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11 novembre 2013

Au sujet de la dégradation de la note de la FRANCE par l'Agence Standard & Poor''s : note suivie de mon pooint de vue

Éditorial de lucienne magalie pons


En raison de la multiplicité des événements  politiques,  des  graves troubles sociaux, et de l'acuité de certains faits divers qui secouent la France depuis la rentrée, nous avions mis en attente le coup de sifflet financier lancé le vendredi 8 Novembre  par l'Agence de notation Standard & Poor's en direction de la France.

On on aurait pu penser que le Gouvernement Français l'aurait reçu comme un avertissement, un carton jaune, mais non,  voir rétrograder la note de la France d'un cran de AA+ à AA,  n'a pas ébranlé  le Gouvernement dans la  confiance qu'il manifeste  envers lui-même, de redresser l'économie du pays , ses finances publiques et sa compétitivité au moyen des réformes  qu'il a mises en œuvre ces derniers mois,   et il s'est contenté de contester la décision de l'agence Sandard &Poor's en critiquant la fiabilité  des analyses de l'Agence de notation.


L'Agence de notation  Standard & Poor's pour expliquer sa décision,  a estimé  que la France a perdu une partie de sa marge de manœuvre financière,  et qu'il lui  semble que les pouvoirs publics disposent  désormais   d'une marge de manœuvre réduite pour augmenter les recettes, et donc de réduire l'endettement du pays,  de surcroit l'agence américaine considère que la France n'est pas en mesure de se réformer davantage en raison du maintien d'un chômage élevé et elle observe que  la politique économique du gouvernement n'a pas "réduit de manière significative le risque que le taux de chômage reste au-dessus de 10% jusqu'en 2016".  en ajoutant  "le niveau actuel du chômage amoindrit le soutien populaire en faveur de nouvelles réformes structurelles et sectorielles et affecte les perspectives de croissance à plus long terme"

Enfn Standard & Poor's  indique " la perspective de la note de crédit du pays de négative à stable", ce que les  commentateurs   ont interprété en  traduisant  que l'agence n'envisage pas de la modifier de nouveau à court ou à moyen terme.

Standard & Poor's  a toutefois maintenu la note accordée à la dette court terme du pays  qui reste  fixée à "A-1+",  et  les commentateurs note que "c'est la meilleure possible" dans le contexte actuel.

Bien que l'on puisse considérer la note AA comme une note passablement  honorable dans la classification de S & P,  l'analyse de l'agence de notation est assez précise pour soulever quelques inquiétudes, mais le Gouvernement Français lui a préféré faire l'impasse sur les points critiques et souligner que  la notation AA restait parmi "les meilleures du monde".

C'est ainsi que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre de l’économie Pierre Moscovici  ont contesté cette décision et ont  estimé  que même ramenée à "AA", la note de la France restait parmi "les meilleures du monde" :

- Le premier Ministre  Jean-Marc Ayrault  a souligné  notamment  que l'agence n'a "pas pris en compte toutes les réformes" menées depuis l'an dernier, notamment celle, en cours d'adoption des retraites.

- Pierre Moscovici  de son côté  a évoqué des "jugements critiques et inexacts" de l'agence de notation en faisant valoir notamment que "les réformes d'envergure pour redresser l'économie du pays , ses finances publiques et sa compétitivité" mises en œuvre au cours des 18 dernier mois par le gouvernement"  .......,  "dans un contexte conjoncturel aussi difficile".

- Arnaud Montebourg a assuré  que les agences de notation n'ont "aucune crédibilité.
 

- François Holande  quand à lui  a  confirmé  : ..........., «Cette politique qui repose sur des réformes qui ont déjà été engagées, qui se poursuivront, est la seule qui permette d’assurer la crédibilité» et la «cohésion nationale et sociale» de la France.


Si  le fait que la  note AA a perdu son  exposant  +,  n'a pas semblé ébranler  la confiance que le Gouvernement s'accorde à lui même , la première conséquence directe  en a été ressentie le jour même Vendredi 8 novembre à l'ouverture du marché obligataire en zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans de la France peu après 8 h passait à 2, 389 % ,-  contre 2,158% la veille lors de la clôture du marché secondaire.  

ndlr :  rappelons que le Gouvernement a toujours fait de la maîtrise des finances publiques un objectif  avec l'espoir de maintenir au plus bas les taux d'intérêt des emprunts d’État, et donc le coût de la dette publique.

A un moment où le pouvoir doit se défendre  contre  une montée des contestations sociales, notamment à la fronde bretonne, qui se répand  dans d'autres régions, on comprend  que l'exécutif essaie de masquer les conséquences de l'abaissement de notation dont il est victime, mais le marché obligataire  est transparent  dans les conséquences, et le gouvernement a beau dire c'est un coup dur pour la France, et pour son audience en Europe.

Il se trouve aussi que certains experts financiers et économiques de tendance libérale affirmée  critiquent  l'analyse économique de l'Agence de notation S & P, qui d'après eux procède plus de "l'idéologie que d'une analyse économique défendable", mais là encore pourquoi attacher plus de crédit aux critiques  de ces experts, qu'à l'analyse économiques de l'Agence S & P ?.

D'après ce que nous pouvons retenir des indicateurs économiques publiés en France, concernant le chômage, et par ailleurs  en notant que les  résultats des réformes engagées ne sont pas assez visibles en matière de croissance et de compétitivité, et ensuite en notant la dégradation du climat social en France, nous sommes quand à nous persuadés que l'analyse de l'Agence Américaine  est  beaucoup plus crédible que les théories libérales des experts financiers.
Ce n'est pas la première fois que les agences de notation  sanctionnent  la France,  et ce n'est pas la première fois que nous assistons aux réactions des membres du Pouvoir en place,  et  de voir à quel point les politiques ont des réactions différentes selon qu'il sont en rade dans l'opposition, où selon qu'ils sont au pouvoir :

RAPPEL :

Le 12 janvier 2012 , l' Agence Standard  & Poor's était la première a retirer à la France son AAA, le Président de l'époque Nicolas Sarkozy   avait déclaré  : « sur le fond des choses, ça ne change rien. Nous devons réduire les déficits, réduire les dépenses, améliorer la compétitivité de nos économies pour retrouver la croissance».

Mais l'opposition se frottait  les mains pour accabler la politique de Nicolas Sarkozy , François Hollande , alors en campagne présidentielle,    en visant la politique de Nicolas Sarkozy , déclarait   .......«C’est une politique qui a été dégradée, ce n’est pas la France», , mais ...«je n’ai jamais fait des agences de notation la référence ultime pour juger les politiques conduites par les États" avançait-il.

L'opposition renchérissait, à tel point que  le 19 janvier de Lyon, Nicolas Sarkozy dénonçait "le «spectacle parfois indécent, pour ceux qui aiment leur pays, d’hommes et de femmes donnant le sentiment de se réjouir de ce que venait de décider cette agence».


Le 20 novembre 2012,  l'Agence Moody's dégradait la note de la France de AAA à Aa1 , le Président de la France depuis six mois, François Hollande déclarait : ......"«Nous devons en tenir compte, mener notre politique, tenir notre cap et comprendre que nous avons tout intérêt à redresser nos comptes publics et à agir pour la compétitivité», et la porte parole du Gouvernement Najat Vallaud-Belkacem  soulignait   :  la décision de Moody’s «vient sanctionner, non pas la politique conduite par le gouvernement  -ça, on verra dans quelques mois-  mais celle qui a été conduite jusqu’à présent par le précédent gouvernement».( sic)

Du côté de l'opposition le Président de l'UMP  Jean-François Copé  réagissait le même jour,  ..  ...."«personne ne peut se réjouir d’une telle annonce, lourde d’inquiétudes pour la France. Le gouvernement ne manquera pas de tenter de se défausser sur Nicolas Sarkozy. La vérité, c’est que la gauche porte clairement une part importante de responsabilité dans cette dégradation».

Le 12 Juillet 2013 , l'Agence Ficht retire   le triple A  de la France  en la dégrndant en AA+

Au cours de l' interview du 14 juillet, François Hollande assure que «la reprise, elle est là» et appelle à ne pas céder au «pessimisme».

Jean François Copé   dénonçait  de son côté  ..  « .......le pays est étouffé sous une chape de plomb»  ...." toute aspiration à la liberté de travailler, de réussir est entravée par le poids colossal des hausses d’impôts, des charges, des nouvelles normes» .........,  «La dégradation de la note de la France par l’agence Fitch est, de ce point de vue, un nouveau signal d’alarme pour François Hollande».

Enfin le 8 Novembre 2013   quand  l'agence Standard & Poor's abaisse de AA+ à AA la note de la France  François Hollande confirme son cap politique, Jean Marc Ayrault  et Pierre Moscovici font du triomphalisme "la meilleure note du monde",  et Arnaud Montebourg assure que les agences de notation n'ont "aucune crédibilité.

rappel : 

- François Holande a déclaré : ..........., «Cette politique qui repose sur des réformes qui ont déjà été engagées, qui se poursuivront, est la seule qui permette d’assurer la crédibilité» et la «cohésion nationale et sociale» de la France.

 Peu avant,  le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre de l'Economie Pierre Moscovici avait  contesté cette décision et  estimé  que même ramenée à "AA", la note de la France restait parmi "les meilleures du monde"

- Le premier Ministre  Jean-Marc Ayrault  a souligné  notamment  que l'agence n'a "pas pris en compte toutes les réformes" menées depuis l'an dernier, notamment celle, en cours d'adoption des retraites.

- Pierre Moscovici  de son côté  a évoqué des "jugements critiques et inexacts" de l'agence de notation en faisant valoir notamment que "les réformes d'envergure pour redresser l'économie du pays , ses finances publiques et sa compétitivité" mises en œuvre au cours des 18 dernier mois par le gouvernement"  .......,  "dans un contexte conjoncturel aussi difficile".


En réponse le Président de l'UMP Jean-François Copé a appelé François Hollande à «prendre ses responsabilités» et à cesser «une politique fondée sur l’augmentation sans fin des prélèvements obligatoires».

Et  Gilles Carrez, président (UMP) de la commission des finances de l’Assemblée nationale, a lancé  un «cri d’alarme»:  «il faut absolument réduire les dépenses».

ooOoo 

 Nous n'allons pas nous éterniser sur cette question puisque de toute façon la conclusion de toutes  ces déclarations politiques, qu'elles  viennent du Gouvernement ou de l'opposition  sont surtout situées  au niveau de leur  rivalité politique.

A part un réactions de Marine Le Pen qui elle aborde le fond de la question et distribue des mauvais points aussi bien à Sarkozy qu'à son successeur Hollande :


Réaction de Marine Le Pen à la dégradation de la note de la France

8 novembre 2013 / Publié dans Communiqués / Mots-clefs :, Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National
La dégradation de la note de la France par Standard & Poor’s à AA, après une première dégradation sous Nicolas Sarkozy en janvier 2012, démontre que notre pays ne fait que perdre à poursuivre année après année une politique d’eurostérité sous pression de la grande finance. Non seulement l’eurostérité dégrade le pouvoir d’achat, non seulement elle n’améliore pas la croissance, l’emploi et la dette, mais de surcroît elle n’est jamais suffisante pour la finance !
________________________

suite de notre éditorial  : 

Nous prolongeons en examinant le " Tableau de la situation  française" tel qu' elle  se présente actuellement : 

Les uns  du Pouvoir de gauche,  vantent  leurs réformes "d'envergures"  déjà  engagées dont ils nous promettent  monts et  merveilles à un horizon  proche selon eux, mais que   nous voyons s'éloigner dans  un  lointain qui s'éloigne au fil des mois

 L'opposition  de droite dénonce les lenteurs des réformes  , déplore leur orientation et leur  absence de résultats, elle  veut  que le pouvoir cesse "une politique fondée sur l'augmentation sans fin des prélèvement obligatoire,  et une réduction des dépenses ...

Sans entrer dans les subtilités de la notation,  un ras le bol général d'élève contre les  augmentations d'impôts et les charges imposées aux entreprises, de plus en Bretagne les feux sont au rouge,  les bonnets rouges  et leurs soutiens   les élus bretons,  réclament la suspension définitive de l'écotaxe,  d'autres régions se mettent en mouvement pour en exiger autant, les manifestations se poursuivent, des portiques et installations sont incendiés et détruits, la grogne fiscale monte de tous les côtés ...

Les réformes font du sur place : en dernier lieu le Sénat a voté à l'unanimité contre le projet de réforme des retraites qui avait été adopté par l’Assemblée nationale, le texte  sera de nouveau débattu à l'Assemblée Nationale

Jean-Marc Ayrault souhaite que le "Projet d'Avenir pour la Bretagne" soit adoptée avant la fin de l'année 2013.

Tout le monde attend  que la croissance et la compétitivité montrent le bout de leur nez, seul le Gouvernement le voit sans doute en traduisant ses rêves dans la réalité

L'indicateur du chômage accuse une hausse des demandeurs  d'emploi  de mois en mois.

Le Président de la République et Jean-Marc Ayrault sont au plus bas dans les sondages

Les  grognes  fiscale, sociale, économique,  gagnent  tout le pays de la base salariale,  jusqu'au niveau des syndicats, et des représentants des organisations professionnelles , et des patrons d'entreprises, et des professions libérales,  avec bien entendu des critiques  et des revendications  de plus en plus pressantes.

Les commentateurs et les médias, quelques membres de l'opposition aussi s'interrogent sur un renouvellement de gouvernement,  qui pour les uns parait indispensable assorti d'une nouvelle orientation politique, et  pour d'autres inutile en expliquant" que ça ne changera rien", que le Gouvernement  ne peut plus changer , qu'il est à court d'idées, à bout de souffle.

Alors il essaie de  rester "dans la course" en lançant des plans   :

Les campagnes municipales et européennes 2014   sont pratiquement déjà lancées, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault  s'est rendu à Marseille pour lancer un projet d'avenir monumental,  l'opposition et notamment  le maire UMP de Marseille  ont critiqué cette visite du premier Ministre qui intervenait   à quelques 140  jours avant les élections municipales   de 2014 , en la dénonçant comme le lancement de la campagne électorale, d’autant qu’au cours  de sa visite marseillaise le premier ministre a aussi rencontré les leaders du parti socialiste qui  se trouvaient constamment à ses côtés, notamment celui   qui se prépare  déjà à remporter la mairie de Marseille en 2014.

 C'est inutile d'en dire plus, il suffit de souligner que c'est avec toutes ces casseroles amarrées  à la queue de son veston que François Hollande a l'ambition de se placer en leader en Union Européenne !

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