Christian Bitard que je rencontre par internet sur un réseau social et avec lequel je partage des idées sur notre société, m'autorise à publier sur ce présent blog une de ses articles par lequel avec toute la souplesse de son esprit empreint d'une grande rigueur et acuité philosophique, il nous éclaire ( en 2me partie) sur les sources mythiques et symboliques et les cycles temporels de la loi suprême de notre République, tout en soulignant à l'attention de ses lecteurs qu' il " serait intéressant de jeter un œil sur le prototype philosophique de toutes les constitutions, je veux parler de cet ouvrage que nous tenons du philosophe Platon"
Je vous invite à partager la lecture de son étude qui ne manquera pas de vous séduire par sa grande valeur intellectuelle, bien loin des interprétations et élucubrations diverses dont nous inondent différents politiciens ou néo philosophes qui soudain en maintes occasions prétendent nous donner pour s'accrocher au Pouvoir, des leçons démocratiques et constitutionnelles revisité par leur égo vulgairement orgueilleux et ambitieux.
Voici ci-dessous l'étude de Christian Bitard :
L'Europe, et le monde libéral dans son ensemble, sont actuellement secoués fortement par une crise économique et financière sans précédent. Le souvenir des crises antérieures, et des dégâts historiques qu'elle ont provoqués, pousse naturellement les hommes responsables à se demander comment il pourraient préserver leur environnement économique et social des effets catastrophiques et destructeurs produits par de tels évènements, pourtant prévisibles, voire annoncés, mais qu'on ne peut jamais que prévoir, et sans jamais dire quand ils arriveront, à l'exemple des raz-de-marée, des tremblements de terre ou des éruptions volcaniques. Et pourtant, de tels phénomènes plus spectaculaires les uns que les autres n'ont pas cessé d'accompagner notre quotidien depuis quelques années.
Dans ce contexte de crise économique et financière, qui ne s'interrogerait pas, une fois de plus, sur le poids de la dette ? Et qui ne s'interrogerait pas sur l'opportunité qu'il y aurait à imiter nos cousins d'outre-Rhin pour ce qui est de cet article de leur Constitution, si particulier pour nous, qui a pour objet de contraindre leur Parlement à ne voter que des budgets dont les dépenses seraient équilibrées par des recettes , afin de garantir le pays et sa population des dérives budgétaires auxquelles pourrait se livrer leur Gouvernement, dérive auxquelles notre Gouvernement s'adonne, hélas ! depuis une trentaine d'années : or, la trentaine, c'est le temps du l'accomplissement et c'est le temps de l'épreuve; et c'est le temps de l'épreuve de vérité.
Nous serions donc arrivés à la croisée des chemins. Alors, puisque nous pouvons concevoir que la manière d'obtenir le résultat compte pour le résultat lui-même, nous pensons être en droit de nous demander aujourd'hui, non pas tant s'il nous faudrait inscrire ou pas cette contrainte d'équilibre budgétaire dans notre Constitution, mais comment; et, en particulier, s'il nous faudrait imposer qu'un équilibre soit plutôt établi annuellement, ou plutôt dans le cycle d'une mandature, laquelle est fixée chez nous à cinq ans, à l'imitation des états-uniens; ou encore, s'il faudrait l'inscrire, comme chez nos voisins germains, dans un cycle de douze années, qui serait plus proche de la réalité observable des grands cycles économiques.
Tout d'abord, il me faut ici m'offusquer de ce que nous allions sans cesse chercher ailleurs l'exemple pour nous guider, alors que nous avons tenu ce rôle si brillamment de par le passé, avec ou sans raison, avec ou sans succès, mais presque toujours avec ce panache qui caractérise si bien la furia francese , ce débordement d'énergie et d'enthousiasme qui nous va si bien quand il est au service de l'universel. Et puisque nous avons dépassé le milieu de cette mandature dont il ne nous reste plus à accomplir que deux ans à peine, et que le déploiement de l'énergie mis en spectacle en fut la caractéristique essentielle, peut-être que nos gouvernants seraient tentés -eux-aussi- de laisser l'empreinte de leur orgueil, non pas seulement dans l'actualité dont ils nous abreuvent comme au supplice de l'eau, mais cette fois-ci, carrément dans la Constitution de notre République.
