En réponse à l’offre d’asile de la France Monsieur Rokoulmian Yorongar son fils a répondu que son père, Monsieur Ngarlejy Yorongar n'en avait pas fait la demande pour le moment.
Rappelons qu’au moment de l’Affaire de l’Arche de Zoé Monsieur Yorongar avait dénoncé sur son site Internet d’importantes personnalités françaises, très proches du pouvoir Français, d’être impliquées avec la complicité d’Idriss Deby dans la tentative d’enlèvement des enfants tchadiens, et qu’il avait même à cette époque envoyé une lettre ouverte à notre Président, dont on ne sait à ce jour si elle a reçu réponse.
Le 22 février, les autorités tchadiennes avait annoncé que Monsieur Yorongar avait été retrouvé vivant et que des témoins l'avait même vu dans son quartier.
Propos repris quelque temps plus tard par Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, « sur la foi » de témoins assez crédibles.
A cette époque les médias estimait que Monsieur Ngarlejy Yorongar ne se sentait pas encore suffisamment hors de danger pour s’exprimer en public.
Puis le Samedi 1 mars, alors que l’on était sans nouvelles directes de Monsieur Yorongar depuis la fin des attaques rebelles de N’Djamena, les médias nous annonçaient que Monsieur Ngarlejy Yorongar député opposant au régime du Président Idriss Deby, était en vie et que des personnes de sa famille assuraient avoir pu lui parler au téléphone pour la première fois depuis le 3 février date de sa disparition.
D’après les informations des médias, Monsieur Rokoulmian Yorongar, son fils ainé, résidant à PARIS avait lui-même parlé au téléphone avec son père, affirmant que ce dernier « ne se sentait pas assez en sécurité pour s’exprimer publiquement » et Monsieur Mem Sangar neveu de Monsieur Ngarlejy Yorongar, qui vit en Allemagne, qui lui avait également parlé au téléphone déclarait : « Il dit avoir peur pour sa sécurité. Je crois qu'il se trouve en dehors du Tchad. »
Enfin, un entretien de Ngarlejy Yorongar, accordé à un député, avait été publié hier vendredi 2 Mars dans un journal africain. Monsieur Yorongar déclarait avoir été détenu dans une prison secrète avec Lol Mahamat Choua et Ibni Oumar Mahamat Saleh, toujours porté disparu.
Dans cet entretien Ngarlejy Yorongar affirmait avoir été emmené, le 21 février dernier, dans la nuit, au cimetière de Ngomba (quartier sud de Ndjamena) et que l’un de ses geôliers avait tiré deux coups de feu dans sa direction avant de disparaître. Ngarlejy Yorongar précise qu’il a pu ensuite s’enfuir au Cameroun.
Dimanche 2 Mars, Bernard Kouchner, notre ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, confirmant des informations communiquées par N'Djamena la semaine précédente déclarait sur Europe 1 que le député Tchadien Monsieur Ngargely Yorongar était vivant et se trouvait à Yaoundé.
"La France a une tradition d'asile que chacun connaît bien. L'asile politique sera accordé" ajoutait Monsieur Kouchner.
Mardi 4 Mars, notre Premier Ministre, Monsieur François Fillon annonçait sur Europe 1 que « la France accordera l'asile politique à Ngarlejy Yorongar, l'un des deux opposants tchadiens portés disparus pendant un mois et réfugié à Yaoundé au Cameroun, tout en manifestant son inquiétude pour le sort des autres opposants au régime d'Idriss Déby, disparus après la tentative de coup d'Etat *de début février
(Ndlr :* tentative de coup d’état par les rebelles contre le régime d’Idriss Deby le Président Tchadien)
Monsieur FILLON insistait sur la "vraie rupture" que représente la création d'une commission d'enquête internationale sur les événements de début février, création obtenue par Nicolas Sarkozy lors de sa visite éclair à N'Djamena.
(Ndlr : « la vraie rupture » ou « la rupture » : expression « violente » qui fait partie du vocabulaire politicien sarkophile utilisé par les Ministres, les cadres UMP et apparentés)
Rappelons que Monsieur Yorongar et Ibni Oumar Saleh (tous deux opposants au Président Tchadien) avait disparu depuis le 3 Février après l’attaque de N’Djamena par les rebelles et que les forces gouvernementales étaient accusées de les avoir arrêtés.
Le Jeudi 6 mars en provenance de Yaoundé via Bruxelles, Monsieur Ngarlejy Yorongar était attendu à l'aéroport de Roissy par son fils Monsieur RokoulmianYorongar, et sa famille.
En arrivant à Roissy il a déclaré aux journalistes présents : "Je vais très mal. Ma préoccupation principale est de me faire soigner avant de voir ce qu'il faut faire. J'ai des inquiétudes qu'on m'ait peut-être empoisonné".
Ngarlejy Yorongar a confirmé qu’il avait été arrêté le 3 février par les services de sécurité tchadiens à la fin d'une attaque rebelle sur N'Djamena repoussée in extremis avec l'aide de la France, alliée du président Idriss Deby.
Monsieur Yorongar a réussi à fuir au Cameroun, où il a réapparu le week-end dernier, après 18 jours de détention.
Rappelons que le Premier ministre François Fillon avait assuré mardi 4 Mars que "l'asile politique serait accordé" à cet opposant irréductible au président Deby.
Rappelons aussi qu’au moment de l’Affaire de l’Arche de Zoé Monsieur Yorongar avait dénoncé sur son site Internet d’importantes personnalités françaises, très proches du pouvoir Français, d’être impliquées avec la complicité d’Idriss Deby dans la tentative d’enlèvement des enfants tchadiens, et qu’il avait même à cette époque envoyé une lettre ouverte à notre Président, dont on ne sait à ce jour si elle a reçu réponse.
En réponse à l’offre d’asile de la France Monsieur Rokoulmian Yorongar son fils a répondu que son père, Monsieur Ngarlejy Yorongar n'en avait pas fait la demande pour le moment.
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