Dans la vidéo que nous vous proposons en fin de notre éditorial, Daniel Barenboïm, après une introduction riche d’enseignements, interprète au piano les Variations de Goldberg qui furent composées par Jean Sébastien Bach au plus tard en 1740
Elles étaient initialement destinées au clavecin à deux claviers, on a longtemps supposé qu’ elles furent commandées au compositeur par le Comte Keyserling, mais au début du XXIe siècle, du fait de l'absence de dédicace au frontispice de l'édition de 1741, et de l'absence, dans l'inventaire des biens de Bach après sa mort, de traces des cadeaux faits par Keyserling à Jean Sébastien Bach, on attribue cette œuvre à une initiative personnelle de Jean Sébastien Bach
À partir de l'Aria introductive, une sarabande lente et ornée, et fondée sur un motif de basse, Jean Sébastien Bach a composé un développement, qui regroupe de nombreux styles musicaux : canons, fugues, gigues, chorals ornés. Ce développement de trente variations, est séparé en deux parties de quinze variations, la seconde partie commençant par une ouverture.
En composant ces trente variations Jean Sébastien Bach est parti d’un motif de base, et a créé un développement, qui regroupe de nombreux styles musicaux : Canons, fugues, gigues, chorals ornés.
Ainsi chaque variation correspond à une mesure de l'aria introductive, partant du même point et, pour revenir au même point le compositeur termine le cycle par une réitération de l'aria.
D’après les musicologues avertis en lesquels nous pouvons nous fier , le nombre de mesures et la tonalité des mouvements (Aria, 30 variations, Aria da Capo) concordent, et la relation est parfaite.
De nombreux concertistes ont interprété et enregistré les Variations de Goldberg, au piano, au clavecin, à l’orgue, à l’accordéon de concert, elles ont été aussi adaptées pour trio à cordes et orchestre..
L’une des interprétations les plus connues est celle au piano, de Glenn Gould, enregistrée quatre fois, les deux plus connues étant celles de 1955 et de 1981..
Mais notre préférence rejoint l’interprétation de Daniel Barenboim dont nous retraçons très succinctement la carrière ci-dessous :
Le répertoire immense de Daniel Barenboim s'étend de Bach, dont il a gravé une des plus puissantes versions des Variations Goldberg, à la musique contemporaine dont il est un ardent défenseur
Concertiste, Chef d’orchestre à Berlin et à Chicago, Directeur artistique et musical, la prestigieuse carrière de Barenboïm le conduit dans tous les hauts lieux de la musique classique mais aussi contemporaine d'enregistrements et de projets. Il est chef de l'Orchestre de Paris de 1975 à 1989 où il crée un Chœur symphonique qu'il confie à Arthur Oldham. Après un passage comme directeur artistique et musical au tout nouvel Opéra-Bastille , il part aux États-Unis diriger l'Orchestre symphonique de Chicago, poste qu'il occupe de 1991 jusqu'en 2003, tout en menant une carrière de Directeur musical à Berlin, à la tête du Staatsope, Opéra d’état de Berlin.
En 2005 à Séville il dirige l’Orchestre Divan Occidental -Oriental, et en 2011 À l'automne il devient, directeur musical de la Scala de Milan dont il était déjà premier chef invité
Il est aussi un grand chef d'opéra, notamment à Bayreuth où il dirigera pendant les vingt dernières années du XXe siècle, mais aussi à Édimbourg et dans de nombreux autres festivals.
Mais encore, accompagnateur de lieder, il a donné notamment des concerts et enregistré de nombreux disques avec Janet Baker , mais surtout avec Dietrich Fischer-Dieskau, avec qui il a gravé en particulier des lieder de Mozart (chez EMI) et des intégrales de Brahms, de Liszt et d'Hugo Wolf (chez Deutsche Gramophone).
Dans les années 2000, il a interprété en concerts l'intégrale des trente-deux sonates pour piano de Beethoven, choisissant chaque année une grande capitale (Buenos Aires, New York, Vienne, Berlin, Milan, Londres). Entre 2009 et 2011, et alors qu'il est célébré depuis plus de cinquante ans comme interprète des concertos de Mozart et de Beethoven, il joue comme pianiste et lors de grandes tournées, les deux concertos pour piano et orchestre de Chopin et de Liszt.
Daniel Barenboim s'est également consacré à l'enseignement faisant bénéficier de ses conseils de jeunes talents devenus depuis des têtes d'affiche.
Principales Distinctions :
En 2006, il est lauréat du prestigieux Prix Ernst von Siemens, considéré comme le « Nobel de la musique ».
En mars 2007, il est élevé au rang de Commandeur de la Légion d'honneur par Jacques Chirac qui a souligné son engagement pour la paix au Proche-Orient.
Il reçoit des mains de Nicolas Sarkozy les insignes de Grand Officier de la Légion d'Honneur en février 2011.
Et maintenant laissons nous instruire et enchanter par les Variations de Goldberg enseignées et interprétées par Daniel Barenboim :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire