Il est certain que le Gouvernement
ne veut pas répondre aux questions qui lui sont posées par les journalistes et les parlementaires au sujet du scandale qui secoue
les milieux politiques depuis huit jours au sujet des échanges entre Monsieur François Fillon ex premier ministre et
Monsieur Jean-Pierre Jouyet un de ses anciens collaborateurs , actuellement Secrétaire général de l’Elysée, en présence de Monsieur
Antoine Gosset-Grainville, lors
du déjeuner du 24 juin qui les réunissaient tous les trois dans un
salon privé, chez le célèbre et très luxueux Pavillon Ledoyen, ( dont il n’est utile ici de citer la
renommée et les tarifs de son restaurant , ce n’est pas ici le sujet) , puisque la polémique ne
porte que sur ce qui auraient été dit par les convives, qui a fuité un peu plus tard dans les médias, et qui
subitement a resurgi il y a huit jours, provoquant depuis des remous, et des
prises de parti, dans tout la classe politique .
En effet, pour ce qui a été dit aux Journalistes c’est
le porte - parole du Gouvernement Stéphane le Foll qui hier mercredi en point
de presse s’en est chargé, en fait il a
détourné les questions qui lui ont été posées sur l’Affaire Jouyet-Fillon, en
éludant l’essentiel et le fond, en déviant
sur des questions liées, et si les journalistes insistaient, il se campait dans l'omerta…. " Non , je vois où vous
voulez en venir ...mais vous ne m'entrainerez pas dans ce débat…
Pour que tout soit clair pour nos
lecteurs dans l’opacité des réponses du porte-parole aux questions des journalistes en point de presse, nous ne pouvons mieux faire que de vous proposer de voir la vidéo
ci-dessous, en réglant votre curseur sur
la partie consacrée aux questions-réponses :
______________/
De son côté le Premier Ministre Manuel Valls
déplace lui aussi le sujet pour le banaliser, comme s’il s’agissait d’une
polémique quelconque, dans laquelle il ne veut pas entrer, il a
détourné la difficulté le 11 novembre sur France 2 en s’en
remettant "au respect de la justice" et
au "rassemblement" qui doit 's'imposer' en ce jour du 96e anniversaire
de l'Armistice de 1918" .. en expliquant notamment "Il y a des débats qui
abaissent le niveau politique. J'en appelle au respect de la justice,
des hommes et des Français".
Il ne s’agit pas d’un débat, il s’agit
d’une affaire qui met en scène et vise en premier lieu le Secrétaire Général de l’Élysée et l’ex- Premier ministre François Fillon. Ces deux personnalités, ne débattent pas, ils s’accusent mutuellement et s’affrontent sur ce qui auraient été dit par l'un et par l'autre, sur des sujets politiques importants , au cours
du déjeuner du 24 juin, et leurs versions sont différentes … donc il a là un mensonge de la part de l'un ou de l'autre, à tel point que François Fillon est amené à poursuivre en diffamation Jean-Pierre Jouyet , ce qui effectivement
se situe au-dessus d’un débat ou d’un échange d’opinions politiques.
Mieux encore hier à l’Assemblée Nationale le Premier Ministre Manuel Valls a répondu à
côté des questions que lui posaient le Chef de Groupe des députés UMP, Monsieur
Christian Jacob et le Député Henri Guaino.
En effet
après plusieurs réponses déviantes, le Premier Ministre a suggéré
à
Monsieur Christian Jacob de poser d’autres questions plutôt que d’être dans la polémique .
Voici
l’une de ses tirades : … :
« Monsieur le
président Jacob, plutôt que d’être dans la polémique comme c’est votre droit du
reste, vous auriez pu aborder aujourd’hui, comme président du groupe et
responsable de l’opposition, l’accord historique sur le climat conclu entre la
Chine et les États-Unis par exemple. Vous auriez pu poser une question sur la
situation très préoccupante au Proche-Orient. Vous auriez pu vous interroger
sur des questions économiques et budgétaires. Mais encore une fois, c’est votre
droit de ne pas l’avoir fait. Vous voulez m’entraîner, à coups d’amalgames,
vers des polémiques dans lesquelles je n’entrerai pas. Je m’y refuse ! Je m’en
tiendrai aux faits, rien qu’aux faits, car là est la vraie question. » …..
