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09 décembre 2007

Au Tchad de violents combats entre force gouvernementale et rebelles

Rappel : Depuis le 24 novembre des combats au Tchad, entre les forces gouvernementales et des rebelles, mais aussi des attaques et manifestations contre des ONG et des travailleurs humanitaires, engendrent des troubles graves et la dégradation de la sécurité.

Voir dans les archives de novembre mon précédent article du Samedi 24 novembre 2007 intitulé : Des combats aux Tchad

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Revue de presse du Mardi 27 Novembre au Vendredi 30 Novembre

Sources : différents articles de quotidiens et communiqués de presse , radios, télévision …

mardi 27 novembre 2007 : Les combats au Tchad dans l’Est du Tchad désorganisent le travail des ONG humanitaires et aggravent l’insécurité dans un pays ou l’Eufor devrait être déployée prochainement pour protéger les populations civiles..

Nous apprenons que des combats très violents se sont produits dans l'est du pays, limitrophe du Darfour soudanais. D’après l’armée Tchadienne DES centaines de rebelles ont été tués lors de ces affrontements

Les chefs de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) font état de 200 victimes dans les rangs de l'armée se préparent à faire face « à de nouvelles attaques des forces du président Idriss Déby ».

Au mardi 26, ces bilans communiqués l’un par l’Tchadienne, l’autre par les rebelles de l’UFD, n’ont pas été confirmés par les Pouvoirs publics Tchadiens.

A Abou Goulem, à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec le Darfour, des journalistes ont vu des carcasses de voitures, dont cinq véhicules d'assaut blindés, joncher la zone où se sont déroulés les affrontements.

Les premiers affrontements combats ont éclaté le ……. 24 novembre alors que les deux groupes rebelles, l'UFDD et le Rassemblement des forces pour le changement (RFC), venaient de suspendre l'accord de cessez-le-feu signé un mois plus tôt à Syrte, en Libye, avec le gouvernement tchadien.

Les diplomates étrangers, dénoncent la fragilité de cet accord de Syrte et font remarquer que les récents combats illustrent les dangers qui attendent les 3.700 hommes de l'Eufor dont le déploiement prévu initialement en novembre*, devrait commencer dès le début de l'année prochaine. L’un de ces diplomates qui a requis l’anonymat aurait déclaré en commentant ces combats et l’accord de Syrte : personne ne va se sentir tranquille en Europe maintenant …….

(Rappelons que L’UFDD est l’un des quatre groupes armés qui ont signé le 25 octobre à Syrte, en Libye, un accord de paix avec le gouvernement tchadien. Cet accord a volé en éclats, lundi, lorsque les rebelles de l’UFDD et les forces de l’Armée nationale tchadienne se sont violemment affrontés dans la région de Am -Zoer, à 70 kilomètres au nord-est d’Abéché)

*Le déploiement de l’Eufor prévu initialement en novembre, a été retardé en raison du déficit de soutien médical et surtout de moyens de transport, notamment d'hélicoptères.

Depuis plusieurs mois, les organisations humanitaires qui travaillent dans la région sollicitent la communauté internationale pour la protection de 400.000 réfugiés soudanais et déplacés tchadiens qui ont fui leurs foyers à cause des violences au Darfour et dans l'est du Tchad. Par rapport à l’insécurité qui s’aggrave et aux combats ces organisations souhaiteraient obtenir cette protection dans l’immédiat. « ……. Nous allons devoir vivre avec ( ces difficultés) jusqu'à ce qu'ils arrivent. Espérons que d'ici là les choses se seront calmées", a déclaré Annette Rehrl, porte-parole du HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) au Tchad.

Elle a expliqué qu'une centaine de travailleurs humanitaires étaient bloqués dans la région de Forchana, où le HCR gère deux camps de réfugiés, à cause des combats des derniers jours, et a ajouté que certains employés pourraient être évacués de la région si la sécurité continuait à se dégrader.

Selon le secrétaire général de l'UFDD, Abakar Tollini, les forces rebelles se trouvent près d'Am Zoer, au nord-est d'Abéché, plaque tournante de l'aide humanitaire internationale. "Ils vont sûrement essayer de nous attaquer encore (l’armée Tchadienne) mais nous leur avons donné une leçon »a-t-il estimé.

Jeudi 29 Novembre : nous apprenons que la poursuite des combats qui avaient débutés ces derniers jours entre l’armée tchadienne et les rebelles de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), dirigés par Mahamat Nouri, se déroule près du massif d'Hadjer Marfaïn, à 150 kilomètres au nord-est d'Abéché, principale ville de la zone orientale du Tchad.

Il s’agit de la reprise des combats qui avaient débuté mercredi, dans cette même zone, mais qui s’étaient interrompus avec la tombée de la nuit. L’armée tchadienne après l’arrivée de nouveaux renforts s’est aussitôt lancée à l’assaut des positions rebelles vers 10 heures locales, toujours à l’ouest de ce massif montagneux.

Ces nouveaux combats violents et destructeurs sont reconnus de part et d’autre, comme « d’une rare violence, avec des échanges de tirs à l’arme légère, mais surtout des attaques à l’arme lourde. Personne ne pouvait donner Jeudi le bilan de ces affrontements, car la bataille se poursuivait encore. Les combats ont provoqué des incendies de broussailles un peu partout dans cette zone.

