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16 mai 2010

Fluctuations Boursière, de la panique à l'euphorie et au final le 14 mai 2010 un vendredi noir

article de lucienne magalie pons

Vendredi 7 mai : La panique


C’’est la crise grecque et les rumeurs de contagion des pays de la Zone Euro qui ont provoqué chez les investisseurs une perte de confiance et ce fût donc la panique sur toutes les places boursières mondiales qui après une semaine noire accusaient un plongeon spectaculaire, et cette fois encore ce furent encore les spéculateurs qui furent tenus pour responsables par les politiques de ce recul, mais dans la réalité la perte de confiance des investisseurs avait pour raison la crise grecque et les rumeurs de contagion dans la Zone Euro, alimentées par la situation défavorable du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie.

Il devenait impératif que les dirigeants Européens de l’Union Monétaire entérinent d’urgence son plan d’aide à la Grèce et préconise pour l’avenir immédiat une stratégie politique et des solutions crédibles ou considérées comme telles pour redonner confiance en la Zone Euro.

A cet effet, les dirigeants des 16 pays de la zone euro, réunis en sommet vendredi soir à Bruxelles, ont adopté en urgence le plan d'aide de 146 milliards de dollars à la Grèce.

L'aide devrait éviter la faillite de la Grèce, confrontée à une dette colossale de plus de 400 milliards de dollars. Le pays est dans l'incapacité d'emprunter sur les marchés financiers, qui lui exigent des taux d'intérêt trop élevés (près de 9 %).

* Sur les 146 milliards de dollars, 106 proviennent des pays de la zone euro, tandis que 40 milliards représentent la contribution du FMI.

* L'aide de l'UE et du FMI est échelonnée sur trois ans. Dès cette année, la Grèce va percevoir 60 milliards de dollars en prêts.

L'aide de l'UE et du FMI est échelonnée sur trois ans. Dès cette année, la Grèce va percevoir 60 milliards de dollars en prêts.

La journée de Vendredi 7 Mai a été fertile en déclarations, du côté américain, le président Barack Obama a déclaré s'être entretenu avec Angela Merkel sur la situation économique de l'Europe et il a souligné qu'ils avaient convenu de la nécessité d'une forte réponse des pays concernés et de la communauté internationale.

« J'ai dit clairement que les États-Unis soutenaient ces efforts et continueraient à coopérer avec les autorités européennes ainsi que le Fonds monétaire international (FMI) en ces temps critiques », a affirmé le président américain

A l’initiative du Ministre des Finances Japonais, les ministres des Finances du G7 se sont aussi concertés dans une conférence téléphonique vendredi.

Mais entériner ce plan d’aide à la Grèce, n’était pas suffisant, encore fallait-il prendre des rapidement des décisions pour redonner confiance aux investisseurs sur les Places Boursières. C’est pour restaurer cette confiance en suspens, que les dirigeants des 16 pays de la zone euro ont aussi préconisé la mise en place d'un fonds de soutien pour aider si nécessaire les pays de la zone euro confrontés à des difficultés financières, avec pour objectif de stopper la contagion d'une crise sans précédent qui menace les fondements même de l'Union monétaire.


Ils ont demandé également à la Commission européenne de proposer « un mécanisme de stabilisation visant à préserver la stabilité financière de la zone euro ».

Madame Merkel et Monsieur Sarkozy qui se plaisent à saisir toute les occasions pour se montrer comme les fers de lance de l’UE et de la Zone Euro ne s’est pas privé de monter au créneau et dès jeudi 6 mai, après concertation, ils avaient adressé leurs propositions dans une lettre commune au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso:.

On aurait tendance à s’imaginer que la Chancelière et Nicolas Sarkozy sont plus actifs, plus ingénieux et efficaces que les autres dirigeants de l’UE, il n’en est rien, le couple Franco Allemand se place toujours en locomotive en se mettant en devant de scène, pour discourir en avant première des intentions de l’UE, et dans la foulée pour répondre à des motivations politiques personnelles évidentes, pour Nicolas Sarkozy regagner une notoriété en Europe et dans le monde avant 2012, pour la Chancelière essayer d’endiguer le mécontentement de l’opinion publique Allemande qui n’est pas satisfaite d’avoir à cracher dans le bassinet pour secourir la Grèce.