Donc les faits pour Monsieur Valls c’est
qu’il s’agit selon lui d’amalgames et de
polémiques !
Comment peut-il parler de polémiques et d’amalgames quand François
Fillon ex-Premier Ministre en arrive a saisir la justice en diffamation contre
le Secrétaire Général de l’Elysée ?
Il n'a mieux répondu à Monsieur Henri Guaino.
Nous reproduisons ci-dessous les extraits des échanges qu’ils ont eus en Première
séance du mercredi 12 novembre 2014, pendant les questions au Gouvernement, échanges entrecoupés de diverses réactions venant des bancs de droite et de
gauche,
1) Echange avec Monsieur Christian Jacob
Extrait copié/collé
………
M. le président. La parole
est à M. Christian Jacob, pour le groupe de l’Union pour un mouvement
populaire.
M. Christian Jacob. Monsieur
le Premier ministre, nous pensions qu’à l’Élysée François Hollande s’occupait
de la France plutôt que de l’opposition. (« Ah ! » sur les
bancs du groupe SRC.) La réalité, c’est qu’au sommet du pouvoir, tous les
moyens sont mis à disposition pour abattre l’opposition. (Applaudissements
sur les bancs du groupe UMP.– Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
M. le président. Mes chers
collègues, un peu de calme, s’il vous plaît !
M. Christian Jacob. Le
secrétaire général de l’Élysée, le plus proche collaborateur du Président de la
République, a gravement failli en se prêtant à de basses manœuvres de mensonge
et de diffamation. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
M. Bruno Le Roux. N’importe
quoi !
M. Christian Jacob. Ce
mensonge en rappelle d’ailleurs d’autres : celui de Mme Taubira à
propos des écoutes téléphoniques d’un ancien président de la République, celui
de M. Cahuzac, que déjà le Président de République avait tenté de couvrir…
(Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Ce n’est pas seulement un mensonge de plus de la présidence Hollande,…
Ce n’est pas seulement un mensonge de plus de la présidence Hollande,…
M. Bruno Le Roux. N’importe
quoi !
M. le président. Monsieur
le président Le Roux, s’il vous plaît ! Il y aura une réponse à cette
question !
M. Christian Jacob. …c’est un
mensonge qui porte gravement atteinte à l’honneur d’un ancien Premier ministre.
(« Oh ! » sur les bancs du groupe SRC.) François Fillon a
dirigé le gouvernement de la France avec un sens de l’État et une intégrité
incontestables. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)
Nos questions, celles de tous les députés du groupe UMP, sont donc simples.
Pensez-vous un seul instant que le Président de la République puisse ignorer
les agissements de son secrétaire général ? (« Non ! »
sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
M. Christian Jacob.
Pensez-vous sérieusement que M. Jouyet ait pu agir de la sorte sans avoir
reçu les instructions du Président de la République ? (Exclamations sur
les bancs du groupe SRC.)
Monsieur le Premier ministre, M. Jouyet a commis une véritable forfaiture. Nous demandons solennellement sa démission. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Monsieur le Premier ministre, M. Jouyet a commis une véritable forfaiture. Nous demandons solennellement sa démission. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. Bruno Le Roux. Vous êtes
dans la nuance !
M. le président. La parole
est à M. le Premier ministre.
M. Guy Geoffroy. Voilà les
éléments de langage…
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Monsieur le président Jacob, plutôt que d’être dans la polémique,
comme c’est votre droit du reste, vous auriez pu aborder aujourd’hui, comme
président du groupe et responsable de l’opposition, l’accord historique sur le
climat conclu entre la Chine et les États-Unis par exemple. (Applaudissements
sur quelques bancs du groupe SRC.) Vous auriez pu poser une question…
M. Sylvain Berrios. On pose
les questions qu’on veut !
