Elles sont courtes et bonnes, disaient la Duchesse de Bourgogne en parlant de certaines folies intimes, on ne peut pas par transposition dire cela des bévues orales de Monsieur Fillon, qui elles sont longues et à rallonge !
Notre Premier Ministre Monsieur Fillon n’a pas pour habitude de commettre des bévues dans ses interventions. Habituellement ses discours sont volontairement assez modestes pour ne pas faire d’ombre à « qui vous savez » et ne retiennent l’attention que de ses partisans, qui ensuite reprennent ses arguments pour les « regonfler » et les replacer dans le public en bombant leurs torses UMP avec un effet oratoire plastronnant
Cependant le Premier Ministre vient de commettre des bévues en cascades, au Québec en première édition, en France en seconde édition !
Je pense qu’il ne l’a pas fait sciemment, au moins pour ses « bévues » du Québec, pour celle commise en France en réplique à la dénonciation par Ségolène Royale de la « récupération politique » de la libération d’Ingrid Betancourt, je suppose qu’elle coulait de source misogyne Ump ( Mme Cécilia Attias, ex Sarkozy, nous avait prévenu en son temps de la misogynie ambiante de l’L’UMP) mais toutes ces bévues ont un point commun, elles sont révélatrices de l’Etat d’esprit simpliste, réducteur et exclusif de Monsieur François Fillon, qui peut déplaire aux uns et plaire aux autres, mais qui illustre à quel point nos gouvernants et non des moindres devraient maîtriser et châtier leur vocabulaire quand ils discourent en public, à l’étranger ou chez nous, en vue d’éviter les critiques et bien souvent les moqueries.
Il est courant de dire « On ne plaire à tout le monde », mais quand un homme politique est en cause il doit impérativement plaire à tout le monde, c’est mon « avitude »que j’ose exprimer
avec un excès de « vocabulairtitude », en commettant sciemment non pas des bévues mais des fautes de vocabulaire qui soulignent ma « malégnitude » et plus simplement ma certitude qu’il est urgent que ces Messieurs tournent sept fois leur langue dans leur bouche avant de nous livrer des « bévutitudes » et de s’empêtrer dans leur « explicatitudes ».
De quoi s’agit-il ?
En visite au Canada il a utilisé dans ses interventions publiques pour désigner le Québec le mot « pays » il a parlé du Québec et de la France comme de « deux pays francophones », il a aussi cité la célèbre phrase intentionnelle du grand Charles de Gaulle (en 1967) qui étaient loin d’être une bévue mais bel et bien une provocation … « Vive le Québec Libre »
Dès le lendemain Monsieur Fillion a du indiquer devant la presse avec beaucoup de sérieux qu'il n'avait pas eu l'intention de créer un incident diplomatique, mais seulement de rappeler un fait historique ( Lequel de préférence …….. ?) et a expliqué qu’en évoquant le Québec et la France en parlant de "deux pays francophones", il aurait dû parler de "deux nations" sans se rentre donc qu’il aggravait son cas, et il a complété sa descente dans l’enfer des bévues il a précisé que : …. "Le mot pays a plusieurs sens. Chez moi, un pays est un endroit où il y a des paysans, alors, pardonnez-moi cet écart de langage, je ne voulais naturellement pas porter atteinte à l'unité territoriale du Canada", en présence du Premier Ministre du Québec dans un point de presse.
Eh bien je note que pour Monsieur FILLON « un pays » est « un endroit » ou il y a « des paysans », sans doute un endroit utopique qu’il entretient dans son esprit pour se consoler d’avoir à faire face aux revendications multiples de différentes corporations professionnelles et de différents syndicats : elle serait pas belle sa vie !
Si tel était vraiment le cas, nous serions tous paysans, tous exerçant un métier unique à la force des bras, voués au travail de la terre, sans aucun moyens mécaniques, techniques, industriel sans avoir à instituer des politiques, sans avoir à former des enseignants, des ingénieurs, des commerçants, des médecins, des pharmaciens , des artistes, des philosophes, des corps de métiers, etc. …… nous nous trouverions dans un pays ou « endroit » utopique ou nous n’aurions plus du tout à nous préoccuper du Réchauffement de la Planète , des économies d’énergie, des problèmes de sous ou surconsommation, etc.….. je vous laisse imaginer cet « endroit où il y a des paysans », livrés à nous-mêmes pour fonctionner à mains nues et à l’huile de coude sans possibilités de recours à des spécialistes d’autres disciplines pour soulager nos efforts et épargner notre peine, luttant sur une terre naturellement hostile, soumis aux catastrophes naturelles sans moyens de défense, subissant nos maladies sans médecins, …. Je vous laisse imaginer la suite, tous paysans, dans un « endroit » …..
M. Fillon qui se plait souvent à se faire l’écho répétitif des propos déjà prononcés par le président Nicolas Sarkozy, a encore augmenté son répertoire de bévue en répétant que les « les Québécois sont les frères de la France, alors que les Canadiens sont des amis » et il a encore accentué plus tard cette sélection affective et cette différence entre frère et amis en affirmant "Nous ne voulons en aucun cas nous mêler des affaires intérieures du Québec ou du Canada, mais il n'est pas anormal, lorsque l'on vient évoquer l'anniversaire de la fondation du Québec, que l'on évoque aussi un événement historique qui a eu pour effet de braquer les projecteurs sur la relation franco-québécoise".
