22 juillet 2008

En matière économique, Angela sait battre le fer quand il est chaud !

(Les préliminaires à Paris, image d'archives)







Images d'Algérie : Le salut aérien d'Angela et la poignée de main solide des deux dirigeants consolident leur entente.

La chancelière a été reçue à ALGER en visite d'État, sur fond économique, le 16 juillet 2008.

La chancelière allemande, accompagnée d’une délégation de treize personnalités économiques, notamment du groupe Thyssen Krup (armement et sidérurgie) et du groupe énergétique RWE, 3 jours seulement après le sommet de l’Union pour la Méditerranée, s’est rendue le mercredi 16 juillet, en Algérie pour une visite de 48 h., pour traiter avec le dirigeant de ce pays Monsieur Bouteflika, de questions économiques particulières, en dehors des projets de l’Union.

Madame. Angela Merkel a pour objectif de fond de desserrer l'étreinte sur son pays du fournisseur russe Gazprom. En effet la question du gaz a dominé cette visite. L'Allemagne souhaiterait échapper à sa lourde dépendance vis-à-vis de la Russie qui lui fournit 40 % de ses besoins. Depuis la crise du gaz entre la Russie et l'Ukraine, début 2006, et les problèmes de livraison qui s’en étaient suivis, l'Allemagne entend diversifier son approvisionnement, et c’est tout naturellement qu’elle s’intéresse au gaz naturel liquéfié (GNL) produit par l’Algérie, gaz moins volatile et moins volumineux qu'à l'état gazeux, transportable par navire sur de longues distances

En matière d'énergie solaire, l'Algérie et l'Allemagne avaient déjà signé au début de 2008 un projet de coopération en vue de relier la ville algérienne d'Adrar à la ville allemande d'Aix-la-Chapelle par un câble électrique long de 3 000 kilomètres Ce projet baptisé "Clean Power from Desert" (Energie propre du désert), s'élèverait à plus de 2 milliards d'euros.

Le challenge de l'Algérie serait de produire 5 % de son électricité à partir de l'énergie solaire d'ici à 2015 et d'en exporter une partie vers l'Europe.

Les questions sécuritaires ont été certainement abordées, si l’on tient compte que Berlin et Alger , collaborent de façon plus suivie en matière de sécurité, depuis qu'un groupe de touristes allemands avait été enlevé dans le Sud algérien pendant plus de six mois, en 2003, par le « Groupe salafiste pour la prédication et le combat.

Le gaz, les hydrocarbures, l’énergie solaire, la sécurité, ne sont certainement pas les seuls terrains d’accords et projets économiques communs entre l’Algérie et de l’Allemagne, si l’on remarque que la première banque allemande, Deutsche Bank, est installée en Algérie depuis juin et que deux cabinets d'architectes allemands ont remporté le marché de la construction de la grande mosquée d'Alger, décidée par le président Bouteflika.

Cette visite de Mme Merkel intervenue au lendemain du sommet de Paris sur l'Union pour la Méditerranée a été interprétée par les observateurs algériens comme le désir de l’Allemagne de ne pas laisser la France s'accaparer les marchés maghrébins et dans l’entourage de Madame Merkel on reconnait que "L'Allemagne essaie de prendre position dans une région où elle est traditionnellement peu influente", tout en prenant la précaution de faire savoir que Berlin "ne veut pas créer de malentendus quelques jours après la création de l'UPM".

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