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11 juillet 2012

François Hollande-David Cameron - Conférence de presse - Mardi 10 juillet 2012

Photo : à l'issue de la Conférence de Presse le Président François Hollande était invité au chateau de Windsor pour une tasse de thé avec la Reine Élisabeth II.
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Éditorial de lucienne magalie pons

Nous publierons la vidéo de la conférence dès qu'elle sera disponible.
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Conférence de presse conjointe de M. le Président de la République et M. David CAMERON, Premier ministre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord

M. CAMERON -- Bonjour Mesdames et Messieurs.

Je suis ravi d'accueillir le Président HOLLANDE à Downing Street lors de sa 1ère visite présidentielle en Grande-Bretagne, bienvenue à François, c'est très agréable d'avoir votre visite.

Nous avons eu de très bonnes discussions sur tout un ensemble de questions, nos relations bilatérales, l'Union européenne, la zone euro et puis des défis essentiels en politique étrangère. La France est un partenaire essentiel et très apprécié de la Grande-Bretagne. Nos économies sont étroitement liées, les entreprises françaises emploient 180 000 personnes sur l'ensemble du Royaume-Uni, nous exportons davantage vers la France que vers la Chine, l'Inde, le Japon et la Turquie réunis.

Nous œuvrons ensemble pour satisfaire nos besoins énergétiques à venir, par une coopération étroite dans le domaine de l'énergie nucléaire. Des sociétés comme EDF et Centrica sont en voie de développer une centrale nucléaire.

Notre coopération dans le tunnel sous la Manche et les ports contribuera au succès des Jeux olympiques, en toute sécurité, et je suis ravi de savoir que François HOLLANDE va venir assister à certaines épreuves.

S'agissant des questions de défense, nous sommes deux grandes puissances militaires en Europe. Nous restons engagés et nous voulons construire une coopération plus étroite, comme nous l'avons décidé en 2010 à Lancaster House.

En fait, en ce qui concerne l'euro, nous avons convenu que ce qui a été décidé à Bruxelles le mois dernier, doit être mis en œuvre rapidement. Nous convenons que les pays de la zone euro doivent établir très rapidement une union bancaire avec la Banque centrale européenne comme étant l'entité de surveillance pour la zone euro. Pour ce qui est des perspectives financières européennes (2014-2020), la proposition est de dépenser 14 milliards de plus chaque année que ça n'est le cas aujourd'hui. C'est inacceptable, tant pour la France que la Grande-Bretagne, et nous allons exprimer notre position.

Il ne s'agit pas de dépenser davantage, il s'agit de mieux dépenser. Il y aura toujours des domaines où nous ne sommes pas nécessairement d'accord mais le terrain commun entre nous est très large, pas simplement sur la politique européenne mais sur la manière aussi dont nous allons développer ces politiques européennes, tant pour le Royaume-Uni que pour la France à l'avenir.

Nous avons parlé de la Syrie bien sûr, la Grande-Bretagne et la France ont un rôle très important à jouer pour mettre fin à la violence, créer une transition politique et ouvrir une nouvelle page de l'histoire de la Syrie après le départ d'ASSAD.

Egalement, nous avons parlé du Sahel. Nous voulons nous assurer qu'Al-Qaeda ne pourra pas s'y installer durablement et menacer la région et nous sommes convenus d'accélérer notre concertation dans ce domaine.

C'est un programme très chargé, nous voulons faire davantage ensemble dans les mois qui viennent : la lutte contre le terrorisme, la croissance, les énergies renouvelables et nous allons réexaminer nos progrès lors du prochain Sommet anglo-français, qui aura lieu au Royaume-Uni au début de l'année 2013.

François, vous avez la parole.

LE PRESIDENT -- Je remercie David CAMERON de m'avoir invité aujourd'hui au Royaume-Uni. Je voulais venir, j'aurai pu attendre les Jeux olympiques, mais j'ai voulu faire une épreuve d'initiation avant. Je reviendrai donc le 30 juillet pour assister à un certain nombre d'épreuves. Celle-là n'en était pas une, bien sûr. Cela a été un plaisir de me retrouver, ici, et en plus de pouvoir rencontrer la Reine dans quelques instants.

