article de lucienne magalie pons
Polémique, scandale au cœur de l’été, crac boum hue, la question de la rémunération des traders vient de ressurgir comme un serpent de mer au cœur de l’été !
Suite à une initiative de BNP Paribas qui s’est avisée de provisionner dans son budget environ un milliard d'euros pour les bonus de ses équipe, après avoir reçu quelque 5 milliards d'aides de l'État au plus fort de la crise financière, nous sommes en pleine démonstration de communication « à chaud » entre l’Elysée et les banques sur ce thème financier, et dans le même temps, l’opposition et des élus de droite, certains même de l’UMP, ne ménagent pas de leurs critiques l’immobilisme et l’inefficacité du Gouvernement à faire obéir les Banques.
Cette polémique pourrait se calmer avant le retour des vacances présidentielle et ministérielle par la survenue d’une autre question épineuse en surface, un clou chasse l’autre, on oublie tout si vite sous le ciel de Paris et il fait si beau sous le soleil des vacances !
Entrons dans le vif du sujet :
BNP Paribas a décidé de provisionner dans son budget environ un milliard d'euros pour les bonus de ses équipes. Rappelons que cette banque avait reçu quelque 5 milliards d'aides de l'État au plus fort de la crise financière.
En préambule nous pouvons penser que les traders qui sont mis en évidence dans cette polémique ne sont que les boucs émissaires d’une querelle de landerneau et que derrière cette volonté affichée implicitement par les banques se profile le maintien du système des bonus et parachutes dorés dont ne manqueront pas de continuer à profiter leurs dirigeants
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Se saisissant de cette question en plein cœur de l’été, l’opposition et certains élus UMP, ont dénoncé la "légèreté», sinon le laxisme laconique de l'exécutif sur cette question.
Certains s’imaginent que parce que l’Etat a aidé financièrement cette banque privée, parmi d’autres, à se « requinquer », cela lui permettrait d’intervenir dans ses décisions, d’autres font rappel des « règles du dernier G20 » sensées réglementer la question des bonus et rémunérations des dirigeants des banques et organismes financiers, en oubliant qu’il ne s’agissait que de recommandations adoptées de pure forme , mais qui ne sont restés depuis que des souhaits pour ne pas dire des « vœux pieux » qui n’ont pas aboutis, et sont demeurés depuis en suspens.
Etant donné l’insistance avec laquelle ces recommandations avaient été mises en avant à l’époque pour nous persuader que Monsieur Sarkozy était parvenu à imposer ses volontés sur cette question épineuse aux pays les plus riches du monde, certains avaient fini par se persuader que la question des bonus, des parachutes dorés , autres primes, largesses et récompenses diverses, etc…. en usage dans le secteur financier notamment , était désormais réglementée en bonne et due forme. Il n’en est rien, bien que Monsieur Sarkozy se réclame de ces recommandations comme des « règles adoptées par le G20 de Londres »
Or, tous les observateurs financiers et économiques sérieux savent que les pays du G20 ne sont pas en accord sur la question et que bon nombre d’entre eux, en UE et Europe notamment, sont hostiles à priori à toute harmonisation globale financière d’ensemble et que chacun d’entre eux préfère laver son linge sale en famille et en particulier.
Quoiqu’il en soit, ne négligeant aucune opération de « communication », l’exécutif s’est emparé du dossier sur les bonus financiers, pour calmer et étouffer la polémique et masquer son inefficacité à convaincre les dirigeants et les actionnaires des Banques à se montrer moins gourmands.
C’est ainsi que Monsieur Nicolas Sarkozy a rompu sa trêve de silence estival pour intervenir par communiqué dans le « dossier » des rémunérations et bonus des traders financiers, en demandant la "fermeté" dans l'application des « règles »(*) au moment même où les principaux acteurs du secteur bancaire étaient reçus à Matignon, sommés de s’expliquer sur les conditions d’attribution des bonus et amenés à faire le point sur l’octroi des crédits aux entreprises et aux particuliers. Dans ces objectifs, ils étaient reçus par un haut fonctionnaire, en l’absence de Monsieur Fillon, Premier Ministre, en vacances en Toscane.