Alors, je ne cacherais pas que l'obligation constitutionnelle d'équilibrer le budget de l'Etat dans le cadre d'un cycle duodécennal obtiendrait mon suffrage, mais comme on ne me le demande pas, et que mon avis n'a aucune importance, je me contenterais de brosser un tableau de l'ensemble où ce cadre pourrait trouver cette place qui l'attend depuis longtemps, je veux parler de la Constitution de la Vème République. Je voudrais éclairer pour cela notre Constitution d'une lumière nouvelle, et toute particulière, car avant d'embrasser du regard cette loi suprême de notre République, il serait intéressant de jeter un oeil sur le prototype philosophique de toutes les constitutions, je veux parler de cet ouvrage que nous tenons du philosophe Platon, et que l'on a tout simplement intitulé Les Lois. Rassurez-vous, je vous ferais grâce du principal de cette œuvre que la grande faucheuse empêcha Platon d'achever comme pour préserver le secret des dieux; je m'efforcerai de n'attirer votre intérêt que sur un détail accessoire : son plan. En effet, l'éminent philosophe y traite des lois qui devraient régir les us et coutumes d'une société idéale. Il nous les décrit à travers un dialogue qu'il établit entre un Athénien et un Crétois, un de ces Crétois qui passent pour avoir établi les meilleures lois de l'Antiquité, aux temps du roi légendaire Minos, fils d'Europe et de Zeus (rien que ça !). Les thèmes évoqués dans cet ouvrage sont ceux de la vie ordinaire d'une Cité; ils concernent la place de l'individu et l'affirmation de soi; le rôle des banquets et autres ripailles dans la cohésion sociale; la conduite qu'il faut inculquer aux jeunes; le rôle de la société dans la politique; la loi du plus fort ou le règne de la justice; la dévotion due aux dieux; le poids des âmes sur les empires du ciel et de la Terre et, pour finir : la théologie astrale au conseil nocturne. Ces trois derniers points sont regroupés dans un autre plus vaste qui est celui de la religion. Les connaisseurs auront certainement reconnu dans ce que je viens d'exposer les thèmes traditionnellement attribués aux premiers signes du zodiaque, ceux qui correspondent à la partie dite "diurne" du ciel , là où la conscience individuelle l'emporte sur l'inconscient collectif. Il commence avec le signe du Bélier pour terminer au signe de la Balance et, emporté par son élan, s'arrête avec le premier signe dit "nocturne" du Scorpion, lequel ne fait en réalité qu'un avec celui de la Balance, les plateaux de la Balance n'étant rien d'autre que les pinces du Scorpion, dont le corps et le dard venimeux forment le Scorpion proprement dit. Ceci étant accepté, on comprendra facilement que le plan de la Constitution de la Vème République n'est rien d'autre que le prolongement actualisé de celui de Platon :
- le premier Titre affirme la souveraineté de la République (Platon parlait de l'affirmation de soi);
- le deuxième Titre place le Président de la République au centre de la cohésion nationale (Platon se servait à cet effet des banquets);
- le troisième Titre définit la conduite de la Nation par le Gouvernement en relation avec le Parlement (Platon définissait la conduite qu'il fallait donner aux enfants pour assurer l'avenir de la Cité);
- le quatrième Titre est consacré au fonctionnement du Parlement (Platon dissertait les relations entre la société et la vie de la Cité, ou politique);
- le cinquième Titre établit les rapports entre le Gouvernement et le Parlement; on y trouve notamment le fameux article 49-3 (Platon comparait les avantages et inconvénient de la loi du plus fort avec le règne de la justice);
- le sixième Titre a été amputé puisque la République est laïque (Platon y parlait du rôle important de la piété dans la cohésion de la Cité considérée en tant qu'Etat);
- le sixième Titre donc, normalement septième, porte sur les traités et accord internationaux; ce domaine associatif par excellence, est placé traditionnellement sous la responsabilité du septième signe du zodiaque :la Balance, signe intermédiaire entre la domination du jour et celle de la nuit (Platon y rendait compte du poids des âmes sur les empires du Ciel et de la Terre);
Bien évidemment, les autres Titres n'ont pas de rapport avec le zodiaque, puisqu'ils innovent, et font comme prolonger l'ébauche de Constitution universelle établie par Platon dans "Les Lois", et qu'il n'a pas eu le temps de finir. Il est à peu près certain qu'il n'aurait pas pensé à la poursuivre avec :
- le Conseil Constitutionnel;
- l'autorité judiciaire;
- la Haute Cour de Justice;
- la Responsabilité pénale des membres du Gouvernement;
- le Conseil Economique et Social;
- les collectivité territoriales;
mais qu'il aurait plutôt pensé à poursuivre avec des thèmes liés aux signes du Sagittaire, du Capricorne, du Verseau, et des Poissons.
