Cette mort
n’est pas intervenue tout de suite mais elle est quand même intervenue.
Donc, non, la francophonie n’est pas un palliatif de taille.
Ces
considérations formulées, j’ai le plaisir de donner la parole à M.
Renaud Camus, écrivain, essayiste, créateur du parti de l’In-nocenceen 2002.
La VdlR. « Qu’entendez-vous par le Grand Remplacement ? Pourriez-vous nous en donner une définition ?
Renaud Camus. « Le
Grand Remplacement n’a pas vraiment besoin de définition. Ce n’est pas
un concept, hélas. C’est bien pire qu’un concept, c’est une réalité de
tous les jours, c’est quelque chose que les gens peuvent observer chaque
fois qu’ils descendent dans la rue. C’est, tout simplement, le
changement de peuple. Il y a un peuple quelque part, dans un pays donné.
Par un mouvement qui est extrêmement rapide et qui d’ailleurs va
s’accélérant, il y a un autre peuple, ce qui implique nécessairement une
autre civilisation, car c’est une conception très méprisante des
peuples, des individus, des hommes, des femmes qu’on pose que de penser
qu’avec une autre population qui a sa propre culture, sa propre
civilisation, on puisse avoir le même peuple. Par conséquent, le Grand
Remplacement est simplement la substitution d’un peuple à un autre,
partout : dans les rues, les métros, les universités, les écoles,
surtout dans les prisons parce que c’est là que le remplacement est bien
plus avancé qu’ailleurs. »
La VdlR. Vous
dites que la crise économique représente un phénomène secondaire par
rapport à la crise identitaire. N’avez-vous pourtant pas l’impression
qu’immigration de masse incontrôlée et hégémonie financière des
oligarchies supranationales sont deux réalités reliées entre elles ?
Cette question revient à se demander à qui profite le Grand Remplacement.
Renaud Camus. « Tout
est évidement étroitement interconnecté. Quand je dis que la crise – le
changement de peuple et de civilisation – est pour la France une crise
plus importante que la Guerre de cent ans ou que la défaite de 1940, et
donc, plus importante que la crise économique, c’est que, avec un autre
peuple, nous aurons une autre Histoire. Je ne nie pas la gravité de la
crise économique, mais de crises économiques, il y en a eu de très
graves, deux ou trois par siècle en moyenne … On s’en remet ! Or, ayant
un autre peuple, on sort de l’Histoire. Quant au fait que la crise
économique ait des répercussions sur le changement de peuple – et
vice-versa, d’ailleurs – c’est l’évidence, mais c’est vrai aussi pour la
situation de l’école, pour la situation culturelle en général. Quant à
savoir à qui profite le changement de peuple, on peut toujours accuser
les uns et les autres, par exemple la grande finance internationale, les
intérêts nationaux qui bien entendu gagnent beaucoup à disposer de ce
que j’appelle l’homme remplaçable, c’est-à-dire qui est un pion sur un
échiquier, qui est inconditionnellement délocalisable, ce qui évidemment
est la conception la plus méprisante et la plus basse que l’on puisse
avoir de l’individu. On peut incriminer les USA, on peut incriminer
l’Europe qui est comme un pays sorti de l’Histoire, c’est ça le drame.
C’est le fait que, probablement, les catastrophes du milieu du XXe
siècle ont à terme impliqué cette sortie de l’Histoire que l’on constate
tous les jours, que l’on pouvait constater hier soir quand on voyait la
façon absolument ridicule et sinistre dont était célébrée la prétendue
libération des otages … enfin, ils ont bel et bien été libérés mais à
quel prix ? On sentimentalise cet évènement à l’extrême, on va
interroger les familles en leur demandant quels sont leurs sentiments à
l’égard du retour de leur
«
papa », comme ils disent dans leur sale langue ridicule. Tout cela
montre l’abdication de toute dignité, un refus de participer à
l’Histoire, c’est-à-dire de se considérer comme un acteur de la
situation historique. »
La VdlR. Quels remèdes voyez-vous au grand mal que vous décrivez avec tant de lucidité ? N’est-il pas trop tard ?
Renaud Camus. « Personnellement,
je ne crois pas qu’il soit trop tard puisque j’essaye dans la mesure de
mes moyens d’agir, de rassembler le plus grand nombre de gens possible.
Je ne cesse de lancer des appels à ce que j’appelle le NON au
changement de peuple, de civilisation et j’appelle toit le monde à se
réunir autour de cet énorme refus délibéré qui implique, certainement,
un changement de gouvernement. Il faudrait se débarrasser de ce que
j’appelle les « remplacistes » parce que le Grand Remplacement les
arrange. Par exemple, le pouvoir socialiste compte déjà électoralement
sur les remplaçants, c’est-à-dire que sa clientèle électorale, c’est
bien celle-là. Ils croient avoir en ces remplaçants la garantie de
rester au pouvoir éternellement. Actuellement, il faut rassembler tous
ceux qui sont horrifiés par cette espèce d’évanouissement d’une
civilisation qui fut grande, prestigieuse, belle et qui n’a absolument
aucune raison d’être abandonnée pour d’autres qui ne la valent pas
nécessairement, en tout cas sur le territoire de ce qui fut le lieu de
ses prestiges. »
La VdlR. Le FN pourrait être une solution ou c’est encore une chimère ?
Renaud Camus. « Le
FN fait partie sûrement de la solution. Je ne suis pas ennemi du FN.
J’ai appelé à voter pour Marine le Pen … Cela dit, tout le monde ne
rejoindra pas nécessairement le FN. Il ya des aspects dans celui-ci que
beaucoup de gens ne sont pas disposés à accepter et donc, il faut qu’il y
ait aux côtés du FN l’ensemble de ceux qui sont décidés à dire NON à ce
désastre, à ce changement de peuple. Il est possible, il faut espérer
qu’il y ait un sursaut dans les populations de la France et de l’Europe
pour former une force véritable qui se manifesterait de toutes les
façons concevables, d’où cette fondation de ma part du NCPC – Non au
changement de peuple et de civilisation – auquel je convie mes
compatriotes. D’ailleurs, pas seulement les Français, puisque la
question ne se pose pas seulement en France et est à envisager à
l’échelle européenne, dans cette Europe qui s’est déclarée ville ouverte
et qui consent à cette espèce de suicide, à cette colonisation par ses
anciens colonisés comme l’avait dit si justement Vladimir Poutine il y
déjà dix ans.» T
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/248548528/
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Documentation
Renaud Camus - Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Renaud_Camus
Renaud Camus
est un écrivain français, né le 10 août 1946 à Chamalières dans le
Puy-de-Dôme. Il est notamment l'auteur d'un journal tenu depuis 1985 et ...
Renaud Camus
www.renaud-camus.net/
Renaud Camus, site personnel et officiel de l'écrivain. Livres et textes inédits en ligne. - Personal and official website of French writer Renaud Camus.Parti de L'In-nocence
www.in-nocence.org/Sur le livre de Renaud Camus, Le Grand Remplacement · Bains de silence · Communiqué n° 1640 : Sur les réactions à la tragédie de Lampedusa · En direct du ...Amazon.fr: Renaud Camus: Livres, Biographie, écrits, livres audio ...
www.amazon.fr/Renaud-Camus/e/B001JP37ZUveuillez consulter le site Internet officiel : www.renaud-camus.net. Écrivain né en ... Le Changement de peuple de Renaud Camus (18 juin 2013). EUR 16,84 ...Société des lecteurs de Renaud Camus
www.renaud-camus.org/Bibliographie, documents, reportages radiophoniques, plaquettes d'exposition, forum de discussion.
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