Le comportement que le couple Franco Allemand nous impose périodiquement pour nous démontrer qu’ils sont les locomotives de l’UE, fait partie d’une série d’actes d’exhibitions de « politique opportuniste », les autres membres de l’UE n’y sont pas sensibles et les laissent faire , ce qui ne les empêche pas de travailler les dossiers tout autant sinon plus.

Quoiqu’il en soit, reprenant à leur actif des idées qui flottaient dans l’espace médiatique et politique européen depuis déjà pas mal de temps, dans leur lettre commune la Chancelière Allemande et le Président Français, préconisaient notamment un renforcement de la surveillance budgétaire des pays membres, avec surtout des sanctions plus efficaces pour les déficits excessifs et souhaitaient que soient discutée « la création d'un cadre robuste » pour gérer les crises comme celle qui a frappé la Grèce et pour contourner l'interdiction découlant des traités européens de renflouer un État en faillite ils proposaient la création d'un fonds monétaire européen et la mise en place des mécanismes efficaces pour décourager toute forme de spéculation, tout en insistant sur le respect et le renforcement nécessaire du pacte de stabilité.

Les ministres des Finances et certains dirigeants de l’UE se sont donc réunis dimanche dernier pour travailler sur ces propositions, décidés à prendre des mesures pour la mise en place en urgence d’une stratégie commune de la zone euro et finalement pour terminer leurs travaux très tard dans la nuit.

Il s’agissait de faire entendre aux marchés et aux investisseurs que l’Euro est solide, qu’aucun pays de la Zone Euro ne serait laissé seul dans ses difficultés jusqu’à risquer la faillite et que qu’ils étaient prêts était à mobiliser si nécessaire des sommes considérables pour aider si nécessaire un pays de la Zone Euro qui se trouverait en difficulté, et au final un fonds de plusieurs milliards pour le sauvetage de l'euro a bien été adopté, tard dans la nuit de dimanche à Lundi.

La Commission Barroso en a dessiné les contours dimanche et les 27 ministres des Finances de l'UE ont approuvé les détails du dispositif et il a été décidé de mettre en œuvre dès lundi matin un «mécanisme européen de stabilisation destiné à préserver la stabilité financière en Europe».

Au total, quelque 750 milliards d'euros ont été mis (ou au moins promis ?) sur la table des négociations, dont 250 milliards seront apportés par le Fonds monétaire international(FMI)

La première étape du dispositif consiste à créer un fonds de 60 milliards d'euros environ, fonctionnant comme un FMI européen. La Commission Européenne jouera le rôle de banquier, empruntant en son nom avec la garantie des États nationaux pour prêter l'argent aux pays en difficulté.

Le traité de Lisbonne ne permet pas d’aide directe financière d’un pays à l’autre, cette difficulté a donc été contournée en application de l’article 122.2 du Traité de l’UE qui permet une mutualisation européenne du risque, extrait : «Lorsqu'un État membre connaît des difficultés ou une menace sérieuse de graves difficultés, en raison de catastrophes naturelles ou d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil, sur proposition de la Commission, peut accorder, sous certaines conditions, une assistance financière de l'Union à l'État membre concerné»

En fait un fonds doté de 50 milliards, existe déjà, mais il est destiné aux pays membres de l'Union européenne, exclusion faite jusqu’à présent des pays de la zone euro. Les Vingt-Sept ont décidé, dimanche soir, d'augmenter de 60 milliards ses encours pour le porter à 110 milliards et d'étendre ses interventions aux pays membres de la zone euro.