Le comique de l’affaire aurait pu en rester là, mais non, mais non, puisque peu après avoir affirmé que pour lui « un pays » est un « endroit « ou il y a des paysans », Monsieur Fillon
et le Premier Ministre du Québec ont signé une déclaration conjointe entre le Québec et la France devant conduire à la conclusion d’une entente sur la mobilité de la « main-d’œuvre » entre le Québec et la France en Octobre 2008.
Pouvons-nous penser que cette « main d’œuvre », serait composée exclusivement de paysans destinés à se rendre mobiles d’un « endroit » à un « autre endroit », mais non, mais non, puisque nous sommes informés que cette entente « de reconnaissance des qualifications professionnelles devrait être entérinée lors de la visite du président Sarkozy au Québec, en octobre, dans le cadre du Sommet de la francophonie.
Comment peut-on signer une entente de reconnaissances des qualifications professionnelles( au pluriel), donc plusieurs qualifications, près avoir affirmé qu’un pays est « un endroit » où il y a « des paysans » ?
Il est urgent que Monsieur FILLON consulte Monsieur XB (Xavier Bertrand) pour qu’il lui enseigne « franchement » les différentes qualifications professionnelles qui existent ( au moins dans notre « endroit ») en plus de celle de paysan et maçon, à moins que notre Ministre du Travail ne soit tenu au secret fonctionnel , auquel cas Monsieur Fillon en restera à penser et dire qu’un pays est un « endroit » où il y a «des « paysans ».
Monsieur Fillon a continué sur sa lancée, cette fois en répliquant aux déclarations de Madame Royal sur la récupération politique de la libération d'Ingrid Betancourt
« Je trouve que c'est un manque de dignité totale » a déclaré Monsieur FILLON, en fronçant durement ses gros sourcils d’un air très sévère et, se situant au-dessus de la condition féminine , il a grondé : « Elle était comme une petite fille dans une cour de récréation », …. et la renvoyant aux conseils de son ex-compagnon François Hollande il a ajouté cinglant : « Elle aurait dû écouter le premier secrétaire du PS qui s'est comporté plus en homme d État », le tout devant un groupe de journalistes au deuxième jour de sa visite officielle au Canada .
Ce fut la plus grosse de ses bévues !
Qu’on se le dise ! Pour le Premier Ministre, la politique est une affaire d’hommes à hommes où une femme politique qui pratique la « franchitude » pour exprimer son opinion, se trouve rabaissée au rang d’ une petite fille dans une cour de récréation et se trouve renvoyée aux conseils de son ex compagnon , comme dans ce jeu dénommé « à la poupée » que l’on joue dans les cours de récréation, vous savez ce jeu qui consiste à se renvoyer, d’une poussée aller et retour, une petite fille d’un à l’autre, comme une marionnette., …….
Il est simplement indéniable cependant que dès les premiers moments affectifs et d’émotions épuisés en commun avec son hôte présidentiel français, l’épouse de ce dernier, les politiques et sa famille, Ingrid Betancourt a retrouvé séance tenante sa personnalité politique, dans son positionnement et dans ses discours, avec le soutien inconditionnel de tous les politiques de droite et de gauche qui se trouvaient là non pas comme les enfants de chœur de la défense des Droits de l’homme mais bien pour affirmer et consolider eux aussi leur stature politique à cette occasion, les uns pour redorer leur image politique en descente dans les sondages , les autres pour parader dans le décor mondain politique et s’y maintenir.
A la suite de l’ attaque de Monsieur FILLON contre la « de la petite fille », les « hommes » de l’UMP se sont transformées en « sirène d’alarme » en beuglant comme des trombones en folie, pour ameuter leurs troupes contre Ségolène Royal en la diabolisant à l’extrême, Monsieur Raffarin l’accusant « de polémiques secondaires dignes de politiciens secondaires » et « d'agitation politique », Mme Rama Yade enchainant sur LCI pour soutenir les misogynes (certaines femmes enfants masochistes les aime et aiment s’en faire corriger) : « Je ne pense pas que le besoin de se faire voir politiquement justifie un tel jugement »,, tandis que Monsieur Roger Karoutchi déclarait de son côté . « Je suis consterné de voir que quelqu'un qui a été candidate à l'élection présidentielle rompe l'unité nationale qui s'est faite, au delà de tous les clivages, sur la libération des otages, et notamment sur celle d'Ingrid Betancourt et affligé de voir que décidément le sectarisme peut ne pas avoir de limites », a-t-il conclu.
(Je ne peux citer toutes les déclarations des membres de l’UMP contre Ségolène Royal, vous les retrouvez sur le Web, en tout cas un concert d’attaques tendant à la rabaisser avec des arguments de basse- cour en folie)
Lucienne Magalie Pons
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