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06 mars 2008

Nicolas Sarkorichissimo« bichonne » le capitalisme familial

Nicolas Sarkozy « bichonne » le capitalisme familial

Comment peut-on soutenir le capitalisme familial sans renier les bienfaits d'une mondialisation qu'il soutient par ailleurs ? C’est le dernier tour d’adresse de notre Président qui veut à J – moins quatre des élections municipales réconforter ses amis capitalistes purs et durs en leur promettant toujours plus.

Rappelons que les entreprises familiales représentent environ la moitié de la capitalisation boursière de Paris dont Bouygues, Pernod Rocard, Michelin, Seb, Bonduelle …… pour ne citer que les plus représentatives.

Le Chef de l’état n’en est plus à une largesse près en plaidant pour le capitalisme familial et en promettant des mesures visant à réduire le risque de vente à l'étranger de grands groupes français dans un discours devant le Sénat lors de la Journée de l’entreprise patrimoniale : "Ça a été une grande erreur pour la société française que de tourner le dos au capitalisme familial" ………"Lorsqu'on n'a pas la chance d'avoir une entrepreneur familial qui a engagé son propre argent, on sait que c'est bien moins commode de se retrouver avec comme propriétaire un fonds de pension ... qui veut que ça rende et que ça rende tout de suite", a-t-il dit .

Le président n'a pas remis en cause l'Impôt de solidarité sur la fortune, mail il a fait part de son souhait de favoriser la transmission du patrimoine en facilitant la vie du repreneur… " qui prend des risques".

."Si on veut décourager les familles d'investir dans l'entreprise, continuons comme cela", a dit le Président en déplorant le retard pris en France des transmissions d'entreprises familiales moins de 10 % seulement, contre 58% en Allemagne, 55% aux Pays-Bas et 72% en Italie »

Beaucoup d' entrepreneurs présents au Sénat auraient souhaité voir le président aller plus loin .

Ndlr : Toujours plus !

Certains Chefs d’entreprises présents aux Sénat ont regretté dans les coulisses que le Président n'ait pas parlé de l'ISF, en soulignant que c’était impossible parce que l'UMP n'y est pas favorable" ….."Aucun président n'a le courage de supprimer l'ISF, c'est dommage", en se lamentant comme d’habitude sur le chapitre récurent des 35 heures ont souhaité expéditivement leur "suppression pure et simple ».

Au sujet de la loi sur la modernisation de l'Economie préparée par Mme Christine Lagarde Ministre des Finances Monsieur Sarkozy a proposé des mesures « adaptées »en expliquant

Que "Notre fiscalité concernant les entreprises doit être simple, lisible et stable pour préserver le potentiel de développement et encourager le repreneur", devant un auditoire de Chef d’entreprises, membres l'Association Asmep (moyennes entreprises patrimoniales ) qui rassemble quelques 600 sociétés.

Enfin encore une promesse « cerise sur le gâteau » pour les « repreneurs » , Nicolas Sarkozy a proposé de déduire de leur revenu les intérêts des emprunts consentis pour racheter leur entreprise et aussi suggéré de remettre en cause la taxe de 5% dont ils doivent s'acquitter sur la valeur de l'entreprise rachetée.

Monsieur Nicolas Sarkozy a accueilli favorablement la proposition du président de l'Asmep, Monsieur Yvon Gattaz, de classifier plus clairement les entreprises de taille moyenne.

Nicolas Sarkozy souhaite aussi modifier le système actuel qui taxe plus fortement les cessions de petites entreprises et Sarl que les cessions de sociétés anonymes en exposant qu’il « ne sert à rien de taxer la transmission d'une entreprise qui meurt »

Pour favoriser leur présence sur le territoire français, le chef de l'Etat a vanté son système de bouclier fiscal à 50% contenu dans la loi Tepa (travail, emploi, pouvoir d'achat) adoptée en 2007 qui prévoit une réduction de l'Impôt de solidarité sur la fortune en contrepartie d'un investissement dans les PME ou des dons à des organismes d'intérêt général.

A J -4 des Municipales, Monsieur Sarkozy entend rassurer le capitalisme familial en caressant agréablement les chefs d’entreprises, avec des promesses qu’il tiendra cette fois certainement. Comme toujours il se trouvait en bonne compagnie de Chefs d'entreprises partisans qui n’ont qu’un souci payer le moins d’impôt possible et le soutenir dans la casse des acquits sociaux des salariés.

On comprend mieux pourquoi, avec tous les cadeaux fiscaux et les largesses qu’il ne cesse d’accorder et de promettre à ses amis, les caisses de l’Etat sont vides et pourquoi celles des Entreprises sont de plus en plus pleines sans pour autant que leurs salariés ne soient augmentés.

Le capitalisme familial n'a rien à faire des revendications des petits salariés, de leur demande d'un réajustement de leur pouvoir d'achat en considération des richesses qu'ils procurent par leur travail aux Chefs d'Entreprises. Ces derniers sont essentiellement occupés comme des vautours à se remplir les poches avec l'aide du Chef de l'Etat et à l'aider eux même dans sa mission de "casse des acquits sociaux". Par ailleurs ils considérent les petits salariés comme des robots interchangeables, taillables et corvéables à merci et jetables comme un Kleenex cours et en fin de parcours, selon leur intêret. C'est çà la politique de "rupture" et rien d'autre !

Ils ont oublié que la République Française est indivisible, démocratique, laïque et sociale selon feu Jean Pierre Prouteau, qui avait tenu honorablement ses fonctions de Secrétaire d'Etat aux Petites et moyennes industries sous Giscard d'Estaing.

Autres temps autres moeurs !

Monsieur Nicolas Sarkozy qui se plait à se poser en prophète en répétant "Les Français m'ont élus pour faire des choses ..." fait en effet "des choses" pour pour son clan ! Son clan ne réprésente que les nantis et ils serait plus juste qu'il dise " Mes amis m'ont élus pour faire des choses ... "

Quand un Président tombe à 37 % seulement d'opinions favorables et que son parti l'UMP risque de se ramasser une gamelle aux municipales, on ne peut plus s'autoriser à parler au nom de l'ensemble des Français !


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