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20 août 2012

Syrie : la Mission des Observateurs de l'Onu a pris fin dimanche 19 Août à minuit

Éditorial de lucienne magalie pons




Le Conseil de Sécurité de l’Onu  a décidé de ne pas  prolonger la mission des observateurs qui se trouvaient Syrie depuis le mois d’Avril, leur mandat s’est achevé  à minuit  hier dimanche.


ooOoo

Le Conseil de sécurité a annoncé jeudi 16 août la fin de la mission des observateurs de l'ONU en Syrie. Après une réunion du Conseil de Sécurité sur la Syrie,  Gérard Araud, l’ambassadeur de France à l’Onu  avait notamment déclaré : … "Les conditions n'étaient pas remplies pour la poursuite" de cette mission.

 Certains des derniers observateurs, une centaine d’hommes environ,   qui se trouvaient encore en Syrie ont commencé à partir dès Samedi, étant rappelé que bon nombre d’observateurs avaient déjà quitté le pays en Juin, en raison de la poursuite des affrontements violents sur le terrain qui avaient entraîné la suspension des opérations de surveillance de la mission.

La mission de l’Onu, mise en place après l'adoption le 21 avril de la résolution 2043 des Nations unies, comptait à l'origine 300 observateurs militaires, non armés, et une "composante civile appropriée", se trouvait en Syrie   pour surveiller un cessez le feu  , condition préalable  exigée  pour la mise en œuvre  du plan de paix de Monsieur Kofi Annan .

Ce plan n’a jamais pu se mettre en place, faute d’obtenir un cessez le feu des  groupes de rebelles et des forces gouvernementales  syrienne,  et depuis le 15 juin, les observateurs  de l’Onu  avaient  dû arrêter leurs opérations de surveillance  devant l'intensification des violences.

Dans ce contexte,  l'ancien médiateur international pour la Syrie, Monsieur  Kofi Annan, peu soutenu par l’Onu, et contrarié dans sa mission par le discours de certains dirigeants occidentaux qui,   sur la scène internationale,  appelaient au départ de Bachar El Assad et  encourageaient  les rebelles à continuer leur lutte armée contre les forces du régime syrien,  s’était résolu à démissionner   le 2 Août.

Au surlendemain de la décision du Conseil de sécurité de l’Onu de ne pas prolonger la mission des Observateurs,  le Commandant de la mission, le Général  Babacar Gaye, au cours de sa dernière conférence de presse, samedi  à Damas , avant son départ de Syrie,  a dénoncé   l'armée syrienne et les combattants rebelles,  de ne pas assurer la protection des civils en Syrie et,  de nouveau,  il  a appelé  les  deux camps  "à arrêter ces violences qui causent tant de souffrances à la population syrienne".

Forces gouvernementales et insurgés, a-t-il rappelé, "ont des obligations en vertu du droit international humanitaire d'assurer la protection des Syriens, et ces obligations n'ont pas été respectées".

"Dès la mi-juin, il était évident que les deux camps ne se sentaient plus engagés par le cessez-le-feu. La conséquence est une intensification des violences",  a aussi  expliqué  le   général Gaye

Les Nations unies, a ajouté le général Gaye, "ne quitteront pas la Syrie, nous continuerons à chercher à passer de la violence au dialogue.  (Sans toutefois expliquer sous quelle forme et avec quels  moyens)


Rappelons que vendredi Monsieur Ban Ki-Moon, le   secrétaire général de l'ONU, a annoncé  la nomination de l’ancien Ministre et  diplomate algérien, Monsieur Lakhdar Brahimi,  pour succéder à Kofi Annan en tant que médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, et que Monsieur Lakhdar Brahimi avait prévenu, avant sa nomination, qu’il n’accepterait cette mission qu’à condition d’être soutenu par le Conseil de Sécurité et l’ONU.

Monsieur Gérard Araud, l’ambassadeur de France auprès de l'ONU,  qui   préside actuellement le Conseil de Sécurité de l’Onu,  soutient la proposition du secrétaire général des Nations unies de mettre en place un bureau de liaison civil pour soutenir les efforts de l'ONU et de la Ligue arabe en faveur d'un règlement du conflit

Comme nous le savons   les pays de la communauté occidentale agissent en ordre dispersé et contradictoire  et restent divisés face au conflit syrien , des responsables  politiques mais aussi des personnalités civiles  ne cessent de  faire des déclarations sur la scène internationale,  les uns demandant le départ immédiat de Bachar El Hassad ce qui revient à dire qu’ils soutiennent implicitement les groupes armés rebelles à s’emparer du pouvoir,  d’autres vont plus loin et souhaiteraient  une intervention armée de la part des pays occidentaux , d’autres plus mesurés espèrent que les efforts conjugués des uns et des autres responsables  et instances officiels  ,  qui ont à agir et un mot à dire sur le conflit  syrien,  aboutiront  à un cessez le feu pour la mise en œuvre d’une transition politique.

En ce sens, l’ambassadeur de France auprès de l'ONU, Gérard Araud,  qui  préside actuellement le Conseil de Sécurité de l’Onu,  soutient la proposition du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon de mettre en place un bureau de liaison civil pour soutenir les efforts de l'ONU et de la Ligue arabe en faveur d'un règlement du conflit.

Et bien entendu, du moins espérons-le,  pour soutenir dans sa mission difficile  le nouveau médiateur  de l’ONU et de la Ligue arabe Monsieur Lakhdar Brahimi, sur les épaules duquel repose  désormais l’essentiel  des négociations à venir pour tenter d'aboutir à une transition politique

D’autant que  dans sa certitude d’être légitime, puisque soutenu notamment  par des pays occidentaux et arabes,   « Le Conseil national syrien » (CNS),   principal groupe d'opposition au Régime de Bachar El Assad,  se croit déjà en mesure de  dicter sa conduite au   nouveau médiateur en exigeant par exemple  dimanche  que  Monsieur Lakhdar Brahimi, devait s’excuser   pour avoir affirmé vendredi  aux médias qu'il était pour lui prématuré de dire si le président Bachar al Assad devait se retirer.

Monsieur Lakhdar Brahimi si l’on en juge par la mesure de son caractère et de son passé diplomatique ne s’en laissera pas imposer ni par le le CNS, ni par  les uns ni par les autres, mais encore faut-il qu’il soit soutenu dans son action par les instances qui l’ont nommé, ce serait la moindre des choses, et encore que les aboyeurs de la scène internationale ferment leurs  clapets, surtout ceux qui n’ont plus  aucune responsabilité politique et qui interviennent dans le débat pour  des raisons politiques et idéologiques partisanes.

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Depuis mars 2011, le peuple syrien   est victime  du conflit qui oppose différents groupes rebelles  au Régime Syrien de Bachar El Assad, et depuis cette date, par les effets conjugués des  attaques rebelles et de la répression des forces armées gouvernementales, ces affrontements ont  fait plus de 23.000 morts,.



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