Je ne doute pas là-dessus que les intéressés pourront trouver la documentation nécessaire à la satisfaction de leur curiosité, voire même, pour ceux que l'unicité de la république intriguerait, à pousser l'inquisition jusqu'à considérer ce que la dualité nord-sud établie en France par la fusion des pays de langue d'oïl et des pays de langue d'oc peut avoir de similaire à la fusion dès l'Antiquité, des royaumes de Haute et de Basse-Egypte, et l'impact de cette fusion dans l'histoire de ce grand pays. De même, en poursuivant, pourrait-on établir un deuxième axe est-ouest entre la terre occidentale où poussent nos racines éternelles et l'orient du renouveau vers lequel nos yeux sont tournés depuis toujours que notre pays existe. L'amalgame et la fusion de ces quatre horizons dans un ensemble commun sur une terre unique sont la caractéristique de notre nation; et comme son aboutissement. La loi fondamentale de cette communauté historique ne devrait-elle pas refléter cette réalité ? Je crois qu'elle le fait de multiples façons; j'en ai dévoilée une.
On aura compris de tout ce qui précède qu'en dehors de l'aspect mystique et de tout ce qui procède de la magie que nous tenons du territoire même où nous vivons, et de son histoire, qu'il existe, donc, des raisons que nous ne connaissons pas, y compris dans ce que nous croyons connaître et côtoyer au quotidien. Mais sans rentrer dans le détail de ce qui est caché, et qui doit le rester, il suffit d'établir que ce qui est du domaine d'un signe du zoodiaque sera traité dans la constitution au Titre de même rang. Ayant ainsi traité le concret et l'abstrait dans un même élan, nous ne gâtons rien ni ne fâchons personne. Le but de toute loi commune n'est-il pas de réunir tous les membres de la collectivité dans un même accord ? Qu'importe au croyant que cet accord soit terrestre, et qu'importe à l'athée qu'il soit céleste, mais tant mieux s'il est à la fois l'un et l'autre, car de l'union des contraires jaillira l'étincelle.
Il me reste à préciser maintenant, avant de conclure, pourquoi nous devrions adopter le cycle duodécennal, et à quel Titre nous devrions légiférer. Le cycle duodécenal correspond à celui de la planète Jupiter, grande dispensatrice des bienfaits et des richesses, des honneurs aussi, et de bien d'autres choses bénéfiques aussi. De même que le cycle de trente ans est celui de Saturne, et que ce Saturne là est en train de plomber notre économie avec le poids de la dette accumulée depuis trente ans, et depuis trente ans que ça dure, nous réalisons à quel point cette épreuve doit être dépassée. Et c'est tout Saturne. Alors pour ce qui est du budget de l'Etat, autant qu'il soit tout bénéfique plutôt que toute épreuve. Donc un cycle de douze ans pour le budget. Et comme il s'agira de gérer le produit des recettes de l'Etat, il faudra le faire au rang de la Vierge qui engrange les récoltes et gère l'économie domestique. Mais comme nous l'avons constaté plus haut, patatras pas de chance nous sommes un pays laïc amputé de cet aspect de la vie, pourtant universel, et tant qu'il ne sera pas rétabli dans son trône légitime, il ne nous restera plus qu'à ranger cette nouvelle disposition, ou bien au Titre IV portant sur le rôle du Parlement (le signe du Cancer qui lui est associé correspond aussi à la politique et à la prolifération, mais pas celles des ressources), ou bien plutôt, et c'est un choix à la fois raisonné et en accord avec les traditions de notre République, au titre II, et donc sous la responsabilité directe du Président de la République, puisque ce titre lui est consacré, et puisque le deuxième secteur est celui des biens acquis par soi-même, celui de la ténacité, des efforts récompensés, et du plaisir de vivre. Ceci dit, il serait mille fois préférable d'inscrire une telle disposition au Titre VI, pour autant que le Titre VI ait traité de ce qu'il aurait dû.
1 commentaire:
merci pour votre commentaire
toutefois je pense qu'il ne se trouve sous l'article correspondant
en tout cas je note votre opinion
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