La déception ressentie notamment par les pays de l’UE en difficultés au sujet des déclarations de Mario Draghi ne trouve aujourd’hui Samedi presque plus d’écho, en effet les médias s’étendent sur le comportement « inattendu » des grands investisseurs qui, contre toute attente d’après eux, se sont montrés confiants hier Vendredi sur les marchés européens et internationaux.
Il n’y a pas de quoi s’en étonner ! Mais les médias font comme si …
Pourtant une nouvelle analyse économique et politique des nouvelles conditions que la BCE se réserve d’observer pour intervenir dans un plan de sauvetage de la Zone Euro, fait ressortir qu’elle s’aligne sur la politique des pays qui entendent imposer des conditions de rigueur et d’austérités renforcés, assorties de moyens de contrôle sur les pays qui ont besoin d’être aidés, c’est cette politique qui gagne du terrain, prédomine, et finalement s’impose, et ce genre de politique que soutiennent aussi les investisseurs ….
Nous ne pensons pas que Mario Draghi a battu en retraite bien au contraire, nous pensons finalement au vu des développements de cette dernière semaine, qu’il s’est volontairement rapproché de la politique dominante, celle de Jens Weidmann et du Gouvernement Allemand, mais il fallait surtout laisser planer au début le doute pour consolider le scénario et attiser les commentaires.
En effet, si l’on observe les premières déclarations très encourageantes du Lundi 30 Juillet du Président de la BCE Mario Draghi destinées à créer un climat de confiance, ensuite si l’on analyse les déclarations préventives de Jens Weidmann président de la Bundesbank, des chefs d’Etat , des ministres et autres personnalités dirigeantes politiques et financières de haut niveau Européen, ( et pas seulement européen ), qui ont précédées du Lundi 30 juillet au Mercredi 1 Août , la conférence de Mario Draghi du Jeudi 2 Août , au cours de laquelle il a expliqué entre autres la marge de manœuvre, le mécanisme et les nouvelles conditions que la BCE se réservait désormais d’observer, toute cette opération médiatique à laquelle ils ont tous concouru avec la mise en évidence, en surface, d’approbations, mais aussi de divergences d’opinions pour faire réagir les médias et les commentateur, n’ est ni plus ni moins qu’ une opération concertée entre tous les acteurs et intervenants pour préparer l’opinion à admettre qu’il faut imposer en Europe des mesures d’austérité de plus en plus draconiennes pour sauver la Zone Euro.
En effet la nouvelle donne de la BCE qui n'interviendra pas avant septembre au plus tôt c’est que le « nouvel effort de la BCE » serait « différent » tant par son ampleur que sa conditionnalité et que les pays européens en difficulté sur les marchés de la dette en fassent la demande et acceptent en échange de strictes conditions, notamment une supervision européenne.
Pour prendre un exemple, la BCE n'interviendra pour acheter de la dette que si le pays concerné demande l'aide du FESF/MES, dans ce cas ce pays devra signer un protocole d'accord et accepter les conditions liées à cette aide européenne., (consolidation budgétaire, sous le contrôle de l’Europe, notamment), ce n’est qu’ensuite que la BCE estimera s'il elle doit intervenir directement sur les marchés, et il s'agirait uniquement d'achats de titres à court terme, de plus les montants de ces interventions pourraient être illimités.
Et cette nouvelle donne est bien entendu destinée à satisfaire les exigences de la Bundesbank, du Gouvernement Allemand, et du FMI qui en profite pour réclamer plus d’action de la BCE;
Après la conférence de Presse de Mario Draghi, les investisseurs qui eux aussi avaient joué leur rôle dans ce scénario en faisant chuter les marchés dès le Jeudi 2 août au matin se sont vite repris et vendredi les marchés terminaient en hausse en Europe et sur la place internationale.
Mais en ce qui concerne les taux d’emprunt il ne faut pas se faire d’illusion, les banques continuent à se sucrer sur le dos des pays qui auraient le plus besoin d’être aidés en Europe, et c’est avec le couteau sous la gorge que vient de leur placer les atermoiements et les nouvelles conditions de la BCE, que ces pays finiront plus ou moins vite par se mettre à genoux a tel point qu’il sacrifieront leurs souverainetés sous les contrôles de l’Europe et leurs population sur l’autel de l’austérité.
C’est notre avis, ce n’est pas celui de certains médias et commentateurs, journalistes, économistes et financiers, qui donnent chacun leur version en passant, d’une semaine à l’autre, du pessimisme à l’optimisme et vous retrouverez en revue de presse leurs différentes variations
Revue de Presse :
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