article de presse :
L'impossible « désintoxication »
reprise de l'article de lucienne magalie pons :
L’Elysée nous a appris que dans son communiqué, le chef de l'État "demande au gouverneur de
"Il veut que personne ne passe entre les mailles du filet", rapporte l’Elysée, ….. « Le chef de l'État souhaite encore "vérifier le respect par les banques françaises des règles adoptées par le G20 de Londres"(*) …….. notamment en matière de rémunération, précise son entourage ……. "
Ndlr : (*) Nous restons tout confondus sur ces déterminations informatives qui persistent à faire passer les vœux pieux du dernier G20 de Londres comme des règles adoptées …. De qui se moque-t-on ? Nous restons tout aussi sceptiques quand à voir, en Monsieur Sarkozy, un redresseur de torts assez fort politiquement pour faire plier, comme un seul homme, tous les pays du G20 à sa volonté, de même de son pouvoir à faire respecter les règles qu’il préconise par toutes les places financières mondiales. Quelle que soit sa force politique, le bras de fer qu’il compte engager est une mission encore plus « surhumaine »que celle de gouverner
L’opposition voit toutes ces annonces d’intervention de Monsieur Sarkozy pour le prochain G20, comme une grande opération de communication et de manipulation de l’opinion
Nicolas Sarkozy a annoncé dans son communiqué qu'il tiendra une réunion le 25 Août à l’Elysée avec les dirigeants et acteurs du secteur bancaire et financier, pour faire le point sur le respect de « l'ensemble des obligations souscrites » (sic) par les banques et les acteurs financiers à l'occasion de la crise financière"
Ndlr : « l’ensemble des obligations souscrites » donnent à réfléchir, nous ne savons pas si ces obligations ont fait l’objet d’un contrat écrit et signé par les deux parties où sont restées dans le domaine du contrat verbal, or tout le monde sait que les paroles mêmes à valeurs contractuelles ou conventionnelles peuvent s’envoler en faveur des circonstances.
L’Elysée explique aussi que "Le chef de l'État entend s'assurer du maintien des financements bancaires à l'égard des entreprises et des ménages. Cet engagement des banques à préserver les crédits indispensables à l'économie est la contrepartie du plan de soutien au secteur bancaire français, mis en place en octobre 2008."
Parfait, nous attendons la suite de ces pourparlers empreint généralement de convivialité, qui tenus périodiquement s’apparentent à des parlotes convenues entre l’exécutif et le monde des finances, pour nous jeter de la poudre aux yeux, ou du « bromicht à faire avaler au gogos » comme dirait l’autre.
(si quelques lecteurs veulent des explications sur le bromicht (au sens figuré, façon pataouète, qu'ils n'hésitent pas à me questionner par commentaire, je me ferai un plaisir pour les initier à l'ancien langage populaire de l'ancienne Algérie Française, langage que je ne pratique pas mais que comprend tout particulièrement)
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Résumé et conclusion :
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La triste réalité :
La polémique qui agite les politiques et les médias sur les BONUS DES TRADERS qui font l’objet d’une provision dans le budget de BNP Paribas, a donné l’occasion au Gouvernement de souligner son inefficacité actuelle à réglementer le secteur financier et bancaire privé si l’on s’en tient à l’explication de la ministre de l'Economie, Madame Christine Lagarde, qui a déclaré ( à l’adresse de l’opposition *) que si une loi, était promulguée, en ce qui concerne les bonus des traders, cette loi ne répondrait pas à la question : « Il faut d'abord et avant tout que ce soit international. Ce n'est pas la peine de bricoler à l'intérieur de ses frontières si, à Londres, à Singapour, ou à New York, le jeu reste ouvert ».
Rappelons que Monsieur Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale entend faire déposer, lors de la rentrée parlementaire, une proposition de loi qui porterait sur les salaires des dirigeants, notamment ceux des banques qui sont aidées par l'Etat, et surtout sur les systèmes de rémunérations type bonus, stock-options »
En conclusion nous pouvons penser que les traders qui sont mis en évidence dans cette polémique ne sont que les boucs émissaires d’une querelle de landerneau à rebondissement périodique et que derrière cette volonté affichée implicitement par les banques de récompenser ses traders, se profile le maintien du système des bonus et parachutes dorés dont ne manqueront pas de continuer à profiter leurs dirigeants quoiqu’en dise, en pense ou fasse le gouvernement en l’absence de réglementation.
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La polémique ne pouvait laisser nos dirigeants indifférents !De leur lieu de vacances respectif ils ont réagi en urgence pour calmer la polémique.
En conséquence, Jeudi matin, Nicolas Sarkozy, en repos dans le Var, François Fillon, en vacance et Christine Lagarde, en « plongée » Corse, ont échangés plusieurs « coups de fils » pour ajuster la riposte du gouvernement aux nouvelles révélations sur les bonus
Un communiqué a été publié hier pour demander aux banques d'« appliquer avec fermeté « les règles » du dernier GR en matière de rémunération. Par ce communiqué les banques sont aussi conviées à une réunion à l'Élysée le 25 août, le jour du premier Conseil des ministres de la rentrée.
