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09 décembre 2007

L'arche de Zoé ( suite des évènements)

6 décembre : Une nouvelle polémique s’engage autour de l’affaire de l’Arche de Zoé :

D’après ce que rapporte la presse, les frais de nourriture des six détenus de l’Arche de Zoé sont avancés par le ministère des Affaires étrangères qui se serait tourné aujourd’hui vers leurs familles, en France, pour leur demander le règlement de la facture...

Aujourd’hui, le ministère de la Défense a démenti avoir réclamé le remboursement des frais de repas aux familles des membres de l’Arche de Zoé détenus au Tchad.

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D’après Maître Céline Lorenzon, avocate de l’association l’Arche de Zoé, les six Français interpellés le 25 octobre dans l’est du Tchad "ont été nourris jusqu’au 8 novembre par les rations de l’armée française" pour un coût de 15,60 euros par personne et par jour.

Depuis cette date, les détenus ont demandé à un restaurant français de N’Djamena de leur livrer les repas, a-t-elle expliqué ; ce restaurant facture 30,30 euros par jour par personne.

L’Arche de Zoé a réglé une partie des frais, a informé Me Céline Lorenzon, sans en préciser le montant. Mais depuis "les comptes de l’association sont bloqués".

Les familles des six Français doivent régler près de 5.000 euros, selon l’avocate de l’association l’Arche de Zoé, Maître Céline Lorenzon. "C’est très compliqué pour les familles d’assumer mais pour l’instant le ministère des Affaires étrangères est patient", tout en précisant "ce n’est pas l’Armée qui réclame".

De son côté Mercredi, Maître Gilbert Collard, avocat de deux des Français détenus à N’Djamena, avait soutenu que l’armée française demandait aux familles de verser "plus de 2.000 euros par mois pour les rations alimentaires qu’elle fournit" aux détenus.

Aujourd’hui, le ministère de la Défense a démenti avoir réclamé le remboursement des frais de repas aux familles des membres de l’Arche de Zoé détenus au Tchad.

7 décembre : Monsieur Breteau accuse pour se disculper, mais ses accusations ne sont pas de nature, pour le moment, à ébranler le cours de la Justice.

Dans une lettre, Eric Breteau, le président de l’Arche de Zoé met en cause les autorités françaises et accuse Madame Rama Yade d’imposture et d’après les médias, il n’y va pas avec le dos de la cuillère.

Tout d’abord il s’attaque à la secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme qui avait déclaré que « la première victime dans cette affaire était la France » et qui avait qualifié l’opération de l’association d’"illégale" et "clandestine".

Selon ses croyances Eric Breteau considère que Rama Yade n’est pas digne de représenter la France, qu’elle est indigne de représenter les Droits de l’Homme et encore moins digne de représenter les droits des femmes !"

Ndlr : Quand à moi je la trouve parfaitement digne et autorisée à défendre le droit des enfants et c’est ce qu’elle a fait !

Par ailleurs, Eric Breteau accuse le ministère des Affaires étrangères de "gestion calamiteuse de l’affaire" et dénonce "une volonté de nuisance et de désinformation manifeste du quai d’Orsay", avant de désigner du doigt Bernard Kouchner, s’étonnant du silence de l’ancien "French Doctor".

Ndlr : Monsieur Breteau devrait savoir que de Monsieur Kouchner sur cette affaire, on n’en apprendra rien personnellement, hors procédure.

Toutefois, officiellement, le ministère des Affaires étrangères a répondu à ces accusations par France Info : le communiqué du quai d’Orsay précise que "la justice est saisie en France comme au Tchad, dans le but de faire toute la lumière sur l’ensemble des faits, tout "répétant que les services français ont tenté de dissuader l’Arche de Zoé de mener cette opération d’évacuation d’enfants, que la finalité de l’opération "a été dissimulée de bout en bout" par l’association, que les propos "attribués à des agents du ministère n’ont jamais été tenus".

Eric Breteau le sait bien comme les autres co-détenus : l’équipe de l’Arche de Zoé, inculpée au Tchad d’enlèvement de mineurs et d’escroquerie, risque de 5 à 20 ans de travaux forcés. Ceci vaut bien une lettre d’accusations de plus, qui n’ira pas à la corbeille, mais qui viendra étoffer le dossier en pure perte et sans profits … pour eux !

Le vin est tiré …. Il faut le boire….

