Éditorial de lucienne magalie pons
Marine Le Pen a écrit récemment aux sociétés françaises de transport routier.
Sa lettre figure sur le Site du Front National en style PDF téléchargeable, elle comporte en marge , des annotations qui marquent les points forts de la lettre.
Etant donné les difficultés techniques de reproduction d'un document PDF sur notre site, configuré pour le style HTML, nous avons choisi de la retranscrire en style HTLM, afin que vous puissiez en prendre connaissance.
Toutefois , afin de voir la présentation intégrale de ce document et ses annotations, il convient de cliquer sur le lien ci-contre :
Annonces / 13 novembre 2013 / Mots-clefs :Transports /
Annonces / 13 novembre 2013 / Mots-clefs :Transports /
________________________________________________________________________________
Voici ci-dessous notre retranscription : :
Marine Le Pen
Député européen
Bruxelles, le 6 novembre 2013
Madame, Monsieur,
Saisie ces derniers mois par nombre d’entre vous,
professionnels du transport routier, régulièrement interpellée lors de mes déplacements
à travers la France, il m’a semblé important de vous écrire pour vous exprimer
mon soutien dans les difficultés que votre secteur d’activité traverse et vous
exposer quelques pistes de redressement.
Le contexte dans lequel vous évoluez n’est pas simple. Marqué
par une crise économique de grande intensité, rendu plus difficile par une
idéologie européenne de la libre concurrence généralisée mais aussi plus
incertain par l’évolution erratique des prix du gazole, ce contexte risque de
se tendre encore davantage dans les mois et années qui viennent en raison
notamment d’une fiscalité toujours plus lourde et plus injuste.
Sur la question fiscale d’abord, la mise en place de la taxe
poids lourds, plusieurs fois repoussée mais qui finira par être appliquée par
l’UMPS si rien ne change, m’inquiète. Véritable usine à gaz, inégalitaire, elle
sera dans certains cas très lourde, comprise entre 0,025 euro et 0,20 euro par kilomètre
sur certains tronçons du réseau routier national. Dans son application, les
sociétés françaises seront dans de trop nombreux cas victimes d’une concurrence
déloyale supplémentaire que les gouvernements successifs ne peuvent ignorer. A
titre d’exemple, elle concernera les véhicules de plus de 3,5 tonnes en France,
mais de plus de 12 tonnes en Allemagne...
Comme vous le savez sans doute, le Front National a toujours
demandé l’annulation de cette taxe, qui s’inscrit dans le cadre d’une politique
fiscale UMP et PS de plus en plus ravageuse pour l’activité économique de notre
pays et nos entreprises. Décidée par le gouvernement Sarkozy en 2007, cette
taxe absurde allait être appliquée par le gouvernement Hollande.
Au FN, nous considérons qu’il est temps de quitter cette
logique de gestion, par l’impôt, de la pénurie économique et de s’orienter vers
une politique de rebond économique et social, de relance de la croissance. Ce
rebond ne pourra avoir lieu qu’en redonnant des armes à notre pays dans la
mondialisation sauvage, à commencer par des frontières intelligentes face à la
concurrence déloyale, une monnaie nationale plus justement adaptée à notre
économie et un Etat stratège au soutien des entrepreneurs et de la réindustrialisation
de la France.
Vous aurez du travail, et vous serez compétitifs, quand le pays
aura renoué avec une politique créatrice de valeurs et d’emplois. Une politique
qui permettra alors la baisse des charges qui vous sont imposées, souvent si
lourdes. Une politique qui aura fait la chasse aux gaspillages, permis la relance
de la croissance et donc l’arrêt de l’hyper-fiscalité.
Je m’inquiète ensuite du cabotage, et de sa libéralisation
totale voulue par l’Union européenne, l’Union européenne, qui interviendra
bientôt si rien ne change. Notre pays
est déjà le plus soumis au cabotage d’Europe, et les chiffres fournis sous-estiment très certainement l’ampleur du
phénomène. Le cabotage généralisé est une concurrence d’autant plus déloyale
sur les sociétés françaises du secteur qu’il exerce une pression à la baisse
sur les prix, à laquelle vous ne pouvez que difficilement résister au regard de
l’augmentation continue des coûts et de la fiscalité qui vous sont appliqués.
C’est le cercle vicieux de la libéralisation anarchique du cabotage impulsée
par l’Union européenne et appliquée sans discernement par les gouvernements
successifs PS et UMP.
Je ne me résous pas à cette fatalité de la faillite et de la
délocalisation de l’emploi. Dans votre secteur comme dans les autres, des
règles doivent prévaloir. Il est ainsi indispensable de revoir en profondeur
les règles du cabotage et de cesser de nous soumettre aux injonctions
européennes. Nous avons des intérêts à défendre et à faire valoir, et il faudra
nous extraire progressivement du cabotage généralisé.
A cette fin, la France doit
retrouver les éléments de sa souveraineté, et rompre avec une situation anormale.
En attendant, nous nous battons à vos côtés contre la perspective de la
libéralisation totale du cabotage.
Je vous redis ma confiance dans les compétences qui sont les
vôtres, et dans les avantages qui sont ceux de la France. Je vous réaffirme mon
ambition de proposer à nos compatriotes la voie du redressement.
Je m’engage sur des solutions pragmatiques face aux
fanatiques d’une sécurité routière devenue machine à taxer et faire payer. L’état
de nos routes, l’éclairage, les contrôles des conducteurs étrangers qui ne respectent
aucune réglementation et l’amélioration de la cohabitation avec les deux-roues
sont les vrais enjeux d’une réelle sécurité routière.
Ce sont ces priorités que
je veux mettre en avant. De la même façon, je crois nécessaire de mettre en
place une politique de tolérance zéro face aux dégradations et aux vols que
vous êtes de plus en plus nombreux à subir.
N’hésitez pas à me solliciter ou à solliciter les membres de
mon équipe si vous souhaitez approfondir l’ensemble de ces questions avec nous.
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, l’expression de ma
considération distinguée.
Marine Le Pen
Député européen
31/10/13 11:52
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire