Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius s’est déplacé du 15 au 17 août inclus, au Liban, en Jordanie et en Turquie, pour une visite axée principalement sur la crise syrienne, et le flot de syriens qui se sont réfugiés sur ces pays limitrophes de la Syrie, un pays en proie à une crise révolutionnaire qui de jour en jour prend la forme d’une guerre civile qui oppose des groupes de rebelles armés au Régime Syrien de Bachard El Assad.
Après la Jordanie, le Liban, Laurent Fabius, a poursuivi jeudi 17 août son périple en Turquie en visitant notamment un camp de réfugiés syriens situé non loin de la frontière syrienne, pour ce ministre français des affaires étrangères, selon ce qu’il a déclaré notamment jeudi aux journalistes qui l’accompagnaient "le régime syrien devait être abattu et rapidement",
La rencontre avec ces réfugiés et ce qu’ils lui ont rapporté des exactions du Régime Syriens a poussé le ministre des Affaires étrangères Français à dénoncer avec "les exactions" de Damas contre les populations civiles. "Le régime syrien doit être abattu et rapidement", a-t-il lancé devant les journalistes qui l'accompagnaient. "Après avoir entendu les témoignages bouleversants des personnes ici ..., quand on entend ça et je suis conscient de la force de ce que je suis en train de dire : Monsieur Bachar al-Assad ne mériterait pas d'être sur la Terre".
Ces propos au cours de sa visite que certains médias qualifient d’humanitaire s’écartent sensiblement du langage diplomatique et se rapprocheraient des excès de langage regrettable auquel nous avaient accoutumé les Ministres de l’ancien quinquennat de Sarkozy, notamment en ce qui concerne la Libye et le début des violences en Syrie et leurs violentes attaques personnelles contre les dirigeants de ces pays.
Lors de sa visite au Beyrouth au Liban Laurent Fabius avait aussi expliqué que les réfugiés avaient demandé l'aide de la France pour mettre un terme à la répression du régime syrien, en réclamant notamment que l'on livre des armes aux rebelles.
Cependant, sur ce dernier point, Laurent Fabius est réservé, il avait affirmé à Beyrouth qu'"on ne pouvait pas accepter que Bachar, même s'il avait beaucoup reculé et perdu du terrain, continue ses exactions".
Selon lui, Bachar al-Assad est "un homme qui se retrouve de plus en plus seul" et "nous voulons hâter au maximum le moment où il sera remplacé". Mais, avait-il toutefois prévenu, la chute du régime ne doit pas se traduire "par une montée de l'extrémisme.
Pour cela, il faut à la fois que le régime soit changé, mais que les institutions continuent d'exister solidement sinon on risque d'avoir un phénomène à l'irakienne".
En effet, les pays occidentaux sont en effet réticents à l'idée d'armer les rebelles, arguant que l'arsenal pourrait tomber entre les mains de groupes extrémistes. Ils ne penchent pas non plus pour une intervention militaire comme en Libye ou même l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne.
Rappelons que pour les Russes Bachar al-Assad, ce n'est pas vraiment ce qu’ils souhaitent et que l’un de leurs argument est qu’au moins le Président Syrien assure l'ordre'.
Pour Laurent Fabius selon ce qu’il assure « Ce n'est pas vrai, c'est devenu non seulement une crise internationale mais un désordre absolu".
A aucun moment n’ont été évoquées les exactions commises par les rebelles.
Dénoncer les exactions commises par le Régime Syrien est légitime, mais faire l'impasse sur les exactions commises par les rebelles dénote bien que la France se place dans le camp des rebelles.
Dénoncer les exactions commises par le Régime Syrien est légitime, mais faire l'impasse sur les exactions commises par les rebelles dénote bien que la France se place dans le camp des rebelles.
Laurent Fabius avait indiqué par ailleurs que l'Europe apporte d'ores et déjà plus de 90 millions d'euros en aide humanitaire aux Syriens et la France près de 15 millions d'euros.
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