7 Décembre :

Le Dr Philippe Van Winkelberg, médecin de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence), incarcéré au Tchad en raison de son inculpation dans l’affaire de l'Arche de Zoé, dans une lettre de 7 pages manuscrites adressée à son comité de soutien, écrit : "l'instruction ne s'est faite qu'à charge et nos preuves n'ont pas été prises en compte".Il dénonce que "des pressions et des manipulations ont été effectuées sur des témoins dont certains sont introuvables bizarrement".

Dans cette même lettre il affirme "ce qui intéresse la justice tchadienne, ce n'est pas la recherche de la vérité. Ce qui lui a été demandé c'est de punir, de condamner, de venger l'Afrique des conséquences de la colonisation, c'est de se payer des blancs".

Ndlr : encore une rengaine à la mode qui consiste à tout mettre abusivement sur le dos de la colonisation. Ce « bon » médecin semble ignorer les méfaits du néocolonialisme sauvage et prédateur qui s’est abattu sur nos anciennes colonies dès leur indépendance, comme un vol de sauterelles affamées, dévorant tout sur son passage avec la complicité de certains potentats africains, leurs amis et complices, tout en se prétendant les redresseurs de tort d’une colonisation qu’ils ont salis de leurs accusations mensongères pour justifier leur présence et leurs profits illicites sur le dos des populations devenues indépendantes.

Ce médecin semble ignorer aussi la culpabilité de l’arche de Zoé et de ses membres en qui il a cru devoir faire confiance en sa qualité de bénévole, sans avoir pris garde de s’informer exactement sur la légalité de cette opération de sauvetage d’enfants, inédite en son genre espérons-le. Tant de légèreté de fausse naïveté de sa part ne peut être retenue à mes yeux comme preuve d’innocence.

Il déplore ensuite que : «les autorités françaises laissent faire, pire encouragent la justice tchadienne à me condamner puisque la vérité n'intéresse personne".

Sur les conditions de sa détention avec les cinq autres Français, inculpés, M. Van Winkelberg confie: "nous mangeons encore à notre faim". Il précise que "depuis trois semaines un restaurant a pris le relais de l'armée française" et que "ce ravitaillement a un coût: 2.000 euros par mois pour six personnes".

D’après certains médias, et sous toutes réserves, il semblerait qu’au début de leur incarcération, l’Armée Française fournissait aux détenus des rations de combat ; il semblerait qu’à un certains moment l’association Arche de Zoé a décidé de les faire servir par un restaurant, en prenant en charge les frais, puis par la suite n’aurait plus eu la disposition des fonds nécessaires pour couvrir ces frais de nourriture, son compte étant bloqué. Ce serait à ce moment-là que la question de prise en charge de ces frais de ravitaillement par les familles des détenus se serait posée.

(L’Armée Française a formellement démenti d’avoir facturé les repas qu’elle a servis)

Le Docteur Van Winkelberg écrit : "Mon épouse étant sans ressource et n'ayant pas les moyens de subventionner mon entretien, je vais donc considérablement diminuer les besoins et soulager la collectivité", et termine sa lettre par des mots qui inquiètent son comité de soutien: "ça suffit, je vais abréger cela".

Une façon comme une autre de maintenir la pression sur son comité de pression en accusant les uns et les autres et en ayant l’air à la fin de devoir prendre une décision qu’il n’est d’ailleurs pas en mesure de prendre.

Rappelons que Monsieur Philippe Van Winkelberg est détenu au Tchad avec cinq autres Français depuis le 25 octobre dernier dans le cadre de l'enquête sur la tentative controversée de transport de 103 enfants en France par l'Arche de Zoé. Présumé innocent aux yeux de la Loi Française, il se trouve inculpé au Tchad non pas par hasard mais pour des faits qui lui reprochés par la Justice Tchadienne : le vin est tiré, il faut le boire !

8 décembre : Certains médias et agence de presse se font l’écho d’une « source judiciaire » pour nous apprendre que les six membres de l'association "L'Arche de Zoé", détenus au Tchad dénoncent une enquête menée, selon eux, "à charge" et que quatre d’entre eux ont entamé Samedi 8 décembre une grève de la faim et se sont dits "déterminés" à poursuivre leur mouvement jusqu'à leur libération, car ils estiment n’avoir commis aucun crime.