M. Manuel Valls, Premier
ministre. …sur la situation très préoccupante au Proche-Orient. Vous auriez
pu vous interroger sur des questions économiques et budgétaires. Mais encore
une fois, c’est votre droit de ne pas l’avoir fait. (Vives exclamations sur
les bancs du groupe UMP.) Vous voulez m’entraîner, à coups d’amalgames,
vers des polémiques dans lesquelles je n’entrerai pas. (Mêmes mouvements.)
Je m’y refuse ! Je m’en tiendrai aux faits, rien qu’aux faits, car là est
la vraie question.
Les comptes de campagne de votre candidat à la dernière élection présidentielle ont été rejetés par le Conseil constitutionnel dans une décision du 4 juillet 2013. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Le Conseil constitutionnel a considéré que c’est à bon droit que la commission nationale des comptes de campagne avait rejeté ce compte.
Les comptes de campagne de votre candidat à la dernière élection présidentielle ont été rejetés par le Conseil constitutionnel dans une décision du 4 juillet 2013. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Le Conseil constitutionnel a considéré que c’est à bon droit que la commission nationale des comptes de campagne avait rejeté ce compte.
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Il a estimé que, dès lors, le candidat n’avait pas droit au
remboursement forfaitaire déjà perçu et qu’il devait le restituer. Il a aussi
validé le montant du versement que votre candidat devait verser au Trésor
public,…
M. Claude Goasguen. Et
alors ?
M. Manuel Valls, Premier
ministre. …du fait de son dépassement du compte de campagne, tout en précisant
que ce versement présentait le caractère d’une sanction.
Les faits, c’est également l’intervention le 1er janvier 2014 des commissaires aux comptes de l’UMP, votre formation politique, monsieur Jacob, qui ont transmis leurs observations au parquet de Paris sur le paiement de cette pénalité. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Comme l’a rappelé le parquet, c’est au vu des seuls éléments portés à sa connaissance par les commissaires aux comptes de l’UMP qu’il a ouvert le 2 juillet une enquête préliminaire et qu’il a, au terme de celle-ci, confié le 6 octobre à des juges financiers, évidemment indépendants, l’ouverture d’une information judiciaire pour abus de confiance, complicité et recel.
Monsieur le président Jacob, voilà les faits ! Comment ne pas rappeler les propos de François Fillon qui déclarait au Monde le 20 juillet : « Nous sommes frappés par un scandale financier majeur. Aux juges de faire la lumière. Nous en tirerons les conséquences ensuite. »
Les faits, c’est également l’intervention le 1er janvier 2014 des commissaires aux comptes de l’UMP, votre formation politique, monsieur Jacob, qui ont transmis leurs observations au parquet de Paris sur le paiement de cette pénalité. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Comme l’a rappelé le parquet, c’est au vu des seuls éléments portés à sa connaissance par les commissaires aux comptes de l’UMP qu’il a ouvert le 2 juillet une enquête préliminaire et qu’il a, au terme de celle-ci, confié le 6 octobre à des juges financiers, évidemment indépendants, l’ouverture d’une information judiciaire pour abus de confiance, complicité et recel.
Monsieur le président Jacob, voilà les faits ! Comment ne pas rappeler les propos de François Fillon qui déclarait au Monde le 20 juillet : « Nous sommes frappés par un scandale financier majeur. Aux juges de faire la lumière. Nous en tirerons les conséquences ensuite. »
M. Sylvain Berrios. Et M.
Jouyet ?
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Mesdames, messieurs les députés, dans toutes les décisions,
celles de la commission nationale des comptes de campagne, puis celles du
Conseil constitutionnel et enfin celles du parquet de Paris et des juges
d’instruction, il n’y a eu aucune intervention de l’exécutif. Aucune !
