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24 mai 2010

Un succès mérité de Monsieur Obama, la réforme de Wall street

article de lucienne magalie pons

Depuis qu'il est au Pouvoir aux États Unis, Monsieur Patrick Obama travaille toujours selon la même méthode, il traite les dossiers importants les uns après les autres avec la volonté de convaincre l'opinion publique et ses opposants républicains, il y consacre toute son "énergie tranquille" en évitant de se disperser sur d'autres sujets qu'il confient à ses conseillers et aux Ministres responsables.

C'est une méthode de gouvernement efficace, Monsieur Obama arrive ainsi à faire aboutir des réformes importantes, dont la plus récente la réforme de Wall Street qu'il conduit depuis décembre 2009 d'une main de maître.

ooOoo

Le Président Obama a depuis plusieurs mois suivi le dossier de la réforme de Wall Street avec une constance exemplaire, en gagnant peu à peu du terrain , par la force de ses convictions et de son énergie « tranquille » contre l’opposition républicaine et contre les groupes de pressions de Wall Street.

Sur ce dossier, Obama « Oui il le peut », « parce qu’il le veut », on ne peut pas en dire autant de certains de nos dirigeants européens qui font semblant de le «vouloir » mais qui au fond ne le « peuvent pas » en raison de leur soumission coupable aux marchés financiers, qu’ils accusent hypocritement de « spéculations » pour calmer l’opinion, mais dont ils servent les intérêts en trainant lamentablement des pieds dans des réunions successives qui n’ont abouti jusqu’à présent à aucun résultat concret en matière de régulation financière.

Monsieur Obama lui a vu ses efforts récompensés, en effet le Sénat des États-Unis a approuvé la plus vaste refonte du système de régulation financière américain depuis les années 1930, priorité législative numéro un du président Barack Obama.

Les sénateurs ont adopté le texte par 59 voix contre 39, quelques heures après un premier vote ayant mis fin aux débats sur le projet de loi à la chambre haute.

Le Sénat américain devra fusionner sa version du projet de loi avec celle adoptée en décembre dernier à la Chambre des représentants, ensuite le texte sera envoyé à la Maison Blanche pour promulgation par le président Obama.

"On ne pourra plus parier avec l'argent des gens", s’est félicité après le vote Harry Reid, Chef de la majorité démocrate, devant la presse en soulignant avec force que … "Lorsque ce projet de loi sera promulgué, le rodéo à Wall Street sera terminé".

M. Reid a salué les quatre républicains "courageux" qui ont voté pour le texte. ".

M. Obama avait déjà réagi jeudi après-midi après le premier vote marquant la clôture des débats en se réjouissant du fait que les tentatives des "hordes de lobbyistes" de Wall Street ne soient pas parvenues à bloquer le projet de loi.

C’est en effet une victoire à porter à l’actif de Monsieur Obama contre les groupes de pressions financiers et les puissants « lobbyistes" de Wall Street qui cherchaient à bloquer le projet de loi.

Si quatre républicains ont voté avec la majorité jeudi, le vote reste soumis à une critique de la part du reste des républicains qui estiment que ce projet de loi ralentira la croissance économique car, selon eux, « il place un fardeau régulateur sur les entreprises, petites ou grande", comme l’a déclaré le républicain Richard Shelby devant le Sénat en affirmant que "les Américains méritent mieux".

C’est leur opinion, ce n’est pas celle de l’opinion publique en général, des consommateurs financiers et des consommateurs et contribuables en particulier, qui sont satisfaits eux, d’autant que ce projet de loi prévoit la création d'un organisme de protection du consommateur financier au sein de la banque centrale (Fed) et qu’il empêche également le sauvetage de grandes institutions financières aux frais des contribuables.

Une autre mesure prévoit de faciliter l'action de la Commission fédérale du commerce international (FTC), responsable entre autre du respect des règles de concurrence, afin de renforcer la protection des consommateurs.

Le texte prévoit une régulation plus stricte de l'immense marché des produits dérivés, qui ne seraient plus commercialisés que sur des plateformes transparentes, et non de gré à gré, et interdirait aux banques d'en commercialiser certains,( "swaps"), qui consistent à échanger soit des actifs soit des flux financiers et parmi les mesures adoptées figure un texte visant à contraindre la Fed à davantage de transparence, via un audit complet par la cour des comptes américaine (GAO) qui doit être effectué sur un an.

Dans le cours de la procédure de fusionnement, ces dernières mesures pourraient subir des modifications lors des négociations à venir entre le Sénat avec la Chambre des Représentants pour fusionner la version du projet de loi avec celle adoptée en décembre dernier à la Chambre des représentants, avant que le texte puisse être ensuite le texte soit envoyé à la Maison Blanche pour promulgation par le président Obama.

A noter un amendement important quand à sa portée internationale, qui donne au représentant américain au Fonds monétaire international (FMI) la possibilité de s'opposer aux "sauvetages d'États étrangers" par le contribuable américain via des prêts du FMI, si ces derniers étaient "susceptibles de ne pas être remboursés".

Un autre texte encore est destiné à mieux encadrer les agences de notation en créant une entité intermédiaire entre elles et les institutions financières qu'elles évaluent.

En conclusion le projet de loi qui vient d’être adopté par le Sénat Américain a franchi une étape importante dans sa progression et les États Unis au final se trouveront dans peu de temps doté d’une loi de régulation financière, avec une bonne longueur d’avance sur l’Union Européenne.

En effet après des effets d’annonces périodiques depuis de longs mois, les Dirigeants et Ministres des finances de l’UE et la zone Euro tardent encore en différentes réunions récentes à s’accorder sur une régulation des marchés financiers européens, et même s’ils finissent par comprendre en traînant des pieds qu’il faudra passer à l’action pour sauver la Zone Euro, un accord pour aboutir à une Directive commune sera difficile à négocier et sa procédure de mise en application dans chacun des pays demandera de longs mois.

Une fois de plus, le Président Obama, qui ne perd pas son temps, à suivi avec une ferme volonté et une constance exemplaire le dossier de la réforme de Wall Street, il a gagné du terrain chez les Républicains., et vient de remporter une victoire contre les lobbyistes de Wall Street qui faisaient tout pour bloquer le projet de loi.

Accessoirement par la même occasion Monsieur Obama damne le pion aux dirigeants européens en les battant de vitesse, une manière de faire un joli pied de nez à ceux d’entre eux qui ici en Europe se plaisent à le jalouser et le dénigrer.

Les dirigeants européens qui perdent leur temps en réunions pour confronter leurs différents points de vue sur le « Sauvetage de la Zone euro » dans un climat de "mésentente cordiale » alimenté par le désir des uns de surclasser les autres, et qui nous abreuvent ensuite de discours discordants et contradictoires perdent trop de temps, il est urgent qu’ils s’accordent sur une directive de régulation financière, s’ils ne le font pas les spéculateurs conduiront l’UE à la ruine pour se remplir les poches. C’est leur métier, même si on ne peut approuver ces pratiques financières égoïstes et prédatrices, ils auraient tort de se gêner puisque les dirigeants l’UE se contentent de les dénoncer mais leur laissent les mains libres depuis trop longtemps et qu’ils ne sont pas en mesure de leur serrer la vis à défaut d’accord sur les dispositions d’une Directive commune de régulation financière.


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