Depuis la déclaration péremptoire faite devant des parlementaires par le Président Nicolas Sarkozy "Les Irlandais devront revoter", cinq semaines après le "non" Irlandais , Dublin ne décolère pas et les Irlandais voient rouge, et la visite « d’écoute » de notre Président risque de se transformer en visite de « règlement de compte ».
Les Irlandais durcissent leur ton et leur position et nos Ministres et les conseillers de l’Elysée pour arrondir les angles se sont évertués à adoucir les propos présidentiels avant la visite en Irlande du Chef de l’Etat Français, Président du Conseil de l’Europe.
Monsieur Sarkozy lui-même soudain conciliant , dans une interview accordée au quotidien irlandais l’Irish Time, a atténué ses précédentes déclarations « autoritaires » en déclarant qu’il se rendrait à Dublin pour écouter et comprendre les raisons du rejet du Traité de Lisbonne et pour trouver les moyens d’apporter les véritables réponses aux « inquiétudes » des Irlandais.
Mais les Irlandais estiment avoir déjà voté et l’opération de séduction de la France et de l’Europe risque de faire « chou blanc » avec le Premier ministre irlandais Brian Cowen
Au cours de cette visite de quelques heures en Eire qui aura lieu Lundi 21 juillet, après un entretien et un déjeuner de travail avec Brian Cowen, le Président français aura, en différentes rencontres, à faire face aux dirigeants irlandais politiques et représentants du patronat, des syndicats, des agriculteurs, des jeunes... une journée qui s’annonce plus que délicate en perspective.
En effet, Le Président Français a fait beaucoup de mécontents en Irlande, même parmi les très peu nombreux partisans du oui, et l’opposition travailliste a refusé de le rencontrer : "L’idée selon laquelle le président Sarkozy pourrait venir en Irlande et nous persuader de changer d’avis, ou d’écouter ce que nous avons à dire en donnant à chacun d’entre nous trois minutes comporte un peu d’arrogance", le leader de l’opposition travailliste Eamon Gilmore qui avait pourtant appelé à voter "oui" au référendum, a refusé de le rencontrer.
Alors que faire en attendant les résultats d’un déplacement à mon avis inutile, sinon chanter cette belle romance irlandaise d’autrefois, quand il n’était question pas d’Union européenne obligée, mais où l’Europe était une évidence, cette douce romance qui était à la mode chez nous en France, il y a bien longtemps et qui a bercé les jours de ma lointaine enfance :
Un oranger sur le sol irlandais
On ne le verra jamais.
Un jour de neige embaumé de lilas
Jamais on ne le verra.
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Tu dors auprès de moi
Près de la rivière
Où notre chaumière
Bat comme un cœur plein de joie.
Un oranger sur le sol irlandais
On ne le verra jamais.
Mais dans mes bras, quelqu'un d'autre que toi
Jamais on ne le verra.
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Tu dors auprès de moi.
L'eau de la rivière
Fleure la bruyère
Et ton sommeil est à moi.
Un oranger sur le sol irlandais
On ne le verra jamais.
Un jour de neige embaumé de lilas
Jamais on ne le verra.
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Toi, mon enfant, tu es là
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