La Banque Centrale Européenne, la BCE doit faire connaître aujourd’hui en début d’après midi sa décision sur les taux à avant la conférence de presse de son président Mario Draghi.
Les politiques et les observateurs de même que les marchés financiers attendent qu’au cours de cette conférence de presse, Mario Draghi qui avait affirmé la semaine dernière qu’il ferait «faire tout ce qui est nécessaire pour sauver l'euro", explique son plan d'action pour sauver la Zone Euro et sa monnaie.
Les médias anticipent au conditionnel en évoquant qu’il pourrait s'agir de la reprise du programme de rachats d'actifs par la BCE, ou bien de la mise à contribution, via l'octroi d'une licence bancaire, du FESF (Fonds européens de stabilité financière) et de son successeur le MES (mécanisme européen de stabilité), susceptibles d'être autorisés à acheter de la dette pour les pays les plus en difficultés, et certains supposent que la BCE optera pour une combinaison deux solutions.
Il faut rappeler que les solutions envisagées sont accueillies diversement et ne font pas l'unanimité en Europe.
La banque centrale fédérale Allemande s'oppose au programme de rachat d'obligations par la BCE sur le marché secondaire ainsi qu'à l'octroi éventuel d'une licence bancaire aux fonds de secours européens. Cette option est également rejetée par Berlin, alors que Paris et Rome lui seraient favorables.
Il faut noter aussi que la mise en place du MES, nouveau mécanisme destiné à soutenir les pays en difficulté, a pris du retard car la Cour Constitutionnelle Allemande ne doit se prononcer que le 12 Septembre sur cet instrument qui serait doté d’une capacité de 500 milliards d’Euros, et que pour le moment le FESF doté de 200 milliards d’euros, n’a pas la capacité financière (à lui seul) de soutenir les pays en difficultés, notamment l’Espagne et l’Italie., certes le FESF pourrait passer par l'octroi d'une licence bancaire qui lui permettrait d'emprunter auprès de la BCE, et d'augmenter ses moyens limités. Mais actuellement la Bundesbank dit non, et gouvernement allemand est également opposé à cette éventualité, défendue cependant par la France et l'Italie.
Mais la partie n’est pas pour autant aisée ou gagnée d’avance pour le Président de la BCE dont l’indépendance toute relative peut se voir limitée par les impératifs de stabilité monétaire que défendent le gouvernement allemand et la Banque Centrale Fédérale Allemande, la Bundesbank, mais aussi d’autres dirigeants des pays de la Zone Euro, et même parmi ceux qui soutiennent les initiatives de Mario Draghi de la BCE,
Dès hier la Banque Centrale Fédérale Allemande, la Bundesbank, a pris ses devant pour souligner sa position, qui reste ferme face à la position de la BCE, en effet bien que dans leurs discours tous les dirigeants et responsables plaident dans une apparence de solidarité pour maintenir l’unité de la zone Euro et sauver notamment l’Espagne et l’Italie, et conditionnellement la Grèce , il faut rappeler que ce qui prédomine en UE c’est le respect du pacte de stabilité .
Il faut rappeler que l’une des missions prioritaires de la Banque Centrale Fédérale Allemande , la Bundesbank, est de préserver la stabilité monétaire avec pour corollaire de s’opposer à toutes initiatives qui risqueraient de provoquer de l’inflation et une hausse des prix.
C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la position de Jens Weidmann président de la Bundesbank qui vient hier de déclarer qu’il continuerait à défendre la position de son institution et que les gouvernements surestimaient les possibilités à la disposition de la BCE;
.Il faut aussi souligner que L'Allemagne est toujours opposée à des achats d'obligations souveraines à grande échelle par la banque centrale européenne (BCE).
Tout récemment, Philippe Roësler, le ministre de l'Economie allemand, s'est déclaré opposé à des achats d'obligations souveraines à grande échelle par la Banque centrale européenne (BCE) alors que les partenaires s'attendent à ce que la BCE intervienne notamment sur des titres de dette italiens et espagnols.
