Université d’été du Medef – Jeudi 30 Août 2012 – Deuxième journée -
Dans un précédent éditorial , qui donnait un aperçu de la première journée de l’Université du Medef, nous avions oublié de noter que bon nombre de femmes et hommes chefs d’entreprises portaient, jetés sur leurs épaules, des chandails roses ou encore des écharpes roses drapées autour de leurs cous.
On aurait pu s’imaginer qu’ils voyaient la vie de leur entreprise en « rose », mais en fait il n’en était rien, ils demeuraient sceptiques et inquiets des projets du gouvernement sur la fiscalité et le financement des entreprises.(d’après les médias) et Laurence Parisot, la Présidente du Medef s’était faite l’écho de leurs préoccupations en déclarant d’entrée Mercredi 29 sur un ton sinistre au Premier Ministre Jean Marc Ayrault : . "Nous vous demandons, monsieur le premier ministre, d'entendre cette vérité première : nous ne faisons pas semblant d'aller mal", tout en l’appelant à aider les entreprises à améliorer leur compétitivité, "Nous vous demandons, monsieur le premier ministre, d’entendre …."Nous avons le souci de vous dire les choses exactement : nous pensons qu'il est urgent de travailler sur la compétitivité-coût en repensant le financement de la protection sociale" et "en introduisant de la souplesse et de la flexibilité" … "L'entrepreneur a besoin de penser que son pays, notre pays, la France, connaîtra l'eldorado" avait-elle aussi déclarée.
Après ce rappel (et en nous interdisant de rêver en rose d’un d’Eldorado comme le symbolique entrepreneur-Medef..), il est temps pour nous de vous donner un aperçu de la deuxième journée du Jeudi 30 Octobre.
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La deuxième journée de l’Université d’été du Medef a été marquée notamment par les interventions du Ministre de l’Economie et des finances Pierre Moscovici, du Ministre délégué du Budget Jérôme Cahuzac, et de la Ministre de l’Energie et de l’Ecologie Delphine Batho.
Nous avons résumé ci-dessous (sans ordre chronologique) quelques déclarations de chacun de ces trois ministres, dont certaines devraient rassurer les patrons sinon leur montrer la vie en rose., parce qu’en effet s’il veulent obtenir des mesures favorisant l’entreprise ils devront eux aussi devront faire des efforts, ce qui n’a pas été souligné explicitement par les ministres , mais qu’ils ont bien du comprendre , au moins ceux qui se sont donné la peine d’analyser ce qui leur a été dit.
Pierre Moscovici
1) Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a promis jeudi d'accroître la compétitivité des entreprises françaises :
Dans un premier temps, selon ses déclarations devant des journalistes "Il y aura dans le prochain projet de loi de finances déjà, et puis par la suite, une politique qui encouragera la compétitivité", il a ensuite précisé en réponse aux journalistes qui l’interrogeaient pour savoir s’il s’agissait de mesures fiscales : : "Le projet de loi de finances sera arbitré dans les semaines qui viennent.".
2) Le Ministre a ensuite évoqué, devant les chefs d’entreprises, des mesures en faveur de l'investissement, de l'innovation et de la recherche en citant notamment pour l’après budget 2013 la réforme du financement de la protection sociale prévue l'an prochain, en vue d'alléger les coûts des entreprises.
Pour le Ministre de l’économie et des finances et le Gouvernement le coût du travail "n'est pas une question taboue», selon lui il "ne peut et ne doit pas reposer uniquement sur le facteur travail", de même
"Pour ce gouvernement et pour moi en particulier, le mot compétitivité n'est pas un gros mot", a aussi affirmé Pierre Moscovici
"Le financement de la protection sociale ne peut et ne doit pas reposer uniquement sur le facteur travail", a dit aussi le Ministre, en rappelant que le gouvernement voulait réformer ce financement d'ici le début de l'année prochaine. "Je veillerai à ce que dans le projet de loi de finances pour 2013 il y ait des mesures qui vont dans le sens de l'investissement, de l'innovation et de la recherche", a-t-il précisé.
Le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici a aussi donné son avis sur le rôle de la Banque centrale européenne (BCE), sur la zone euro et la Grèce.
Pour le Ministre il est urgent d'assurer l'"intégrité", la "stabilité" et la "pérennité" de la zone euro et de lui permettre de renouer avec la croissance
Sur la BCE , pour mettre un terme à l'instabilité sur les marchés financiers qui fragilisent la zone euro, Monsieur Pierre Moscovici a déclaré : "C'est fondamental que nous trouvions les règles qui permettent durablement aux marchés de cesser de vibrionner" ….. "C'est pour ça qu'il faut trouver des solutions avec la BCE"
Le Ministre a souligné son attachement à l'"intégrité" de la zone euro en déclarant "Je crois en la zone euro" ….."Je ne suis pas de ceux qui pensent que le départ d'un pays comme la Grèce serait innocent ou anodin", a-t-il affirmé.
