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03 décembre 2008

Un plan de relance Européen gagnant sous condition de fermeté , d'après Monsieur Barroso









un article de lucienne magalie pons

"Un plan de relance européen qui ne serait gagnant que "sous conditions Barroso", prophète d'un plan de relance européen" de tendance libéral sur le fond, mais que Monsieur Barroso souhaite soumis aux règles des traités et à la discipline communautaire sous tout le poids et la lourdeur de la Commission Européenne

Préambule :

Le 26 Novembre 2008, La Commission Européenne a présenté un plan de relance qui repose sur des mesures à court terme pour stimuler la demande, préserver l'emploi et restaurer la confiance, et sur des "investissements intelligents" pour assurer une augmentation de la croissance et une prospérité durable à long terme.

Le plan prévoit une relance budgétaire ciblée, temporaire et applicable immédiatement pour la période 2009-2010 de l'ordre de 200 milliards d'euros, soit 1,5 % du PIB de l'UE, et l'adoption par chaque État membre de mesures majeures opportunes pour ses propres citoyens et pour le reste de l'Europe.

"Si l'Europe met en œuvre ce plan de relance avec fermeté, nous serons en mesure de revenir à une croissance durable et de rembourser les emprunts d'État à court terme. Si nous n'agissons pas maintenant, nous risquons d'entrer dans un cycle vicieux de récession avec une baisse du pouvoir d'achat et des recettes fiscales, une hausse du chômage et un creusement des déficits budgétaires", a prévenu le président Barroso.

Le plan européen doit encore être validé par les dirigeants des 27 lors du sommet des 11 et 12 décembre à Bruxelles.


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Les positions de Monsieur Barroso ne varient guère : libéralisme économique encadrés par les règles des traités et la discipline communautaire , autant dire l'immobilisme


Le Président de la commission Européenne a souvent ciblé ses appréciations sur le plan de sauvetage français en émettant une mise en garde contre les "distorsions de concurrence" en la justifiant comme suit : "L’obligation de la Commission, c’est d’appliquer les règles ; si on ne respecte pas les règles, c’est la loi de la jungle".

Le président de la commission avait aussi prévenu contre une "fragmentation du marché unique".

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Monsieur Barroso qui a toujours été proche du libre échange des hommes et des capitaux pour soutenir « le marché », avait aussi expliqué que des baisses de TVA en Europe sur les automobiles notamment, seraient sources de « distorsions de concurrence, et qu’elles seraient en contradiction avec les règles des Traités »

Monsieur Barroso par ailleurs a fait référence au "respect des règles du commerce international" pour justifier son intention d’attaquer les Etats-Unis devant l’OMC si ces derniers devaient voter un plan massif de sauvetage du secteur automobile.

Observation : En l’absence de plan de sauvetage automobile, des millions de travailleurs seraient menacés de perdre leur emploi, du jour au lendemain, mais cette perspective ne parait pas effleurer les convictions de Monsieur Barroso.

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Pour le Traité de Lisbonne rejeté par l’Irlande Monsieur Barroso a déclaré : « on »réfléchit à un nouveau référendum"...

Observation : Je ne sais ce que recouvre exactement ce « on », mais il y a tout lieu de croire qu’il recouvre les bureaucrates technocrates qui s’affairent dans les bureaux de la Commission Européenne à Bruxelles, alors qu’en fait c’est à l’Irlande de décider de son mode électoral.

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Le dogme absolu


Comme d’habitude, le coche de l’Europe continu à cheminer les roues « embourbées » dans le dogme absolu de son code de route, fondé sur la rigidité intangible des règles des traités, règles inadaptées en temps de crise et bien souvent en temps normal.

Ce vieux coche chargé de 27 passagers indisciplinés qui se disputent la meilleure place , est aiguillé tantôt par une grosse mouche qui pique à hue et tantôt par une petite mouche qui pique à dia , il lui arrive de faire des embardées qui excitent les ténors de l’Europe les uns contre les autres dans la cacophonie la plus absolue et ridicule. Après tout nous ne manquons pas de spectacle, mais hélas ce n’est pas gratuit et l’inefficacité de ces ténors qui tournent en rond depuis des mois n’amusent plus personne.

