Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

02 août 2012

Sauvetage de la Zone Euro : Mario Draghi montera au créneau cet après-midi, sera-til suivi ?

Éditorial de lucienne magalie pons


La Banque Centrale Européenne, la BCE doit faire connaître aujourd’hui  en début d’après midi  sa décision sur les taux à  avant la conférence de presse  de son président  Mario Draghi.

Les politiques et les observateurs de même que les marchés financiers  attendent qu’au cours de cette conférence de presse, Mario Draghi  qui avait affirmé la semaine dernière qu’il ferait «faire tout ce qui est nécessaire pour sauver l'euro",  explique  son plan d'action pour sauver  la Zone Euro et sa monnaie.


Les médias anticipent au conditionnel en évoquant  qu’il pourrait   s'agir de la reprise du programme de rachats d'actifs  par la BCE,  ou bien de la mise à contribution, via l'octroi d'une licence bancaire, du FESF (Fonds européens de stabilité financière) et de son successeur le MES (mécanisme européen de stabilité), susceptibles d'être autorisés à acheter de la dette pour les pays les plus en difficultés, et certains supposent   que la BCE optera pour une combinaison deux solutions.

Il faut rappeler  que les solutions envisagées sont accueillies diversement et ne font pas   l'unanimité en Europe.

 La banque centrale  fédérale Allemande  s'oppose  au programme de rachat d'obligations par la BCE sur le marché secondaire  ainsi qu'à l'octroi éventuel d'une licence bancaire aux fonds de secours européens. Cette  option est également rejetée par Berlin, alors que   Paris et Rome lui seraient favorables.

 Il faut noter aussi que la mise en place du  MES, nouveau  mécanisme destiné à soutenir les pays en difficulté, a pris du retard car la Cour Constitutionnelle Allemande ne doit se prononcer que le 12 Septembre sur cet instrument qui serait doté d’une capacité de 500 milliards d’Euros, et que pour le moment le FESF doté de 200 milliards d’euros, n’a pas la capacité financière (à lui seul) de soutenir les pays en difficultés, notamment l’Espagne et l’Italie.,  certes le FESF  pourrait passer par l'octroi d'une licence bancaire qui lui permettrait d'emprunter auprès de la BCE,  et d'augmenter ses moyens  limités. Mais actuellement  la Bundesbank dit non, et gouvernement allemand est également opposé à cette  éventualité, défendue  cependant  par la France et l'Italie.


Mais la partie n’est pas pour autant aisée ou gagnée d’avance  pour le Président de la BCE dont l’indépendance toute relative  peut se voir limitée par les impératifs  de stabilité  monétaire que défendent   le gouvernement allemand et la Banque Centrale Fédérale Allemande, la Bundesbank,  mais aussi d’autres dirigeants des pays de la Zone Euro,  et même parmi ceux qui soutiennent les initiatives de Mario Draghi de la BCE,

Dès hier la Banque Centrale Fédérale  Allemande, la Bundesbank,  a pris ses devant pour souligner  sa position,  qui reste ferme face à la position  de la BCE, en effet bien que dans leurs  discours   tous les dirigeants et responsables plaident dans une apparence de solidarité   pour maintenir l’unité de la zone Euro  et sauver notamment   l’Espagne et l’Italie, et  conditionnellement la Grèce ,  il faut rappeler que ce qui prédomine en UE c’est le respect du pacte de stabilité .

Il faut rappeler que l’une des missions prioritaires de la Banque Centrale Fédérale Allemande , la Bundesbank, est de préserver la stabilité monétaire  avec pour corollaire de s’opposer à toutes initiatives  qui risqueraient de provoquer de l’inflation et une hausse des prix.

C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la position de Jens Weidmann  président de la Bundesbank  qui vient   hier de déclarer  qu’il continuerait à défendre la position de son institution et que les gouvernements surestimaient les possibilités à la disposition de la BCE;


.Il faut aussi souligner que  L'Allemagne  est toujours opposée  à des achats d'obligations souveraines à grande échelle par la banque centrale européenne (BCE).


Tout récemment, Philippe Roësler, le ministre de l'Economie allemand,  s'est déclaré opposé à des achats d'obligations souveraines à grande échelle par la Banque centrale européenne (BCE) alors que les partenaires  s'attendent  à ce que la BCE intervienne notamment  sur des titres de dette italiens et espagnols.