Pour le Ministre il est urgent d'assurer l'"intégrité", la "stabilité" et la "pérennité" de la zone euro et de lui permettre de renouer avec la croissance.
Jérôme Cahuzac
Le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac était aussi présent à l'Université d'été du Medef, à Jouy-en-Josas.
1) devant les patrons Jérôme Cahuzac a parlé du redressement des comptes : «Ceux qui ont cru qu’on pouvait arriver uniquement en réduisant la dépense publique, eh bien ceux là ont menti», tout en expliquant qu’on ne pouvait pas non plus y parvenir uniquement en augmentant les prélèvements.
2) Sur le Projet de loi de finances (qui doit être présenté en Conseil des Ministres fin septembre) Jérôme Cahuzac a précisé «L’année prochaine, l’Etat fera dix milliards d'économie sur sa dépense, aucun ministère ne s’est affranchi de cet effort …… on ne peut pas considérer cela comme quantité négligeable» ….. «Nous continuons à faire des économies, 2013 sera très difficile et 2014 ne sera pas facile, mais il faudra continuer», a prévenu le ministre.
3) Pour Jérôme Cahuzac, sur le volet recettes en cours d’arbitrage, «la question n’est pas de savoir si les prélèvements augmenteront, tout le monde sait qu’ils augmenteront» … «La question est de savoir de combien» et qui sera touché, a-t-il ajouté. A ce titre, les deux impératifs du gouvernement sont de «faire un peu attention à la consommation des ménages si l’on veut que la confiance reste» et de «tout faire pour orienter l'épargne vers l’investissement», a-t-il précisé.
Delphine Batho
La Ministre de l’Ecologie et de l’Energie Delphine Batho se trouvait aussi Jeudi à l’Université d’été du Medef ;
1) sur le nucléaire, interrogée par les journalistes (ndlr : sur fond de polémique que certains avaient lancés en reprenant partiellement des propos d’Arnaud de Montebourg), Delphine Batho a répondu que la France a durablement besoin du nucléaire pour satisfaire ses besoins énergétiques, maintenir la compétitivité de ses entreprises et soutenir ses exportations, : "La France a durablement besoin du nucléaire" et doit développer massivement en parallèle les énergies renouvelables, a-t-elle déclaré devant un parterre de chefs d'entreprise.
Elle a aussi rappelé les engagements de François Hollande pendant la campagne électorale concrétisés dans un accord entre le PS et les Verts : faire passer de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en France d'ici 2025.
Maintenir la filière est important "pour des raisons de sécurité d'approvisionnement en électricité, pour des raisons évidemment aussi de coûts et de compétitivité de l'accès à l'énergie" et pour la politique industrielle à l'export, a précisé la Ministre.
"Nous voyons les choses non pas en opposition mais en complémentarité et nous pensons qu'on peut maintenir les emplois dans le nucléaire et développer l'emploi dans le solaire, dans l'éolien, dans la géothermie, dans les énergies marines", a-t-elle ensuite ajouté.
Madame Delphine Batho s’est aussi exprimée sur des questions d’économie environnementale, notamment sur le gaz de schiste : « Il faut passer à une économie décarbonée. Concernant le gaz de schiste, je ne crois pas que quiconque imposera des technologies polluantes et dégradantes dont les Français ne veulent pas » a-t-elle déclarée.
Et sur la question des normes environnementales, Delphine Batho a expliqué : « je n'ai pas une vision bureaucratique de l'écologie. On doit pouvoir engager le chantier de la modernisation des normes environnementales. Il faut aller vers la simplification d'un certain nombre de procédures qui posent un problème de compétitivité ».
Laurence Parisot
Rappelons aussi que Pierre Moscovici avait affirmé dans un entretien aux Echos, qu’il n'était «pas question» d’inclure les biens professionnels dans l’assiette de l’ISF, dans le cadre du projet de loi de Finances pour 2013.
«Je suis très contente que Pierre Moscovici annonce cela, mais, au fond, nous n’avions pas véritablement d’inquiétude. C'était tellement invraisemblable. C'était suicidaire», a déclaré Laurence Parisot sur France Culture.
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· ISF: Parisot (Medef) "très contente" des ... - La Croix
www.la-croix.com/.../ISF-Parisot-Medef-tres-contente-des-declaratio...
il y a 22 heures – La présidente du Medef Laurence Parisot s'est dite jeudi "contente" des déclarations de Pierre Moscovici sur l'impôt sur la fortune (ISF).
. Parisot soulagée par les propos de Moscovici sur l'ISF
Le ministre a indiqué qu'il n'était pas question d'inclure les biens professionnels dans l'ISF, ce qui selon la patronne des patrons aurait été désastreux pour les PME.
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