La deuxième étape du dispositif consistera à créer un système de garantie européenne pour des emprunts réalisés par des États en difficulté. Les États membres de la zone euro les plus solides financièrement pourront garantir les emprunts des États les plus fragiles ou leur accorder des prêts bilatéraux

(Les observateurs financiers et économiques font remarquer que ces mécanismes pourraient obliger les États à faire voter une nouvelle loi de finances par leurs Parlements respectifs.)

La BCE pourtant indépendante du processus politique a ensuite dans la foulée été sollicitée pour apporter son aide et son dirigeant Jean Claude Trichet qui avant le sommet se refusait à toute intervention a opéré un virage « historique » pour ne pas rester en marge des accords de Bruxelles.

Sous pression, la BCE a finalement accepté d'intervenir sur les marchés obligataires publics et privés, alors qu'elle se refusait encore à le faire la semaine précédent les accords de Bruxelles. En effet, le directeur de la BCE, Jean-Claude Trichet, avait depuis la Crise Grecque assuré qu'il n'était pas question de racheter des obligations d'État grecques ou d'autres pays de la zone euro en difficulté.

La BCE va donc jouer un rôle central dans le plan de secours de l'UE pour éviter surtout que ne s'aggrave la crise financière dans la zone euro, et cette institution a annoncé vouloir « mener des interventions sur le marché obligataire privé et public de la zone euro » pour calmer les marchés.

Ainsi la BCE va pouvoir racheter de la dette d'États européens, comme la Grèce, sur le marché secondaire, c'est-à-dire à des investisseurs qui cherchent à revendre ces titres.

La Banque centrale européenne pourrait ainsi freiner la spéculation et faire baisser les taux du marché obligataire qui ont explosé ces dernières semaines pour certains pays. Cela permettrait à la Grèce, mais aussi à l'Espagne ou au Portugal, d'emprunter de l'argent à des coûts supportables

Ce soutien de la BCE venait à point en attendant que les parlements nationaux ratifient le paquet de 440 milliards d'euros de prêts et garanties, promis par les pays européens pour les États de la zone euro qui en auraient besoin.

Le plan de secours de 750 milliards d'euros en fait n’est qu’une promesse d'emprunt mais nous ne leurrons pas, ce qui a rassuré les marchés lundi c’est surtout cette décision exceptionnelle de la BCE qui a eu le mérite dès Lundi matin de faire repartir à la hausse l'euro et les Bourses mondiales, et les banques centrales ont immédiatement commencé à racheter des obligations grecques et espagnoles", d’autant que la BCE avait déjà consenti depuis une semaine à assouplir ses règles de crédits, en acceptant en garantie des titres de dettes grecques, même s'ils étaient considérés comme risqués, contre l'échange de prêts.

Les opérateurs de marchés ou « traders » sont des experts en techniques financières qui vivent dans un monde virtuel soumis aux dogmes néolibéraux des décideurs financiers donneur d’ordre ,ils ne sont que des « rouages » dans l’exercice de leur technique soumise à l’ultra rapidité des transactions qui gouvernent leurs reflexes spéculatifs, tout se fait dans l’instantanéité, et l’avidité doublé du résultat à obtenir font que sur un marché financier, la hausse des prix entraîne la hausse de la demande.

Lundi 10 Mai : l’Euphorie

Dès Lundi matin les investisseurs ont joué en apparence l’euphorie et la confiance. En effet puisque l’Europe avait mis potentiellement sur le marché des tombereaux de liquidités, il s’agissait pour les investisseurs de battre le fer tant qu’il était chaux, de prendre leur part et de faire leur beurre en réserve. Comme les bourses européennes avaient dégringolé vendredi sous le coup d’une suspicion, et qu’en conséquence les produits financiers étaient devenus bon marché, la décision prise dimanche à Bruxelles écartant tous risques de banqueroute en vue, les investisseurs spéculateurs ont saisi l’opportunité pour se refaire un santé qui à revendre ensuite Il y avait là pour eux la perspective d’ un profit à réaliser ce qu’on appelle une spéculation mais cela ne préjuge en rien de l’évaluation que les marchés feront à terme de l’impact des décisions prises à Bruxelles (d’ailleurs le cours de l’euro lui n’a pas beaucoup progressé).