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Une commission frileuse en déficit d’autorité, telle apparait la Commission Européenne après la présentation du plan de relance

Le plan de relance présenté par la Commission Européenne

Le plan de relance, présenté par la Commission Européenne, repose sur des mesures à court terme pour stimuler la demande, préserver l'emploi et restaurer la confiance, et sur des "investissements intelligents" pour assurer une augmentation de la croissance et une prospérité durable à long terme.

Le plan prévoit une relance budgétaire ciblée, temporaire et applicable immédiatement pour la période 2009-2010 de l'ordre de 200 milliards d'euros, soit 1,5 % du PIB de l'UE, et l'adoption par chaque État membre de mesures majeures opportunes pour ses propres citoyens et pour le reste de l'Europe.

Ce «plan de relance européen», dont on espérait mieux, a eu pour effet de faire ressortir la faiblesse des moyens propres de l'Union : 30 milliards d'euros, ou 15 % seulement des budgets mobilisés, et l’incapacité de la Commission à réconcilier les divergences des trois pays qui pèsent le plus dans l’UE, l’Allemagne, La France et le Royaume Uni.

Monsieur Barroso toujours doctrinaire a annoncé : «Si l'Europe met en œuvre ce plan de relance avec fermeté, nous serons en mesure de revenir à une croissance durable et de rembourser les emprunts d'État à court terme. Si nous n'agissons pas maintenant, nous risquons d'entrer dans un cycle vicieux de récession avec une baisse du pouvoir d'achat et des recettes fiscales, une hausse du chômage et un creusement des déficits budgétaires

Observation : Si .... nous ... si .... nous : tout est au conditionnel !

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Ce « conditionnel » dénote bien l’incertitude qui plane sur la mise en œuvre du plan de relance stricto sensu.

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Le défaut d’autorité de l'exécutif européen est regretté par les observateurs qui font ressortir que la Crise financière, la croissance en panne et les inquiétudes européennes mériteraient une Commission Européenne plus innovante et indépendante des querelles de cour

La recapitalisation des banques que Paris soutient alors que Bruxelles ne l’approuve pas et veut circonscrire sans vraiment y parvenir, illustre bien cet affaiblissement d’autorité de l’exécutif européen et un diplomate Français a fait remarquer que «La Commission tente de reprendre la main, comme si elle cherchait à prouver qu'elle existe ........ C'est un fait, face à la récession, les attentes des Européens dépassent largement ce que les institutions, - de Bruxelles, - sont capables de fournir.»

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Faiblesse des moyens propres de l’UE

Le «plan de relance européen», a eu l'effet inverse de celui escompté Monsieur Barroso. Ce plan a fait ressortir la faiblesse des moyens propres de l'Union : 30 milliards d'euros, ou 15 % seulement des budgets mobilisés, et a mis en évidence l'incapacité de la Commission à réconcilier les divergences des trois pays qui pèsent le plus dans l’UE, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni

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L’application des textes européens et la discipline communautaire soutenus par Monsieur Barroso peuvent freiner la relance ! !

L’Exécutif Européen frileux en est réduit à se replier sur la recommandation de l'application des textes européens et de la discipline communautaire alors que certains dirigeants souhaiteraient plus de souplesse d’action.

: «Si on laisse faire n'importe quoi, c'est la loi de la jungle!» a soutenu Monsieur Barroso

La France et l’Allemagne ont fait savoir explicitement que les Etats membres n’avaient pas besoin d'une approbation formelle, ni d'une surveillance tatillonne, mais de lignes directrices.

Dans le contexte financier et économique actuel la récession qui frappe l'Europe emporte avec elle les dogmes fondateurs de l'autorité de l'exécutif européen, Paris et Berlin considèrent que les États membres ne doivent pas être ralentis par les procédures communautaires.»

A moins d’un mois de la fin de la présidence européenne de Monsieur Sarkozy, le temps lui est compté pour trouver, avec la Chancelière Angela Merkel, une méthode pour que Bruxelles ne vienne pas leur mettre des bâtons dans les roues : en tout état de cause il s'agit de s’entendre sur des règles de conduite avant que la République tchèque, eurosceptique, (moins enthousiaste disent les commentateurs) ne prenne le volant.


Le plan européen doit encore être validé par les dirigeants des 27 lors du sommet des 11 et 12 décembre à Bruxelles.



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