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COMMUNIQUE
DE PRESSE
de
Jacques MYARD
Maire
de Maisons-Laffitte
Membre
Honoraire du Parlement
Président
du Cercle Nation et République
Le
17 JUILLET 2017
A/S Emmanuel
Macron versus Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées
(CEMA) : recadrage ? Non, une affaire d’Etat !
On
connaît le scénario : le général de Villiers, CEMA,
apprenant que le budget des armées sera amputé de 850 Millions
d'euros, déclare en Commission de la défense devant l'Assemblée
nationale que cette nouvelle baisse de crédits met en péril l'outil
militaire :
« le
grand écart entre les objectifs assignés à nos forces et les
moyens alloués n'est plus tenable. »
Le
CEMA est parfaitement dans son rôle en alertant la Représentation
nationale sur les conséquences d'une telle diminution, en sa
qualité de « responsable de l'emploi opérationnel des
forces » et du « commandement des opérations
militaires » conformément au code de la Défense ( R 3121-1).
Aurait-il
gardé le silence qu'il aurait trahi sa mission, celle pour laquelle il a été nommé, et
telle que le Président et le Gouvernement de la République
lui assignent.
A
la réception du ministère de la défense, le 13 juillet dernier, de
manière ostentatoire et publique, le Président de la République,
chef des armées, fait part à l'ensemble des militaires de sa
colère sur les propos du général de Villiers et déclare
notamment : « je suis votre chef ».
Ce
recadrage a étonné l'ensemble des observateurs avertis de la
sensibilité de l'institution militaire et des conséquences qu'une
telle manifestation
d'autoritarisme introduit
dans les relations entre le pouvoir politique et l'institution
militaire.
Mais
s’agit-il d’un simple recadrage ?
C’est
en réalité une affaire d’Etat, qui concerne au premier chef le
Président de la République lui-même.
A
l’évidence, on ne demande pas au Président de la République
de réciter les articles de la Constitution, entre autres l'article
15 qui fait de lui le chef des armées !
Mais
son hyper réaction lors de la réception traditionnelle du
ministère de la défense à la veille de la fête nationale révèle
une faille
psychologique de l’homme,
déjà perceptible à plusieurs reprises, qui ne supporte pas
la critique et a une conception, comme il le dit lui-même, verticale
et jupitérienne du pouvoir.
Cette
faille est attestée par la distance qu’il entend entretenir avec
les journalistes mais aussi à travers sa volonté affirmée de
juguler tous les contre-pouvoirs comme le Parlement, voire les
collectivités territoriales dont il veut réduire les recettes
financières avec la suppression, par exemple, de la taxe
d’habitation.
Le
nouveau Président de la République devrait se souvenir que le vrai
Jupiter « rend
fous ceux qu’il
veut perdre » !
Jacques Myard
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