Lundi 1O Mai donc les investisseurs avaient pris les risques qu’ils leur convenaient de prendre, et les places financières terminaient sur des hausses qui confortaient l’euphorie ambiante, Paris gagnant près de 10% et Wall Street affichant sa plus forte progression de l'année, mais après l’euphorie pratiquement générale des médias , et en dépit du plan d’aide européen allant jusqu’à 750 milliards, dès Mardi 11 Mai les investisseurs se sont montrés prudents en prenant en considération les mesures d’austérité et de rigueur qui étaient annoncées par les États de la Zone Euro et de l’UE.

Mardi 11 Mai :

En effet, si le plan d'aide européen, et l’intervention de la BCE étaient de nature à rassurer sur la cohésion européenne, de nombreuses incertitudes subsistaient sur les retombées des politiques annoncées pour réduire les déficits publics et les opérateurs de marché ont estimés qu’il y aurait des conséquences sur la croissance, d'ores et déjà ralentie en Europe.

Des analystes ont émis des craintes sur la viabilité du plan et les Bourses mondiales se sont repliées mardi à l'instar de la monnaie unique européenne, les investisseurs préférant jouer la prudence

Si la veille Lundi, les places financières avaient terminé sur des hausses qui confortaient l’euphorie ambiante, l'humeur Mardi se refroidissait et la plupart des Bourses européennes clôturaient en repli:

Paris perdait 0,73%, Londres 0,99%, Milan 0,46%, Madrid 3,32%, Lisbonne 2,20% et Athènes 2,47%.

Seules les Bourses allemande et suisse finissaient sur des hausses assez modestes du reste : : le Dax gagnait 0,33% et l'indice SMI de la Bourse gagnait 0,42%.

A New York, à Wall Street, le Dow Jones perdait 0,34% le Nasdaq restait modestement stable à +0,03%

En Asie, après la reprise de lundi 10 Mai, les marchés accusaient le lendemain Mardi de franches baisses, Tokyo abandonnait 1,14%, Shanghai enregistrait son plus bas niveau depuis un an et Hong Kong se trouvait également en recul.

Si l’euphorie de Lundi avait propulsé l’euro au-dessus de la barre de 1,30 dollars, Mardi la prudence ramenait l’euro, baromètre de la crise en Zone Euro, à 1,26 dollars.

A l’origine de cette prudence, pour ne pas encore dire de ce refroidissement, il est à noter que l’agence de notation Moody's avait douché les espoirs dès lundi en fin de journée elle en communiquant qu'elle allait abaisser la note de la Grèce de manière « très significative », jugeant "possible" un ajustement en catégorie spéculative , ce qui revient à comprendre que la Grèce pouvait être reléguée au niveau des investissements à haut risque, et pour le Portugal, elle prévoyait aussi un abaissement.

De son côté Hideaki Inoue, économiste à la Mitsubishi UFJ-Trust and Banking Corp considérait que malgré l'énorme plan de 750 milliards d'euros décidées par les dirigeants européens et le Fonds monétaire international (FMI), "les inquiétudes demeurent", et cet économiste soulignait que la question était de savoir « si les gouvernements des États européens endettés peuvent faire passer des mesures d'austérité".

Dès Mardi de nombreuses déclarations certaines modérées pour ne pas alimenter l’inquiétude et d’autres au contraire franchement pessimistes s’élevaient de part et d’autres, nous offrant au fil du jour une certaine cacophonie d’opinions :

- Mardi Matin, Mme. Christine Lagarde, Ministre de l’Économie et des Finances avant l'ouverture des bourses européennes, prédisait un retour au calme après «des montées d'indices comme on n'en avait pas vu depuis vingt ans, et comme on n'en avait jamais vu dans certains pays».

«Ça a été excessif, ça redescendra, ça se calmera», a-t-elle ajouté, faisant valoir que le plan européen avait été «à la mesure du défi dans sa réplique».

- Cette baisse des Bourses (Mardi) au lendemain de l'adoption d'un plan massif de soutien à l'euro, est un "réajustement" après un rebond historique lundi, a estimé le Premier ministre français François Fillon, pour qui il n'y a "pas du tout d'inquiétude à avoir".

- Mardi le gouverneur de la Banque d'Italie Mario Draghi a estimé que des réformes structurelles seraient inévitables pour combattre les déficits des comptes publics qui ont précipité certains États européens, comme la Grèce, au bord de la faillite.

- Selon le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, la France et l'Italie "doivent également faire plus pour réduire leur déficit".

- Le FMI a rappelé mardi que l'endettement public avait atteint "la cote d'alerte dans la plupart des pays" européens.

Parallèlement, certains pays s’engageaient à accélérer la réduction des déficits si nécessaire. Lisbonne et Madrid notamment ont promis des mesures d'économies supplémentaires pour réduire leurs déficits en 2010 et en 2011.

- Le sous-secrétaire d'État italien à l'Économie, Alberto Giorgetti, n'a pas exclu mardi l'entrée en vigueur dès cette année de mesures destinées à réduire le déficit public.

Là dessus, La Grèce, dont la dette colossale est à l’origine de la crise et qui avait reconnu fin avril ne pas être en mesure de rembourser, 9 milliards de dette arrivant à échéance, du fait de l'envolée des taux arrivant à échéance le 19 mai, a demandé mardi un premier versement de 20 milliards d'euros dans le cadre de son plan de sauvetage.

Mercredi 12 Mai : une légère reprise

La présentation par le gouvernement espagnol de nouvelles mesures de réduction des dépenses de 15 milliards d’euros, s’ajoutant aux 50 milliards d’économies annoncées en début d’année, de même que le placement par le Portugal d’un emprunt obligataire à 10 ans dans de bonnes conditions, ont suscité un apaisement des tensions sur les dettes périphériques de la zone euro et les investisseurs ont donc manifesté un regain d’appétit et d’intérêt pour le risque et se sont intéressés aux résultats des entreprises, laissant de côté momentanément les inquiétudes suscitées par la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Irlande.

Le marché a salué les bonnes performances de Bouygues et de Vivendi en France. EADS et LVMH ont profité de la faiblesse de l’euro (1,265 dollar) face au billet vert

A Paris le CAC 40 a gagné 1,1% pour repasser au-dessus de 3700 points à 3733,87 points.

Les valeurs exportatrices en ont bénéficié et de même le marché obligataire a progressé pour la troisième séance consécutive en Europe, mais l’euro a continué à s’affaiblir face au dollar (1,265 dollar) en raison de l’écart de croissance et taux des deux côtés de l’Atlantique.

Les emprunts d’État allemands sont restés stables. L’indice Euro MTS Global, un indicateur de l’évolution des dettes souveraines de la zone euro, a progressé de 23 pb, à 168,47 points et son rendement s’est détendu de 2 pb, à 3,56%.

Mercredi, les opérateurs ne semblent pas avoir été influencé par la publication des PIB de la zone euro pour le premier trimestre, la croissance du PIB n’est que de 0,2% par rapport au quatrième trimestre, et sur un an, on a pu constater que le PIB progresse de 0,5%, résultats tout a fait modestes, mais conforme aux attentes de la Zone Euro

Les taux des dettes périphériques de la zone euro ont continué de refluer, les taux grecs attaqués au cours des dernières semaines, ont continué de refluer, le 10 ans se détendant encore de 25 pb, 7,30% et les taux à 10 ans espagnols et portugais sont restés stables à respectivement 3,97% et 4,57%.

Les emprunts d’État allemands, malgré le rebond des places boursières européennes sont restés stables Le rendement du Bund à 10 ans s’est établi à 2,94% et celui du Schatz à 2 ans à 0,59%.

L’indice Euro MTS Global, un indicateur de l’évolution des dettes souveraines de la zone euro, a progressé de 23 pb, à 168,47 points et son rendement s’est détendu de 2 pb, à 3,56%.

Comme les places boursières européennes, les financières ont aussi bénéficié de l’apaisement des tensions sur les dettes de la Zone euro, et le marché du crédit a connu Mercredi 12 mai une séance de hausse.

On osait espérer Mercredi soir que cette reprise s’accentuerait dans les jours suivants

Parenthèse :

Mais toujours ce même Mercredi, une ombre au tableau est venu troubler l’ambiance politique, Monsieur Barroso Président de la Commission européenne a demandé dans un accès d’autoritarisme de renforcer la gouvernance économique de l'Union monétaire à travers un meilleur contrôle des budgets nationaux par la Commission Européenne, ce qui a provoqué immédiatement un tollé et une première fissure dans la « magnifique entente UE », certains pays s’y refusant purement et simplement, considérant que les budgets nationaux sont du ressort et des prérogatives des parlements nationaux.

Jeudi 13 Mai, un certain calme (qui ne laisser pas présumer la tempête du lendemain) :

Jeudi jour de l’Ascension et jour férié pour de nombreux pays européens, le marché boursier est resté calme au vu des faibles volumes enregistrés.

La place Parisienne qui avait ouvert en « hausse » a oscillé autour de l’équilibre en cours de séance, avant de se trouver dans le rouge à l’ouverture de Wall Streets dans l’après midi (décalage horaire), mais cependant la Bourse de Paris a clôturé quasiment à l'équilibre jeudi, le CAC 40 cédant 0,06%, dans un marché ralenti d'un jour de l'Ascension peu animé.

L'indice vedette le CAC 4O a cédé 0 ,06 %, soit un recul de 2,33 points à 3.731,54 points dans un volume d'échanges de 3,28 milliards d'euros, signe d’un marché hésitant qui n’a pas tranché pour la reprise ou non.

Hors CAC 40, le NicOx a dégringolé (-44,53% à 2,90 euros) après l'avis défavorable rendu par un comité d'experts au sein de l'Agence américaine du médicament (FDA) sur le naproxcinod, médicament que le groupe entendait commercialiser.

Un sentiment d’inquiétude persistant sur la santé économique et budgétaire de la zone euro, l’auro s’est placé sous le seuil de 1,26 dollar malgré le nouveau train de mesures d'austérité annoncé par l'Espagne puis le Portugal pour réduire leurs dépenses publiques.

Les informations des médias américains, évoquant une enquête du procureur général de New York à l'encontre du Crédit Agricole, parmi d’autres banques, a refroidi les investisseurs à son encontre, et par suite, le Crédit Agricole (-3,56% à 10,28 euros) a enregistré une forte baisse de l'indice, -3,56 à 10,28 euros, souffrant d’autre part de son exposition à la crise grecque et de résultats trimestriels mal ressentis bien que meilleurs qu’attendus.

.Dans son sillage, les valeurs financières ont reculé, la Société Générale (-1,56% à 38,58 euros), Dexia (-1,27% à 3,81 euros), Axa (-1,12% à 14,16 euros) et BNP Paribas (-1,03% à 51,81 euros).

Exception pour Vallourec qui s'est envolé de 6,33% à 161,35 euros, après avoir vu son objectif de cours relevé à la fois par Exane, Chevreux et la Société Générale.

Total, la plus forte capitalisation du CAC 40, a terminé à l'unisson du marché, prenant 0,04% à 40,1 euros.

Le titre n'a pas souffert de la baisse des prix du pétrole", alors que le baril de référence s'échangeait jeudi à moins de 75 dollars à New York.

En conclusion un jeudi financier assez calme en quasi équilibre, pas très significatif en raison d’un marché ralenti par la Fête de l’Ascension, jour férié dans plusieurs pays d’Europe, en conséquence peu de pronostics médiatiques pour la suite des évènements, une attente somme toute compréhensible mais qui ne laissait pas présager la réédition d’un Vendredi noir.

Vendredi 14 Mai, un vendredi noir :

Boum badaboum, comme même les plus pessimistes ne s’y attendait pas, l'euro et les Bourses mondiales chutaient significativement vendredi 14 mai, et l’euro atteignait son plus bas niveau depuis un an et demi.

Pour les investisseurs des inquiétudes persistantes sur la santé économique et budgétaire de la zone euro, et sur sa viabilité à long terme ont pris le pas sur leur appétit de gain et leur goût du risque

L’attention des investisseurs se portait particulièrement sur les valeurs financières comme la française Société générale, (qui a perdu 8,63 %) contribuant à tirer les indices vers le bas.

Résultat, les Bourses européennes ont dévissé vendredi après-midi. Les trois principales places européennes accusaient de nets reculs en clôture : à Paris, le CAC 40 a finit en baisse de 4,59 %, à 3 560,36 points ; le Footsie, à Londres, de 3,14 % ; et le DAX à Francfort, de 3,12 %.

Sur les autres places européennes ce fut encore pire, à la Bourse de Madrid, l'indice Ibe – 35 finissait en baisse de 6,64 %, la Bourse de Milan perdait 5,26 %. Lisbonne finissait – 4,14 %, Athènes de 3,41 %.

L'indice européen FTS Eurofirst 300 a clôturé en baisse de 3,48 %.

Wall Street, déjà à la mi-séance évoluait dans le rouge, le Dow Jones perdant 1,64 %, le Nasdaq 2,43 % et finalement la Bourse de New York a terminé en baisse : le Dow Jones a perdu 1,51 % et le Nasdaq, 1,98 %. Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones a abandonné 162,79 points, à 10 620,16 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 47,51 points, à 2 346,85 points.

En conclusion on peut noter que les investisseurs doutent de plus en plus des capacités de croissance de certains pays de l'Europe en raison des politiques de rigueur budgétaire qui se mettent en place, lesquelles selon leur analyse vont réduire les capacités de consommer et un ralentissement ou même une baisse de croissance.

Pour les analystes ces inquiétudes se doublent par une faible reprise économique qui reste à la traîne par rapport aux États-Unis, et qui selon eux devraient "entraîner encore une baisse de l'euro jusqu'à 1,10 dollar cette année, et à la parité à fin 2011".

ooOoo

Je termine par une information importante, le président Barack Obama a engagé samedi le Sénat à adopter sans tarder le projet de réforme de la régulation financière pour "assurer l'avenir économique de l'Amérique", Obama a insisté sur sa volonté de venir en aide aux "gens de la rue" en recommandant l'approbation d'un renforcement des règles applicables à Wall Street pour éviter que la crise financière de 2008-2009 ne se reproduise.

Les démocrates et l'opposition républicaine continuent de s'affronter autour d'une série d'amendements, mais le projet de loi pourrait faire l'objet d'un vote du Sénat d'ici à la fin de la semaine prochaine et beaucoup s'attendent à son adoption.

"Le projet de réforme en débat au Sénat ne réglera pas tous les problèmes de notre système financier - aucun projet de loi ne le pourrait", a dit Le Président Obama le chef de la Maison dans son allocution hebdomadaire à la radio et sur internet. "Mais ce que permettra de réaliser ce projet solide est important et j'exhorte le Sénat à l'adopter au plus tôt, pour que nous puissions assurer l'avenir économique de l'Amérique au XXIe siècle."

A Washington, le climat politique a tourné à l'avantage du projet de législation - qui constituerait le plus important remaniement du système financier américain depuis les années 1930 - et au détriment des groupes de pression qui cherchent à en limiter la portée.

La Chambre des représentants avait approuvé un projet de réforme financière en décembre. Quel que soit le document issu du Sénat, il faudra le fusionner avec celui de la Chambre pour qu'un projet de loi définitif soit envoyé au président américain et signé par ce dernier, ce qui pourrait intervenir en milieu d'année.

Les dirigeants européens qui se divertissent en déclarations pour s’attribuer le mérite du prétendu sauvetage de la Zone Euro, feraient bien d’en prendre de la graine.


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