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20 juillet 2008

Chef de parti ou chef d'Etat ? Les institutions en danger de dictature !

par pons medal_bronze.pngflux RSS de ce reporter Flux RSS de ce reporter flux RSS de ce theme Flux RSS de Politique

La réforme des institutions est soumise à des pressions intolérables !

Les Sénateurs et les députés dont Convoqués à 15 h 30 Lundi 21 Juillet dans le grand amphithéâtre de l'aile du Midi du château de Versailles, pour se prononcer par vote sur la réforme des institutions, voulue par Nicolas Sarkozy. Certains d’entre eux personnellement en désaccord avec le texte, y compris des membres de l’Ump et des Centristes, se sont abstenus ou ont voté non en première ou en deuxième lecture.

Le vote du Congrès va se jouer à quelques voix, puisque François Hollande a annoncé officiellement que les socialistes voteraient non. Seul un illustre ancien ministre socialiste, Monsieur Lang, en attente de quelque distinction sarkozienne, votera oui.

Au mépris de leurs convictions profondes, les « dissidents nonistes UMP et Centristes » sont soumis depuis plusieurs jours ? disons-le clairement , à des pressions personnelles de la part du Chef de l’Etat, qui entend les faire voter à sa convenance pour le soutenir, laissant une fois de plus son activité de chef de clan prendre le pas sur ses fonctions institutionnelles.

La réforme constitutionnelle doit obtenir la majorité des trois cinquièmes et pourrait être rejetée à quelques voix près, l'Elysée et ses conseillers interviennent abusivement pour ramener ces « nonistes » au bercail et chacun d’entre eux se trouve soumis à des tensions personnalisés selon son « profil ».

Au mépris de leur rôle de Sénateurs et de députés, au service de la Nation, certains d’entre eux ont déjà cédé à la pression et baissé honteusement leur culotte, et renonçant à leur propre conviction, il se sont retrouvés courtisans et partisans plaçant l’intérêt du parti avant celui de la Nation : pour faire court je ne citerai que deux exemple, les députés UMP Hervé Mariton (Drôme) et George Tron (Essonne) viennent d’annoncer leur intention de voter "finalement" oui lundi à la révision constitutionnelle et Monsieur Tron n’a pas hésité à dire sur une chaîne de radio qu’il avait préféré soutenir « le parti »"Notre abstention était jusqu'à présent l'expression modérée de notre scepticisme" ont prétendu les deux députés, mais "un rejet - possible - au Congrès se transformerait en piège pour la majorité

Note : on ne peut être plus explicite, l’intérêt du clan majoritaire passe avant l’intérêt de la nation, une fois de plus nous constatons que des députés élus par des électeurs et payés par les contribuables pour défendre l’intérêt de la nation, se conduisent en partisans dans l’intérêt de leur clan.

Cette annonce intervient alors que de fortes pressions se multiplient pour convaincre les derniers récalcitrants UMP et centristes, de s'abstenir à défaut de voter contre. Monsieur Sarkozy peut se vanter d’avoir obtenu à la dernière minute le ralliement de Monsieur Bernard Debré qui était jusqu’à sa défaite l'un des farouches opposants à la réforme.

Pour certains tout semble se marchander ……L’un d’entre les sénateurs s’est amusé à révéler : « Je ne cesse d'être sollicité, je reçois en ce moment beaucoup de preuves d'amitié …… Si je voulais passer un week-end sympa quelque part, je n'aurais qu'à demander. »

Beaucoup de parlementaires, sénateurs et députés, se sont sentis flattés des invitations de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, certains vaniteux flairant « la bonne affaire » , sont tombés dans le piège des flatteries et des promesses d’autres sont restés fidèles à leur analyse politique

Ainsi, l’un d’entre eux, reçu plus d’une heure en entretien privé, a déclaré : « Quand le président de la République me dit qu'il serait très attaché à ce que je lui manifeste mon soutien une nouvelle fois, ça ne me laisse pas indifférent », mais pour autant il a affirmé avec une détermination qui est toute à son honneur qu'il votera non.

Note : combien de sénateurs et députés écouteront-ils la voix de leur conscience ?

D’autres déterminés dans leur décision finale, influencé ou pas par Nicolas Sarkozy, garde avec prudence leur intention secrète.

« Je réponds simplement à la question qui m'est posée », se justifie un deuxième député invité lui aussi rue du Faubourg-Saint-Honoré : « Le président m'a dit qu'on était amis depuis longtemps, et qu'on le resterait, même si je votais non », rapporte-t-il, mais il ne dévoile pas son intention et fait l’impasse : « Je voterai en conscience. »

Note : la conscience de ce député actuellement soumise à pression « amicale » saura-t-elle s’affranchir au moment du vote pour lui permettre de voter selon sa propre détermination ?

La question du redécoupage électoral alimente l’angoisse de nombreux députés de voir leur circonscription supprimée. Alain Marleix, le secrétaire d'Etat chargé du redécoupage des circonscription a appelé certains « hésitants » pour les détourner de leurs préoccupations en leur parlant surtout de la réforme des institutions, dont il n’est pas fonctionnellement en charge, en leur concédant de temps en temps pour les rassurer , qu'il va y avoir un redécoupage électoral mais qu’ils n’ont aucun souci à se faire ….

Enfin il semblerait d’après des confidences faites par un ancien ministre de teinture chiraquienne que des « promesses de postes ou de maroquins » ont achetés le « oui » de certains parlementaires qui s’étaient habilement prononcé pour le « non », et cet ancien ministre a dénoncé des « débauchages et des médiocrités dont on avait perdu l'habitude depuis longtemps » et à cette occasion il a prévenu : « J'espère que la liberté de vote sera assurée », en rappelant que « le mandat impératif n'existe pas ».

Il n’en demeure par moins que relancés par les appels téléphoniques, des Conseillers élyséens, relayés par les appels de Nicolas Sarkozy lui-même, depuis Marrakech où il passe le week-end, les députés qui voteront non demain, auront fait preuve d'une réelle estime de leur mandat et de leur conviction. Seront-ils nombreux …. ? Nous le saurons demain.

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