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21 novembre 2013

Le cadeau du Député Jean-Charles Toaugourdeau au Premier Ministre, en 1ère séance le 20 novembre à l'Assemblée Nationale

Éditorial de lucienne magalie pons

 Le député UMP du Maine-et-Loire Jean-Charles Taugourdeau,  a  agité  un  "attrape-rêves" en  1ère  séance dans l'hémicycle à l'Assemblée Nationale, hier mercredi 20 novembre,  en appelant le Premier Ministre  à l'accrocher partout autour de Matignon et de l’Elysée pour enfin écouter les rêves des Français".

Ci-dessous un court extrait vidéo de son intervention :




_________________________/



suite de notre éditorial :

Nous avons retrouvé  cet échange dans le compte-rendu  de la 1ère Séance du 20 novembre 2013  et nous le reproduisons ci-dessous en extrait  copié/collé :

Rêves des Français

M. le président. La parole est à M. Jean-Charles Taugourdeau, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.

M. Jean-Charles Taugourdeau. Monsieur le Premier ministre, je vais vous offrir cet objet : c’est un attrape-rêves. (Exclamations sur divers bancs.) Je vous recommande d’en accrocher partout autour de Matignon et, surtout, de l’Élysée pour enfin écouter les rêves des Français.

Car « moi président » et vous-même, vous vous êtes trompés dans la panoplie des outils pour réenchanter le rêve. C’est un cauchemar, que dis-je, ce sont des cauchemars que vous faites vivre à 64 millions de Français tous les jours, et particulièrement dans les campagnes.

N’entendez-vous pas les vétérinaires, les entreprises, les transports de santé, les artisans, les métiers d’art, les cavaliers, les agriculteurs, les auto-entrepreneurs, les commerçants, les transporteurs ? Sans oublier les policiers, les gendarmes et les militaires, qui souffrent mais qui, eux, sont tenus au silence ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Vous ruinez les Français, et vous les divisez. Pour la ville, nos moyens ; pour la campagne, vos dettes… Nous voulons avoir le choix de vivre et de travailler à la campagne et ne pas juste mourir au fond des bois.

Je n’ose même pas évoquer les rythmes scolaires, qui, apparemment, ne changent pas le rythme des grèves mais qui vont éliminer les petites écoles dans les communes qui ne pourront pas financer et organiser le périscolaire.

Le vote contestataire, partout en France et en milieu rural, n’est pas le signe non d’une montée du racisme ; c’est celui d’un ras-le-bol des inégalités et des injustices sociales et fiscales. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI.)

La révolte gronde dans nos campagnes, dans nos régions. Cessez de diviser les Français. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Ceux qui grondent aiment la France. Quand allez-vous cesser de mentir aux Français ? Quand allez-vous chasser nos cauchemars ? Quand allez-vous avoir le courage d’enrayer cette chienlit puisque, paraît-il, rien ne vous impressionne ? Quand allez-vous enfin réenchanter les rêves des Français ? (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)

M. le président. La parole est à M. le ministre de l’éducation nationale. (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Je vous en prie !

M. Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale. Pour nous, monsieur le député, contrairement à ce que laisse entendre votre discours, qui a bien montré le fond de votre pensée, les Français ne sont pas une addition de catégories : c’est d’abord une nation, qui doit être unie et rassemblée autour d’un intérêt général. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)

Vous avez pendant des années opposé les Français les uns aux autres. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Vous les avez traités par catégories, vous avez développé, et vous souhaitez le faire encore, la violence des uns contre les autres dans cette société.


La politique de ce gouvernement, celle du redressement de la France, c’est d’abord être capable de tracer une perspective commune pour l’ensemble des Français. Cette perspective est clairement inscrite, c’est la préparation de l’avenir.


Pendant des années, par l’accroissement des déficits, par l’absence de préparation de l’avenir avec l’école, par l’abandon de la transition écologique, par votre incapacité à préparer les régimes de retraite pour demain, vous avez sacrifié l’avenir. C’est autour de la préparation de l’avenir, c’est-à-dire de l’espérance, que nous comptons rassembler les Français. Nous aimerions vous entraîner dans ce dessein plutôt que de vous voir sans cesse opposer les uns aux autres comme vous le faites encore aujourd’hui. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.)
 fin de l'extrait 
_______________________________/

suite de notre éditorial :

Presque au début de sa réponse le Ministre de  l'Éducation   Vincent Peillon, s'est rabattu  sur "l’intérêt  général" et   a argumenté : " les Français ne sont pas une addition de catégories : c’est d’abord une nation, qui doit être unie et rassemblée autour d’un intérêt général."


On ne saurait déduire de cette  définition  ministérielle  de l'intérêt général" qui n'est qu'une déclaration   de principe politique  que le  Gouvernement détient le monopole de compétence nécessaire pour établir et  défendre l’intérêt général, et il a aussi tout faux quand il dit que les Français ne sont pas une addition de catégories,  il devrait aussi savoir que les catégories professionnelles et libérales coexistent, que l'intérêt général,   de même que   l’intérêt personnel des particuliers,  ne sont pas incompatibles avec l'unité de la nation et que c'est justement la prise en considération de toute cette diversité qui permet , quand on sait gouverner, de la rassembler dans un intérêt général équilibré.

Toutefois du point de vue philosophqie - et même légal ou juridique  en certains cas-  , on peut faire remarquer     que le  caractère abstrait et imprécis de l'intérêt général peut entraîner des dérives en cas d'utilisation  abusive par le pouvoir exécutif ou même législatif  majoritaire, ce qui peut conduire à la chienlit.

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