Depuis 2012, monsieur le président Jacob, il est révolu le temps des
interventions et des pressions sur la justice à tous les niveaux. (Applaudissements
sur les bancs des groupes SRC et écologiste. – Exclamations sur les bancs du
groupe UMP.) Même si vous avez du mal à l’admettre, les temps ont
changé ! Le respect, le simple respect de l’indépendance de la justice,
telle est notre règle constante. (Protestations sur les bancs du groupe
UMP.)
Je constate une fois de plus que certains d’entre vous n’arrivent pas à respecter ce principe, comme le montre, par exemple, votre refus de la révision constitutionnelle relative au CSM. Pour preuve, un ancien président de la République ne disait-il pas récemment que dans la République, la justice ne fait pas la guerre au pouvoir politique ? Bien sûr ! Les responsables politiques, monsieur Jacob, ne sont pas au-dessus des lois, du droit et de l’État de droit.
Je constate une fois de plus que certains d’entre vous n’arrivent pas à respecter ce principe, comme le montre, par exemple, votre refus de la révision constitutionnelle relative au CSM. Pour preuve, un ancien président de la République ne disait-il pas récemment que dans la République, la justice ne fait pas la guerre au pouvoir politique ? Bien sûr ! Les responsables politiques, monsieur Jacob, ne sont pas au-dessus des lois, du droit et de l’État de droit.
M. Julien Aubert. Et M.
Jouyet ?
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Pour ce qui nous concerne, nous n’avons qu’une seule ligne,
celle-là même que vous devriez avoir : le respect du droit, de l’État de
droit, l’indépendance de la justice et son respect. Quand on respecte l’État de
droit, quand on respecte la justice, puisque l’ancien Premier ministre a
annoncé qu’il la saisirait, on attend qu’elle travaille.
Monsieur Jacob, mesdames, messieurs de l’opposition, sachez que vous n’entraînerez pas le Président de la République,…
Monsieur Jacob, mesdames, messieurs de l’opposition, sachez que vous n’entraînerez pas le Président de la République,…
M. Sylvain Berrios. Il y est
allé tout seul !
M. Julien Aubert. On n’a pas
eu besoin de l’entraîner !
M. Manuel Valls, Premier
ministre. …le Gouvernement et la majorité dans ces polémiques qui ne sont
pas à la hauteur de l’attente des Français. (Applaudissements sur les bancs
des groupes SRC, écologiste et RRDP.)
fin de l'extrait
______________/
______________/
2 - Echange avec Monsieur Henri Guaino :
" Agissements politiques
M. le président. La parole est à M. Henri Guaino, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
M. Henri Guaino. Monsieur le Premier ministre, écoutez-moi bien (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) : « J’ai perçu chez deux ou trois ce vilain frémissement des narines qui sentent les boules puantes et qui se régalent à l’idée de renifler les odeurs d’égout », ainsi parlait Georges Pompidou après l’affaire Markovic. À mon tour, j’ai perçu, comme beaucoup d’entre nous, ce vilain frémissement des narines la semaine dernière… et les odeurs d’égout venaient cette fois-ci de l’Élysée (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.), plus précisément du bureau du secrétaire général.
Le secrétaire général de l’Élysée a failli à son devoir. Voilà le fait, simple et vrai.
Il a mis sur la place publique sa version d’une conversation privée. C’est une faute contre l’honneur.Il a porté contre un ancien Premier ministre, dans le gouvernement duquel il a servi, des accusations d’une extrême gravité, qu’il ne peut étayer par la moindre preuve. C’est une faute contre le droit.
Il a menti, puis il s’est rétracté devant l’évidence du mensonge. C’est une faute contre la morale.
Il a mis le troisième convive, ami de l’un et de l’autre, dans une position intenable. C’est une faute contre l’amitié, et ce n’est pas la moindre.Sous le couvert de la Présidence de la République, usant de l’autorité que lui confèrent ses hautes fonctions, il s’est livré à une manipulation politique, que dis-je à une machination, visant à discréditer non pas seulement un homme, ce qui est déjà impardonnable, mais l’opposition tout entière. C’est une faute contre la démocratie et la République. (« Oh là là ! » sur les bancs du groupe SRC.)