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Le président de l'association française, Eric Breteau, son assistante Emilie Lelouch, et les bénévoles Nadia Merimi, Dominique Aubry, Alain Péligat et Philippe Van Winkelberg accusent le juge chargé du dossier de l'avoir instruit "à charge"…. a expliqué cette source judiciaire,…."Ils ont déclenché leur grève de la faim, mais continuent à boire de l'eau et à fumer" …

D’après cette même source judiciaire ? les six membres de L'Arche de Zoé, arrêtés le 25 octobre et inculpés d'enlèvement de mineurs, avaient demandé au restaurant de N'Djamena qui leur fournissait la nourriture de cesser de les alimenter à compter de ce samedi,

Selon la même source, "Ils se disent déterminés à continuer leur grève jusqu'à ce qu'ils soient libérés, car ils estiment qu'ils n'ont commis aucun crime" ;

Le président de l'association française, Eric Breteau, son assistante Emilie Lelouch, et les autres bénévoles Nadia Merimi, Dominique Aubry, Alain Péligat et Philippe Van Winkelberg accusent le juge chargé du dossier de l'avoir instruit "à charge", a encore expliqué cette source.

Selon Maître Gilbert Collard leur avocat, il s’agit d’un « abandon diplomatique » et il déclare à l’AFP : "La décision de faire une grève de la faim est la conséquence de la situation d'abandon diplomatique et politique dans laquelle nos compatriotes se trouvent"….

"Une fois les journalistes arrachés aux geôles tchadiennes, les accusés ont été laissés comme monnaie d'échange et depuis la diplomatie française ne fait plus rien", a affirmé l'avocat.

"Pour autant, je ne désespère pas, je ne doute pas même que le président de la République, fidèle à ses promesses, s'engagera", a-t-il ajouté.

( Rappelons que Le président Nicolas Sarkozy s'était rendu au Tchad le 4 novembre pour rapatrier trois journalistes français et quatre hôtesses de l'air espagnoles détenus dans le cadre de l'affaire. Il avait déclaré deux jours plus tard qu'il retournerait au Tchad "chercher tous ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait".)

Grève de la faim non confirmée par le Ministère des Affaires étrangères (Source JDD du 6 .12.07) :

« Rappelons que dès le 6 décembre « La porte-parole du ministère des Affaires étrangères ne confirme pas l'information diffusée par RTL selon laquelle les membres de l'Arche de Zoé, emprisonnés à N'Djamena, au Tchad, auraient entamé une grève de la faim pour protester contre l'abandon par la France dont il se disent victimes. "En l'état de nos informations, ils continuent de s'alimenter tout à fait normalement. Ils ont reçu aujourd'hui une nouvelle visite consulaire, la 61e depuis le 26 octobre. Ils ont reçu en outre plus de 40 visites médicales depuis cette date", déclare-t-on au Quai d'Orsay. »

9 décembre 2007 : Le juge Tchadien chargée de l’affaire s'oriente vers la cour criminelle

L'affaire de l'Arche de Zoé pourrait être renvoyée devant la cour criminelle.

Le juge tchadien chargé de l'enquête sur la tentative de transport en France de 103 enfants s’oriente vers un renvoi de l’affaire vers la cour criminelle. Si le renvoi vers la cour criminelle se confirmait, les accusés risqueraient de 5 à 20 ans de travaux forcés.

La décision n'a pas encore été notifiée aux avocats mais le juge tchadien aurait déjà pris une "ordonnance de transmission des pièces au Parquet général", afin que ce dernier saisisse la chambre d'accusation en vue d'un procès devant la Cour criminelle.

Nous ne savons pas encore si cette décision concerne les 11 inculpés détenus à N'Djamena (6 Français, 4 Tchadiens et 1 Soudanais) ainsi que les 11 déjà libérés et rapatriés (7 Espagnols, 3 Français et 1 Belge), ou si une partie d'entre eux bénéficient d'un non-lieu.

Poursuivis pour "enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil" et "escroquerie", ou de "complicité", les accusés encourent de 5 à 20 ans de travaux forcés devant la cour criminelle. Si le juge requalifiait les faits et renvoyait l'affaire devant le tribunal correctionnel, les délits seraient passibles de 2 à 5 ans de prison.

( cet article qui a été précédé de nombreux autres depuis le début de cette triste affaire, sera suivi d’autres articles au fur et à mesure de l’avancement de son actualité )

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