En apparence l’'exécutif estime « très regrettable » l'initiative de BNP Paribas jusqu’à présent considéré comme un bon élève, par la classe politique régnante.
Matignon, qui recevait hier en la personne d’un très haut fonctionnaire, les principaux banquiers français, a fait savoir pour éteindre le feu, que la décision de BNP Paribas est virtuelle et que l’on ne connaîtra qu'à la fin de l'année le montant réel des bonus.
En cas de non-respect des règles du G20 en matière de rémunération, le Gouvernement a fait savoir qu’il dispose de leviers d'intervention importants , sans préciser quels sont les pièces d’artillerie de son arsenal d’intimidation ou de sanction, , ce qui a produit tout au plus le même effet qu’un pet de lapin tiré à blanc. En tout cas le Gouvernement a tenu à signifier aux banquiers que les pouvoirs publics entendaient suivre de près le dossier des « rémunérations variables.
Bien entendu la réunion d’hier a aussi renouvelé des appels à des efforts en matière de crédit.
L'opposition a immédiatement émis les critiques qu’elles pouvaient lancer dans cette polémique pour accréditer l'idée que le président en est réduit aux déclarations d'indignation vertueuses.
Il était évidemment urgent pour Nicolas Sarkozy de se manifester sur ce thème qui pour lui est au premier rang de la « refondation du capitalisme »
Bien entendu la réunion d’hier a aussi renouvelé des appels à des efforts en matière de crédit.
Bref, L'Élysée a fait savoir que Nicolas Sarkozy enverrait à la fin du mois une lettre aux chefs d'État et de gouvernement du G20, afin de centrer le sommet de Pittsburgh pour la réforme du capitalisme, troisième sommet du genre depuis le 14 novembre 2008, « autour de l'enjeu des bonus ».
Monsieur Sarkozy veut que « personne ne passe entre les mailles du filet », indique ses proches, mais Monsieur Michel Sapin en charge des questions économiques au PS, estime que l'on est « dans le traitement de l'opinion publique, pas dans le traitement du problème ». Il reproche à l'État de ne pas avoir exigé des banques « d'entrer dans le conseil d'administration des banques qu'il a subventionnées, ce qui aurait été le meilleur moyen de garder un œil sur le bonus versé ».
Pour dédouaner BNP Paribas le pouvoir a placé dans son objectif critique la banque américaine Goldman Sachs qui a provisionné, pour rémunérer les bonus de ses traders, une somme sept fois plus importante que celle de BNP Paribas. Selon différentes source, l’Elysée et Matignon ont jugé le montant provisionné par Goldman Sachs totalement « délirant », « franchement choquant » et un conseiller de l’Elysée a soutenu que BNP Paris n’a fait que profiter de la brèche ouverte par Goldman Sachs
Ndlr : Pour le dire autrement, la banque Française BNP Paribas se serait engouffrée, comme un mouton de panurge, dans la brèche ouverte par la banque américaine Goldman Sachs, ce qui laisserait malencontreusement supposer que la tête du troupeau bancaire est conduite par la banque américaine.
Madame Christine Lagarde qui habituellement dans ses discours et déclarations se dit souvent « très réjouie », même quand il n’y a pas lieu qu’elle le soit, s’est dite cette fois « scandalisée » par « les banques étrangères qui s'affranchissent des principes du G20 ». Elle répète qu’ « une réponse qui ne serait que nationale pénaliserait
Pour l'Élysée c'est une question de crédibilité qui se pose, puisque une fois de plus le Gouvernement se rabat sur l’annonce qu’avant de les imposer en France par le règlement ou la loi les » règles du G20 » «soient appliquées dans tous les pays ».
Tout la problème est là :
Le prochain G20 doit se réunir fin septembre, à Pittsburgh., d’ici là nous auront encore le temps de nous divertir en voyant passer dans le ciel national diverses polémiques comme des baudruches publicitaires.
revue de presse pour plus d'information sur la "polémique" et son origine :
Bonus des traders, Merci Sarkozy… : uneautrefrance
par Krystelle
uneautrefrance - http://uneautrefrance.hautetfort.com/
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L'impossible « désintoxication »
1 commentaire:
Tu reagis comme ma mère Lucienne. IL te faut voir si gens là nous coutent ou nous rapportent.
Mais ils travaillent eux!
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