Compte tenu de la place qu’il occupe dans l’État, oui, le seul mot qui convienne est celui de forfaiture. Elle fait naître une terrible suspicion sur les agissements au sommet de l’État !
D’autres manipulations, d’autres machinations de ce genre ont-elles eu lieu dans les palais de la République depuis deux ans et demi ? (« Excellente question ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP. – Vives protestations sur de nombreux bancs du groupe SRC.)
M. le président. Monsieur Bays, retrouvez votre calme, je vous prie.
M. Henri Guaino. Que penser de ces connivences avec des journalistes qui violent à tout bout de champ le secret de l’instruction, qui passent leur vie à l’Élysée, au ministère de la justice et avec certains magistrats ? En conservant M. Jouyet au poste que celui-ci n’a pas eu la décence de quitter de lui-même, le Président de la République couvre de tels agissements ; il les approuve.
Monsieur le Premier ministre, c’est grave car la dignité de l’État est en jeu ! Allez-vous ne rien… (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. Henri Guaino. Monsieur le Premier ministre, écoutez-moi bien (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) : « J’ai perçu chez deux ou trois ce vilain frémissement des narines qui sentent les boules puantes et qui se régalent à l’idée de renifler les odeurs d’égout », ainsi parlait Georges Pompidou après l’affaire Markovic. À mon tour, j’ai perçu, comme beaucoup d’entre nous, ce vilain frémissement des narines la semaine dernière… et les odeurs d’égout venaient cette fois-ci de l’Élysée (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.), plus précisément du bureau du secrétaire général.
Le secrétaire général de l’Élysée a failli à son devoir. Voilà le fait, simple et vrai.
Il a mis sur la place publique sa version d’une conversation privée. C’est une faute contre l’honneur.Il a porté contre un ancien Premier ministre, dans le gouvernement duquel il a servi, des accusations d’une extrême gravité, qu’il ne peut étayer par la moindre preuve. C’est une faute contre le droit.
Il a menti, puis il s’est rétracté devant l’évidence du mensonge. C’est une faute contre la morale.
Il a mis le troisième convive, ami de l’un et de l’autre, dans une position intenable. C’est une faute contre l’amitié, et ce n’est pas la moindre.Sous le couvert de la Présidence de la République, usant de l’autorité que lui confèrent ses hautes fonctions, il s’est livré à une manipulation politique, que dis-je à une machination, visant à discréditer non pas seulement un homme, ce qui est déjà impardonnable, mais l’opposition tout entière. C’est une faute contre la démocratie et la République. (« Oh là là ! » sur les bancs du groupe SRC.)
Compte tenu de la place qu’il occupe dans l’État, oui, le seul mot qui convienne est celui de forfaiture. Elle fait naître une terrible suspicion sur les agissements au sommet de l’État !
D’autres manipulations, d’autres machinations de ce genre ont-elles eu lieu dans les palais de la République depuis deux ans et demi ? (« Excellente question ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP. – Vives protestations sur de nombreux bancs du groupe SRC.)
M. le président. Monsieur Bays, retrouvez votre calme, je vous prie.
M. Henri Guaino. Que penser de ces connivences avec des journalistes qui violent à tout bout de champ le secret de l’instruction, qui passent leur vie à l’Élysée, au ministère de la justice et avec certains magistrats ? En conservant M. Jouyet au poste que celui-ci n’a pas eu la décence de quitter de lui-même, le Président de la République couvre de tels agissements ; il les approuve.
Monsieur le Premier ministre, c’est grave car la dignité de l’État est en jeu ! Allez-vous ne rien… (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.
M. Manuel Valls, Premier ministre. Monsieur Henri Guaino, j’ai du respect pour vous, et je sais que vous faites souvent référence à l’histoire, à vos racines gaullistes. Mais quand on connaît l’histoire, l’on constate que c’est votre inconscient qui a parlé. Ainsi, puisque vous avez évoqué l’affaire Markovic, je dois vous rappeler d’où sont venus les coups contre Georges Pompidou (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.) : ils provenaient de son propre camp. C’est pourquoi je suis très étonné que vous fassiez référence à cette affaire. (Mêmes mouvements.)
Monsieur Guaino, j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire ici très directement : respectez et respectons tous la justice et les médias.
M. Henri Guaino. Mais M. Jouyet a menti !
M. Manuel Valls, Premier ministre. Ici, à l’Assemblée nationale, mettre en cause la justice, comme vous l’avez déjà fait il y a quelques mois, mettre en cause la décision du Conseil constitutionnel quand celui-ci a rejeté les comptes de campagne de votre candidat alors que nous devons évidemment accepter toutes ses décisions, et, aujourd’hui, vouloir faire ici la justice à la place de la justice, ce n’est pas votre rôle ! Que ce soit à propos des comptes de campagne ou de ce qu’on appelle « l’affaire Bygmalion », il me suffirait de rappeler toutes les déclarations de votre camp pour bien montrer que ce n’est pas cette majorité, ce gouvernement, qui intervient en cette affaire.
M. Claude Goasguen. Ce n’est pas vrai ! Il faut dire la vérité !
M. Manuel Valls, Premier ministre. Je le répète : laissons la justice travailler, respectons son indépendance ; et puisque vous faites souvent référence au gaullisme, à l’État de droit, aux valeurs de la République, à ce que défend notre pays, j’invite chacun à respecter l’État de droit. Ayons tous le sens de l’État et de la République, et n’oublions pas que la polémique dans laquelle vous voulez nous entraîner pour échapper à la vérité abaisse le débat politique et ne correspond pas à ce que les Français attendent de la représentation nationale ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et RRDP, ainsi que sur de nombreux bancs du groupe écologiste.)
fin de l'extrait
M. Manuel Valls, Premier ministre. Monsieur Henri Guaino, j’ai du respect pour vous, et je sais que vous faites souvent référence à l’histoire, à vos racines gaullistes. Mais quand on connaît l’histoire, l’on constate que c’est votre inconscient qui a parlé. Ainsi, puisque vous avez évoqué l’affaire Markovic, je dois vous rappeler d’où sont venus les coups contre Georges Pompidou (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.) : ils provenaient de son propre camp. C’est pourquoi je suis très étonné que vous fassiez référence à cette affaire. (Mêmes mouvements.)
Monsieur Guaino, j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire ici très directement : respectez et respectons tous la justice et les médias.
M. Henri Guaino. Mais M. Jouyet a menti !
M. Manuel Valls, Premier ministre. Ici, à l’Assemblée nationale, mettre en cause la justice, comme vous l’avez déjà fait il y a quelques mois, mettre en cause la décision du Conseil constitutionnel quand celui-ci a rejeté les comptes de campagne de votre candidat alors que nous devons évidemment accepter toutes ses décisions, et, aujourd’hui, vouloir faire ici la justice à la place de la justice, ce n’est pas votre rôle ! Que ce soit à propos des comptes de campagne ou de ce qu’on appelle « l’affaire Bygmalion », il me suffirait de rappeler toutes les déclarations de votre camp pour bien montrer que ce n’est pas cette majorité, ce gouvernement, qui intervient en cette affaire.
M. Claude Goasguen. Ce n’est pas vrai ! Il faut dire la vérité !
M. Manuel Valls, Premier ministre. Je le répète : laissons la justice travailler, respectons son indépendance ; et puisque vous faites souvent référence au gaullisme, à l’État de droit, aux valeurs de la République, à ce que défend notre pays, j’invite chacun à respecter l’État de droit. Ayons tous le sens de l’État et de la République, et n’oublions pas que la polémique dans laquelle vous voulez nous entraîner pour échapper à la vérité abaisse le débat politique et ne correspond pas à ce que les Français attendent de la représentation nationale ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et RRDP, ainsi que sur de nombreux bancs du groupe écologiste.)
fin de l'extrait
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REVUE DE PRESSE
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