lucienne magalie pons: Mario Draghi est monté au créneau mais ses déclarations ont décu les attentes

Éditorial de lucienne magalie pons

Pas de miracle, pas de surprise ! L’institution monétaire n'interviendrait pas avant septembre au plus tôt encore faudra-t-il pour cela que les pays européens en difficulté sur les marchés de la dette en fassent la demande et acceptent en échange de strictes conditions, notamment une supervision européenne.

Les espoirs que Monsieur Mario Draghi avaient fait poindre Jeudi dernier en déclarant que "la BCE était prête à faire tout ce qu'il faudra pour préserver l'euro" sont pour ainsi dire retombés dans la banalité d’un compte rendu de routine, rien de nouveau , sinon la désagréable impression que le Président de la BCE cherche à gagner du temps, et que finalement les pressions de la Banque Centrale Fédérale Allemande, la Bundesbank et du Gouvernement Allemand le freine dans son élan.

Tout d’abord à l'issue de son conseil des gouverneurs, la BCE a décidé de maintenir inchangés ses taux directeurs. Après avoir été abaissés d'un quart de point le mois dernier, le taux de refinancement reste à 0,75%, le taux de facilité à 0,0% et le taux de prêt marginal à 1,5%, des plus bas historiques dans les trois cas.

Le point ci-dessus pourrait paraître positif, mais il est atténué puisque Mario Draghi a laissé entendre lors de sa conférence de presse tant attendue que le nouvel effort de la BCE serait « différent » tant par son ampleur que sa conditionnalité

La BCE rachètera de la dette, mais pas tout de suite, a expliqué Mario Draghi, selon lui la BCE se prépare se prépare à racheter des obligations souveraines italiennes et espagnoles sur le marché mais elle ne le fera qu'une fois que les gouvernements de la zone euro auront permis aux fonds de sauvetage de la région d'en faire de même, a-t-il dit ce jeudi , il a annoncé que l'institution monétaire n'interviendrait pas avant septembre au plus tôt et qu'il faudrait pour cela que les pays européens en difficulté sur les marchés de la dette en fassent la demande et acceptent en échange de strictes conditions, notamment une supervision européenne.

Mario Draghi a également dit que Jens Weidmann, le gouverneur de la banque centrale allemande, avait exprimé des réserves concernant les rachats de dette et que des efforts supplémentaires seraient nécessaires pour persuader la Bundesbank de soutenir une telle initiative.

À l'occasion de sa conférence de presse mensuelle, Mario Draghi a cependant déclaré que la BCE envisageait d'autres mesures "non-conventionnelles" pour juguler la crise de la région.

"Le conseil des gouverneurs, dans le cadre de son mandat pour maintenir la stabilité des prix à moyen terme et dans le respect de son indépendance dans la détermination de la politique monétaire, peut mettre en œuvre des opérations sur le marché monétaire d'une ampleur adéquate pour atteindre son objectif", a-t-il déclaré.

"De plus, le conseil des gouverneurs examinera des mesures de politique monétaire non conventionnelles en fonction de ce qui est nécessaire pour rétablir la transmission de la politique monétaire."

Monsieur Mario Dgraghi a aussi prévenu que toute action supplémentaire de la part de la BCE dépendra de l'utilisation préalable, par les Etats de la zone euro, des fonds d'urgence que sont le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité (MES), "Les gouvernements doivent être prêts à activer le MES/FESF sur le marché obligataire en cas de circonstances exceptionnelles sur les marchés financiers et de risques pour la stabilité financière", a-t-il déclaré.

Mais nous noterons qu’il rejoint les réserves déjà émises par la Bundesbank dit non, et gouvernement allemand est également opposé à cette éventualité, défendue cependant par la France et l'Italie, en soulignant que l'octroi d'une licence bancaire au MES, qui lui permettrait de participer aux opérations de financement de la BCE et accroîtrait ainsi sa puissance de frappe sur les marchés, serait contraire aux traités européens.

Ainsi en attendant que tous ces hauts responsables politique et financiers responsables du sauvetage de la Zone Euro accordent leurs violons, une intervention imminente de la BCE se trouve gelée, et finalement la conférence de presse de Monsieur Mario Draghi a déçus les marchés financiers, résultats en l’absence de mesures immédiates contre la crise de la dette de la Zone Euro, les coûts d'emprunt de l'Espagne sont repartis en vive hausse jeudi, repassant la barre de 7%.

On se demande bien quand les politiques et les financiers seront en mesure de jeter des bouées de sauvetage vraiment crédibles et efficaces pour sauver la Zone Euro et rassurer les marchés.

Un seul point d’accord semble encore les animer, ils persistent à dire que la monnaie européenne ne disparaîtrait pas …mais ces affirmations sont si fragiles qu’on se demande si les contradictions des uns et des autres ne feront pas tout éclater.

Première Revue de Presse :

BCE: Draghi essaye de gagner du temps
La Tribune.fr
Mario Draghi, président de la banque centrale européenne, l'a à nouveau martelé, "l'euro est irréversible". Mais ses déclarations n'ont pas convaincu les marchés. Il s'est contenté de reporter à plus tard ses décisions sur une éventuelle action sur les ...
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La Croix
Autre nuance qui peut expliquer la contraction des marchés : l'action de la BCE sur le marché secondaire tient à une condition, l'intervention du Fonds européen de stabilité financière (FESF) sur le marché primaire. La décision appartient aux États ...
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Après les propos du président de la BCE qui ont déçu les marchés, le chef de l' État a assuré qu'il resterait attentif aux éventuelles turbulences boursières. François … Suite »Hollande promet de rester "vigilant" après les annonces de Draghi

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Giacomo Draghi est spécialisé dans les taux d'intérêt au sein de la banque Morgan Stanley, à Londres. Suite »Le fils du président de la BCE est... trader

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Pétrole: le brut en hausse avant la BCE.
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La BCE va racheter des obligations d'Etat indique Draghi
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L'Italie et la France prônent l'octroi d'une licence bancaire au MES afin d'accroître sa puissance financière et lui permettre d'intervenir si nécessaire sur les marchés obligataires de façon convaincante, mais un avis juridique rendu par la BCE en ...
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Wall Street : incertitude avec la BCE
Boursier.com
Ce jeudi, les opérateurs accueillent froidement les commentaires provenant de la BCE, après l'effet dopant des propos de Mario Draghi la semaine dernière. Le DJIA perd actuellement 0,28% à 12.935 pts, alors que le Nasdaq prend 0,29% à 2.929 pts.
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