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28 août 2008
Géorgie : La position de Moscou
Les Etats-Unis, l'Otan et quelques pays européens ont condamné mercredi la reconnaissance par la Russie de l'indépendance des deux régions sécessionnistes de Géorgie.
Simultanément, le même jour, le Président de la Russie Dimitri Medvedev a publié dans le Financial Timesdu Mercredi 27 août, une tribune pour justifier l’indépendance des deux régions Georgiennes « Moscou n’a pas d’autres choix que de reconnaître l’indépendances des régions sécessionnistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud…..Ce n'est pas une mesure prise à la légère, ou sans en avoir pleinement pesé les conséquences", », a écrit le Président Russe
Citant la déclaration d'indépendance de l'ex-province serbe à la mi-février, il rappelle que « les pays occidentaux se sont précipités pour reconnaître la proclamation illégale d'indépendance du Kosovo à l'égard de la Serbie ….. sans tenir compte des avertissements de la Russie, »
"En matière de relations internationales, vous ne pouvez pas appliquer une règle à certains et une autre règle à d'autres"soutient Dimitri Medvedev, en rappelant "Nous avons dit régulièrement qu'il serait impossible, après cela, de dire aux Abkhazes et aux Ossètes ….. que ce qui a été bon pour les Albanais du Kosovo ne l'est pas pour eux".
« La Russie », assure-t-il, a fait tout son possible pour empêcher un conflit en Géorgie, mais l'Occident a contribué à le provoquer par son attitude envers le Kosovo
Pour le chef de l'Etat russe, c'est le président géorgien Mikheil Saakachvili qui est responsable du conflit.
"Seul un fou aurait pu prendre un tel risque. Croyait-il que la Russie resterait les bras croisés tandis qu'il lançait l'assaut général contre la ville endormie de Tskhinvali (en Ossétie du Sud), assassinant des centaines de civils pacifiques, pour la plupart des citoyens russes?" interroge le Président de la Russieen expliquant « La Russie n'a pas eu d'autre choix que d'écraser cette attaque pour épargner des vies. Cette guerre, nous ne l'avons pas choisie. Nous n'avons pas de visées sur le territoire géorgien".
Concernant l'appel lancé par l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie à la Russie pour reconnaître leur indépendance, "une lourde décision a pesé sur mes épaules", ajoute le président Medvedev.
"J'espère sincèrement que le peuple géorgien, envers lequel nous éprouvons une amitié et une sympathie historiques, aura un jour les dirigeants qu'il mérite, qui prennent soin de leur pays et qui développent des relations fondées sur le respect réciproque avec tous les peuples du Caucase".
"La Russie est prête à soutenir la réalisation d'un tel but" a-t-il conclu.
De son côté le Ministre des affaires étrangères français piqué par une mouchenon identifiée se répand en accusations contre la Russie, fustigeant son attitude hors la loi internationale, d’après lui, et allant même jusqu’à annoncer ce jour qu’il envisage des sanctions contre la Russie déplorant la reconnaissance de l’indépendance des deux régions séparatistes incluses dans le territoire géorgien, et accusant même les Russes de préparer une purification ethnique. Les Américainseux-mêmes s’étonnentde ce zèle, pour nous qui avons l’habitude des déclarations va-t-en guerre de Bernard Kouchner il nous parait souhaitable d’attendre les résultats du sommet européen sur la situation en Géorgie convoqué pour le Lundi 1er Septembre à Bruxelles. Ce conseil européen extraordinaire sera consacré à "l'avenir des relations" de l'UE avec la Russie et à l'aide à la Géorgie, comme l’a précisé dimanche l'Elysée.
Quand on sait que certains pays membres de l’UE sont tributaire de la Russie pour 29 % de leur approvisionnement en gaz et que d’autres sont résolument critiques contre l’initiative de la Géorgie d’avoir tenté d’intimider les Russes dans un conflit armé, on devrait au lieu de se lancer dans des déclarations intempestives, qui n’ont qu’un effet relatif d’effet de manche et de cris de coq dressés sur des ergots défaillants, s’employer à étudier sérieusement le dossier pour éviter de se ridiculiser encore plus Lundi à Bruxelles.
Certainement des sanctions sont toujours possibles, mais elles ne pourront être que verbales, c’est-à-dire nulles et non avenues, alors que la recherche d’un apaisement des relations entre les pays membres de l’UE et le grand voisin Russe sont à l’ordre du jour.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a ironisé jeudi sur les menaces de sanctions européennes contre Moscou, affirmant que l’Union européenne était "simplement irritée" par les déconvenues de la Géorgie, "petit chouchou" de l’Occident.
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