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14 mars 2018

Billet d'Humeur de Jacques Myard _ "Mortelle démocratie" _ 13 mars 2018 _

Éditorial de lucienne magalie pons

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BILLET D'HUMEUR
de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République


Le 13 MARS 2018

A/S :   Mortelle démocratie !

Xi Jinping est en passe de devenir le nouvel empereur de Chine, en obtenant des 2964 députés la levée de l'interdiction constitutionnelle d'exercer plus de deux mandats présidentiels.

Après une spectaculaire ouverture au libéralisme économique dans les années 1990, la Chine ne s’ouvre pas à la démocratie politique et opte résolument pour un régime fort et personnalisé.

La Chine est, certes, un Etat où la démocratie jugée à l'aune des critères occidentaux n'a jamais été vraiment d’actualité ; on pourrait être enclin à se dire que ce grand pays d'Asie emprunte une voie propre et ne peut être un modèle pour le genre humain.

Certains experts défendent l'analyse que la Chine doit justement son succès à l'alliance de la créativité des marchés capitalistes avec le pouvoir fort du parti qui ne lâche rien. « Vous avez, bon peuple, la liberté de vous enrichir mais ne vous mêlez pas de politique, c'est notre mission ! »

La Chine est loin, et personne ne peut penser que le nouveau timonier Xi Jinping puisse inspirer Macron-Jupiter. Honni soit qui mal y pense !

Toutefois la réforme de la Constitution qu'entend mener l'actuel Président de la République ne peut que susciter interrogations et colère.

. Limiter l'élection possible à trois mandats au motif qu'il faille renouveler la classe politique relève d'une totale incompréhension du travail de l'élu face à la complexité de plus en plus forte des matières qu'il doit maîtriser pour contrôler le gouvernement, plus exactement l'Administration.

Il faut un minimum de deux mandats pour que l'élu soit vraiment performant et à la fin du troisième, exit ! C'est ainsi assurer la suprématie de l'Administration sur l' élu.

Réduire le nombre des députés d'un tiers pour ramener leur nombre à trois cents, c'est faire élire un député sur des circonscriptions  si le scrutin uninominal demeure  d'au moins 300 000 habitants. Autant dire que le député sera pour chaque citoyen un concept lointain, une abstraction, et ce d'autant plus que le roi François Hollande l'a coupé de toute fonction territoriale au nom du non-cumul.

Ajoutez à cela la proportionnelle, vous obtiendrez un pays ingouvernable... par ses élus.

. Le pays sera alors dans la main des technocrates, permanents de l'Administration qui, de surcroît, veulent priver ces députés choisis par les appareils politiques, d'exercer la plénitude de leur droit d'amendement dans la discussion parlementaire qui prend trop de temps, ce qui irrite Jupiter.

. Mais là ne s'arrête pas la mise au pas du député ; désormais, il doit rendre des comptes sur toutes ses dépenses au nom de la nouvelle religion de « la transparence » sous le contrôle des fouineurs qui veulent tout savoir de ces élus, gibiers de mise en examen qui sont présumés corrompus et coupables.

Il ne s'agit pas de défendre les quelques élus qui ont mis les doigts dans la confiture, mais ce strip-tease permanent est une atteinte directe à la liberté d'action du député qui, par sa liberté, défend aussi la liberté de chaque citoyen.

Placer le député sous le contrôle permanent du tribunal médiatique et du soupçon, c'est instituer la dictature.

. La mise sous tutelle de l'élu se renforce encore par la chape de plomb qu'elle fait peser de plus en plus lourdement sur les esprits soumis au règne du « politiquement correct » qui voue aux gémonies tout dérapage verbal. Malheur à celui qui s'écarte de la bien-pensance ! Il sera lynché sur les réseaux sociaux qui ont remplacé les fameuses tricoteuses de la Convention qui vociféraient « à mort, à mort ! ». C'est le retour au Moyen-âge où celui qui était accusé de fornication était placé sur la pierre de honte à l'entrée du village.

. Ne soyons pas aveugles, nous entrons de plain-pied dans l'ère des technocrates, les nouveaux sachants, qui, pour la plupart, sont incapables de gagner une élection et veulent néanmoins exercer le pouvoir. Ils distillent leur vérité bien-pensante et imposent leur idéologie.

Platon avait raison, dans la République,  la démocratie comme tous les régimes politiques est mortelle, c'est d'ailleurs déjà fait !




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