C’est la troisième fois que les troupes rebelles et gouvernementales se font face cette semaine.

Du côté du gouvernement, d’importants moyens ont été engagés. La Garde présidentielle a mené lundi les combats et elle y serait encore impliquée ; certains médias indiquent que le président Idriss Deby serait, lui-même, au front, avec ses troupes pour les diriger.

Certains observateurs voient en la présence au front du Président Tchadien, une détermination à en finir avec les incursions rebelles, même si, officiellement, le gouvernement affirme laisser la place au dialogue et à la poursuite du processus de paix avec ceux qui le souhaitent.

Du côté des rebelles, même détermination en sens inverse : Les chefs de l’opposition politico-militaire ont affirmé que le Soudan avait exigé qu’ils quittent leurs territoires pour négocier directement avec N’Djamena, ou qu’ils se battent s’ils refusent de négocier.

Les responsables de l’UFDD déclarent vouloir en finir avec le régime de N’Djamena qui, disent-ils, a violé l’accord de paix de Syrte et a mis de la mauvaise volonté à le mettre en œuvre. Mahamat Nouri a confirmé les combats et il s’est plaint de l’attitude française, notamment les vols de reconnaissance et il démenti les déclarations officielles tchadiennes selon lesquelles son véhicule aurait été touché lors des combats de mercredi soir.( communication téléphonique avec RFI)

Vendredi 30 novembre :

Nous apprenons que les rebelles de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), hostiles au régime de N’Djamena après trois violentes batailles en quatre jours face à l’armée gouvernementale, accusent l'armée française d'avoir "survolé" leurs positions lors des combats qui les ont opposés jeudi aux forces gouvernementales près du massif d'Hadjer Marfaïn, à la frontière soudanaise. "Dorénavant, l'UFDD se considère en état de belligérance contre l'armée française ou toute autre force étrangère sur le territoire national", a annoncé la rébellion dans un communiqué.

La France a déployé depuis 1986 au Tchad le dispositif Epervier, doté de 1.100 hommes et d'avions de transport, de reconnaissance et de combat.

L’Armée Française avait produit du renseignement au Tchad lors des offensives rebelles de 2006, et depuis ces nouveaux affrontements elle poursuit ses vols de reconnaissance.

"Nous mettons en garde l'armée française, dorénavant si elle nous survole nous allons tirer sur ses avions", a renchéri le secrétaire général de l'UFDD Abakar Tollimi tout en précisant disposer de "moyens antiaériens performants".

Les rebelles ont toujours accusé la France de soutenir le président Idriss Deby Itno , mais ils n'avaient jamais été aussi loin, assurent les commentateurs.

L’allusion sans détour aux "autres forces étrangères" est entendue comme une mise en garde à la mission d'environ 3.500 soldats que l'UE tente de déployer dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique à l'initiative de Paris, principal pourvoyeur de troupes. "L'Eufor est une initiative de la France, c'est encore un moyen de soutenir Deby", a déclaré le porte-parole rebelle Mahamat Hassane Boulmaye.

Toutefois le Secrétaire général de l’UFDD, Abakar Tollimi, a nuancé ces propos: "Nous n'avons rien contre l'Eufor si elle ne vient pas soutenir Deby".

Rappelons que L'Eufor Tchad-RCA, retardée par l'insuffisance de moyens aériens, a reçu de l'ONU le mandat de sécuriser les camps de réfugiés soudanais qui ont fui la guerre civile au Darfour.

Nicolas Sarkozy a assuré vendredi que les combats et les déclarations des rebelles ne remettaient pas en cause l'Eufor : "Si on décide d'envoyer d'un côté de la frontière une force européenne, et de l'autre côté (au Soudan) une force mixte (ONU et Union africaine), c'est bien parce qu'il y a des problèmes", a-t-il fait savoir et le Quai d'Orsay a souhaité que le déploiement de l'Eufor intervienne "le plus vite possible".

Depuis lundi, l’ UFDD et l’armée tchadienne se sont affrontées à trois reprises, et N'Djamena accuse le Soudan d'avoir "armé" les rebelles en vue d'une "agression" contre le Tchad.

L'armée française déclare avoir évacué 150 combattants tchadiens blessés, et les hôpitaux de N'Djamena étaient pleins, selon des sources médicales, alors que des blessés continuaient vendredi d’arriver à Abéché.

Aucun combat n'a été signalé vendredi entre l'UFDD et l'armée.

Les rebelles appellent désormais les Tchadiens à "se mobiliser" contre Paris, et leurs appels interviennent dans un contexte tendu. Par ailleurs, des manifestations anti-françaises ont lieu régulièrement au Tchad, depuis que l’ONG française a tenté d’expatrier irrégulièrement du Tchad en France 103 enfants et pour réclamer que les six membres de cette ONG qui sont incarcérés à N’Djamena soient jugés sur place, contrairement au souhait manifesté par Monsieur Nicolas SARKOZY qui avait déclaré"J'irai chercher ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait …… »

(A suivre dans un prochain article )

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