Nous avons avec David CAMERON une relation fondée sur une volonté commune: mettre nos 2 pays dans la voie de la croissance et du redressement. Nous avons de nombreux projets communs qui nous permettent d'y contribuer. D'abord sur le plan de la coopération industrielle. Nous avons évoqué ensemble, notamment en matière d'énergie, ce que nous pourrions, quand je dis nous pourrions faire ensemble -- nos entreprises pourront faire ensemble - et notamment ici, pour le nucléaire civil ou sur les énergies renouvelables où entreprises britanniques comme entreprises françaises ont un savoir-faire exceptionnel.

Nous sommes également engagés sur la voie d'une coopération dans le domaine de la défense. Nous sommes les deux grands pays en Europe qui avons un potentiel de défense et aussi une force stratégique nucléaire. Ça nous rend solidaires et en même temps ça nous rend responsables. Donc nous allons continuer à échanger nos informations, nos technologies, pour améliorer encore notre effort de défense, sans dépenser davantage. Et sur la question des instruments que nous pourrons utiliser à l'avenir, nous avons la volonté de développer des drones en commun et il y aura une visite du ministre de la défense français, bientôt, le 24 juillet à Londres, pour signer au moins 2 arrangements concernant ce matériel.

Je veux d'ailleurs associer les Britanniques à la préparation de notre propre Livre blanc sur la défense. C'est-à-dire notre programmation budgétaire qui viendra après le Livre blanc et je demanderai à David CAMERON de désigner un haut responsable pour qu'il puisse être associé à un certain nombre de réflexions.

Nous avons aussi des perspectives en matière de coopération dans le spatial. Parce que là encore nous pouvons développer des technologies de pointe. Devant la communauté française qui était rassemblée dans la résidence de l'ambassadeur, j'ai exprimé ma confiance dans les relations économiques et commerciales entre nos 2 pays. Nous sommes des partenaires, nous avons des échanges qui nous permettent d'avoir des investissements qui viennent d'entreprises françaises en Grande Bretagne et des investissements britanniques en France.

Je veux que nous puissions développer encore cette relation qui est profitable à nos 2 pays. Nous avons bien sûr évoqué les priorités européennes. D'abord, au-delà de nos sensibilités qui peuvent être différentes, nous nous sommes retrouvés au Conseil européen il y a quelques jours en parfaite harmonie sur la croissance et le pacte qui devait lier les 27 pour mobiliser davantage de fonds structurels, augmenter le capital de la Banque européenne d'investissements et également créer ces « Project bonds », nous verrons comment nous pourrons en faire le meilleur usage.

Nous sommes conscients que le rétablissement de nos comptes publics, indispensable, doit être accompagné par une politique de croissance si nous voulons être fidèles à nos propres engagements.

Nous avons également évoqué la stabilité financière de la zone euro. Certes la Grande Bretagne n'est pas membre de la zone euro. Mais elle est pleinement concernée. J'en remercie d'ailleurs le Premier ministre britannique pour son soutien, pour mobiliser nos instruments. C'est d'ailleurs ce que nous avons décidé d'engager au dernier Conseil de la zone euro qui a suivi le Conseil européen.

S'agissant des perspectives de l'Union européenne, nous ne sommes pas dans la même situation. La Grande Bretagne n'entend pas devenir membre de la zone euro ! La France souhaite une intégration solidaire dans la zone euro. Mais en même temps nous pouvons parfaitement comprendre la position respective de la Grande Bretagne et de la France. La Grande Bretagne n'entend pas empêcher, freiner, au contraire même, ce que doivent faire les pays de la zone euro et la France, dans la zone euro, n'entend pas obliger qui que ce soit à venir nous rejoindre. Donc nous devons concevoir l'Europe à plusieurs vitesses. Chacun venant à son rythme, dans le respect des autres pays. Et c'est ainsi que nous construirons une relation respectueuse et forte. Voilà le sens de ma présence ici et je veux terminer sur la parfaite convergence de vues de la France et de la Grande Bretagne sur 3 grands dossiers internationaux.

La Syrie, David CAMERON en a parlé, où nous faisons pression sur le régime syrien pour qu'il y ait une transition politique qui s'engage. Nous sommes pour un renforcement des sanctions, nous faisons en sorte avec les Russes et les Chinois de les convaincre que rien ne serait pire que le chaos, y compris pour leurs propres intérêts.

Nous travaillons en très bonne intelligence, France et Grande Bretagne, sur la question de l'Iran, pour éviter la prolifération nucléaire et là, ce matin, nous avons eu un échange de vues tout à fait utile, précieux, sur la question du Sahel et la lutte contre le terrorisme. Voilà pourquoi je souhaitais venir ici, à Londres, répondant à l'invitation du Premier ministre, pour dire que la relation franco-britannique est essentielle. Pas simplement pour l'Europe mais aussi pour le monde.

QUESTION - Est-ce que vous avez pardonné au Premier ministre cette idée du tapis rouge face aux entreprises françaises qui voudraient éviter les impôts ?

LE PRESIDENT - Je ne m'étais pas du tout senti offensé par un trait d'humour, moi j'apprécie beaucoup l'humour et surtout l'humour britannique ! Donc j'étais très heureux que l'on puisse m'offrir un tapis pour les prochains mois et les prochaines années. Et je ne pense pas que ça aura de conséquence, ni sur les mouvements de capitaux, ni sur nos relations.

QUESTION -- Une question qui s'adresse à vous deux, Messieurs. On vient de parler du tapis rouge mais vous n'aviez pas jugé utile M. CAMERON de rencontrer M. HOLLANDE quand il était venu en février. Donc est-ce que sur ces deux points là vous n'avez pas de regret ? Et vous, M. HOLLANDE, effectivement, êtes-vous ici sans rancune ?

LE PRESIDENT -- Si je devais avoir de la rancune à l'égard de tous les chefs d'Etat et de gouvernement qui ne m'ont pas reçu pendant la campagne, je serais fâché avec le monde entier ! Mais il y a des règles et moi je les comprends parfaitement. Dans une campagne électorale, il y a des sensibilités politiques qui créent des solidarités et puis ensuite il y a des relations d'Etat à Etat, de gouvernement à gouvernement, de chef de gouvernement à chef d'Etat, et qui font que nous nous connaissons maintenant avec David CAMERON, et moi j'ai tout à fait plaisir à travailler dans l'esprit que j'ai indiqué, avec lui.

M. CAMERON -- Merci François. Nous allons bâtir une relation solide avec des politiques solides qui veulent le meilleur pour leur pays et qui reconnaissent qu'il y a des liens étroits entre nos pays et des intérêts communs. Ce qu'on veut tous les deux, c'est la croissance européenne, on veut pouvoir se tenir droits dans le monde quand il y a des questions comme la Syrie, la Lybie ou l'Iran. Nos 2 pays veulent de la coopération entre nos gouvernements et nos peuples. Donc je suis très heureux à l'idée d'une relation plus étroite entre nous maintenant.

Quant à ces tapis rouges, il y en avait certainement un aujourd'hui, uniquement pour François ! Mais bien sûr je veux que la Grande Bretagne soit le pays le plus compétitif au monde, pour que nos entreprises croissent, soient crées et créent de l'emploi. C'est la raison pour laquelle nous avons réduit l'impôt sur le revenu, l'impôt sur l'entreprise. C'est mon travail finalement de me remonter les manches tous les jours et de me dire : « mais qu'est-ce que je peux faire d'autre pour s'assurer que la Grande Bretagne soit l'endroit le meilleur, non seulement en Europe mais au monde, pour faire du business ? »

LE PRESIDENT- Je pense que la Grande Bretagne a besoin d'une France qui soit dynamique, prospère et l'inverse est également vrai. Nous avons vraiment une Europe qui doit se redresser, qui doit améliorer ses performances, faire progresser son économie, rehausser son niveau de compétitivité. Chacun le fait avec ses moyens, avec ses ressources, avec ses sensibilités. L'aspect fiscal n'étant pas d'ailleurs, quoi qu'on en dise, ce qui nous différencie le plus. Quand je regarde le taux d'imposition maximal en Grande Bretagne, il est de 45% sur le revenu. En France il n'est que de 41%, aujourd'hui. Ça ne crée pas d'ailleurs l'installation de Britanniques sur notre territoire mais -- sauf pour des résidences secondaires que nous ne voulons pas d'ailleurs taxer davantage- mais je crois que nous avons des politiques fiscales, économiques, qui nous permettent d'être fidèles à ce que nous avons-nous-même dit dans nos campagnes respectives, lorsque nous nous sommes présentés devant les Français. Et d'être également performants. Nous avons besoin d'économie qui marche. Parce que c'est ça qui nous permettra d'avoir davantage d'emplois, chacun utilisant les moyens qui lui paraissent les plus appropriés.

Par ailleurs nous avons, et en Grande Bretagne et en France, la volonté de réduire nos déficits. Et nous allons le faire. Là encore chacun avec sa stratégie. Mais l'objectif est le même.

M. CAMERON -- Je disais à François que j'avais un officier de presse qui est à moitié français, j'ai un chef d'Etat-major qui a une femme française, un ambassadeur qui a une résidence secondaire en Normandie ; je pense que ça l'a rassuré, au moins il y a quelqu'un d'heureux dans cette salle.

QUESTION -- M. le Premier ministre, il semble que vous allez perdre le vote sur la Chambre des Lords. Est-ce que ça risque de mettre la coalition en difficulté ?

M. le Président, puis-je vous poser la question suivante : vous avez sans doute suivi le scandale financier concernant la Barclays à Londres ? Selon vous, est-ce que les régulations, les réglementations bancaires sont adaptées ?

M. CAMERON -- Je ne pense pas qu'il y ait de problème. Nous nous comprenons, l'Europe change très rapidement, la zone euro va devoir aller vers davantage d'intégration. Les changements qui sont en train de se mettre en place, cela signifie qu'il y aura des opportunités pour différents pays d'Europe ; pour établir des relations différentes. On peut appeler ça différentes vitesses, on peut appeler ça des adhésions différentes, de nature différente, mais ça sera possible à l'avenir. Je pense que la Grande Bretagne a besoin d'être au centre de l'Union européenne. On a besoin de ce marché et c'est important d'avoir un rôle dans les règles de ce marché.

Mais je pense que les relations actuelles avec l'Union européenne ne sont pas nécessairement très satisfaisantes, il faut effectuer des changements. Je me suis engagé dans le sens de ces changements et en fait je veux le consentement de chacun. Nous avons eu une discussion très intéressante à cet égard. On ne va pas nécessairement être d'accord sur tous les points. La France fait partie de la zone euro donc son avenir sera différent de celui de la Grande Bretagne en Europe mais nous avons eu une discussion très franche, très honnête là-dessus.

Pour ce qui est de la coalition maintenant, la mission principale de mon gouvernement, c'est une mission de sauvetage pour l'économie britannique. Rembourser notre déficit, s'assurer que notre économie va de l'avant, que les gens retrouvent un emploi et vont au travail.

Egalement, c'est très important, notre mission en matière de mobilité sociale. C'est la raison pour laquelle nous avons interrompu le monopole d'Etat sur l'éducation, sur la santé aussi. Et je pense que cela va rester un gouvernement réformiste mais c'est important aussi de ne pas oublier les engagements que nous avons pris en matière de réforme constitutionnelle et nous allons aller de l'avant dans ce sens-là.

Ce qui jusque-là échappait à ce pays, c'est une réforme de la Chambre des Lords, et nous avons maintenant une majorité importante dans la Chambre des Communes, c'est ce qui va être manifesté aujourd'hui donc un ensemble de propositions qui vont être lancées, qui vont emporter une grande majorité dans la Chambre des Communes. Si maintenant les Travaillistes, le Labor, pour des raisons opportunistes et partisanes veulent manifester leur opposition, ils devront être prêts à répondre à des questions sérieuses ultérieurement. Et je suis tout à fait prêt à faire progresser ce programme.

Je pense que c'étaient toutes les questions qui m'étaient adressées si je ne m'abuse ?

LE PRESIDENT -- Sur la régulation bancaire, c'est un objectif que nous pouvons partager. Il y a en ce moment même en Angleterre, un certain nombre de révélations qui justifient que nous soyons dans nos pays respectifs vigilants, voire même répressifs à l'égard d'un certain nombre de comportements de certaines banques.

Après, nous avons une place différente, la Grande Bretagne et la France. Nous, nous sommes dans la zone euro et la zone euro a décidé d'organiser une supervision bancaire, dont la Banque centrale européenne, qui est la banque centrale de la zone euro, sera en charge. David CAMERON d'ailleurs, au dernier Conseil européen, et je l'en remercie, a fait observer qu'il partageait les objectifs de la régulation bancaire mais que, n'étant pas dans la zone euro, il avait à organiser différemment dans son pays cette régulation ou cette supervision.

Donc pour ce qui concerne la France, nous sommes favorables à cette union bancaire qui doit être un étage de plus de l'Union monétaire et économique européenne et qui permettra d'avoir cette supervision bancaire, une meilleure régulation des banques et aussi de recapitaliser un certain nombre d'établissements qui en exprimeront le besoin, je pense notamment aux banques espagnoles. Nous avons -- ça permet d'illustrer ce que nous disions -- des positions différentes parce que nous ne sommes pas dans les mêmes situations. La France étant dans la zone euro, elle veut faire renforcer les règles de la zone euro, en termes bancaires.

Je vais donner un autre exemple, y compris dans la zone euro, certains pays ont décidé de mettre en œuvre une taxe sur les transactions financières. Ça n'engagera pas tous les pays de la zone euro, ça n'engagera pas du tout les pays qui ne sont pas dans la zone euro, cela s'appelle une coopération renforcée. Et je pense que c'est bien qu'il y ait cette possibilité en Europe de pouvoir nous organiser selon nos propres volontés, de manière à ce que nul ne se sente pour autant écarté ou mis en cause.

M. CAMERON -- Je voudrais vous remercier, François, de votre présence aujourd'hui ici. Merci d'avoir participé à cette conférence de presse. Je sais que le Président est invité à une tasse de thé avec la Reine. Donc je pense et j'espère que la circulation, du fait des Jeux olympiques, ne va pas trop lui compliquer les choses mais c'était un plaisir d'avoir sa présence ici aujourd'hui.

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Maintenant, "le président est invité pour une tasse de thé avec la reine", avait affirmé un peu plus tôt le Premier ministre britannique David Cameron, pour conclure une conférence de presse commune avec M. Hollande, à Downing Street

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Le président français François Hollande a été invité à partager "une tasse de thé" au château de Windsor, avec la reine Elizabeth II, mardi lors d'un tête-à-tête, sans traducteur, chacun des deux parlant la langue de l'autre

.Le chef de l'Etat et la reine se sont entretenus pendant trente minutes, sans témoins. Seuls deux photographes, l'un français, l'autre britannique, ont été autorisés, au début de l'entretien, à immortaliser cette rencontre.

Le président, qui rencontrait la souveraine pour la première fois, lui a serré cordialement la main. Souriante et vêtue d'une robe jaune pâle avec imprimés fleuris, la reine lui a présenté ses cadeaux: deux portraits encadrés et dédicacés, l'un d'elle-même, l'autre de son époux, le prince Philip

.Pour sa part, le président a offert à la souveraine, férue d'équitation et qui continue, à 86 ans, à monter à cheval, une statue de la manufacture de Sèvres (France) représentant Amphitrite, l'épouse de Poséïdon, le dieu de la Mer, assise en amazone sur son cheval marin, œuvre de l'artiste Antoine Orlandini

.Selon l'Elysée, "l'accueil de la reine a été extrêmement chaleureux, elle a affirmé avoir eu de bonnes relations avec les chefs d'Etat français successifs et s'est montrée très au fait de la politique française".


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