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26 février 2008

Les découpeuses de la République

Certaines dames de l’UMP, dont une Ministre Rachida Dati, et l’autre député Nadine Morano aussi porte-parole de l’UMP, s’imaginent en leur grades et qualités pouvoir l’une contourner, l’autre faire modifier, les règles constitutionnelles pour les ajuster à leurs vues qui ne sont pas toujours conformes, comme elles devraient l’être, à la vue de la Vème République.

"Il s'agit pour nous d'améliorer" le projet de loi "sans remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel", s'est défendue lundi matin la garde des Sceaux, Rachida Dati, faisant valoir que, sur la base de propositions de M. Lamanda, les modalités pourraient être "ajustées" ou "modifiées par la voie d'une circulaire, d'un décret ou peut-être par la loi".

"Je vais saisir Bernard Accoyer pour que nous puissions créer une commission parlementaire, pour qu'on puisse imaginer dans quels cas d'exception la loi pourrait être rétroactive", a affirmé Nadine Morano, députée UMP de Meurthe-et-Moselle

Elles feignent d’ignorer que Monsieur Lamanda, Premier Président de la Cour de Cassation, Premier magistrat de France, a fermé la porte à toute remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel, mais que par ailleurs il a accepté le principe d'une réflexion sur le problème de la récidive et de la protection des victimes.

Ne peuvent-elles laisser les hautes personnalités qui en sont missionné travailler en toute sérénité sur ces dossiers ?

Quel but poursuivent-elles en revenant à la charge ? N’ont-elles pas assez amusé la galerie avec leur agressivité et leurs minauderies de petites mondaines capricieuses ? Pourquoi quand elles ont tort veulent toujours avoir le dernier mot ?

Il faut jouir d’une certaine légèreté d’esprit chicanier pour s’imaginer que l’on puisse modifier dans la Constitution l’un des principes fondamentaux du Droit pour satisfaire des sautes d’humeur et des contrariétés qui n’ont pas lieu d’être.

Monsieur Julien Dray, porte parole du PS vient de réagir sainement à la proposition de Nadine Morano en déclarant : « Si on suit Madame Moreno, ça veut dire que la France est le premier pays où la loi serait désormais rétroactive. C’est une Monstruosité juridique »….

"Ça ne répond en rien au problème qui est posé: nous avons des délinquants sexuels, évidemment » ……« la question de la gestion de leur sortie est un problème réel. On peut le faire autrement, il y a des suivis psychiatriques, des suivis médicaux... Là, on est dans le n'importe quoi", a-t-il réagi.

Oui Monsieur Dray, vous avez raison on est « dans le n’importe quoi » dans la monstruosité juridique et j’ajoute dans les chimères, ces dames politiques se sont à tort imaginées qu’il suffisait de tailler des coups de ciseaux dans la Constitution pour la bricoler à leur petite mesure médiatique, comme on taille des cocotes en papier !

Les principes fondamentaux leur ont opposés la rigueur du Droit et fait courber la tête, un sale coup pour la fanfare UMP ! En matière juridique on ne fonctionne pas dans la découpe, il faut travailler les dossiers en droit, en respectant tous les principes fondamentaux de la République, c’est un travail d’expert, les bricoleuses politiciennes n’ont rien à y voir.

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