Philippe Roësler qui est aussi vice chancelier allemand et leader des libéraux du FDP, membres de la coalition au pouvoir, dans un entretien publié samedi par le "Neue Osnabrücker Zeitung", a déclaré que la BCE doit rester indépendante. "Préserver la stabilité des prix doit rester le rôle principal de la BCE, pas le financement de la dette des Etats. Acheter des obligations souveraines ne peut être une solution permanente" , a-t-il dit.
. "Nous ne pourrons établir une confiance renouvelée dans la zone euro que si la rigueur budgétaire est strictement maintenue et si les réformes structurelles sont mises en oeuvre."
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Enfin, la décision de la BCE est également très attendue à Washington
Les partenaires de l’UE ne sont pas les seuls concernés par le tant attendu plan du « sauvetage de la zone euro » qui au fil des semaines et des jours suscitent des commentaires de la part des observateurs, certains d’entre eux anticipent que la Réserve fédérale américaine s'engagera de son côté dans un nouveau cycle d'achats obligations sur le marché pour soutenir l'activité et le crédit après des données montrant un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis.
Le Président de la République Française François Hollande s’est entretenu hier après-midi par téléphone avec le Président des Etats-Unis Barack Obama
Le Communiqué publié sur le Site Officiel de la Présidence de la République (Française) relatif à leur entretien reste discret d’après les médias, mais il est intéressant de noter qu’au court de leur échange portant sur la situation économique internationale , ils ont exprimé « leur intérêt commun à la croissance en Europe et à la stabilité de la zone euro , nécessaires à la reprise de l’activité mondiale ».
Ci-dessous texte intégral du communiqué publié hier sur le site officiel de la présidence de la République :
« Entretien du Président de la République avec M. Barack Obama, président des Etats-Unis d’Amérique
Le Président de la République s'est entretenu, par téléphone, cet après-midi, avec le président des Etats-Unis, M. Barack Obama.
Ils ont eu un échange approfondi sur la situation économique internationale et ont exprimé leur intérêt commun à la croissance en Europe et à la stabilité de la zone euro, nécessaires à la reprise de l'activité économique mondiale.
Le chef de l'Etat a insisté sur la volonté de la France de mettre en œuvre, avec ses partenaires de l'Union européenne, les décisions prises par le Conseil européen des 28 et 29 juin derniers. Les dispositifs et instruments prévus à cette occasion doivent pouvoir être utilisés dans les meilleurs délais.
Ils ont également évoqué la situation grave en Syrie. Ils ont souligné l'urgence de favoriser une transition politique pour mettre un terme aux violences inacceptables dont le peuple syrien est victime. »
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Pour conclure bien que ne nous soyons que des citoyens européens parmi d’autres, c’est avec autant d’impatience que les hautes personnalités et dirigeants politiques et financiers qui gouvernent les affaires de l’UE ou qui sont liés à nos affaires, que nous aussi nous attendons des résultats, pas des miracles, mais au moins des résultats positifs.
Et ce soir nous serons renseignés sur les intentions de Mario Draghi le patron de la BCE, sur les réactions du Gouvernement Allemand, de son « pilier financier et monétaire », la Bundesbank, sur les réactions des partenaires de la Zone Euro, et bien entendu des Etats-Unis. Une belle cacophonie en perspective dont se délecteront les médias !
En attendant en hors d’œuvre nous vous proposons une Revue de presse, composée de quelques articles relatifs précédant la conférence de Presse de Mario Draghi :
Que fera la BCE pour "sauver l'euro"?
La Tribune.fr -
La Banque centrale européenne doit rendre sa décision sur les taux à 13h45 avant la conférence de presse de son président à 14h30. A cette occasion, Mario Draghi pourrait détailler son plan d'action pour "sauver l'euro". Décision cruciale attendue à ...
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