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06 décembre 2008

Plan de relance économique et Roue de la Fortune

En Sarkozie, "Tout vient à point à qui sait attendre", mais bien souvent il est trop tard pour bien faire !


article de lucienne magalie pons

Comme nous vous l’avions annoncé hier, Monsieur Patrick Devedjian, nommé vendredi au poste de ministre pilotera le plan de relance économique de 26 milliards d’euros, présenté jeudi par Nicolas Sarkozy.

Ce plan de relance économique de la grande industrie, automobile notamment, et du secteur du Bâtiment, a été présenté comme un plan audacieux, ambitieux et sans précédent selon le catéchisme des porte paroles de l’UMP, mais comme nous savons bien que dans tous leurs communiqués ils utilisent toujours des superlatifs exagérés, destinés à glorifier et sanctifier le Chef de l’état, aussi bien pour le moindre petit projet que pour un projet important, ou considéré comme tel , nous préférons attendre la fin du premier trimestre 2009 ( au mieux) pour apprécier comment et de quelle manière il sera mis en œuvre.

Certains experts économistes et commentateurs ont donnés des avis relayés par la presse, pour faire court je ne citerai que deux courants d’opinions :

- l’un proche du PS estime que c’est un retour modéré à l’interventionnisme public et qu’une politique d’investissement ne peut produire des effets qu’à moyen terme. Il estime insuffisant le montant de 4 milliards d’euros destinés aux grands travaux d’infrastructures dont l’état lamentable résulte selon lui des désengagements de l’Etat, Même insuffisance pour le fonds d’investissement 300 millions jugé dérisoire pour lancer le chantier de la voiture électrique. Il est souligné que ce n'est un plan avancé et que ces mesures étaient déjà planifiées pour plus tard. Un coup de pouce appuyé en quelque sorte.On insiste sur l'agravation des déficits.

- l’autre juge ce plan indispensable, néccessaire, urgent, tout en estimant que l’aggravation des déficits est secondaire. Par ailleurs la somme de 26 milliards d’euros parait énorme, mais ce n’est que deux fois le « paquet fiscal » et ne représente que 1% du PIB. Ce plan ne serait pas décisif et on évoque déjà un « deuxième plan » à la suite en estimant que les aides du plan actuel qui sont « une bonne chose » sont toutefois insuffisantes aux yeux des professionnels qui espéraient une baisse de la TVA ; Enfin il est regretté que le Chef de l’Etat n’ait pas cherché à assurer la relance de la consommation des ménages qui serait un moteur non négligeable de la croissance.

Dans les deux cas d’opinions ( très résumés ci-dessus) la prime de 1000 euros à la casse "automobile " apparait comme un gadget sans efficacité et l’on souligne que recevoir 1000 euros et devoir s’endetter pour acheter une nouvelle voiture, n’est pas à la portée de la grande majorité des consommateurs en période de chômage, de récession économique et de gel accentué du pouvoir d’achat.

Quoiqu’il en soit, Monsieur Patrick Devedjian aura pour mission spécifique d’actionner la manivelle pour faire tourner la roue de la relance économique de la France. Cette roue amputée de deux pignons l’un de la relance de la consommation et l’autre du pouvoir d’achat, aura du mal à tourner rond.

De plus, le nouveau Ministre aura à s’assurer selon les prescriptions du Chef de l’état et suivant ses déclarations que ..... « l'argent que nous mettons en plus dans les ministères ne servira pas à financer les dépenses courantes et habituelles, mais vraiment le plan de relance qui a été décidé".

La ministre de l'économie Christine Lagarde, avant la nomination de Patrick Devedjian, avait précisé que « cette personnalité devrait travailler avec une demi-douzaine de ministères ainsi qu'avec les collectivités locales. "C'est vraiment un travail de plein temps".

Lourde tache d’autant que Monsieur Patrick Devedjian restera à la tête du Conseil des Hauts de Seine.


La nomination de Monsieur Patrick Devedjian sera -t-elle de nature à passer (définitivement ?) l’éponge sur les tensions qui avaient entouré, après la victoire présidentielle, la formation du gouvernement du Premier ministre François Fillon, où étaient entrées plusieurs personnalités de gauche ?


A cette époque Patrick Devedjian qui espérait être nommé Garde des sceaux, avait regretté d'avoir été écarté en déclarant amèrement :


"Je suis pour un gouvernement d'ouverture, y compris aux sarkozystes, c'est tout dire"


Eh bien pour ce fidèle et patient sarkozyste c’est chose faite et nous pouvons penser que tout baigne dans l’huile maintenant entre le Chef de l’Etat, Le Premier Ministre et Patrick Devedjian, chargé de faire tourner la manivelle de la roue de la relance économique de la France et tout aussi bien la roue de la fortune des sarkozystes au Conseil Général des Hauts de Seine.


Bien sur l'UMP perd dans la foulée , sans trop de regrets, son plus important Sécrétaire(qui restera militant) mais elle n'aura aucune peine à le remplacer, les postulants se bousculent pour s'installer sur le tremplin et dans quelques temps nous seront fixés, ce n'est d'ailleurs pas notre souci principal.


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