 Philippe  Roësler qui est aussi vice chancelier allemand et leader des libéraux du FDP, membres de la coalition au pouvoir, dans un entretien publié samedi par le "Neue Osnabrücker Zeitung", a déclaré  que la BCE doit rester indépendante. "Préserver la stabilité des prix doit rester le rôle principal de la BCE, pas le financement de la dette des Etats. Acheter des obligations souveraines ne peut être une solution permanente" , a-t-il  dit.

. "Nous ne pourrons établir une confiance renouvelée dans la zone euro que si la rigueur budgétaire est strictement maintenue et si les réformes structurelles sont mises en oeuvre."
           
ooOoo

Enfin, la décision de la BCE  est  également  très attendue à Washington

Les partenaires de l’UE ne sont pas les seuls concernés par le tant attendu plan du  « sauvetage de la zone euro » qui au fil des  semaines  et des jours  suscitent  des commentaires  de la part des observateurs,  certains d’entre eux  anticipent  que la Réserve fédérale américaine s'engagera de son côté dans un nouveau cycle d'achats obligations sur le marché pour soutenir l'activité et le crédit après des données montrant un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis.

Le Président de la République Française François Hollande s’est entretenu hier après-midi par téléphone avec le Président des Etats-Unis  Barack Obama

Le Communiqué publié sur le Site Officiel de la Présidence de la République (Française)  relatif à leur entretien reste discret d’après les médias, mais il est intéressant de noter qu’au court de leur échange  portant sur la situation économique internationale , ils ont exprimé « leur intérêt commun à la croissance en Europe et à la stabilité de la zone euro , nécessaires à la reprise de l’activité mondiale ».

Ci-dessous texte intégral du communiqué publié hier sur le site officiel de la présidence de la République :

« Entretien du Président de la République avec M. Barack Obama, président des Etats-Unis d’Amérique

Le Président de la République s'est entretenu, par téléphone, cet après-midi, avec le président des Etats-Unis, M. Barack Obama.

Ils ont eu un échange approfondi sur la situation économique internationale et ont exprimé leur intérêt commun à la croissance en Europe et à la stabilité de la zone euro, nécessaires à la reprise de l'activité économique mondiale.

Le chef de l'Etat a insisté sur la volonté de la France de mettre en œuvre, avec ses partenaires de l'Union européenne, les décisions prises par le Conseil européen des 28 et 29 juin derniers. Les dispositifs et instruments prévus à cette occasion doivent pouvoir être utilisés dans les meilleurs délais.

Ils ont également évoqué la situation grave en Syrie. Ils ont souligné l'urgence de favoriser une transition politique pour mettre un terme aux violences inacceptables dont le peuple syrien est victime. »

ooOoo

Pour conclure bien que ne  nous soyons que des citoyens européens parmi d’autres, c’est avec autant d’impatience  que les hautes personnalités et dirigeants politiques et financiers qui  gouvernent les affaires de l’UE  ou qui sont liés à nos affaires, que nous aussi nous attendons des résultats, pas des miracles, mais au moins des résultats positifs.

Et ce soir nous serons renseignés sur les intentions de Mario Draghi le patron de la BCE, sur les réactions du Gouvernement Allemand, de son « pilier financier et monétaire », la Bundesbank, sur les réactions  des partenaires de la Zone Euro, et bien entendu  des Etats-Unis. Une belle cacophonie en perspective dont se délecteront les médias !

En attendant en hors d’œuvre  nous vous proposons une Revue de presse, composée de  quelques articles relatifs  précédant  la conférence de Presse de Mario Draghi : 

Que fera la BCE pour "sauver l'euro"?

La Tribune.fr -




La Banque centrale européenne doit rendre sa décision sur les taux à 13h45 avant la conférence de presse de son président à 14h30. A cette occasion, Mario Draghi pourrait détailler son plan d'action pour "sauver l'euro". Décision cruciale attendue à ...



Juncker : «La zone euro est prête à agir avec la BCE»
Suspense avant la BCE, Draghi en ligne de mir e



Aucun commentaire: