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31 mars 2010

Obama-Sarkozy une opération de "com" et de convenance











Amitié Franco américaine confirmée, pour le reste convergences de vue, rien de nouveau à l'Ouest ni à l'Est

Par lucienne magalie pons

Une opération de communication et de convenance avant tout.

Avant le dîner entre "amis" dans les appartements privés du couple présidentiel américain, Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont accordé une conférence de presse, où ont été abordés les grands dossiers internationaux.

Pas de surprises dans les relations franco-américaines, les deux Président ont affiché et confirmé l’amitié Franco-américaine sur des tonalités différentes, sur l’Afghanistan, l’Iran et le Proche Orient ils ont évoqué leur point de vue et leur entente, ce qui n’apporte aucune novation particulière, sur les contrat des avions ravitailleurs ils ont escamoté ce que les médias appellent « une petite fâcherie » pour se promettre de faire avancer la question, ... il est évident que ce genre de questions ne peut en conférence de presse s’approfondir, le tout soutenu par de grande protestations d’amitiés de part et d’autre , dans un climat de confiance mutuelle avec parfois un tout petit bémol, Nicolas Sarkozy tutoyant avec familiarité son « ami » homologue, en baignant dans la félicité d’être au yeux du monde entier près du Président Obama ,un Président Obama qui affichait un sourire éclatant qui remontait ses paupières plissées à tel point que l’on ne pouvait voir qu’un rayon de son regard malicieux..

Sur l'amitié franco-américaine, «la plus ancienne et l'une des plus importantes», Patrick Obama qui doit connaître sur le bout des doigts l’histoire de son pays depuis l’Indépendance de l’Amérique jusqu’à nos jours, a célébré l’amitié franco américaine comme « la plus ancienne et l’une des plus importantes », Monsieur Nicolas Sarkozy interrogé sur «l'ouverture» des Etats-Unis a ramené la question sur le plan des relations personnelles en déclarant : «Quand les gens commentent nos entretiens téléphoniques, c'est à croire qu'on est sur écoute», puis il a fait compliment à la personne : «Quand Barack Obama dit quelque chose, il tient parole. S'il le peut, il délivre. S'il ne peut pas, il le dit.» Des désaccords? «Bien entendu que l'on ne peut être d'accord sur tout. Il défend l'intérêt des Etats-Unis, et moi, de la France», a épilogué le président français. Mais pour lui, l'important est «de tout pouvoir mettre sur la table »

Vous remarquez la différence de ton, le Président Américain a célébré l’amitié franco américaine ce qui donne une dimension dans le temps et le présent, mais le Président Français a rétrécit la question en la ramenant à leur deux personnes en donnant aussi son appréciation sur la personnalité de Monsieur Obama, ce qui en fait déclasse totalement le sujet.

(Les questions des médias étaient accordées à une par pays)

Sur les grands dossiers internationaux on note qu’ils ont eu le souci de marquer leur complicité et la convergence de leur point de vue :

Dossier Iranien : dans l’attente d’un consensus international:

Les deux présidents ont estimé qu'il restait du travail avant de parvenir à un consensus international, évoquant implicitement les réticences de la Chine, sans la nommer.

Barack Obama «espère» un accord de la communauté internationale pour imposer des «sanctions sévères» à Téhéran dans «les prochaines semaines».

Pour Nicolas Sarkozy, l’Iran ne peut pas continuer «sa course folle» au nucléaire

Dossier Afghan :

Paris «soutient» le plan d'Obama, la question d'éventuels renforts français, n'a pas été évoqué en conférence. .

(mais un petit pas en avant a été annoncé hors conférence, l'Élysée a fait savoir après la conférence que Nicolas Sarkozy serait prêt, le moment venu, à accroître ses efforts en matière de formation des militaires et des policiers afghans.)

Dossier Proche Orient :

Sur le Proche-Orient, Nicolas Sarkozy estime «que c'est une très bonne nouvelle de voir les Etats-Unis s'engager à ce point». Il soutient «la condamnation du processus de colonisation» que le Président Barack Obama a opposée au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu la semaine dernière.

Autres questions qui peuvent paraître subsidiaires :

Un survol de la réforme du système financier mondial d’une part, de Copenhague et le réchauffement climatique d’autre part, a suscité une plaisanterie de Patrick Obama : «La France va avoir du boulot» avec l'organisation du sommet du G20 en 2011. Ce qui dit peut être interprété comme une mise en sommeil de sa part de ces questions au plan mondial, et de les reporter sur la France et le Président Français qui en fait un des éléments de sa politique de relance mondiale.

Dossier des « Avions ravitailleurs » : une question encore épineuse …

Bien entendu ce dossier délicat pour le moment « fâche un peu », mais cette fâcherie a été escamotée à la conférence de presse, pour faire place à une manifestation de bonnes intentions de part et d’autre.

Rappelons que Paris et Berlin ont dénoncé ces dernières semaines un « processus biaisé »

Monsieur Nicolas Sarkozy s’attend à ce que l’appel d’offres soir équitable, il s’est avancé à renouveler sa confiance au Président américain « «Je fais confiance» au président américain qui s'attend à ce que l'appel d'offre soit «fair» (équitable).

«Le processus sera libre et juste, et la confiance est justifiée», a promis en rappelant qu’il n’a que peut de pouvoir Obama, sur le contrat de renouvellement de 179 avions ravitailleurs du Pentagone, tout en précisant que le secrétaire à la Défense, Robert Gates est «l'homme de la situation».

A la fin de la conférence de presse les deux présidents se sont retirés en affichant leur complicité, Barak Obama entourant amicalement les épaules du Président Français.

Il ressort de cette conférence de presse la confirmation de l’amitié Franco-américaine et une actualisation du point de vue des deux présidents sur les dossiers chauds, ce qui au demeurant confirme que ces dossiers chauds sont toujours en attente d’avancement significatif.

Une mise en scène bien instrumentée qui peut favoriser et renforcer la stratégie du Président Français pour le futur G2O, c’est toujours ça de gagné pour Monsieur Nicolas Sarkozy, mais sur le fond ça ne change pas grand-chose aux attentes des Français qui depuis les élections régionales sont marginalisés au profit d’une remise en selle du Président de la République, du Premier Ministre et des membres du gouvernement, qui passent leur temps à se réunir avec la majorité présidentielle en Assemblée et séminaire pour évacuer leur défaite, laver leur linge sale en famille, se faire des propositions entre eux, se tracer une ligne de conduite unitaire et finalement tourner en rond.

Ce jour même, le Président Nicolas Sarkozy, de retour en France, réunira les parlementaires autour de lui à l’Elysée après le Conseil des Ministres.

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